10-07-2010, 08:59 PM
Une garde instructive
musique virile, avec intro qui tue
À peine arrivé, une très mauvaise nouvelle attend notre recrue. La pire, celle qu’il redoutait temps, la matérialisation physique d’une de ses pires craintes. Cela avait commencé dans le camion qui les descendait à la garde, le démon avait ressenti son arrivée. Puis, suite au cri d’un camarade suisse-allemand, qui avait braillé dans sa si jolie langue :
« Es schneilet ! »
Il l’avait vu. Et sa vie était devenu un véritable Enfer. Car oui, amis lecteurs, il commençait à neiger ! Et nous n’étions à ce moment là qu’en août ! Prenant son courage à deux mains, le baalite décide d’affronter son ennemi et se rend dans la guérite d’accueil, où les attend leur officier, Verde, qui se lance dans une belle théorie en suisse-allemand sur comment faire la garde, mais heureusement, il a ce si joli mot pour traduire ses propos :
Pour les Romands, c’est la même chose !
Avant de tout de même traduire les règles, qui sont :
- ne pas manger pendant la garde, ni boire et encore moins fumer.
- Ne pas dormir durant la période de garde
- Ne pas lire de magazines, les livres sont tolérés. La musique est également bannie.
- Noter scrupuleusement les allées et venues de tous les gradés et contrôler les véhicules et les inscrire.
- Défense de téléphoner, sauf si c’est avec le téléphone de garde au central, à Albinengo, pour avoir des infos.
Deux gentils soldats, lors d’une patrouille avec armes. Parfois, ça ne rigole pas. Si si, je vous jure !
Ceci expliqué, il leur file différents postes. Salomé tire le gros lot, celui de ces rêves, puisqu’elle se rend, une fois son sac posé, à Forte Airolo.
[url=http://lh6.ggpht.com/__7PLcCpAOS4/SLFhhnHicAI/AAAAAAAAAcA/ty0QNL6_90I/IMG_0629.JPG]Forte Airolo, que l’on peut d’ailleurs visiter le samedi pour son musée
Or ce lieu ancien, situé un peu en dessous de la place d’armes de Bedrina, est la caserne des gens en service long. Et qui dit service long, dit chance d’entendre parler de Schoppfer, voire d’apprendre une info utile. C’est donc joyeusement qu’il attend le départ. Mais hélas pour lui, le voyage va être un vrai calvaire. Car oui, même pour un démon, la vie peut être un chemin de croix. Ici, la croix sera un soldat, un chauffeur. Car le chauffeur de garde vient tout droit d’Isone, qui en plus d’être un très joli village plus au Sud, forme les fameux grenadiers, élite de l’armée suisse. Du coup, il incarne bien ce corps avec sa conduite sportive, qui heureusement, n’a pas trop de conséquences à la montée. Une fois Tsevaot déposé et la recrue qui occupait le poste reprise, il repart. Il est très exactement 20h, Salomé est là jusqu’à minuit. Elle sort donc son règlement de service et commence à le lire, lorsque la porte s’ouvre et que 3 soldats, parlant français, entrent. Elle les salue, sans se mettre au garde-à-vous, ils sourient et commencent à discuter avec elle.
Une fois ceux-ci partis, notre démon en sait déjà plus. Le sergent Schoppfer était un instructeur spécialisé dans les véhicules, notamment leur contrôle, mais surtout dans le pilotage du fameux piranha sanitaire.
Un très joli Piranha sanitaire dans son milieu naturel.
Au niveau de l’attitude, il passait pour un gros blaireau de suisse-allemand, totalement inefficace et contractuel. Le seul gradé avec qui il s’entendait est le sergent-major chef Boss, qui a une formation encore la semaine prochaine. Il avait trop d’ennemis pour qu’on puisse les énumérés, mais le plus évident était le Lieutenant Ramirez, qui est un des cadres contractuels, actuellement en charge de l’école de sous-officiers. Il arrêtait pas de l’engueuler.
Peu après la porte s’ouvre et deux militaires entre. Là, Tsevaot bondit, fait un beau garde-à-vous, suivi d’une annonce impeccable, puisque ce sont un Colonel et un Lieutenant Colonel qui viennent d’entrer. Puis il réfléchit, les trouvant très jeunes pour ces grades. En effet, ils éclatent de rire et les ôtent. De sacrés rigolos ces services longs !
Le reste de son service est tranquille, jusqu’au retour. Une fois la dernière recrue embarquée à Bartola, la descente commence. Il neige, il y a des virages, et le chauffeur fait du 100, dépassant sans visibilité avec sa jeep Puch, dont l’arrière n’est pas équipé de ceintures, où deux banquettes se font face.
Une rangée de jeep Puch, qu’on appelle affectueusement Pouche en français et Pourrr en caillouteux.
Une fois en bas, Tsevaot va se doucher, puis dormir jusqu’à 7h30, heure à laquelle il prendra le petit-déj’ avant de repartir à la garde. Le reste du week-end passe lentement, Salomé à largement le temps d’apprendre le règlement et même de lire la Bible.
