12-21-2012, 11:34 AM
Enfer, peu de temps après la victoire de Livius sur Javorlnax, en l’an 106
Le baalite ne se fit pas prier et suivit le Capitaine. Ils arrivèrent dans une pièce confortable ou Javorlnax attendait, à genoux les bras dans le dos. Vlek lui balança un coup de pied au visage.
"Hors de ma vue larve, va accomplir la tâche qui t’a été assignée."
Javorlnax quitta la pièce les yeux plein de haine sans ajouter le moindre mot. Devant le regard interrogateur de Livius, Vlek prit la parole.
"Tu l’as vaincu. Il a perdu son grade. Il est même devenu familier pour être plus précis. La Noire Administration a décidé qu’il serait judicieux de lui faire gouter à ce qu’il t’a fait subir. Ce démon était mon supérieur, mais un incompétent notoire qui n’a jamais mis les pieds sur le terrain et qui a passé son existence à prendre des décisions stupides, dont les punitions qu’il t’a infligées. Il était bien soutenu, mais cette époque est révolue. Tout comme tu n’étais pas au courant de l’intégralité de la mission que nous avons accomplie ensemble, il ne savait pas que tu avais parfaitement rempli ta part…"
Livius parut troublé par ces révélations.
"Tu veux dire que la Noire Administration lui a retiré ses pouvoirs pour que je puisse le vaincre et a ensuite saisi l’occasion de sa défaite pour lui faire perdre son grade ? Bien fait pour ce chien."
La même lueur malsaine brillait dans le regard des deux démons alors que Vlek reprenait la parole.
"C’est bien ça. De plus j’ai pris sa place. Je suis désormais Baron des cauchemars."
Il fait flasher son aura de Baron.
"Par conséquent, c’est toi le chanceux qui a un allié bien placé à présent."
"Alors raconte-moi ce que j’ignore Baron Vlek. Maintenant tu dois en avoir le droit."
"Effectivement démon Livius. Car oui, tu n’es plus familier à présent. Tu as récupéré tes pouvoirs et tu es de nouveau un démon mais tu n’as pas récupéré ton statut de chevalier. Les deux choix que tu avais étaient les suivants : te venger, ou retourner à Rome et récupérer ton grade. Tu as choisis la vengeance…"
Livius sourit.
"Tu savais quel choix je ferais n’est-ce pas, c’est pour cette raison que tu as d’abord parlé de la vengeance."
"Effectivement. Par contre, tu ne pourras plus t’incarner avant longtemps, très longtemps… Maintenant que ces formalités sont réglées, je vais te donner toutes les informations au sujet de la mission que nous avons parfaitement accomplie. Je tiens à te rassurer, tu as bien vaincu Maximus. Un magnifique combat Livius, magnifique…"
Le démon de Baal pose un poing serré sur sa poitrine et incline la tête en signe de remerciement.
"Merci Baron. Je suis impatient de tout savoir."
"Bon tu sais déjà tout jusqu’au moment où nous avons aperçu le roi Décébale. Enfin, presque tout… L’ordre exact de notre mission était de faire en sorte que les Daces ne deviennent pas chrétiens. Nous savions que les anges avaient infiltré leurs rangs pour les évangéliser et nous voulions absolument éviter cela. C’est pour cette raison que tu devais tuer Décébale qui se laissait petit à petit convaincre par les arguments de certains anges faisant partie de son entourage. Pourquoi toi ? Nous savions qu’il serait protégé par un ange aux talents martiaux exceptionnels, et il nous fallait son alter ego démoniaque."
A ces mots Livius sourit, certainement content qu’on ait pu qualifier ses talents martiaux d’exceptionnels.
