12-07-2004, 12:41 PM
La nuit avait recouvert Las Vegas de son sombre manteau. D'un pas souple et agile, la jeune femme pénètra dans le sous-sol du « Firefox ». Sous-sol que Giorgio, un des frères Dulton, avait amenagé pour servir d'entrepot. Mais pour stocker quoi ? A première vue, des machines à sous poussièreuses et manifestement hors service, reliques des casinos appartenants aux quatre frères. En y regardant de plus près, s'avançant dans la vaste pièce ténèbreuse, l'intruse put remarquer bon nombre de caisses de bois vermoulu. Avec précaution, elle souleva le couvercle de l'une d'entre elles. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres rouges et fines. Des mitrailleuses Thompson. Rien d'étonnant à ce que ces chers messieurs fassent aussi dans la contrebande d'armes. Elle s'apprêtait à refermer la caisse, quand soudain, les lampes halogènes de la salle de stockage s'allumèrent brusquement. Un bruit de porte qui s'ouvre retentit derrière elle, ainsi que le son d'une voix au fort accent italien.
« Tiens donc... Il semblerait que nous avons de la visite, ce soir... Mademoiselle.. ? »
L'interpellée resta immobile quelques secondes. Elle connaissait cet accent, ce ton mielleux à faire vomir... Parfait, elle n'aurait pas à le chercher dans tout ce foutu immeuble. Lentement, elle se retourna, pour faire face à ... Giorgio Dulton, secondé de deux gorilles aux mines patibulaires, armés de colts 1918, la braquant. Le frère Dulton ne put se retenir d'émettre un sifflement approbateur à la vue de la demoiselle en question. Il faut dire que la jeune femme ne portait pas vraiment la tenue adaptée pour une intrusion. Une robe fourreau de velours, rouge sang, moulant de façon provocante les formes agréables de son corps. Détail notable et pour le moins affriolant, elle était fendue sur un côté. De longs gants, faits de la même matière, recouvraient ses mains, montant au delà de l'avant-bras. Le spectacle se terminait sur des talons hauts de couleur noire, chausses peu appropriées si l'on voulait rester discrète et silencieuse. L'intruse posa alternativement son regard bleu acier sur Giorgio et ses gardes.
« Giorgio Dulton... C'est bien cela ?
- C'est bien moi, ma belle, et tu vas avoir dix petites secondes pour m'expliquer ce que tu fous ici, avant que ces deux charmants jeunes hommes ne plombent ton joli petit corps. »
La jeune femme secoua la tête, ses longs cheveux noirs ondulant sur ses épaules. Le sourire qui n'avait pas quitté son visage depuis la découverte des caisses d'armes s'élargit, se faisant carnassier.
« Mais dix secondes, c'est bien plus qu'il ne m'en faut, chéri. »
C'est alors que des hurlements se firent entendre. Des hurlements de... plaisir. Ils semblaient venir de l'étage du dessus, là où se trouvait la salle de billard du « Firefox ». Surpris, et reconnaissant la voix de Rinaldo, Giorgio et ses gardes abaissèrent leurs armes, l'espace d'un instant. Intervalle de temps largement suffisant pour la jeune intruse qui, en un éclair, avait déjà sorti une courte lame d'acier d'un de ses bas résille.
Le premier garde n'eut pas le temps de souffrir, sa tête fut tranchée dans la seconde qui suivit, d'une taille nette et précise. Son cadavre s'écroula, et la carotide sectionnée se mit à déverser des torrents écarlates sur le sol. Eclatant d'un rire méprisant, la femme se rua sur le deuxième gorille. Ce dernier, encore hébété par la mort si rapide de son compagnon, retrouva cependant assez de réflexes pour braquer son arme sur elle et faire feu. Peine perdue. Elle fit un simple pas de côté, comme si elle avait deviné la trajectoire de la balle, celle-ci allant se ficher dans la jambe gauche de Giorgio, qui tomba à terre, hurlant de douleur. Il se mit à ramper vers la sortie de l'entrepot, maintenant conscient de l'erreur qu'il avait commise en sous-estimant la jeune femme. Le frère Dulton frissona en entendant le râle d'agonie que poussait le deuxième garde.
Il était seul, maintenant.
Desespérement, il se traîna jusqu'à une caisse d'armes. Le bruit des hauts talons de la terrible intruse s'approchait, signe de sa mort imminente si il ne trouvait pas quelque chose. Fébrilement, il posa ses mains tremblantes sur le couvercle de bois... Trop tard. Le Dulton se sentit soulevé du sol puis porté sur quelques mètres, par une force herculéenne. Mais qui était donc cette femme ? Il n'eut pas le temps d'y réfléchir beaucoup plus.
