Musique-dies irae
Les batailles se firent donc organisées. Remiel d'un côté, Barachiel de l'autre. Le frère affrontant le frère. Le voisin blessant le voisin. L'ange tuant, ou croyant tuer, l'ange. Les camps étaient à peu près égaux. Emporté par la tourmente, il n'y avait pas de neutralité. Oh, bien sûr certains se trouvèrent dans un camp ou dans l'autre suivant le hasard des amitiés, de la géographie... Et parfois même de la simple confusion.
Samaël lui même se battait. Ceux qui auraient le privilège de se souvenir garderaient de lui l'image d'un invincible courage, et ce, qu'ils soient amis ou ennemis.
Un seul adversaire se révéla à sa mesure: son frère Gabriel. Que ce dernier abatte son épée de flamme et un escadron entier tombait. A lui seul, il mettait en danger les armées de l'ange de lumière. Aussi le chef des rebelles se précipita donc, et opposa à son frère son bouclier de dix plaques de diamants.
Le combat qui s'en suivit fût mémorable... Mais plus encore amis lecteurs ! Les deux frères conversèrent durant ce combat. Oh oui, chacun trouva la force d'argumenter, de débattre et de discuter. On raconte que cette discussion aurait fait pâlir de jalousie les plus grands philosophes qui devaient suivre.
Évidemment mon rôle en tant que narrateur serait de vous la retranscrire... Seulement voilà, le fracas des combats m'empêche de vous le rapporter. Aussi n'aurez vous que ma parole: C'était grandiose !
Musique-Lacrimosa
Sur un tout autre registre, une autre conversation se menait... Et un autre combat aussi. On avait laissé nos deux héros de moindre importance qui, oui je vous l'affirme... se battaient. Comme tout le monde de fait. Mais revenons un peu en arrière :
« Qu'est-ce que c'est que cette dégaine ? Demanda Nastarël Tu es devenu fou ? Et qu'est-ce qui t'a pris de descendre sans m'en parler avant ? Tu savais bien que tu allais à l'encontre de Dieu non ? »
Naqiyël avait donc répondu en ces termes :
« Dégaine ? Qu'est ce qu'elle a ma dégaine ? Interloqué, il observa son allure, ne semblant pas saisir de quoi parlait son frère Fou ? Dieu ? Mais je fais encore ce que je veux non ? »
L'ange tenait un discours étonné. Il ne semblait pas s'attendre à des reproches... Et visiblement, il le prenait assez mal.
« Samaël est en trait de tout arranger. Et cause moi correct ! Tel que tu me vois je suis un père de famille moi ! Tu veux que je te raconte ? »
Ceci dit, il fit un geste en direction de son frère, visiblement de paix. Ce dernier n'en croyait pas ses oreilles... « Père de famille »?... Avait-il bien compris ? Nastarël resta un instant interdit, cherchant du regard la vérité au fond des prunelles de son jumeau. Son frère, l'être le plus important à ses yeux, avait choisit un humain. Il avait partagé sa chaleur et ses étreintes. Pire ! Il s'était accouplé avec !
Sans comprendre vraiment ce qui lui arrivait, une indescriptible jalousie prit notre ange. Il se sentait abandonné, trahit. Oh... avec du temps, il aurait pu pardonner à son frère, comme toujours... mais au moment même, c'était dur à digérer. De colère, il écarta donc la main tendue par Naqiyël.
« Ainsi donc tu t'es reproduit avec un humain ? N'as-tu pas vu, toi qui était en bas, à quel point ces individus sont égoïstes ? Et toi tu leur donnes notre puissance ? Tu as perdu la raison mon frère ! »
Interloqué Naqiyël écouta son frère:
« C'est quoi ce jugement ? De quel droit tu me juge !? De quel droit tu juge les humains ?! Je ne t'ai jamais jugé moi ! »
A son tour il s'approcha de son frère pour mieux le repousser et continua :
« Arrête de te prendre pour plus important que tu ne l'est ! »
Comme en représailles, l'ange descendu parmi les humains se mit à frapper plus sérieusement, serrant les poings pour se faire. Surpris par ce geste, Nastarël marqua un temps d'arrêt. Finalement, il laissa aussi exploser sa colère, empoignant son frère et ne retenant plus ses mots.
« Je ne me prend pas pour plus important que toi ! Mais je sais mieux où sont les limites et tu les a clairement dépassé ! Je n'aurais jamais du te laisser partir ! Dieu est contre ce projet et ce n'est pas pour rien ! Ouvres un peu les yeux et arrête de faire l'enfant pour une fois ! »
Loin de le calmer, ces paroles énervent prodigieusement Naqiyël
« L’enfant ? Je sait mieux que toi ce que c'est ! Tu n'en as jamais vu ! »
C'est ainsi que petit à petit, le ton continua à monter. Fidèles à leurs habitudes, aucun des deux frères ne voulut céder à l'autre, chacun restant sur ses positions. A la fin, les paroles ne suffirent plus... virent alors des gestes, de plus en plus violents. Pour la première fois, les deux jumeaux s'échangèrent des coups... Pendant ce temps là, la clameur de la Cité se rapprochait.
