03-06-2013, 08:58 PM
Aujourd’hui, grâce à Dan et Stella qui ont parlé au docteur, j’ai eu le droit de sortir de la pièce où je suis enfermé depuis toutes ces semaines. J’ai pu dîner au réfectoire, avec les autres. On m’a assis à côté d’un type bizarre. Il ne voulait manger que des trucs blancs. Du riz, du poulet, des yaourts… Stella lui a fait prendre ses gouttes en lui promettant de lui donner un yaourt de plus s’il buvait son traitement docilement. Et puis, surtout, elle a posé sa main sur son épaule, doucement, et il n’a pas pu faire autrement que de faire ce qu’elle lui demandait.
Elle a juste dit dans un sourire « S’il vous plaît, Seb, buvez. »
Stella a des pouvoirs magiques, je le sais. Elle peut faire obéir les hommes. Stella, je voudrais lui faire mal parfois. Je sais bien l’effet que ça me ferait de la faire souffrir, cette fille du diable. Mais elle est tellement douce, pas comme toutes les autres filles, pas comme maman qui me met en rage parfois. Stella ne me met jamais en colère, même quand elle me donne mes gouttes. Et puis, il y a Dan. Il ne me laisserait pas la toucher. Il ne la quitte pas des yeux, jamais. Il sait toujours où elle se trouve, il ne la laisse pas un instant seule. Il la protège. Elle le protège aussi, grâce à sa magie.
Les jours, les semaines passent.
Je suis devant le docteur qui me dit que j’ai fait très mal à maman. Il me dit qu’elle est morte. Je ne le crois pas, puisque j’entends parfois maman qui me parle. Les morts ne parlent pas.
Mais le docteur insiste.
Il rentre dans ma tête avec ses mots. Il me dit que toutes les voix et la musique que j’entends ne sont pas réelles. Il appelle ça des hallucinations. Je sens ma colère qui monte, qui monte de plus en plus. Je ne suis pas fou ! Tout à coup, je renverse le bureau sur le docteur, je l‘attrape par le cou et je serre. C’est bon, ça m’excite. Je suis très fort et le docteur devient tout blanc et tout mou dans ma main. Mais l’infirmier arrive par derrière, il appelle les autres qui me sautent tous dessus. La vieille pie fonce sur moi et me fait une piqûre, pendant que les autres me tiennent. Quelle lâche ! Elle ne prend même pas la peine de baisser mon pantalon de pyjama, elle pique directement à travers la toile fine. Je sens la morsure du poison dans mon corps.
J’émerge d’un sommeil artificiel et lourd qui me paralyse.
Stella est là, seule, juste à côté de moi. Elle me sourit et prononce une simple phrase :
« Al, il est temps de choisir si tu veux vivre toute ta vie endormi par les drogues thérapeutiques où si tu préfères donner libre court à tes pulsions. »
Je me redresse à demi, surpris par ces mots qui sont sortis tout droit de ma tête. Stella change alors d’apparence sous mes yeux, son visage devient laid et odieux, une odeur de pourriture émane de son corps parcouru d’asticots. Elle tend deux bras décharnés vers moi et son sourire se change en une grimace infernale. Je hurle de rage et me jette sur elle, bien décidé à la faire souffrir terriblement. Je suis alors littéralement absorbé par ce corps en décomposition.
Je me réveille péniblement. Je gis lamentablement sur un sol dur et tiède. Une musique assourdissante envahit mes oreilles. Pas ma tête, juste mes oreilles. Je me redresse, un peu ébahit par toutes les lumières et le bruit qui m’entourent.
Et tout à coup, tous mes souvenirs m’échappent et s’évaporent avant de disparaître de ma mémoire. Je me lève et regarde autour de moi. Je me sens plein de force et de vigueur.
Je sors de la discothèque, sifflotant un petit air
Elle a juste dit dans un sourire « S’il vous plaît, Seb, buvez. »
Stella a des pouvoirs magiques, je le sais. Elle peut faire obéir les hommes. Stella, je voudrais lui faire mal parfois. Je sais bien l’effet que ça me ferait de la faire souffrir, cette fille du diable. Mais elle est tellement douce, pas comme toutes les autres filles, pas comme maman qui me met en rage parfois. Stella ne me met jamais en colère, même quand elle me donne mes gouttes. Et puis, il y a Dan. Il ne me laisserait pas la toucher. Il ne la quitte pas des yeux, jamais. Il sait toujours où elle se trouve, il ne la laisse pas un instant seule. Il la protège. Elle le protège aussi, grâce à sa magie.
Les jours, les semaines passent.
Je suis devant le docteur qui me dit que j’ai fait très mal à maman. Il me dit qu’elle est morte. Je ne le crois pas, puisque j’entends parfois maman qui me parle. Les morts ne parlent pas.
Mais le docteur insiste.
Il rentre dans ma tête avec ses mots. Il me dit que toutes les voix et la musique que j’entends ne sont pas réelles. Il appelle ça des hallucinations. Je sens ma colère qui monte, qui monte de plus en plus. Je ne suis pas fou ! Tout à coup, je renverse le bureau sur le docteur, je l‘attrape par le cou et je serre. C’est bon, ça m’excite. Je suis très fort et le docteur devient tout blanc et tout mou dans ma main. Mais l’infirmier arrive par derrière, il appelle les autres qui me sautent tous dessus. La vieille pie fonce sur moi et me fait une piqûre, pendant que les autres me tiennent. Quelle lâche ! Elle ne prend même pas la peine de baisser mon pantalon de pyjama, elle pique directement à travers la toile fine. Je sens la morsure du poison dans mon corps.
J’émerge d’un sommeil artificiel et lourd qui me paralyse.
Stella est là, seule, juste à côté de moi. Elle me sourit et prononce une simple phrase :
« Al, il est temps de choisir si tu veux vivre toute ta vie endormi par les drogues thérapeutiques où si tu préfères donner libre court à tes pulsions. »
Je me redresse à demi, surpris par ces mots qui sont sortis tout droit de ma tête. Stella change alors d’apparence sous mes yeux, son visage devient laid et odieux, une odeur de pourriture émane de son corps parcouru d’asticots. Elle tend deux bras décharnés vers moi et son sourire se change en une grimace infernale. Je hurle de rage et me jette sur elle, bien décidé à la faire souffrir terriblement. Je suis alors littéralement absorbé par ce corps en décomposition.
Je me réveille péniblement. Je gis lamentablement sur un sol dur et tiède. Une musique assourdissante envahit mes oreilles. Pas ma tête, juste mes oreilles. Je me redresse, un peu ébahit par toutes les lumières et le bruit qui m’entourent.
Et tout à coup, tous mes souvenirs m’échappent et s’évaporent avant de disparaître de ma mémoire. Je me lève et regarde autour de moi. Je me sens plein de force et de vigueur.
Je sors de la discothèque, sifflotant un petit air