12-05-2010, 12:32 PM
Lecture selon l'humeur : Sage Malicieuse Torride
Au soleil éclatant, sa couleur d’ambre chaud diffusait de suaves impressions anticipées. Les veines marbrant ses courbes jouaient à se croiser, à se tordre et se dissoudre dans la lumière qui filtrait, laissant deviner dans cette robe à la transparence délicate, un cœur plus sombre. D’un geste lent, il la fit tourner pour admirer sa forme, projetant sur son visage quelques rayons mordorés. Une fois sa vue rassasiée, il approcha doucement, très doucement ses lèvres et un parfum infime encore à cet instant vînt chatouiller ses narines, sucré, apaisant. Sa langue, passant subrepticement le barrage de ses dents, goûta en une langoureuse caresse la surface de miel.
Un concert de sensations se déclencha, une tornade de souvenirs dignes d’une nostalgie d’enfance toute humaine, qui plongea l’Ange au cœur de la ronde de ses désirs, comme la main dans un mouvement soudain enfonçait plus avant la friandise dans la bouche avide. Une vague de plaisir abaissa les paupières pour que rien ne trouble la découverte et lorsque s’écoula dans la gorge la douceur liquide, un soupir s’échappa, discret. Les épaules se relâchèrent, toute tension se dissolvant dans la succion voluptueuse.
Après le sucre fleuri se diffusa petit à petit le sel, la crème exquise du cœur, fondant sous les assauts insistants de la langue et de la salive. Dans ce caramel aux arômes d’authentique, l’autre relaxant, le délice interdit, mêlait ses hallucinantes propriétés aux saveurs sucré-salé. Et avec la disparition progressive de l’enveloppe cuivrée, naissait le feu couvant des artifices sensitifs, l’esquisse d’un chemin sombrant dans les profondeurs familières et pourtant si étranges de son propre esprit, diffracté dans le prisme de ses délires exaltés. Portée à son ultime résistance, la gangue se brisa et la crème se répandit, inondant la bouche de doucereuses sensations, amenant la félicité à son paroxysme. Derrière les paupières, des couleurs psychédéliques et des formes enchanteresses glissaient avec la liqueur précieuse, et les fragments explosaient en myriades de piquantes étoiles, taquinés et croqués par les dents malicieuses.
Droit dans ce vertige extatique, restait le bâton, le fondement du merveilleux cristallisé, que la langue agaçait encore de ses coups impatients et désappointés, et que l’Ange suça jusqu’à ce que fonde la dernière bribe, dans une sensuelle étreinte gourmande. La main, enfin, retira la baguette d’entre les lèvres, les yeux se rouvrirent, hantés toujours par les ombres d’un paradis diapré, et les traits se détendirent, comme le cœur et l’appétit étaient rassasiés.
Au soleil éclatant, sa couleur d’ambre chaud diffusait de suaves impressions anticipées. Les veines marbrant ses courbes jouaient à se croiser, à se tordre et se dissoudre dans la lumière qui filtrait, laissant deviner dans cette robe à la transparence délicate, un cœur plus sombre. D’un geste lent, il la fit tourner pour admirer sa forme, projetant sur son visage quelques rayons mordorés. Une fois sa vue rassasiée, il approcha doucement, très doucement ses lèvres et un parfum infime encore à cet instant vînt chatouiller ses narines, sucré, apaisant. Sa langue, passant subrepticement le barrage de ses dents, goûta en une langoureuse caresse la surface de miel.
Un concert de sensations se déclencha, une tornade de souvenirs dignes d’une nostalgie d’enfance toute humaine, qui plongea l’Ange au cœur de la ronde de ses désirs, comme la main dans un mouvement soudain enfonçait plus avant la friandise dans la bouche avide. Une vague de plaisir abaissa les paupières pour que rien ne trouble la découverte et lorsque s’écoula dans la gorge la douceur liquide, un soupir s’échappa, discret. Les épaules se relâchèrent, toute tension se dissolvant dans la succion voluptueuse.
Après le sucre fleuri se diffusa petit à petit le sel, la crème exquise du cœur, fondant sous les assauts insistants de la langue et de la salive. Dans ce caramel aux arômes d’authentique, l’autre relaxant, le délice interdit, mêlait ses hallucinantes propriétés aux saveurs sucré-salé. Et avec la disparition progressive de l’enveloppe cuivrée, naissait le feu couvant des artifices sensitifs, l’esquisse d’un chemin sombrant dans les profondeurs familières et pourtant si étranges de son propre esprit, diffracté dans le prisme de ses délires exaltés. Portée à son ultime résistance, la gangue se brisa et la crème se répandit, inondant la bouche de doucereuses sensations, amenant la félicité à son paroxysme. Derrière les paupières, des couleurs psychédéliques et des formes enchanteresses glissaient avec la liqueur précieuse, et les fragments explosaient en myriades de piquantes étoiles, taquinés et croqués par les dents malicieuses.
Droit dans ce vertige extatique, restait le bâton, le fondement du merveilleux cristallisé, que la langue agaçait encore de ses coups impatients et désappointés, et que l’Ange suça jusqu’à ce que fonde la dernière bribe, dans une sensuelle étreinte gourmande. La main, enfin, retira la baguette d’entre les lèvres, les yeux se rouvrirent, hantés toujours par les ombres d’un paradis diapré, et les traits se détendirent, comme le cœur et l’appétit étaient rassasiés.