02-03-2005, 01:34 PM
Nicolas tappait son dernier rapport sur "l'utilisation du matériel urbain pour poutrer du démon". Il entamait justement la partie sur les parcmètres, mais son esprit était ailleurs. Judas...quel nom aussi! Enfin, une âme de plus est une âme de plus. Il observa du coin de l'oeil le dossier qui ornait son bureau en désordre. Il allait bien falloir y passer. Quitte ou double. "Soit je moisis içi pendant encore 25 ans, soit j'en sors, maintenant". Allez merde quoi, un peu d'espoir! Il se rappella Moïse face à son destin, certainement son passage préféré.
"Pause déjeuner!!!!"
La voix sonna d'un air enjoué, mais Nicolas feignit de ne pas l'entendre. Il tappa encore quelques phrases, pui abandonna sa machine à écrire. Pourquoi sur lui? Il n'était pas menteur ou entourloupeur, il n'avait jamais blousé l'administration. Dehors, des hordes de Marc, de Janus et d'Emmanuel se mélaient à la perfection à l'engeance humaine, travestissant avec brio la vérité, et c'est lui, lui qui révait d'être ailleurs que dans ce bureau miteux, qui allait devoir se charger de cette affaire.
"Oh, tu viens?"
Il sortit brutalement de sa torpeur.
"Oh, tu viens? J'ai la dalle. Bouge-toi, y a des tomates farcies ce midi!" dit François.
"Non, j'ai pas faim, chui barbouillé." répondit Nicolas.
"Comme tu veux..." fit François, d'un air désabusé. Il s'éloigna prestement, pour rejoindre un petit groupe de binoclards. C'est bien connu, Ange à lunettes, Ange à .... machine à écrire...
"Quel boulot de merde", pensa Nicolas. "Pendant que ces abrutis cherchent l'éternité là au-dessus, dans la Maison du Seigneur, moi je la vis içi, à quelques mètres en dessous."
Il était enfin seul dans la pièce. Il sourit, et prit le dossier.
"Lui au moins il a eu une existence pas commune... Un vrai, un dur... Bon, cessons de divaguer, il me reste quelques heures avant son arrivée, avec Dimitri. Faut que je trouve un bobard crédible, vite...".
"Pause déjeuner!!!!"
La voix sonna d'un air enjoué, mais Nicolas feignit de ne pas l'entendre. Il tappa encore quelques phrases, pui abandonna sa machine à écrire. Pourquoi sur lui? Il n'était pas menteur ou entourloupeur, il n'avait jamais blousé l'administration. Dehors, des hordes de Marc, de Janus et d'Emmanuel se mélaient à la perfection à l'engeance humaine, travestissant avec brio la vérité, et c'est lui, lui qui révait d'être ailleurs que dans ce bureau miteux, qui allait devoir se charger de cette affaire.
"Oh, tu viens?"
Il sortit brutalement de sa torpeur.
"Oh, tu viens? J'ai la dalle. Bouge-toi, y a des tomates farcies ce midi!" dit François.
"Non, j'ai pas faim, chui barbouillé." répondit Nicolas.
"Comme tu veux..." fit François, d'un air désabusé. Il s'éloigna prestement, pour rejoindre un petit groupe de binoclards. C'est bien connu, Ange à lunettes, Ange à .... machine à écrire...
"Quel boulot de merde", pensa Nicolas. "Pendant que ces abrutis cherchent l'éternité là au-dessus, dans la Maison du Seigneur, moi je la vis içi, à quelques mètres en dessous."
Il était enfin seul dans la pièce. Il sourit, et prit le dossier.
"Lui au moins il a eu une existence pas commune... Un vrai, un dur... Bon, cessons de divaguer, il me reste quelques heures avant son arrivée, avec Dimitri. Faut que je trouve un bobard crédible, vite...".