12-26-2012, 12:12 PM
Enfer, arène d’entrainement des démons de combat, mai 2012
Le Bélial esquiva facilement le coup de queue du Véphar qui lui faisait face. Il riposta en tentant de l’empaler avec ses cornes, mais il ne trouva que le vide. Le séide du Prince des Océans tenta alors un coup d’estoc avec sa queue, mais se ravisa pour esquiver de justesse les flammes que venaient de lui envoyer le séide du Prince du feu. Cela faisait déjà cinq minutes que leur combat durait, aucune attaque ne parvenant à percer leurs défenses. Une voix retentit alors.
"Arrêtez-vous !"
Livius mit fin au combat d’entrainement qui n’avait que trop duré. Alors que les deux combattants s’arrêtaient sur son ordre, le baalite les rejoignit dans l’Arène ses membres exotiques et son glaive maudit apparaissant.
"Vous avez progressé en défense. Mais vos attaques restent trop lentes et trop hésitantes. Face aux anges vous ne pourrez pas vous contenter d’esquiver éternellement. Vous n’en aurez pas le temps. Attaquez-moi."
Les démons ne se firent pas prier. Ils savaient que lorsque Livius prononçait ces mots, il ne faisait pas dans la dentelle par la suite. Et alors qu’ils engagèrent le combat, le baalite les prit de vitesse. Sa queue barbelée fila droit sur le Bélial dans un estoc violent qui transperça le démon, et alors que la queue revenait, Livius en profita pour éjecter le démon surpris et agonisant d’un coup de pied chassé. Le Véphar saisit l’opportunité pour asséner un coup par derrière à son instructeur, mais trop lent, il ne parvint pas à toucher. Le romain chargea alors cornes en avant et transperça le deuxième démon. Alors qu’il retirait ses cornes, le Véphar tomba, également agonisant. Les deux démons gisaient, Livius les toisant.
"Même une excellente défense est mise à mal par une attaque plus déterminée et expérimentée. Si vous ne savez pas attaquer correctement, vous n’aurez aucune chance de l’emporter. Lorsque vous aurez récupéré, vous reprendrez l’entrainement et ferez le nécessaire pour savoir attaquer aussi bien que vous vous défendez. Je vous rappelle simplement que nous ne sommes pas dans un camp d’entrainement angélique. Si vous n’avez pas l’envier de tuer, vous serez vaincus."
Comme pour joindre le geste à la parole, il asséna un coup de queue au Véphar le faisant disparaître dans un "PLOP" sonore. Il répéta alors la même chose sur le Bélial dont le regard semblait l’implorer de ne pas le faire afin d’éviter la disgrâce.
Livius quitta alors l’Arène pour se rendre dans les cellules des autres démons qui devaient faire leurs preuves ce jour. Chemin faisant, il rencontra Vlek, tout sourire. Le baron l’interpella.
"Livius, suis-moi. J’ai deux où trois choses à te dire."
"Je suis à toi Baron."
Les deux démons se dirigèrent vers le bureau du Beleth. Une fois sur place, Vlek ferma les portes du bureau, signe qu’il avait des choses importantes à dire à son subalterne. C’est l’air joyeux qu’il entama la conversation.
"Livius. Te souviens-tu d’une discussion que nous avons eue il y a plus de mille neuf cents ans, à mon retour en Enfer ?"
"Lorsque tu m’annonçais ta promotion et que tu me confiais l’Arène ?"
Livius ne pouvait oublier ce jour où Vlek lui avait offert cette opportunité de ne plus être un sac de frappe ambulant.
"Oui, parfaitement. Ce jour là, je t’ai également dit qu’il te faudrait attendre longtemps, très longtemps pour éventuellement avoir à nouveau le droit de t’incarner sur la marche terrestre."
"Je m’en souviens, effectivement."
Un sourire apparut sur le visage du baalite qui semblait comprendre où le Baron des Cauchemars voulait en venir.
"Je te propose de t’incarner à nouveau Livius. Et je te précise tout de suite que si tu ne saisis pas cette opportunité, tu ne pourras plus jamais t’incarner. C’est là ma proposition. L’acceptes-tu ?"
Sans une seconde de réflexion, le baalite répondit simplement.
"Oui."
Puis, devant le sourire de Vlek, il ajouta.
"Maintenant tu peux me dire ce qu’il en est exactement ainsi que les points spécifiques de ma mission, n’est-ce pas ?"
"Bien entendu. Le monde a changé. La Rome et les codes que tu as connus ne sont plus. Dans l’arène infernale tu as pu avoir un aperçu des nouvelles armes existantes, et dans les campagnes d’entrainement plus intenses et plus vastes, tu as pu voir la technologie utilisée pour mener des escouades au combat. Mais au-delà de ça, les meurs ont changé, les êtres humains sont devenus plus perspicaces et leurs moyens d’information plus efficaces, aussi la priorité ultime est la discrétion. "
Livius coupa le baron.
"Comme cela a toujours été le cas."
