06-28-2011, 11:44 PM
C'est donc seul que Nastarël parti sur terre pour l'évangélisation des dinosaures. Son frère voulait faire le fier, grand bien lui fasse ! Qu'il reste là-haut à faire le beau avec ses nouveaux amis, cela lui fera des vacances. Malgré tout, l'ange ressentait un petit serrement au cœur en constatant que son âme sœur ne se sentait pas aussi motivée que lui sur le sujet. Il faut croire que les sentiments que l'on porte à une personne ne sont pas toujours retournés de manière équivalente.
Heureusement pour l'ange, l'arrivée sur Terre fut tellement impressionnante qu'il en oublia vite sa déception, tout émerveillé qu'il fut de contempler de près ce magnifique univers. Des paysages à perte de vue, variant entre la forêt luxuriante et le désert aride, peuplés par des individus plus intéressants les uns que les autres : les dinosaures, les plésiosaures, les ptérosaures, les ammonites... mais aussi des animaux plus discrets dont on apercevait le pelage seulement quelques instants avant de les voir fuir au fond d'un terrier... Nastarël aurait volontiers passé plus de temps à observer tous ces êtres, mais la mission ne s'y prêtait pas.
Sans plus attendre, l'ange se mit au travail. Objectif : l'Évangélisation des Dinosaures. Il fallait trouver un Messie et faire petit à petit réaliser la présence de Dieu aux grands archosaures, mais aussi aux plus petits. Dieu, Sariël et Raguël avaient mis toutes leurs espérances dans ces dinosaures, voyant en eux les êtres à qui on pourrait confier l'avenir de la Terre.
Hélas, le résultat fut loin de celui escompté. Au lieu d'écouter Denver et la parole de Dieu, les dinosaures s'occupèrent que de leur petite personne. Ils n'en firent qu'à leur tête.
Les sauropodes n'en avaient cure, tandis que les Tyrannosaures, avec leurs griffes acérées et leurs regards de tueurs, passaient leur temps à martyriser les plus petits et tentaient par tous les moyens d'assoir leur dominance. On était loin du concept de s'aimer les uns les autres. Clairement, les dinosaures n'en avaient rien à foutre de ces histoires d'évangélisation. Nastarël fut impressionné par ce manque d'intérêt. Même son propre frère, qui pourtant dépassait les limites du jemenfoutisme, était plus attentif et sensible aux choses. C'est pour dire.
Pour mieux comprendre la chose, visualisons un exemple. Sous la demande de Sariël, les anges présents sur Terre devaient rencontrer les dinosaures pour leur parler des préceptes divins et leur vanter les voies de Dieu. Nastarël était très enthousiaste à l'idée et s'attela à cette tâche sans plus tarder. Au milieux d'une forêt, il aborda un Vélociraptor. Après avoir réussit à lui faire comprendre que tenter de le manger était vain, il expliqua au dinosaure que c'était pécher que de tuer ses congénères, que de toute façon, manger un autre dinosaure équivalait à du cannibalisme, qu'il y avait sur terre tellement d'autre nourriture qu'il pouvait s'arrêter de tuer les être plus petits que lui. Le Vélociraptor l'écouta et accepta, promettant de ne plus chasser de dinosaure.
Nastarël était ravi, il avait mis un de ces êtres sur la bonne voie. Mais alors qu'il se préparait à partir vers une nouvelle âme à convertir, il surprit son interlocuteur à piller un nid d'Edmontonia . Effaré, l'ange l'interrompit immédiatement :
"Mais que fais-tu donc là ! N'as-tu pas promis de ne plus tuer un de tes congénères ?
- Ben quoi ? Ce ne sont que des œufs, faut bien que je bouffe !
- Mais non ! Ce sont les enfants d'un autre dinosaure ! C'est un meurtre que tu fais ! Tu avais pourtant promis de ne plus chasser !
- Ouais ! J'ai promis de ne pas chasser ! La chasse, c'est quand on poursuit sa proie. Là, ça ne bouge pas. Ce n'est donc pas de la chasse, c'est encore moins vivant !
