12-10-2004, 01:57 PM
Banlieue sud - 02h21
Les deux hommes se faisaient face de chaque côté de la route depuis quelques secondes déjà. chacun était arrivé par un chemin différent mais ils savaient tous deux qu'ils rencontreraient l'autre à cet endroit précis, là où la bataille avait commencé. Le démon se râcla la gorge, l'ange fronça les sourcils.
" Tu as triché, dit l'ange.
- Prouves-le, réplique le démon.
- Tu as engagé des assassins pour m'éliminer durant la bataille, et je suis certain que ce n'était pas des serviteurs de Baal.
- Tu te fais des idées frèrot, c'est un malheureux concours de circonstances...
- NE M'APPELLE PAS FRERE !"
Le démon se tut un instant, observant son vis à vis prêt à lui sauter à la gorge.
" Et puis parlons-en tiens, des choses étranges. Je crois bien que tes anges sont arrivés trop vite sur ma bannière, un peu comme s'ils étaient partis du bord de la route et non pas du piont de ralliement comme ça devait être le cas... Alors épargne-moi tes leçons de morale !
- Ce n'était pas de mon fait, ils sont arrivés en retard, ont entendu les règles mais sont repartis dans l'autre sens tout de suite.
- De toutes façons, on est pas là pour ça, pas vrai ?"
L'ange opina du chef et dégaina son épée blanchâtre. Le démon fit jaillir ses griffes, cornes et sabots, réduisant à des haillons sa tenue pourtant toute neuve. Chacun avança d'un pas prudent, jaugeant l'adversaire, cherchant la faille. Ils tournèrent ensemble, s'observant sans trouver l'occasion d'attaquer una dversaire qu'ils connaissaient aussi bien qu'eux-mêmes. L'ange prit le parti de dire encore :
" Néanmoins, ne trouves-tu pas ça étrange ?"
Le démon rompit sa garde pour se redresser. L'ange fit de même.
" Si. Je ne comprends pas comment cela se fait que nous nous soyons réincarnés si vite.
-Nous sommes de haut grade, d'accord, mais cette expérience me fait mieux comprendre certaines paroles prononcées par des anges rencontrés durant cette campagne. Il semblerait qu'ici..."
Carmikael fut interrompu par le crissement discret des pneus d'une longue limousine grise qui venait de s'arrêter devant eux. Ils plissèrent les yeux pour observer la frêle silhouette qui s'avançait vers eux, la puissance des phares directement braqués sur eux rendant leurs yeux douloureux. Le vieil homme s'avança de quelques pas et tendit la main vers eux. Instantanément, ils se tendirent en un mouvement de défense mais trop tard. Balrog vit avec une joie mêlée d'apréhension la faille spatio-temporelle s'ouvrir derrière Carmikael. Pendant un instant, ce dernier le regarda, cherchant désespéremment quelque chose à quoi s'accrocher. En vain. Il disparu en une fraction de seconde.
Balrog sourit, et posa un genou à terre. Il accueillit le prince-démon du temps avec une parfaite obséquiosité.
"Monseigneur... Quel honneur de vous voir descendre ici-bas. Puis-je savoir pour combien de temps il en a avant de pouvoir ressortir ?
- Pour l'éternité."
Le sourire de Balrog se figea instantanément.
"Mais ne t'inquiètes pas, il aura de la compagnie."
Avant que Balrog ai pu faire quoi que ce soit, le vieil homme avait de nouveau tendu la main et de nouveau la faille s'ouvrait, juste sous les pieds du puissant baron de Baal qui chûta en hurlant d'horreur.
"Désolé, vous en saviez trop, désormais."
Le silence retomba dans la banlieue sud, légèrement troublé par le ronronnement du moteur d'une limousine qui s'en allait.
Les deux hommes se faisaient face de chaque côté de la route depuis quelques secondes déjà. chacun était arrivé par un chemin différent mais ils savaient tous deux qu'ils rencontreraient l'autre à cet endroit précis, là où la bataille avait commencé. Le démon se râcla la gorge, l'ange fronça les sourcils.
" Tu as triché, dit l'ange.
- Prouves-le, réplique le démon.
- Tu as engagé des assassins pour m'éliminer durant la bataille, et je suis certain que ce n'était pas des serviteurs de Baal.
- Tu te fais des idées frèrot, c'est un malheureux concours de circonstances...
- NE M'APPELLE PAS FRERE !"
Le démon se tut un instant, observant son vis à vis prêt à lui sauter à la gorge.
" Et puis parlons-en tiens, des choses étranges. Je crois bien que tes anges sont arrivés trop vite sur ma bannière, un peu comme s'ils étaient partis du bord de la route et non pas du piont de ralliement comme ça devait être le cas... Alors épargne-moi tes leçons de morale !
- Ce n'était pas de mon fait, ils sont arrivés en retard, ont entendu les règles mais sont repartis dans l'autre sens tout de suite.
- De toutes façons, on est pas là pour ça, pas vrai ?"
L'ange opina du chef et dégaina son épée blanchâtre. Le démon fit jaillir ses griffes, cornes et sabots, réduisant à des haillons sa tenue pourtant toute neuve. Chacun avança d'un pas prudent, jaugeant l'adversaire, cherchant la faille. Ils tournèrent ensemble, s'observant sans trouver l'occasion d'attaquer una dversaire qu'ils connaissaient aussi bien qu'eux-mêmes. L'ange prit le parti de dire encore :
" Néanmoins, ne trouves-tu pas ça étrange ?"
Le démon rompit sa garde pour se redresser. L'ange fit de même.
" Si. Je ne comprends pas comment cela se fait que nous nous soyons réincarnés si vite.
-Nous sommes de haut grade, d'accord, mais cette expérience me fait mieux comprendre certaines paroles prononcées par des anges rencontrés durant cette campagne. Il semblerait qu'ici..."
Carmikael fut interrompu par le crissement discret des pneus d'une longue limousine grise qui venait de s'arrêter devant eux. Ils plissèrent les yeux pour observer la frêle silhouette qui s'avançait vers eux, la puissance des phares directement braqués sur eux rendant leurs yeux douloureux. Le vieil homme s'avança de quelques pas et tendit la main vers eux. Instantanément, ils se tendirent en un mouvement de défense mais trop tard. Balrog vit avec une joie mêlée d'apréhension la faille spatio-temporelle s'ouvrir derrière Carmikael. Pendant un instant, ce dernier le regarda, cherchant désespéremment quelque chose à quoi s'accrocher. En vain. Il disparu en une fraction de seconde.
Balrog sourit, et posa un genou à terre. Il accueillit le prince-démon du temps avec une parfaite obséquiosité.
"Monseigneur... Quel honneur de vous voir descendre ici-bas. Puis-je savoir pour combien de temps il en a avant de pouvoir ressortir ?
- Pour l'éternité."
Le sourire de Balrog se figea instantanément.
"Mais ne t'inquiètes pas, il aura de la compagnie."
Avant que Balrog ai pu faire quoi que ce soit, le vieil homme avait de nouveau tendu la main et de nouveau la faille s'ouvrait, juste sous les pieds du puissant baron de Baal qui chûta en hurlant d'horreur.
"Désolé, vous en saviez trop, désormais."
Le silence retomba dans la banlieue sud, légèrement troublé par le ronronnement du moteur d'une limousine qui s'en allait.