12-01-2012, 03:19 PM
Etats-Unis, cimetière militaire d’Arlington, quelques mois plus tard.
Malgré la nuit qui tombait, le jeune homme marchait d’un pas décontracté entre les tombes. Il n’avait pas peur de la nuit. Mais il craignait autre chose. Finalement, il trouva celle qu’il cherchait. Simple, faite pour durer, tout son contraire. Lentement, l’homme mit un genou à terre devant la sépulture. Et puis les mots lui vinrent :
- Tu sais, j’ai beaucoup pensé à ce qui c’était passé et… je suis toujours aussi confus. Pourquoi t’as fait ça putain ? C’était insensé. Et maintenant, je suis là, comme un con, à te parler alors que tu peux plus m’entendre. Du coup, ça fait du bien qu’à moi. Chienne de vie.
Les larmes avaient commencées à couler le long des joues du jeune homme, abondamment. Tant de faiblesse l’inquiétait. Et puis il se souvint de pourquoi il était là. Ses larmes séchèrent.
Doucement, il chercha dans la poche de son blouson. Rapidement, il la sentit. Froide, glacée même. Comme cette vie de merde.
Précautionneusement, le jeune homme la sort de sa poche et la pose sur la tombe. Il reprend la parole :
- Elle est pour toi. C’était toi le héros dans cette histoire, moi je suis juste le couillon de service. Bon c’est vrai que t’en aurais mérité une plus impressionnante, mais tu connais ces bureaucrates, ils connaissent rien à rien.
Le visiteur soupire doucement puis d’un ton plus déterminé, presque rageur dit :
- Si je viens maintenant, c’est parce que désormais, je vais pouvoir te venger, NOUS venger.
Le jeune homme se redresse et ajoute en guise d’adieu :
- Jamais je ne ferai défaut à mes camarades. Avec énergie j’affronterai l’ennemi.
D’un pas lent, il sort du cimetière. Deux loubards l’attendent, l’air pas franchement ravi. L’un d’eux l’apostrophe assez violemment :
- C’est bon, t’as fini ? On commence à se les geler.
Très calme, le jeune homme répond :
- Ouais, on peut y aller. On ferait bien de se magner, on doit être de retour à Chicago d’ici à dans deux jours. J’aimerais pas rater ce grand rendez-vous.
Ses deux acolytes sourient et l’un d’eux ajoute avec cet air un peu étrange qu’ont les enfants devant un gros paquet de bonbons:
- Moi non plus. Enfin un peu d’action !
Ils enfourchent leurs motos et prennent la route qui les mènera à la guerre.
Malgré la nuit qui tombait, le jeune homme marchait d’un pas décontracté entre les tombes. Il n’avait pas peur de la nuit. Mais il craignait autre chose. Finalement, il trouva celle qu’il cherchait. Simple, faite pour durer, tout son contraire. Lentement, l’homme mit un genou à terre devant la sépulture. Et puis les mots lui vinrent :
- Tu sais, j’ai beaucoup pensé à ce qui c’était passé et… je suis toujours aussi confus. Pourquoi t’as fait ça putain ? C’était insensé. Et maintenant, je suis là, comme un con, à te parler alors que tu peux plus m’entendre. Du coup, ça fait du bien qu’à moi. Chienne de vie.
Les larmes avaient commencées à couler le long des joues du jeune homme, abondamment. Tant de faiblesse l’inquiétait. Et puis il se souvint de pourquoi il était là. Ses larmes séchèrent.
Doucement, il chercha dans la poche de son blouson. Rapidement, il la sentit. Froide, glacée même. Comme cette vie de merde.
Précautionneusement, le jeune homme la sort de sa poche et la pose sur la tombe. Il reprend la parole :
- Elle est pour toi. C’était toi le héros dans cette histoire, moi je suis juste le couillon de service. Bon c’est vrai que t’en aurais mérité une plus impressionnante, mais tu connais ces bureaucrates, ils connaissent rien à rien.
Le visiteur soupire doucement puis d’un ton plus déterminé, presque rageur dit :
- Si je viens maintenant, c’est parce que désormais, je vais pouvoir te venger, NOUS venger.
Le jeune homme se redresse et ajoute en guise d’adieu :
- Jamais je ne ferai défaut à mes camarades. Avec énergie j’affronterai l’ennemi.
D’un pas lent, il sort du cimetière. Deux loubards l’attendent, l’air pas franchement ravi. L’un d’eux l’apostrophe assez violemment :
- C’est bon, t’as fini ? On commence à se les geler.
Très calme, le jeune homme répond :
- Ouais, on peut y aller. On ferait bien de se magner, on doit être de retour à Chicago d’ici à dans deux jours. J’aimerais pas rater ce grand rendez-vous.
Ses deux acolytes sourient et l’un d’eux ajoute avec cet air un peu étrange qu’ont les enfants devant un gros paquet de bonbons:
- Moi non plus. Enfin un peu d’action !
Ils enfourchent leurs motos et prennent la route qui les mènera à la guerre.