"J’étais content de mon choix quand j’ai découvert que Maximus serait ton ennemi. Il existe peu de chevaliers capables de la battre. Tu as fait du bon travail, même s’il t’a fallu sacrifier ton incarnation. Lorsque nous avons vu Décébale sur le champ de bataille, j’ai compris quelque chose que j’ignorais jusqu’alors. Décébale n’existait plus ! C’était Maximus qui avait pris sa place grâce au pouvoir de polymorphie. Je l’ai vu lorsqu’un autre ange, sous les traits de Maximus s’est penché à l’oreille du faux Décébale. Il n’avait pas du tout le même regard, bien qu’il soit parvenu à imiter le sourire."
A nouveau Livius coupa Vlek.
"Tu n’aurais pas pu m’accompagner et me donner ces informations avant ma rencontre avec Maximus ?"
"Crois-moi, je souhaitais t’apporter mon aide, mais ma part de la mission m’occupait à toute autre chose et je suis arrivé sur la fin de votre combat… Lorsque je suis arrivé, tu luttais face à Maximus transformé grâce à la colère divine et j’ai pensé que tu échouerais. Mais il restait encore deux anges que tes compagnons, tous disparus, n’avaient pas pu abattre et il m’a fallut m’occuper d’eux, pendant que ton combat avec l’Ami de Georges se terminait. Les deux anges étaient épuisés et j’ai pu en disposer facilement."
Livius semblait passionné par le récit que lui faisait le nouveau Baron.
"A partir de cet instant, j’ai à mon tour pris l’apparence de Décébale pour entamer le processus inverse de ce qu’avaient accompli les anges, étant donné que nous les avions chassés de la ville. Grâce à ma position de roi des Daces, je faisais en sorte que ce peuple oublie la religion chrétienne, ou qu’au minimum ils en aient tellement peur qu’ils ne se tournent jamais cette religion. Cela me prit de longs mois, mais je parvins à les remettre sur la voie de leurs dieux païens et je parvins à les convaincre que les romains souhaitaient les convertir au christianisme par la force. Alors les ordres que l’on m’avait donnés se précisèrent. Il fallait que Décébale disparaisse de telle sorte que les Daces maudiraient les romains et les chrétiens. Je parvins à convaincre les Daces ainsi que leurs alliés que le soulèvement contre l’envahisseur romain était la meilleure solution, déclenchant ainsi une seconde guerre avec l’Empire Romain. Alors que les romains remportaient leurs victoires et assiégeaient de nouveau Sarmizegetusa, je mis en scène la fuite et le suicide de Décébale préférant mourir que finir converti et romain. Ce suicide a eu lieu il y a quelques jours seulement…"
Vlek sourit d’un air malsain, visiblement très satisfait. Livius, lui, ne put s’empêcher de poser une question au Baron.
"Et les anges ? Ils n’ont pas cherché à reprendre le contrôle ?"
"Je ne sais pas vraiment. Il est possible qu’ils aient envoyé quelques uns de leurs éléments les plus extrémistes afin d’éradiquer les mécréants comme ils aiment à le dire. Ce qui ne serait pas impossible, étant donné la facilité avec laquelle les romains ont vaincu. Quoi qu’il en soit, notre mission est terminée. Et quels que soient les évènements qui vont suivre, ça ne profitera certainement pas aux anges."
Les deux démons éclatèrent de rire, détendus et satisfaits. Livius était visiblement heureux de retrouver son Capitaine devenu Baron et de savoir que sa mission, au final, était une réussite. Ils échangèrent un long regard et c’est Vlek qui brisa le silence.
"Je vais devoir te laisser. Nous nous verrons souvent je le pense."
Livius parut surpris.
"Vraiment ? Que ferait un baron, très certainement occupé en permanence, avec un simple démon sans grade ?"
Le baron se tourna et se dirigea vers la sortie. Sur le pas de la porte, dos à Livius, il répondit au baalite.
"Vérifier que l’Arène qu’il lui a confié pour la supervision de l’entrainement des troupes démoniaques et la punition des démons particulièrement inutiles fonctionne bien…"
Et le Beleth quitta la pièce sans un mot de plus. Le sourire qu’affichait Livius indiquait clairement que ses nouvelles perspectives d’avenir l’enchantaient bien plus que les quelques années qu’il venait de passer en tant que familier.