Les batailles se firent donc organisées. Remiel d'un côté, Barachiel de l'autre. Le frère affrontant le frère. Le voisin blessant le voisin. L'ange tuant, ou croyant tuer, l'ange. Les camps étaient à peu près égaux. Emporté par la tourmente, il n'y avait pas de neutralité. Oh, bien sûr certains se trouvèrent dans un camp ou dans l'autre suivant le hasard des amitiés, de la géographie... Et parfois même de la simple confusion.
Samaël lui même se battait. Ceux qui auraient le privilège de se souvenir garderaient de lui l'image d'un invincible courage, et ce, qu'ils soient amis ou ennemis.
Un seul adversaire se révéla à sa mesure: son frère Gabriel. Que ce dernier abatte son épée de flamme et un escadron entier tombait. A lui seul, il mettait en danger les armées de l'ange de lumière. Aussi le chef des rebelles se précipita donc, et opposa à son frère son bouclier de dix plaques de diamants.
Le combat qui s'en suivit fût mémorable... Mais plus encore amis lecteurs ! Les deux frères conversèrent durant ce combat. Oh oui, chacun trouva la force d'argumenter, de débattre et de discuter. On raconte que cette discussion aurait fait pâlir de jalousie les plus grands philosophes qui devaient suivre.
Évidemment mon rôle en tant que narrateur serait de vous la retranscrire... Seulement voilà, le fracas des combats m'empêche de vous le rapporter. Aussi n'aurez vous que ma parole: C'était grandiose !
Musique-Lacrimosa
Sur un tout autre registre, une autre conversation se menait... Et un autre combat aussi. On avait laissé nos deux héros de moindre importance qui, oui je vous l'affirme... se battaient. Comme tout le monde de fait. Mais revenons un peu en arrière :
« Qu'est-ce que c'est que cette dégaine ? Demanda Nastarël Tu es devenu fou ? Et qu'est-ce qui t'a pris de descendre sans m'en parler avant ? Tu savais bien que tu allais à l'encontre de Dieu non ? »
Naqiyël avait donc répondu en ces termes :
« Dégaine ? Qu'est ce qu'elle a ma dégaine ? Interloqué, il observa son allure, ne semblant pas saisir de quoi parlait son frère Fou ? Dieu ? Mais je fais encore ce que je veux non ? »
L'ange tenait un discours étonné. Il ne semblait pas s'attendre à des reproches... Et visiblement, il le prenait assez mal.
« Samaël est en trait de tout arranger. Et cause moi correct ! Tel que tu me vois je suis un père de famille moi ! Tu veux que je te raconte ? »
Ceci dit, il fit un geste en direction de son frère, visiblement de paix. Ce dernier n'en croyait pas ses oreilles... « Père de famille »?... Avait-il bien compris ? Nastarël resta un instant interdit, cherchant du regard la vérité au fond des prunelles de son jumeau. Son frère, l'être le plus important à ses yeux, avait choisit un humain. Il avait partagé sa chaleur et ses étreintes. Pire ! Il s'était accouplé avec !
Sans comprendre vraiment ce qui lui arrivait, une indescriptible jalousie prit notre ange. Il se sentait abandonné, trahit. Oh... avec du temps, il aurait pu pardonner à son frère, comme toujours... mais au moment même, c'était dur à digérer. De colère, il écarta donc la main tendue par Naqiyël.
« Ainsi donc tu t'es reproduit avec un humain ? N'as-tu pas vu, toi qui était en bas, à quel point ces individus sont égoïstes ? Et toi tu leur donnes notre puissance ? Tu as perdu la raison mon frère ! »
Interloqué Naqiyël écouta son frère:
« C'est quoi ce jugement ? De quel droit tu me juge !? De quel droit tu juge les humains ?! Je ne t'ai jamais jugé moi ! »
A son tour il s'approcha de son frère pour mieux le repousser et continua :
« Arrête de te prendre pour plus important que tu ne l'est ! »
Comme en représailles, l'ange descendu parmi les humains se mit à frapper plus sérieusement, serrant les poings pour se faire. Surpris par ce geste, Nastarël marqua un temps d'arrêt. Finalement, il laissa aussi exploser sa colère, empoignant son frère et ne retenant plus ses mots.
« Je ne me prend pas pour plus important que toi ! Mais je sais mieux où sont les limites et tu les a clairement dépassé ! Je n'aurais jamais du te laisser partir ! Dieu est contre ce projet et ce n'est pas pour rien ! Ouvres un peu les yeux et arrête de faire l'enfant pour une fois ! »
Loin de le calmer, ces paroles énervent prodigieusement Naqiyël
« L’enfant ? Je sait mieux que toi ce que c'est ! Tu n'en as jamais vu ! »
C'est ainsi que petit à petit, le ton continua à monter. Fidèles à leurs habitudes, aucun des deux frères ne voulut céder à l'autre, chacun restant sur ses positions. A la fin, les paroles ne suffirent plus... virent alors des gestes, de plus en plus violents. Pour la première fois, les deux jumeaux s'échangèrent des coups... Pendant ce temps là, la clameur de la Cité se rapprochait.