07-17-2013, 08:11 PM
Cela faisait maintenant un moment qu'elle attendait son retour, allongée sur la couchette avec de la musique dans les oreilles. Elle avait pris l'apparence de Victorious, malgré le sentiment qu'elle le regretterait.
Des sons familiers la tire de ses pensées au-delà du bruit des chansons qui passent en boucle. Riffel vient de rentrer, et s'occupe de nourrir tous ses animaux. Il ne la (le) voit pas tout de suite...
Mais lorsque les pupilles vertes fatiguées se posent sur le corps étendu sur le sac de couchage, le temps se fige quelques secondes. Étrangement, le Jordi ne présente aucune réaction si ce n'est une grande lassitude.
C'est Kimmy-Victorious qui est le premier à briser le silence. Un simple :
« Salut. »
La voix est bien celle de Victorious.
Les illusions ça peut parler ?
On pourrait s'attendre à plein de choses... Que Riffel fonde en larmes, saute de joie ou imite le Shotengan comme il sait si bien le faire... Mais non.
Il se contente de tourner les talons et de sortir de la tente. Il ne part pas en courant et pas loin non plus... Juste au niveau d'un baquet d'eau, qu'il se vide littéralement sur la tête.
Lorsque Riffel se retourne, Kimmious est juste devant sa tente, les mains dans les poches, l'air nonchalant... Il regarde Riffel en souriant, l'air de se foutre de sa gueule, avant d'ajouter :
« Pourquoi tu t'fais ça ? » sur un ton presque moqueur.
Le Jordi n'ose même pas regarder l'apparition. Il reste les yeux posés sur la surface lisse de l'eau, des gouttes ruisselant doucement sur son visage.
La ferme... je sais que t'es encore qu'une putain d'hallu...
ça ne te suffit pas d'envahir mes rêves ?
Les pupilles vertes croisent enfin celles de son frère. Pas besoin d'être psy pour y lire un mélange de fureur et de détresse... Mais où est donc parti le sourire qu'il affiche en journée ?
Pourquoi je te parle...
Jamais Kimmy n'aura vu autant de tristesse dans l'expression du Jordi. Tout d'un coup, il semble épuisé, vidé, sur le point de s'effondrer à la moindre bourrasque.
Sa main tremble, hésitante. Comme si le fait de se tendre vers l'apparition la ferait fuir.
Pourquoi ça ne peut être vrai...
Kimmy lutte intérieurement pour ne pas craquer et rester de marbre devant la détresse de son ami.
Le temps d'un clignement d’œil, elle se fait violence et se recentre sur son but.
Le ton de Kimmious est, cette fois-ci, comme un peu déçu. Néanmoins, il avance vers Riffel, avec un petit sourire :
« Si j'te dérange tant que ça, t'as qu'à faire c'que tu fais d'habitude quand tu penses à moi hein, et j'disparais !
T'es plus à une fois près... et pis t'as l'air ridicule là, à te parler à toi-même. »
Riffel ne réagit pas... apparemment en proie d'un conflit intérieur. Kimmious avance jusqu'à ce qu'environ un mètre sépare les deux "frères".
Pourquoi ça ne peut pas être vrai... Toi ici... comme avant.
Il ne bouge pas pour autant, se contentant de le regarder. Fixant son regard fatigué dans celui de son double. Celui-ci est voilé de larmes qui ne coulent pas.
Pourquoi ne me dis-tu pas plutôt où tu es ? Si seulement je savais... comment te ramener...
Les sons ont du mal à passer sa gorge nouée. Son regard se ferme, renflouant au plus profond de son être tous les sentiments qui l'assaillent.
Souffrir autant d'années... Est-ce comme ça que ça doit se finir ?
Mais tu t'en fous toi... t'as toujours été insouciant...
La dernière phrase est dite avec un affection non feinte. Il n'y a pas de reproche... Juste un constat.
De son côté, Kimmious ne semble pas vraiment réagir aux paroles de son "frère". Il reste sans bouger, à environ un mètre, et le regarde sans rien dire.
Le silence répond donc au Jordi, car Kimmy a de plus en plus de mal à tenir son rôle.
Et doucement, l'image de Victorious s'efface, laissant Riffel à nouveau seul avec sa solitude...
