Ce devait décidément être la période des transferts dans les rangs des serviteurs de Laurent. Des vieux de la vieille retrouvaient leur ancienne affectation dans ce trou perdu qu'était Immac-sur-sable. L'administration angélique avait sans aucun doute des projets spéciaux pour eux, une sorte de "grand plan" visant à exterminer une fois pour toutes la racaille démoniaque de la surface de la terre...
En tout cas, Reiyel ne pouvait se l'expliquer autrement. Et il lui fallait bien toute cette force de conviction pour se convaincre qu'être à nouveau muté dans cette maudite ville n'était pas une sorte de sanction. Il ne se souvenait pourtant pas d'avoir failli à un quelconque moment lors de sa dernière incarnation, mais tout était possible, après tout. Parfois, il ne suffisait que d'un supérieur irascible et d'un dossier déposé sur la mauvaise pile...
L'ange de l'Epée soupira. Le Café des Anges. Ce n'était pas si difficile à trouver, en définitive.
Machinalement, il passa en revue sa tenue. Costume sombre impeccable taillé sur mesure pour sa haute stature, cravate grise, cheveux mi-longs soigneusement coiffés. Et pour terminer, d'inévitables lunettes de soleil, la norme lorsqu'on voulait se donner un air classe et mystérieux même si en l'occurrence, l'artifice servait plutôt à dissimuler un regard trop violet pour être naturel. Bref, rien de très clinquant. Mais si il ne dédaignait pas à se montrer sous un jour un minimum élégant, pour Reiyel, l'efficacité primait avant tout sur l'originalité de l'apparence.
Après un nouveau soupir, il leva l'avant-bras pour jeter un bref coup d'œil à la montre en acier chromé ceignant son poignet.
22h17 précises, comme l'indiquait l'heure exigée sur sa convocation.
L'ennui avec la ponctualité, c'est que personne n'était jamais là pour l'apprécier, disait-on.
En tout cas, Reiyel ne pouvait se l'expliquer autrement. Et il lui fallait bien toute cette force de conviction pour se convaincre qu'être à nouveau muté dans cette maudite ville n'était pas une sorte de sanction. Il ne se souvenait pourtant pas d'avoir failli à un quelconque moment lors de sa dernière incarnation, mais tout était possible, après tout. Parfois, il ne suffisait que d'un supérieur irascible et d'un dossier déposé sur la mauvaise pile...
L'ange de l'Epée soupira. Le Café des Anges. Ce n'était pas si difficile à trouver, en définitive.
Machinalement, il passa en revue sa tenue. Costume sombre impeccable taillé sur mesure pour sa haute stature, cravate grise, cheveux mi-longs soigneusement coiffés. Et pour terminer, d'inévitables lunettes de soleil, la norme lorsqu'on voulait se donner un air classe et mystérieux même si en l'occurrence, l'artifice servait plutôt à dissimuler un regard trop violet pour être naturel. Bref, rien de très clinquant. Mais si il ne dédaignait pas à se montrer sous un jour un minimum élégant, pour Reiyel, l'efficacité primait avant tout sur l'originalité de l'apparence.
Après un nouveau soupir, il leva l'avant-bras pour jeter un bref coup d'œil à la montre en acier chromé ceignant son poignet.
22h17 précises, comme l'indiquait l'heure exigée sur sa convocation.
L'ennui avec la ponctualité, c'est que personne n'était jamais là pour l'apprécier, disait-on.