Quelques heures plus tard.
Le combat a été rude. Nous sommes à peine une demi-douzaine à avoir survécu.
Par contre je ne comprends pas où sont les villageois. Et puis pourquoi il y a autant de mouches là-bas. Je vais aller y voir.
Une fosse. Une fosse remplie de cadavres. Des vieillards. Des femmes. Des enfants.
Cette fille au joli visage rond et aux yeux de biche écarquillés par la terreur.
Ingrid …
Ce croisé derrière moi qui rit en voyant mon visage et me raconte comment ils l’ont violée.
Ingrid …
Comme la première fois il y a si longtemps j’ai vu rouge.
Celui qui riait derrière moi n’a pas eut le temps de comprendre quand je me suis retourné pour le fendre en deux d’un coup de hache.
Son ami qui s’est approché en tirant son épée n’a pas eut le temps de terminer son geste.
A ce moment j’ai senti un carreau d’arbalète se planter dans ma cuisse. C’est amusant je n’ai pas eut mal. Juste de la difficulté à marcher alors j’ai lancé ma hache.
Elle lui a fendu le crâne en deux.
Un autre s’est approché de moi et, me voyant désarmé, s’est fendu pour me placer une estocade de sa grande épée.
J’ai frappé le plat de sa lame de mon avant bras. Mon sang a jailli mais pas la douleur.
Ayant dévié le coup j’ai pu lui asséner un grand coup de poing.
Mes grandes mains ont toujours fait mal.
Il vient de s’écrouler le nez et la mâchoire brisés, inconscient. Il se noie maintenant dans son propre sang.
C’est amusant de se noyer dans un endroit où il y a si peu d’eau.
Je sais qu’il en reste un autre.
Je me retourne mais le carreau fiché dans ma cuisse me ralentit trop.
Une lance vient se planter dans mon abdomen et la douleur commence à poindre.
Son détenteur sourit. Il croit que la longueur de son arme le maintient en sécurité. Il se trompe.
Je saisis la lance à deux mains et la plonge plus profondément en moi. Maintenant sa lance me transperce de part en part tandis que la douleur déchire mes entrailles.
Mais il est à ma portée.
Pendant qu’un sourire ensanglanté se dessine sur mon visage, la terreur apparaît sur le sien.
Elle est trop grande pour qu’il réagisse alors que mes mains se resserrent puissamment sur son cou jusqu’à ce qu’il craque.
La douleur que je n’ai quasiment pas ressentie durant le combat me fait désormais tout oublier sauf ma soif.
Je n’ai jamais eu autant soif que depuis que je suis dans ce pays maudit.
C’est amusant mais je ne sais pas quand je me suis retrouvé à genoux.
La douleur a disparu désormais. Il ne reste plus que la soif. La soif et le froid. Pourtant il fait si chaud, le soleil est si brûlant et j’ai si froid. Est-ce à cause de tout ce sang que j’ai perdu ? Est-ce la Mort cette grande putain qui arrive ?
Il fait si chaud et j’ai si froid.
Même dans mes forêts natales je n’ai jamais eu si froid.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Prostré.
Des chevaliers inspectent le village autour de moi tandis que celui qui semble être leur chef est assis devant moi.
Il boit doucement à sa gourde avant de me la proposer.
« Pourquoi as-tu tué tes frères d’armes ? »
« … pas … mes frères … massacrés … tout le village … les vieillards … les femmes … les enfants … »
Je crois qu’un de ses hommes a acquiescé. En tout cas ce géant me sourit.
« Ca me plait assez. Ca te dirait de combattre à mes côtés ? »
« … peux … pas … bientôt … mort … »
Mon interlocuteur éclate alors de rire.
« Ca n’est pas un problème.
Au fait, moi c’est Michel. »
Fin … et commencement.
Le combat a été rude. Nous sommes à peine une demi-douzaine à avoir survécu.
Par contre je ne comprends pas où sont les villageois. Et puis pourquoi il y a autant de mouches là-bas. Je vais aller y voir.
Une fosse. Une fosse remplie de cadavres. Des vieillards. Des femmes. Des enfants.
Cette fille au joli visage rond et aux yeux de biche écarquillés par la terreur.
Ingrid …
Ce croisé derrière moi qui rit en voyant mon visage et me raconte comment ils l’ont violée.
Ingrid …
Comme la première fois il y a si longtemps j’ai vu rouge.
Celui qui riait derrière moi n’a pas eut le temps de comprendre quand je me suis retourné pour le fendre en deux d’un coup de hache.
Son ami qui s’est approché en tirant son épée n’a pas eut le temps de terminer son geste.
A ce moment j’ai senti un carreau d’arbalète se planter dans ma cuisse. C’est amusant je n’ai pas eut mal. Juste de la difficulté à marcher alors j’ai lancé ma hache.
Elle lui a fendu le crâne en deux.
Un autre s’est approché de moi et, me voyant désarmé, s’est fendu pour me placer une estocade de sa grande épée.
J’ai frappé le plat de sa lame de mon avant bras. Mon sang a jailli mais pas la douleur.
Ayant dévié le coup j’ai pu lui asséner un grand coup de poing.
Mes grandes mains ont toujours fait mal.
Il vient de s’écrouler le nez et la mâchoire brisés, inconscient. Il se noie maintenant dans son propre sang.
C’est amusant de se noyer dans un endroit où il y a si peu d’eau.
Je sais qu’il en reste un autre.
Je me retourne mais le carreau fiché dans ma cuisse me ralentit trop.
Une lance vient se planter dans mon abdomen et la douleur commence à poindre.
Son détenteur sourit. Il croit que la longueur de son arme le maintient en sécurité. Il se trompe.
Je saisis la lance à deux mains et la plonge plus profondément en moi. Maintenant sa lance me transperce de part en part tandis que la douleur déchire mes entrailles.
Mais il est à ma portée.
Pendant qu’un sourire ensanglanté se dessine sur mon visage, la terreur apparaît sur le sien.
Elle est trop grande pour qu’il réagisse alors que mes mains se resserrent puissamment sur son cou jusqu’à ce qu’il craque.
La douleur que je n’ai quasiment pas ressentie durant le combat me fait désormais tout oublier sauf ma soif.
Je n’ai jamais eu autant soif que depuis que je suis dans ce pays maudit.
C’est amusant mais je ne sais pas quand je me suis retrouvé à genoux.
La douleur a disparu désormais. Il ne reste plus que la soif. La soif et le froid. Pourtant il fait si chaud, le soleil est si brûlant et j’ai si froid. Est-ce à cause de tout ce sang que j’ai perdu ? Est-ce la Mort cette grande putain qui arrive ?
Il fait si chaud et j’ai si froid.
Même dans mes forêts natales je n’ai jamais eu si froid.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Prostré.
Des chevaliers inspectent le village autour de moi tandis que celui qui semble être leur chef est assis devant moi.
Il boit doucement à sa gourde avant de me la proposer.
« Pourquoi as-tu tué tes frères d’armes ? »
« … pas … mes frères … massacrés … tout le village … les vieillards … les femmes … les enfants … »
Je crois qu’un de ses hommes a acquiescé. En tout cas ce géant me sourit.
« Ca me plait assez. Ca te dirait de combattre à mes côtés ? »
« … peux … pas … bientôt … mort … »
Mon interlocuteur éclate alors de rire.
« Ca n’est pas un problème.
Au fait, moi c’est Michel. »
Fin … et commencement.