Le baalite ne se fit pas prier et suivit le Capitaine. Ils arrivèrent dans une pièce confortable ou Javorlnax attendait, à genoux les bras dans le dos. Vlek lui balança un coup de pied au visage.
"Hors de ma vue larve, va accomplir la tâche qui t’a été assignée."
Javorlnax quitta la pièce les yeux plein de haine sans ajouter le moindre mot. Devant le regard interrogateur de Livius, Vlek prit la parole.
"Tu l’as vaincu. Il a perdu son grade. Il est même devenu familier pour être plus précis. La Noire Administration a décidé qu’il serait judicieux de lui faire gouter à ce qu’il t’a fait subir. Ce démon était mon supérieur, mais un incompétent notoire qui n’a jamais mis les pieds sur le terrain et qui a passé son existence à prendre des décisions stupides, dont les punitions qu’il t’a infligées. Il était bien soutenu, mais cette époque est révolue. Tout comme tu n’étais pas au courant de l’intégralité de la mission que nous avons accomplie ensemble, il ne savait pas que tu avais parfaitement rempli ta part…"
Livius parut troublé par ces révélations.
"Tu veux dire que la Noire Administration lui a retiré ses pouvoirs pour que je puisse le vaincre et a ensuite saisi l’occasion de sa défaite pour lui faire perdre son grade ? Bien fait pour ce chien."
La même lueur malsaine brillait dans le regard des deux démons alors que Vlek reprenait la parole.
"C’est bien ça. De plus j’ai pris sa place. Je suis désormais Baron des cauchemars."
Il fait flasher son aura de Baron.
"Par conséquent, c’est toi le chanceux qui a un allié bien placé à présent."
"Alors raconte-moi ce que j’ignore Baron Vlek. Maintenant tu dois en avoir le droit."
"Effectivement démon Livius. Car oui, tu n’es plus familier à présent. Tu as récupéré tes pouvoirs et tu es de nouveau un démon mais tu n’as pas récupéré ton statut de chevalier. Les deux choix que tu avais étaient les suivants : te venger, ou retourner à Rome et récupérer ton grade. Tu as choisis la vengeance…"
Livius sourit.
"Tu savais quel choix je ferais n’est-ce pas, c’est pour cette raison que tu as d’abord parlé de la vengeance."
"Effectivement. Par contre, tu ne pourras plus t’incarner avant longtemps, très longtemps… Maintenant que ces formalités sont réglées, je vais te donner toutes les informations au sujet de la mission que nous avons parfaitement accomplie. Je tiens à te rassurer, tu as bien vaincu Maximus. Un magnifique combat Livius, magnifique…"
Le démon de Baal pose un poing serré sur sa poitrine et incline la tête en signe de remerciement.
"Merci Baron. Je suis impatient de tout savoir."
"Bon tu sais déjà tout jusqu’au moment où nous avons aperçu le roi Décébale. Enfin, presque tout… L’ordre exact de notre mission était de faire en sorte que les Daces ne deviennent pas chrétiens. Nous savions que les anges avaient infiltré leurs rangs pour les évangéliser et nous voulions absolument éviter cela. C’est pour cette raison que tu devais tuer Décébale qui se laissait petit à petit convaincre par les arguments de certains anges faisant partie de son entourage. Pourquoi toi ? Nous savions qu’il serait protégé par un ange aux talents martiaux exceptionnels, et il nous fallait son alter ego démoniaque."
A ces mots Livius sourit, certainement content qu’on ait pu qualifier ses talents martiaux d’exceptionnels.
"J’étais content de mon choix quand j’ai découvert que Maximus serait ton ennemi. Il existe peu de chevaliers capables de la battre. Tu as fait du bon travail, même s’il t’a fallu sacrifier ton incarnation. Lorsque nous avons vu Décébale sur le champ de bataille, j’ai compris quelque chose que j’ignorais jusqu’alors. Décébale n’existait plus ! C’était Maximus qui avait pris sa place grâce au pouvoir de polymorphie. Je l’ai vu lorsqu’un autre ange, sous les traits de Maximus s’est penché à l’oreille du faux Décébale. Il n’avait pas du tout le même regard, bien qu’il soit parvenu à imiter le sourire."
