Douvres, quelques heures plus tard
Une touriste blonde avec des couettes, portant un imperméable rose et un sac à dos en forme de koala se promenait sur le port, une paire de jumelles à la main. De temps en temps, une rafale de vent marin soulevait l'imper, révélant une jupette écossaise et des chaussettes blanches montant jusqu'à mi-cuisses, cherchant à rattraper le bas de la jupe (oui, on a du mal à s'imaginer 40' sous cette apparence, mais une incarnation est une incarnation).
De temps à autre, la touriste blonde scrutait Jubilee way, la voie rapide venant de Londres avec ses jumelles, contrairement aux autres touristes qui préféraient regarder la mer et les bateaux.
'Tin... Il arrive ou quoi ? Ça caille ici... Et ça va bientôt être l'heure de l'embarquement. Elle était pourrie l'info de Mère-Grand ?
Enfin, la cible se pointa sur Jubilee way, un grand camion tout rouge, du tracteur à la remorque, avec les grandes lettres blanches d'une marque de boissons gazeuses peintes sur les côtés. Il était temps de se diriger vers les lignes d'embarquement.
Retrouver le grand camion rouge au milieu du parking ne fut pas bien difficile... Comment ces démons peuvent ils monter une opération ultra secrète avec un camion aussi voyant ? Parfois 40' se demandait si le Grand Rougeaud n'avait pas été renversé par Bali-Balo, le prince démon de l'humour foireux. L'ange aux couettes blondes déboutonna son imper rose, révélant un chemisier blanc, trop petit d'au moins une taille, donnant l'impression que les boutons n'allaient pas tenir le choc sous la pression de la généreuse poitrine qu'il suggérait. s'approchant d'un pas décidé de la cabine du véhicule, l'ange frappa à la portière.
La vitre se baissa et une tête, ornée d'une casquette de base-ball apparut, ses yeux se dirigeant presque instinctivement vers le décolleté offert. Il correspondait bien à la description qui figurait dans le dossier que "Mère-Grand" avait remis à l'ange de Blandine : 50 ans, cheveux roux, teint rougeaud, assez petit et en net surpoids, fort penchant pour la bière et les filles, à tel point que si on ignorait son nom véritable et son supérieur (même si des indices certains laissaient supposer un suppôt de Nisroch) il était de notoriété quasiment publique que ses collègues de travail l'appelaient "Lubrix".
-Ouais ? Qu'est ce que tu veux mignonne ?
-Je suis étudiante et je cherche un chauffeur routier qui pourrait m'emmener en France, ça me ferait des économies sur le billet
-J'peux pas. Ma société m'interdit de prendre des auto-stoppeurs.
Le regard de Lubrix exprimait néanmoins un certain regret à laisser repartir ce joli petit lot et on sentait dans sa voix qu'il regrettait la phrase qu'il venait de prononcer. La jeune touriste usa de sa séduction pour s'engouffrer dans la brèche et après avoir sucé son pouce de façon distraite mais suggestive lui répondit.
-Des auto-stoppeurs, non... mais tu peux bien emmener ta p'tite copine en balade. Je peux être très gentille tu sais... Ou très vilaine si tu préfères.
-T'as tes papiers en règle au moins ? J'voudrais pas compromettre ma m... Euh, j'veux pas de problèmes avec l'immigration ou les douanes...
-T'inquiètes mon lapin, j'ai mon passeport et je suis majeure. T'auras pas de problèmes avec moi, rien que des bonnes choses...
Le chauffeur routier déglutit difficilement deux fois avant de répondre :
-Bon, Ok alors... Les formalités d'embarquement commencent dans trente minutes. Tu montes ?
-Super ! J'ai deux-trois trucs à faire avant l'embarquement. Sois sage en m'attendant.
-Euh attends... Tu t'appelles comment ?
-Victoria, mais tu peux m'appeler Vicky. Je te retrouve tout à l'heure mon gros loup. Tu ne le regretteras pas !
La petite blonde envoya un baiser à la Marilyn Monroe au chauffeur et s'éloigna rapidement avant que celui ci ne sorte de sa torpeur et ne se décide à demander une avance sur le paiement de la traversée dans la cabine de son camion. Non, ce n'était sûrement pas un Nisroch... Un Baal ou un Bifrons plutôt... Tout dans les bras et rien dans l'citron...
