11-28-2006, 09:02 PM
Juanito Dulton se sent traqué. Ses trois frères sont morts. Il s'est juré qu'il ne fera pas la même erreur qu'eux. Il ne sous estimera pas ses adversaires. Maintenant seul aux commandes de l'empire Dulton il a fait renforcer la sécurité de manière drastique. A l'abris dans son manoir privé, perdu dans le désert mojave, il sirote un vieux bourbon en passant en revue tout le complexe système de sécurité qu'il a mit en place. Non, décidément, il n'y a pas de faille.
C'est alors que le téléphone sonne. Sa ligne personelle confidentielle.
Il attends un long moment avant de décrocher. Une goutte de sueur vient perler à la pointe de son nez. Il l'essuie machinalement et empoigne le combiné.
" - Quoi ! Que me voulez vous !
- Sombrero ? Corrida, tequila José corones ?
- Quoi ? Je ne parle pas espagnol !
- Mojito ? Torrero beefsteack, nachos enchiladas tijuana ?
- JE NE PARLE PAS ESPAGNOL ! Capiche ? Verstanden ?
- Hasta siempre ! Chili con carne sacramento !*"
Et l'étrange personnage raccroche sur ces mots rocailleux. Juanito Dulton transpire à grosse gouttes et des sueurs froides lui baignent le dos. Etaient-ce des menaces ? Ou autre chose ?
Respirant calmement il s'efforce de reprendre le contrôle de lui même. Il s'apprête à appeler un de ses gardes hispanophone pour lui traduire cet appel téléphonique incongru quand il aperçoit un petit papier blanc plié qui a visiblement été glissé sous la porte de sa chambre, sans doute pendant qu'il télephonait. Il s'en saisit avec circonspection. C'est une demande de rendez-vous.
" Señor le dernier des Dulton,
Une série d'accidents a tragiquement décimé votre estimée famille ces dernières semaines et je crois qu'il est temps d'essayer de mettre un terme à ces navrants évenements. Pour ce faire et afin de vous prémunir contre ce genre de désagréments qui sont, hélas, le lot quotidien des honnêtes citoyens dans ce monde brutal ou la violence n'est que trop souvent le seul argument jamais employé pour convaincre son prochain, je vous invite à préparer tous les papiers nécessaires à la remise de la totalité de vos biens immobiliers à mon organisation car il est évident que les mauvaises ondes dégagées par ces bâtiments sont à l'origine de la terrible malchance qui vous frappe.
Ainsi, tendant vers vous une main fraternelle et secourable, je viendrai en personne prendre possessions des papiers sus-cités demain, en fin de matinée.
Mes salutations les plus respectueuses.
El Notario**"
---------------------
*Pour nos lecteurs qui n'auraient pas la chance de maîtriser la langue de Cervantes et de Speedy Gonzales, voici la traduction précise des paroles de l'interlocuteur de Juanito :
"- Allo ? Je n'entends rien, c'est toi José ?
- ...
- Pardon ? Je ne comprend pas l'anglais, pouvez vous parler espagnol ?
- ...
- Ah je vois ! Ca doit être une erreur !"
** Pour les mêmes lecteurs : El Notario signifie "Le Pistolero de l'enfer"
C'est alors que le téléphone sonne. Sa ligne personelle confidentielle.
Il attends un long moment avant de décrocher. Une goutte de sueur vient perler à la pointe de son nez. Il l'essuie machinalement et empoigne le combiné.
" - Quoi ! Que me voulez vous !
- Sombrero ? Corrida, tequila José corones ?
- Quoi ? Je ne parle pas espagnol !
- Mojito ? Torrero beefsteack, nachos enchiladas tijuana ?
- JE NE PARLE PAS ESPAGNOL ! Capiche ? Verstanden ?
- Hasta siempre ! Chili con carne sacramento !*"
Et l'étrange personnage raccroche sur ces mots rocailleux. Juanito Dulton transpire à grosse gouttes et des sueurs froides lui baignent le dos. Etaient-ce des menaces ? Ou autre chose ?
Respirant calmement il s'efforce de reprendre le contrôle de lui même. Il s'apprête à appeler un de ses gardes hispanophone pour lui traduire cet appel téléphonique incongru quand il aperçoit un petit papier blanc plié qui a visiblement été glissé sous la porte de sa chambre, sans doute pendant qu'il télephonait. Il s'en saisit avec circonspection. C'est une demande de rendez-vous.
" Señor le dernier des Dulton,
Une série d'accidents a tragiquement décimé votre estimée famille ces dernières semaines et je crois qu'il est temps d'essayer de mettre un terme à ces navrants évenements. Pour ce faire et afin de vous prémunir contre ce genre de désagréments qui sont, hélas, le lot quotidien des honnêtes citoyens dans ce monde brutal ou la violence n'est que trop souvent le seul argument jamais employé pour convaincre son prochain, je vous invite à préparer tous les papiers nécessaires à la remise de la totalité de vos biens immobiliers à mon organisation car il est évident que les mauvaises ondes dégagées par ces bâtiments sont à l'origine de la terrible malchance qui vous frappe.
Ainsi, tendant vers vous une main fraternelle et secourable, je viendrai en personne prendre possessions des papiers sus-cités demain, en fin de matinée.
Mes salutations les plus respectueuses.
El Notario**"
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*Pour nos lecteurs qui n'auraient pas la chance de maîtriser la langue de Cervantes et de Speedy Gonzales, voici la traduction précise des paroles de l'interlocuteur de Juanito :
"- Allo ? Je n'entends rien, c'est toi José ?
- ...
- Pardon ? Je ne comprend pas l'anglais, pouvez vous parler espagnol ?
- ...
- Ah je vois ! Ca doit être une erreur !"
** Pour les mêmes lecteurs : El Notario signifie "Le Pistolero de l'enfer"