12-28-2010, 05:10 PM
Finalement, face à lui, se trouve une immense porte placée sous une voûte de pierre représentant des hommes et des femmes torturés par ce qui semble être des démons. Elle est là, seule dans le désert, ne semblant mener à rien.
A Dieu vat, se dit le nounours en poussant la porte.
Celle ci s'ouvre dans un grincement sinistre. 40some se retrouve alors sous une sorte de Dôme de verre de la grandeur d'une cathédrale semblant le protéger d'une sorte de soupe primitive ou naissent et meurent des organismes de différentes tailles. Là naît une sorte de pieuvre informe qui se dissout aussitôt dans ce magma grouillant. Ici une colonie d’insecte s'attaque à un lézard doré avant qu'une vague ne les emporte au loin.
A l'opposé de la porte, un trône d'obsidienne d'où partent des ramifications qui recouvrent la moitié du Dôme. Au milieu de la place, une femme aux ailes blanches mais aux cornes apparentes est a genoux sur le sol, les bras formant une croix avec son corps. Son visage est figé dans une expression de douleur éternelle. Un homme d'une musculature parfaite vêtu d'un pagne bleu parcouru de fils d'or pose une main sur son front. De longues tresses couvrent la moitié supérieure de son visage et l'homme semble marmonner quelque chose. L'aura de la femme semble doucement couler vers le bras de l'homme.
Quand L'ange entre, l'homme en pagne arrête de marmonner mais continue son rituel. Sans lever les yeux vers l'arrivant, il se met alors à parler.
Je savais que j'aurais du ramener cette femelle dans mon Antre avant de commencer à travailler. J'imagine que vous servez Blandine pour avoir si facilement trouvé ou je me dissimulais ?
Se doutant que la question de la créature n'était qu'une manière d'engager la conversation (après tout, il s'agissait d'une quasi-évidence), le bisounours choisit d'éluder celle-ci.
J'ai vu de la lumière et je suis entré, il faisait si froid dehors... J'en ai la peluche toute hérissée... Et ce sel... Il va falloir des semaines pour tout brosser.
Les mains dans le dos, regardant autour de lui comme s'il visitait un musée (mais sans perdre de vue la créature en pagne et sa victime), le nounours bleu s'approche doucement du couple.
Et vous lui faites quoi à la dame, là ? Elle a l'air de souffrir. Je n'aime pas quand les gens souffrent.
La créature répond, sarcastique :
Désolé de ne pas m'esclaffer. Les traits d'humour m'atteignent rarement.
Des scolopendres se mettent à sortir d'un peu partout dans la salle, créant une sorte de barrière sur le sol entre l'homme et 40Some.
Ici, vous êtes chez moi. Mesurez vos gestes et tout se passera bien. Ce que je fais à cette personne ? Et bien je châtie une traîtresse. J'imagine que vous comprenez ? La pauvre ne se souviendra même plus comment uriner d'ici peu. Je laisserai alors son cœur lâcher quand ma main quittera son front. De retour en Enfer, elle ne pourra alors rien dévoiler de ce qu'elle a vécu en tant que renégate.
L'ours réfléchit, puis répond :
Vous savez, la traîtrise... Ce n'est qu'une question de point de vue. Est-ce donc le crime qu'elle a commis pour être châtiée si durement ? Et qui êtes vous pour la juger ? Je ne reconnais ce droit qu'à une personne dans l'univers.
Désignant la renégate, le bisounours poursuivit :
Cette personne était dans un sanctuaire où elle avait demandé asile. Et c'est une règle sacrée pour tous, y compris pour les démons. C'est en vertu de cela que je suis venu la chercher.
Et pour montrer sa détermination, le nounours fit un pas en avant, posant sa patte (avant) droite sur la garde de son épée, espérant que sa volonté suffirait à écarter les scolopendres.
Pas de bol d'être tombé tout de suite sur le boss de niveau, mais bon, il aurait l'air de quoi s'il faisait demi-tour en s'excusant pour le dérangement ? D'un traître peut-être ? Brrr... Moi aussi j'connais des rituels, tiens...
Tout en s'avançant il se mit à réciter :
Le Seigneur est mon berger :
Je ne manque de rien.
Sur des près d'herbe fraîche,
Il me fait reposer...