- Mais non seulement tu voles ces œufs, mais en plus tu les manges ! C'est un meurtre !
- Ouais ben ton dieu, il est pas clair... Il n'est pas content quand je chasse et pas content quand je ne chasse pas ! Faut qu'il se décide à force. Je suis bien gentil ! Mais je ne suis pas une dinde ! Je ne vais pas commencer à bouffer des radis pour faire plaisir à un type que je ne connais même pas !"
Bref, ce fut un désastre total pour la communauté angélique. D'un claquement de doigts, Dieu effaça ces individus de la surface de la Terre et les anges furent priés de rejoindre la Cité Éternelle. Ce passage ne fut pas sans conséquence pour le peuple de le Cité, mais aussi pour notre ange. Déçu de l'attitude de ces animaux qui l'avaient fait si souvent rêvé, il décida qu'il ne se passait finalement rien de bon sur Terre et se désintéressa de ce sujet.
Il apprit également quelque chose sur lui... Il avait besoin d'être près de son frère.
C'était comme maladif. Plus le temps passait et plus la sensation de manque se fit sentir à l'intérieur de son être. Il ne compris pas immédiatement ce qu'il se passait, peu habitué à ce genre de sensation. Au départ, il attribua ce sentiment à un contre-coup de son arrivée sur terre, comme un genre de mal de Terre. Mais très vite, il compris que son frère lui manquait. Ses conversations bien sûr, ses prises de bec aussi ; mais surtout ces instants où Nastarël le serrait dans ses bras.
C'est à ce moment qu'il réalisa à quel point il était tactile avec son double. Toujours prêt à glisser sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer, à le serrer contre lui ou à lui caresser le dos quand il se penchaient sur le même ouvrage. Il se rappela que Naqiyël se plaignait d'ailleurs souvent de cela, râlant et protestant avec véhémence qu'il n'était pas un gamin à chouchouter. Cela pourrait paraître bizarre pour certains, mais Nastarël décida de ne pas trop s'en inquiéter plus que cela. Après tout, il aimait son frère, donc quel mal y avait-il à cela ?
Au moment de rentrer chez les siens, une seule envie le tenaillait, celle de retrouver son frère et de lui faire un gros câlin, chose qu'il ferait dès leurs retrouvailles et tant pis s'il n'était pas d'accord !
Heureusement pour l'ange, l'arrivée sur Terre fut tellement impressionnante qu'il en oublia vite sa déception, tout émerveillé qu'il fut de contempler de près ce magnifique univers. Des paysages à perte de vue, variant entre la forêt luxuriante et le désert aride, peuplés par des individus plus intéressants les uns que les autres : les dinosaures, les plésiosaures, les ptérosaures, les ammonites... mais aussi des animaux plus discrets dont on apercevait le pelage seulement quelques instants avant de les voir fuir au fond d'un terrier... Nastarël aurait volontiers passé plus de temps à observer tous ces êtres, mais la mission ne s'y prêtait pas.
Sans plus attendre, l'ange se mit au travail. Objectif : l'Évangélisation des Dinosaures. Il fallait trouver un Messie et faire petit à petit réaliser la présence de Dieu aux grands archosaures, mais aussi aux plus petits. Dieu, Sariël et Raguël avaient mis toutes leurs espérances dans ces dinosaures, voyant en eux les êtres à qui on pourrait confier l'avenir de la Terre.
Hélas, le résultat fut loin de celui escompté. Au lieu d'écouter Denver et la parole de Dieu, les dinosaures s'occupèrent que de leur petite personne. Ils n'en firent qu'à leur tête.
Les sauropodes n'en avaient cure, tandis que les Tyrannosaures, avec leurs griffes acérées et leurs regards de tueurs, passaient leur temps à martyriser les plus petits et tentaient par tous les moyens d'assoir leur dominance. On était loin du concept de s'aimer les uns les autres. Clairement, les dinosaures n'en avaient rien à foutre de ces histoires d'évangélisation. Nastarël fut impressionné par ce manque d'intérêt. Même son propre frère, qui pourtant dépassait les limites du jemenfoutisme, était plus attentif et sensible aux choses. C'est pour dire.