Vlek sourit.
"Oui. Mais de nos jours les services du Prince du Jugement sont beaucoup moins tolérants tant les humains peuvent s’apercevoir rapidement du moindre détail. Tu n’auras pas le droit à l’erreur."
"C’est compris Baron Vlek."
Le visage de Vlek devint parfaitement neutre alors qu’il reprenait.
"Tu n’iras pas à Rome cette fois. Tu iras dans une ville que l’on nomme Immac-sur-Sable, en France. Ce que tu nommais la Gaule autrefois. Je t’envoie là-bas car nos forces subissent certains revers et que j’aimerais pouvoir asseoir ma position dans cette partie du monde. Tu feras ce que te demanderont les plus gradés que toi et tu apporteras ta science du combat aux démons présents là-bas. Tes talents de combattant seront mis à rude épreuve. Tu devras avoir un comportement exemplaire. Tu observeras chacune de nos règles à la lettre. De tes résultats dépendra ma réputation là-bas, et par conséquent la tienne, ainsi que ton ascension. Tu seras mon avant-garde dans cette ville, alors ne me déçois pas. Des questions ?"
Livius acquiesça d’un signe de la tête. En retour le baron lui fit comprendre d’un geste de la main qu’il pouvait poser sa ou ses questions.
"Quand mon départ est-il prévu ?"
"Maintenant."
Le visage de Livius n’eut pas le temps d’exprimer la surprise puisque le démon combattant disparut au moment où Vlek prononçait ce dernier mot. Bien entendu, Vlek n’avait pas pris le soin d’indiquer au baalite les spécificités d’Immac-sur-Sable, ni même de lui rappeler, au cas où, qu’il ne se souviendrait pas de si tôt de leur dernière conversation ainsi que de la gloire qu'il avait connue à Rome et les siècles passés à diriger l'Arène et à gagner le respect de ses pairs par ses facultés de combattant et, finalement, de tout ce qui s’était passé dans son existence pendant près de deux mille ans…
La seconde d’après, dans la discothèque d’Immac-sur-Sable, un homme qui aurait du mourir suite à une overdose se releva, sonné. Livius s’était incarné dans ce corps et prenait conscience de ce qui l’entourait sans vraiment comprendre ce qui se passait. Il ouvrit la main pour y découvrir une petite note explicative de l’administration démoniaque. Il comprit alors une chose : une nouvelle vie commençait pour lui. Une autre main avait ajouté quelques mots sur la note. Des mots qui attirèrent son attention et attisèrent sa curiosité : Alea Jacta Est
Le Bélial esquiva facilement le coup de queue du Véphar qui lui faisait face. Il riposta en tentant de l’empaler avec ses cornes, mais il ne trouva que le vide. Le séide du Prince des Océans tenta alors un coup d’estoc avec sa queue, mais se ravisa pour esquiver de justesse les flammes que venaient de lui envoyer le séide du Prince du feu. Cela faisait déjà cinq minutes que leur combat durait, aucune attaque ne parvenant à percer leurs défenses. Une voix retentit alors.
"Arrêtez-vous !"
Livius mit fin au combat d’entrainement qui n’avait que trop duré. Alors que les deux combattants s’arrêtaient sur son ordre, le baalite les rejoignit dans l’Arène ses membres exotiques et son glaive maudit apparaissant.
"Vous avez progressé en défense. Mais vos attaques restent trop lentes et trop hésitantes. Face aux anges vous ne pourrez pas vous contenter d’esquiver éternellement. Vous n’en aurez pas le temps. Attaquez-moi."
Les démons ne se firent pas prier. Ils savaient que lorsque Livius prononçait ces mots, il ne faisait pas dans la dentelle par la suite. Et alors qu’ils engagèrent le combat, le baalite les prit de vitesse. Sa queue barbelée fila droit sur le Bélial dans un estoc violent qui transperça le démon, et alors que la queue revenait, Livius en profita pour éjecter le démon surpris et agonisant d’un coup de pied chassé. Le Véphar saisit l’opportunité pour asséner un coup par derrière à son instructeur, mais trop lent, il ne parvint pas à toucher. Le romain chargea alors cornes en avant et transperça le deuxième démon. Alors qu’il retirait ses cornes, le Véphar tomba, également agonisant. Les deux démons gisaient, Livius les toisant.
"Même une excellente défense est mise à mal par une attaque plus déterminée et expérimentée. Si vous ne savez pas attaquer correctement, vous n’aurez aucune chance de l’emporter. Lorsque vous aurez récupéré, vous reprendrez l’entrainement et ferez le nécessaire pour savoir attaquer aussi bien que vous vous défendez. Je vous rappelle simplement que nous ne sommes pas dans un camp d’entrainement angélique. Si vous n’avez pas l’envier de tuer, vous serez vaincus."
Comme pour joindre le geste à la parole, il asséna un coup de queue au Véphar le faisant disparaître dans un "PLOP" sonore. Il répéta alors la même chose sur le Bélial dont le regard semblait l’implorer de ne pas le faire afin d’éviter la disgrâce.