Une heure plus tard, alors que le soleil était couché et que le bateau commençait à quitter le port, le chauffeur retrouva Vicky sur le pont. Elle était accoudée au bastingage, le vent jouant avec son imperméable rose. Lubrix imaginait déjà sa grosse main remonter sous la jupette offerte à son regard. L'ange de Blandine sentit le démon s'approcher à 15 mètres. Probablement l'odeur de bière...
-Ah ah ! je te tiens petite coquine ! j'ai fait trois fois le tour du bateau pour te retrouver... Tu ne cherches pas à m'éviter quand même ?
-Ben t'étais où mon lapin ? je t'ai perdu de vue à l'embarquement quand tout le monde est remonté et depuis je te cherche...
-Alors, ma belle, j'aurais pas droit à une petite gâterie ?
-Mais bien sûr mon gros pigeon... Trouvons un coin tranquille...
-A cette heure ci et avec le temps qu'il fait, le pont est quasiment désert, c'est pas les coins tranquilles qui manquent, ma chérie...
La petite blonde prit le gros routier par la main et l'emmena vers la poupe, là, il s'appuya contre le bastingage et enlaça la jeune fille, ses mains commençant à partir à l'assaut de ses rondeurs postérieures. En contrebas, l'hélice du bateau brassait l'écume avec un bruit régulier.
Après quelques bisous dans le cou pour mettre le gros en confiance, la main de la jeune fille effleura l'entrejambe du routier et descendit la braguette après avoir desserré sa ceinture. Puis, elle s'agenouilla devant lui alors que son pantalon tombait sur les chevilles. Lubrix n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Alors qu'il fermait les yeux, tout son être tendu vers le plaisir qui l'attendait, la jeune fille accroupie à ses pieds lui enserra les chevilles et se releva brusquement, faisant basculer le démon par dessus bord.
.oO(un homme à la mer !)
40' regarda son adversaire disparaître dans l'écume et tendit l'oreille...
Et mince, manquerait plus qu'il ait anaérobiose, ce con...
Un *plop* se fit entendre par dessus le bruit des remous de l'hélice. La jeune touriste en imperméable rose cracha dans l'eau.
Ah quand même...
Puis, après s'être assuré que la petite vieille du quatrième ne se trouvait pas cachée dans les canots de sauvetage, 40' se dirigea vers la cafétéria du bateau en fredonnant
Je m'appelle Léon
Je suis un démon
Qu'a un beau camion
J'suis mort comme un con
Sans mon pantalon...
Une touriste blonde avec des couettes, portant un imperméable rose et un sac à dos en forme de koala se promenait sur le port, une paire de jumelles à la main. De temps en temps, une rafale de vent marin soulevait l'imper, révélant une jupette écossaise et des chaussettes blanches montant jusqu'à mi-cuisses, cherchant à rattraper le bas de la jupe (oui, on a du mal à s'imaginer 40' sous cette apparence, mais une incarnation est une incarnation).
De temps à autre, la touriste blonde scrutait Jubilee way, la voie rapide venant de Londres avec ses jumelles, contrairement aux autres touristes qui préféraient regarder la mer et les bateaux.
'Tin... Il arrive ou quoi ? Ça caille ici... Et ça va bientôt être l'heure de l'embarquement. Elle était pourrie l'info de Mère-Grand ?
Enfin, la cible se pointa sur Jubilee way, un grand camion tout rouge, du tracteur à la remorque, avec les grandes lettres blanches d'une marque de boissons gazeuses peintes sur les côtés. Il était temps de se diriger vers les lignes d'embarquement.
Retrouver le grand camion rouge au milieu du parking ne fut pas bien difficile... Comment ces démons peuvent ils monter une opération ultra secrète avec un camion aussi voyant ? Parfois 40' se demandait si le Grand Rougeaud n'avait pas été renversé par Bali-Balo, le prince démon de l'humour foireux. L'ange aux couettes blondes déboutonna son imper rose, révélant un chemisier blanc, trop petit d'au moins une taille, donnant l'impression que les boutons n'allaient pas tenir le choc sous la pression de la généreuse poitrine qu'il suggérait. s'approchant d'un pas décidé de la cabine du véhicule, l'ange frappa à la portière.
La vitre se baissa et une tête, ornée d'une casquette de base-ball apparut, ses yeux se dirigeant presque instinctivement vers le décolleté offert. Il correspondait bien à la description qui figurait dans le dossier que "Mère-Grand" avait remis à l'ange de Blandine : 50 ans, cheveux roux, teint rougeaud, assez petit et en net surpoids, fort penchant pour la bière et les filles, à tel point que si on ignorait son nom véritable et son supérieur (même si des indices certains laissaient supposer un suppôt de Nisroch) il était de notoriété quasiment publique que ses collègues de travail l'appelaient "Lubrix".