« Et bien Giorgio, tu veux me fausser compagnie ? »
Elle éclata de rire à nouveau, un rire fou et malsain, qui glaça d'horreur le malheureux. A cet instant, il su qu'il allait mourir. Sa dernière vision fut celle de la facade d'une vieille machine à sous, qui se rapprochait de son visage à une vitesse folle...
...
7... 7... 7... *CLING*
La musique caractéristique annonçant un jackpot retentit dans le sous-sol du « Firefox ». Apparemment, quelqu'un venait de récolter le gros lot. Le crâne défoncé contre un antique bandit manchot, à moitié recouvert de jetons de jeu, l'heureux gagnant était... Giorgio Dulton.
« Tiens donc... Il semblerait que nous avons de la visite, ce soir... Mademoiselle.. ? »
L'interpellée resta immobile quelques secondes. Elle connaissait cet accent, ce ton mielleux à faire vomir... Parfait, elle n'aurait pas à le chercher dans tout ce foutu immeuble. Lentement, elle se retourna, pour faire face à ... Giorgio Dulton, secondé de deux gorilles aux mines patibulaires, armés de colts 1918, la braquant. Le frère Dulton ne put se retenir d'émettre un sifflement approbateur à la vue de la demoiselle en question. Il faut dire que la jeune femme ne portait pas vraiment la tenue adaptée pour une intrusion. Une robe fourreau de velours, rouge sang, moulant de façon provocante les formes agréables de son corps. Détail notable et pour le moins affriolant, elle était fendue sur un côté. De longs gants, faits de la même matière, recouvraient ses mains, montant au delà de l'avant-bras. Le spectacle se terminait sur des talons hauts de couleur noire, chausses peu appropriées si l'on voulait rester discrète et silencieuse. L'intruse posa alternativement son regard bleu acier sur Giorgio et ses gardes.
« Giorgio Dulton... C'est bien cela ?
- C'est bien moi, ma belle, et tu vas avoir dix petites secondes pour m'expliquer ce que tu fous ici, avant que ces deux charmants jeunes hommes ne plombent ton joli petit corps. »
La jeune femme secoua la tête, ses longs cheveux noirs ondulant sur ses épaules. Le sourire qui n'avait pas quitté son visage depuis la découverte des caisses d'armes s'élargit, se faisant carnassier.
« Mais dix secondes, c'est bien plus qu'il ne m'en faut, chéri. »
C'est alors que des hurlements se firent entendre. Des hurlements de... plaisir. Ils semblaient venir de l'étage du dessus, là où se trouvait la salle de billard du « Firefox ». Surpris, et reconnaissant la voix de Rinaldo, Giorgio et ses gardes abaissèrent leurs armes, l'espace d'un instant. Intervalle de temps largement suffisant pour la jeune intruse qui, en un éclair, avait déjà sorti une courte lame d'acier d'un de ses bas résille.
Le premier garde n'eut pas le temps de souffrir, sa tête fut tranchée dans la seconde qui suivit, d'une taille nette et précise. Son cadavre s'écroula, et la carotide sectionnée se mit à déverser des torrents écarlates sur le sol. Eclatant d'un rire méprisant, la femme se rua sur le deuxième gorille. Ce dernier, encore hébété par la mort si rapide de son compagnon, retrouva cependant assez de réflexes pour braquer son arme sur elle et faire feu. Peine perdue. Elle fit un simple pas de côté, comme si elle avait deviné la trajectoire de la balle, celle-ci allant se ficher dans la jambe gauche de Giorgio, qui tomba à terre, hurlant de douleur. Il se mit à ramper vers la sortie de l'entrepot, maintenant conscient de l'erreur qu'il avait commise en sous-estimant la jeune femme. Le frère Dulton frissona en entendant le râle d'agonie que poussait le deuxième garde.
Il était seul, maintenant.
Desespérement, il se traîna jusqu'à une caisse d'armes. Le bruit des hauts talons de la terrible intruse s'approchait, signe de sa mort imminente si il ne trouvait pas quelque chose. Fébrilement, il posa ses mains tremblantes sur le couvercle de bois... Trop tard. Le Dulton se sentit soulevé du sol puis porté sur quelques mètres, par une force herculéenne. Mais qui était donc cette femme ? Il n'eut pas le temps d'y réfléchir beaucoup plus.
« Et bien Giorgio, tu veux me fausser compagnie ? »
Elle éclata de rire à nouveau, un rire fou et malsain, qui glaça d'horreur le malheureux. A cet instant, il su qu'il allait mourir. Sa dernière vision fut celle de la facade d'une vieille machine à sous, qui se rapprochait de son visage à une vitesse folle...
...
7... 7... 7... *CLING*
La musique caractéristique annonçant un jackpot retentit dans le sous-sol du « Firefox ». Apparemment, quelqu'un venait de récolter le gros lot. Le crâne défoncé contre un antique bandit manchot, à moitié recouvert de jetons de jeu, l'heureux gagnant était... Giorgio Dulton.