Livius quitta alors l’Arène pour se rendre dans les cellules des autres démons qui devaient faire leurs preuves ce jour. Chemin faisant, il rencontra Vlek, tout sourire. Le baron l’interpella.
"Livius, suis-moi. J’ai deux où trois choses à te dire."
"Je suis à toi Baron."
Les deux démons se dirigèrent vers le bureau du Beleth. Une fois sur place, Vlek ferma les portes du bureau, signe qu’il avait des choses importantes à dire à son subalterne. C’est l’air joyeux qu’il entama la conversation.
"Livius. Te souviens-tu d’une discussion que nous avons eue il y a plus de mille neuf cents ans, à mon retour en Enfer ?"
"Lorsque tu m’annonçais ta promotion et que tu me confiais l’Arène ?"
Livius ne pouvait oublier ce jour où Vlek lui avait offert cette opportunité de ne plus être un sac de frappe ambulant.
"Oui, parfaitement. Ce jour là, je t’ai également dit qu’il te faudrait attendre longtemps, très longtemps pour éventuellement avoir à nouveau le droit de t’incarner sur la marche terrestre."
"Je m’en souviens, effectivement."
Un sourire apparut sur le visage du baalite qui semblait comprendre où le Baron des Cauchemars voulait en venir.
"Je te propose de t’incarner à nouveau Livius. Et je te précise tout de suite que si tu ne saisis pas cette opportunité, tu ne pourras plus jamais t’incarner. C’est là ma proposition. L’acceptes-tu ?"
Sans une seconde de réflexion, le baalite répondit simplement.
"Oui."
Puis, devant le sourire de Vlek, il ajouta.
"Maintenant tu peux me dire ce qu’il en est exactement ainsi que les points spécifiques de ma mission, n’est-ce pas ?"
"Bien entendu. Le monde a changé. La Rome et les codes que tu as connus ne sont plus. Dans l’arène infernale tu as pu avoir un aperçu des nouvelles armes existantes, et dans les campagnes d’entrainement plus intenses et plus vastes, tu as pu voir la technologie utilisée pour mener des escouades au combat. Mais au-delà de ça, les meurs ont changé, les êtres humains sont devenus plus perspicaces et leurs moyens d’information plus efficaces, aussi la priorité ultime est la discrétion. "
Livius coupa le baron.
"Comme cela a toujours été le cas."
Vlek sourit.
"Oui. Mais de nos jours les services du Prince du Jugement sont beaucoup moins tolérants tant les humains peuvent s’apercevoir rapidement du moindre détail. Tu n’auras pas le droit à l’erreur."
"C’est compris Baron Vlek."
Le visage de Vlek devint parfaitement neutre alors qu’il reprenait.
"Tu n’iras pas à Rome cette fois. Tu iras dans une ville que l’on nomme Immac-sur-Sable, en France. Ce que tu nommais la Gaule autrefois. Je t’envoie là-bas car nos forces subissent certains revers et que j’aimerais pouvoir asseoir ma position dans cette partie du monde. Tu feras ce que te demanderont les plus gradés que toi et tu apporteras ta science du combat aux démons présents là-bas. Tes talents de combattant seront mis à rude épreuve. Tu devras avoir un comportement exemplaire. Tu observeras chacune de nos règles à la lettre. De tes résultats dépendra ma réputation là-bas, et par conséquent la tienne, ainsi que ton ascension. Tu seras mon avant-garde dans cette ville, alors ne me déçois pas. Des questions ?"
Livius acquiesça d’un signe de la tête. En retour le baron lui fit comprendre d’un geste de la main qu’il pouvait poser sa ou ses questions.
"Quand mon départ est-il prévu ?"
"Maintenant."
Le visage de Livius n’eut pas le temps d’exprimer la surprise puisque le démon combattant disparut au moment où Vlek prononçait ce dernier mot. Bien entendu, Vlek n’avait pas pris le soin d’indiquer au baalite les spécificités d’Immac-sur-Sable, ni même de lui rappeler, au cas où, qu’il ne se souviendrait pas de si tôt de leur dernière conversation ainsi que de la gloire qu'il avait connue à Rome et les siècles passés à diriger l'Arène et à gagner le respect de ses pairs par ses facultés de combattant et, finalement, de tout ce qui s’était passé dans son existence pendant près de deux mille ans…
La seconde d’après, dans la discothèque d’Immac-sur-Sable, un homme qui aurait du mourir suite à une overdose se releva, sonné. Livius s’était incarné dans ce corps et prenait conscience de ce qui l’entourait sans vraiment comprendre ce qui se passait. Il ouvrit la main pour y découvrir une petite note explicative de l’administration démoniaque. Il comprit alors une chose : une nouvelle vie commençait pour lui. Une autre main avait ajouté quelques mots sur la note. Des mots qui attirèrent son attention et attisèrent sa curiosité : Alea Jacta Est