A nouveau Livius coupa Vlek.
"Tu n’aurais pas pu m’accompagner et me donner ces informations avant ma rencontre avec Maximus ?"
"Crois-moi, je souhaitais t’apporter mon aide, mais ma part de la mission m’occupait à toute autre chose et je suis arrivé sur la fin de votre combat… Lorsque je suis arrivé, tu luttais face à Maximus transformé grâce à la colère divine et j’ai pensé que tu échouerais. Mais il restait encore deux anges que tes compagnons, tous disparus, n’avaient pas pu abattre et il m’a fallut m’occuper d’eux, pendant que ton combat avec l’Ami de Georges se terminait. Les deux anges étaient épuisés et j’ai pu en disposer facilement."
Livius semblait passionné par le récit que lui faisait le nouveau Baron.
"A partir de cet instant, j’ai à mon tour pris l’apparence de Décébale pour entamer le processus inverse de ce qu’avaient accompli les anges, étant donné que nous les avions chassés de la ville. Grâce à ma position de roi des Daces, je faisais en sorte que ce peuple oublie la religion chrétienne, ou qu’au minimum ils en aient tellement peur qu’ils ne se tournent jamais cette religion. Cela me prit de longs mois, mais je parvins à les remettre sur la voie de leurs dieux païens et je parvins à les convaincre que les romains souhaitaient les convertir au christianisme par la force. Alors les ordres que l’on m’avait donnés se précisèrent. Il fallait que Décébale disparaisse de telle sorte que les Daces maudiraient les romains et les chrétiens. Je parvins à convaincre les Daces ainsi que leurs alliés que le soulèvement contre l’envahisseur romain était la meilleure solution, déclenchant ainsi une seconde guerre avec l’Empire Romain. Alors que les romains remportaient leurs victoires et assiégeaient de nouveau Sarmizegetusa, je mis en scène la fuite et le suicide de Décébale préférant mourir que finir converti et romain. Ce suicide a eu lieu il y a quelques jours seulement…"
Vlek sourit d’un air malsain, visiblement très satisfait. Livius, lui, ne put s’empêcher de poser une question au Baron.
"Et les anges ? Ils n’ont pas cherché à reprendre le contrôle ?"
"Je ne sais pas vraiment. Il est possible qu’ils aient envoyé quelques uns de leurs éléments les plus extrémistes afin d’éradiquer les mécréants comme ils aiment à le dire. Ce qui ne serait pas impossible, étant donné la facilité avec laquelle les romains ont vaincu. Quoi qu’il en soit, notre mission est terminée. Et quels que soient les évènements qui vont suivre, ça ne profitera certainement pas aux anges."
Les deux démons éclatèrent de rire, détendus et satisfaits. Livius était visiblement heureux de retrouver son Capitaine devenu Baron et de savoir que sa mission, au final, était une réussite. Ils échangèrent un long regard et c’est Vlek qui brisa le silence.
"Je vais devoir te laisser. Nous nous verrons souvent je le pense."
Livius parut surpris.
"Vraiment ? Que ferait un baron, très certainement occupé en permanence, avec un simple démon sans grade ?"
Le baron se tourna et se dirigea vers la sortie. Sur le pas de la porte, dos à Livius, il répondit au baalite.
"Vérifier que l’Arène qu’il lui a confié pour la supervision de l’entrainement des troupes démoniaques et la punition des démons particulièrement inutiles fonctionne bien…"
Et le Beleth quitta la pièce sans un mot de plus. Le sourire qu’affichait Livius indiquait clairement que ses nouvelles perspectives d’avenir l’enchantaient bien plus que les quelques années qu’il venait de passer en tant que familier.