Mais pendant un instant, celui-ci aurait juré voir un autre regard remplacer celui de son frère. Un regard également familier, triste, plein de larmes.
Des sons familiers la tire de ses pensées au-delà du bruit des chansons qui passent en boucle. Riffel vient de rentrer, et s'occupe de nourrir tous ses animaux. Il ne la (le) voit pas tout de suite...
Mais lorsque les pupilles vertes fatiguées se posent sur le corps étendu sur le sac de couchage, le temps se fige quelques secondes. Étrangement, le Jordi ne présente aucune réaction si ce n'est une grande lassitude.
C'est Kimmy-Victorious qui est le premier à briser le silence. Un simple :
« Salut. »
La voix est bien celle de Victorious.
Les illusions ça peut parler ?
On pourrait s'attendre à plein de choses... Que Riffel fonde en larmes, saute de joie ou imite le Shotengan comme il sait si bien le faire... Mais non.
Il se contente de tourner les talons et de sortir de la tente. Il ne part pas en courant et pas loin non plus... Juste au niveau d'un baquet d'eau, qu'il se vide littéralement sur la tête.
Lorsque Riffel se retourne, Kimmious est juste devant sa tente, les mains dans les poches, l'air nonchalant... Il regarde Riffel en souriant, l'air de se foutre de sa gueule, avant d'ajouter :
« Pourquoi tu t'fais ça ? » sur un ton presque moqueur.
Le Jordi n'ose même pas regarder l'apparition. Il reste les yeux posés sur la surface lisse de l'eau, des gouttes ruisselant doucement sur son visage.
La ferme... je sais que t'es encore qu'une putain d'hallu...
ça ne te suffit pas d'envahir mes rêves ?
Les pupilles vertes croisent enfin celles de son frère. Pas besoin d'être psy pour y lire un mélange de fureur et de détresse... Mais où est donc parti le sourire qu'il affiche en journée ?
Pourquoi je te parle...
Jamais Kimmy n'aura vu autant de tristesse dans l'expression du Jordi. Tout d'un coup, il semble épuisé, vidé, sur le point de s'effondrer à la moindre bourrasque.
Sa main tremble, hésitante. Comme si le fait de se tendre vers l'apparition la ferait fuir.
Pourquoi ça ne peut être vrai...
Kimmy lutte intérieurement pour ne pas craquer et rester de marbre devant la détresse de son ami.
Le temps d'un clignement d’œil, elle se fait violence et se recentre sur son but.
Le ton de Kimmious est, cette fois-ci, comme un peu déçu. Néanmoins, il avance vers Riffel, avec un petit sourire :
« Si j'te dérange tant que ça, t'as qu'à faire c'que tu fais d'habitude quand tu penses à moi hein, et j'disparais !
T'es plus à une fois près... et pis t'as l'air ridicule là, à te parler à toi-même. »
Riffel ne réagit pas... apparemment en proie d'un conflit intérieur. Kimmious avance jusqu'à ce qu'environ un mètre sépare les deux "frères".
Pourquoi ça ne peut pas être vrai... Toi ici... comme avant.
Il ne bouge pas pour autant, se contentant de le regarder. Fixant son regard fatigué dans celui de son double. Celui-ci est voilé de larmes qui ne coulent pas.
Pourquoi ne me dis-tu pas plutôt où tu es ? Si seulement je savais... comment te ramener...
Les sons ont du mal à passer sa gorge nouée. Son regard se ferme, renflouant au plus profond de son être tous les sentiments qui l'assaillent.
Souffrir autant d'années... Est-ce comme ça que ça doit se finir ?
Mais tu t'en fous toi... t'as toujours été insouciant...
La dernière phrase est dite avec un affection non feinte. Il n'y a pas de reproche... Juste un constat.
De son côté, Kimmious ne semble pas vraiment réagir aux paroles de son "frère". Il reste sans bouger, à environ un mètre, et le regarde sans rien dire.
Le silence répond donc au Jordi, car Kimmy a de plus en plus de mal à tenir son rôle.
Et doucement, l'image de Victorious s'efface, laissant Riffel à nouveau seul avec sa solitude...
Mais pendant un instant, celui-ci aurait juré voir un autre regard remplacer celui de son frère. Un regard également familier, triste, plein de larmes.