-Ouais ? Qu'est ce que tu veux mignonne ?
-Je suis étudiante et je cherche un chauffeur routier qui pourrait m'emmener en France, ça me ferait des économies sur le billet
-J'peux pas. Ma société m'interdit de prendre des auto-stoppeurs.
Le regard de Lubrix exprimait néanmoins un certain regret à laisser repartir ce joli petit lot et on sentait dans sa voix qu'il regrettait la phrase qu'il venait de prononcer. La jeune touriste usa de sa séduction pour s'engouffrer dans la brèche et après avoir sucé son pouce de façon distraite mais suggestive lui répondit.
-Des auto-stoppeurs, non... mais tu peux bien emmener ta p'tite copine en balade. Je peux être très gentille tu sais... Ou très vilaine si tu préfères.
-T'as tes papiers en règle au moins ? J'voudrais pas compromettre ma m... Euh, j'veux pas de problèmes avec l'immigration ou les douanes...
-T'inquiètes mon lapin, j'ai mon passeport et je suis majeure. T'auras pas de problèmes avec moi, rien que des bonnes choses...
Le chauffeur routier déglutit difficilement deux fois avant de répondre :
-Bon, Ok alors... Les formalités d'embarquement commencent dans trente minutes. Tu montes ?
-Super ! J'ai deux-trois trucs à faire avant l'embarquement. Sois sage en m'attendant.
-Euh attends... Tu t'appelles comment ?
-Victoria, mais tu peux m'appeler Vicky. Je te retrouve tout à l'heure mon gros loup. Tu ne le regretteras pas !
La petite blonde envoya un baiser à la Marilyn Monroe au chauffeur et s'éloigna rapidement avant que celui ci ne sorte de sa torpeur et ne se décide à demander une avance sur le paiement de la traversée dans la cabine de son camion. Non, ce n'était sûrement pas un Nisroch... Un Baal ou un Bifrons plutôt... Tout dans les bras et rien dans l'citron...
Une heure plus tard, alors que le soleil était couché et que le bateau commençait à quitter le port, le chauffeur retrouva Vicky sur le pont. Elle était accoudée au bastingage, le vent jouant avec son imperméable rose. Lubrix imaginait déjà sa grosse main remonter sous la jupette offerte à son regard. L'ange de Blandine sentit le démon s'approcher à 15 mètres. Probablement l'odeur de bière...
-Ah ah ! je te tiens petite coquine ! j'ai fait trois fois le tour du bateau pour te retrouver... Tu ne cherches pas à m'éviter quand même ?
-Ben t'étais où mon lapin ? je t'ai perdu de vue à l'embarquement quand tout le monde est remonté et depuis je te cherche...
-Alors, ma belle, j'aurais pas droit à une petite gâterie ?
-Mais bien sûr mon gros pigeon... Trouvons un coin tranquille...
-A cette heure ci et avec le temps qu'il fait, le pont est quasiment désert, c'est pas les coins tranquilles qui manquent, ma chérie...
La petite blonde prit le gros routier par la main et l'emmena vers la poupe, là, il s'appuya contre le bastingage et enlaça la jeune fille, ses mains commençant à partir à l'assaut de ses rondeurs postérieures. En contrebas, l'hélice du bateau brassait l'écume avec un bruit régulier.
Après quelques bisous dans le cou pour mettre le gros en confiance, la main de la jeune fille effleura l'entrejambe du routier et descendit la braguette après avoir desserré sa ceinture. Puis, elle s'agenouilla devant lui alors que son pantalon tombait sur les chevilles. Lubrix n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Alors qu'il fermait les yeux, tout son être tendu vers le plaisir qui l'attendait, la jeune fille accroupie à ses pieds lui enserra les chevilles et se releva brusquement, faisant basculer le démon par dessus bord.
.oO(un homme à la mer !)
40' regarda son adversaire disparaître dans l'écume et tendit l'oreille...
Et mince, manquerait plus qu'il ait anaérobiose, ce con...
Un *plop* se fit entendre par dessus le bruit des remous de l'hélice. La jeune touriste en imperméable rose cracha dans l'eau.
Ah quand même...
Puis, après s'être assuré que la petite vieille du quatrième ne se trouvait pas cachée dans les canots de sauvetage, 40' se dirigea vers la cafétéria du bateau en fredonnant
Je m'appelle Léon
Je suis un démon
Qu'a un beau camion
J'suis mort comme un con
Sans mon pantalon...