Pour mieux comprendre la chose, visualisons un exemple. Sous la demande de Sariël, les anges présents sur Terre devaient rencontrer les dinosaures pour leur parler des préceptes divins et leur vanter les voies de Dieu. Nastarël était très enthousiaste à l'idée et s'attela à cette tâche sans plus tarder. Au milieux d'une forêt, il aborda un Vélociraptor. Après avoir réussit à lui faire comprendre que tenter de le manger était vain, il expliqua au dinosaure que c'était pécher que de tuer ses congénères, que de toute façon, manger un autre dinosaure équivalait à du cannibalisme, qu'il y avait sur terre tellement d'autre nourriture qu'il pouvait s'arrêter de tuer les être plus petits que lui. Le Vélociraptor l'écouta et accepta, promettant de ne plus chasser de dinosaure.
Nastarël était ravi, il avait mis un de ces êtres sur la bonne voie. Mais alors qu'il se préparait à partir vers une nouvelle âme à convertir, il surprit son interlocuteur à piller un nid d'Edmontonia . Effaré, l'ange l'interrompit immédiatement :
"Mais que fais-tu donc là ! N'as-tu pas promis de ne plus tuer un de tes congénères ?
- Ben quoi ? Ce ne sont que des œufs, faut bien que je bouffe !
- Mais non ! Ce sont les enfants d'un autre dinosaure ! C'est un meurtre que tu fais ! Tu avais pourtant promis de ne plus chasser !
- Ouais ! J'ai promis de ne pas chasser ! La chasse, c'est quand on poursuit sa proie. Là, ça ne bouge pas. Ce n'est donc pas de la chasse, c'est encore moins vivant !
- Mais non seulement tu voles ces œufs, mais en plus tu les manges ! C'est un meurtre !
- Ouais ben ton dieu, il est pas clair... Il n'est pas content quand je chasse et pas content quand je ne chasse pas ! Faut qu'il se décide à force. Je suis bien gentil ! Mais je ne suis pas une dinde ! Je ne vais pas commencer à bouffer des radis pour faire plaisir à un type que je ne connais même pas !"
Bref, ce fut un désastre total pour la communauté angélique. D'un claquement de doigts, Dieu effaça ces individus de la surface de la Terre et les anges furent priés de rejoindre la Cité Éternelle. Ce passage ne fut pas sans conséquence pour le peuple de le Cité, mais aussi pour notre ange. Déçu de l'attitude de ces animaux qui l'avaient fait si souvent rêvé, il décida qu'il ne se passait finalement rien de bon sur Terre et se désintéressa de ce sujet.
Il apprit également quelque chose sur lui... Il avait besoin d'être près de son frère.
C'était comme maladif. Plus le temps passait et plus la sensation de manque se fit sentir à l'intérieur de son être. Il ne compris pas immédiatement ce qu'il se passait, peu habitué à ce genre de sensation. Au départ, il attribua ce sentiment à un contre-coup de son arrivée sur terre, comme un genre de mal de Terre. Mais très vite, il compris que son frère lui manquait. Ses conversations bien sûr, ses prises de bec aussi ; mais surtout ces instants où Nastarël le serrait dans ses bras.
C'est à ce moment qu'il réalisa à quel point il était tactile avec son double. Toujours prêt à glisser sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer, à le serrer contre lui ou à lui caresser le dos quand il se penchaient sur le même ouvrage. Il se rappela que Naqiyël se plaignait d'ailleurs souvent de cela, râlant et protestant avec véhémence qu'il n'était pas un gamin à chouchouter. Cela pourrait paraître bizarre pour certains, mais Nastarël décida de ne pas trop s'en inquiéter plus que cela. Après tout, il aimait son frère, donc quel mal y avait-il à cela ?
Au moment de rentrer chez les siens, une seule envie le tenaillait, celle de retrouver son frère et de lui faire un gros câlin, chose qu'il ferait dès leurs retrouvailles et tant pis s'il n'était pas d'accord !