Finalement, il est heureux d’être resté, car maintenant, il sait un peu dans quelle direction chercher. Comment ? Il ne le sait pas encore, mais cela viendra, car tout vient à point pour qui sait attendre, n’est-ce pas ?
musique virile, avec intro qui tue
À peine arrivé, une très mauvaise nouvelle attend notre recrue. La pire, celle qu’il redoutait temps, la matérialisation physique d’une de ses pires craintes. Cela avait commencé dans le camion qui les descendait à la garde, le démon avait ressenti son arrivée. Puis, suite au cri d’un camarade suisse-allemand, qui avait braillé dans sa si jolie langue :
« Es schneilet ! »
Il l’avait vu. Et sa vie était devenu un véritable Enfer. Car oui, amis lecteurs, il commençait à neiger ! Et nous n’étions à ce moment là qu’en août ! Prenant son courage à deux mains, le baalite décide d’affronter son ennemi et se rend dans la guérite d’accueil, où les attend leur officier, Verde, qui se lance dans une belle théorie en suisse-allemand sur comment faire la garde, mais heureusement, il a ce si joli mot pour traduire ses propos :
Pour les Romands, c’est la même chose !
Avant de tout de même traduire les règles, qui sont :
- ne pas manger pendant la garde, ni boire et encore moins fumer.
- Ne pas dormir durant la période de garde
- Ne pas lire de magazines, les livres sont tolérés. La musique est également bannie.
- Noter scrupuleusement les allées et venues de tous les gradés et contrôler les véhicules et les inscrire.
- Défense de téléphoner, sauf si c’est avec le téléphone de garde au central, à Albinengo, pour avoir des infos.
Deux gentils soldats, lors d’une patrouille avec armes. Parfois, ça ne rigole pas. Si si, je vous jure !
Ceci expliqué, il leur file différents postes. Salomé tire le gros lot, celui de ces rêves, puisqu’elle se rend, une fois son sac posé, à Forte Airolo.
[url=http://lh6.ggpht.com/__7PLcCpAOS4/SLFhhnHicAI/AAAAAAAAAcA/ty0QNL6_90I/IMG_0629.JPG]Forte Airolo, que l’on peut d’ailleurs visiter le samedi pour son musée
Or ce lieu ancien, situé un peu en dessous de la place d’armes de Bedrina, est la caserne des gens en service long. Et qui dit service long, dit chance d’entendre parler de Schoppfer, voire d’apprendre une info utile. C’est donc joyeusement qu’il attend le départ. Mais hélas pour lui, le voyage va être un vrai calvaire. Car oui, même pour un démon, la vie peut être un chemin de croix. Ici, la croix sera un soldat, un chauffeur. Car le chauffeur de garde vient tout droit d’Isone, qui en plus d’être un très joli village plus au Sud, forme les fameux grenadiers, élite de l’armée suisse. Du coup, il incarne bien ce corps avec sa conduite sportive, qui heureusement, n’a pas trop de conséquences à la montée. Une fois Tsevaot déposé et la recrue qui occupait le poste reprise, il repart. Il est très exactement 20h, Salomé est là jusqu’à minuit. Elle sort donc son règlement de service et commence à le lire, lorsque la porte s’ouvre et que 3 soldats, parlant français, entrent. Elle les salue, sans se mettre au garde-à-vous, ils sourient et commencent à discuter avec elle.
Une fois ceux-ci partis, notre démon en sait déjà plus. Le sergent Schoppfer était un instructeur spécialisé dans les véhicules, notamment leur contrôle, mais surtout dans le pilotage du fameux piranha sanitaire.
Un très joli Piranha sanitaire dans son milieu naturel.
Au niveau de l’attitude, il passait pour un gros blaireau de suisse-allemand, totalement inefficace et contractuel. Le seul gradé avec qui il s’entendait est le sergent-major chef Boss, qui a une formation encore la semaine prochaine. Il avait trop d’ennemis pour qu’on puisse les énumérés, mais le plus évident était le Lieutenant Ramirez, qui est un des cadres contractuels, actuellement en charge de l’école de sous-officiers. Il arrêtait pas de l’engueuler.
Peu après la porte s’ouvre et deux militaires entre. Là, Tsevaot bondit, fait un beau garde-à-vous, suivi d’une annonce impeccable, puisque ce sont un Colonel et un Lieutenant Colonel qui viennent d’entrer. Puis il réfléchit, les trouvant très jeunes pour ces grades. En effet, ils éclatent de rire et les ôtent. De sacrés rigolos ces services longs !
Le reste de son service est tranquille, jusqu’au retour. Une fois la dernière recrue embarquée à Bartola, la descente commence. Il neige, il y a des virages, et le chauffeur fait du 100, dépassant sans visibilité avec sa jeep Puch, dont l’arrière n’est pas équipé de ceintures, où deux banquettes se font face.
Une rangée de jeep Puch, qu’on appelle affectueusement Pouche en français et Pourrr en caillouteux.
Une fois en bas, Tsevaot va se doucher, puis dormir jusqu’à 7h30, heure à laquelle il prendra le petit-déj’ avant de repartir à la garde. Le reste du week-end passe lentement, Salomé à largement le temps d’apprendre le règlement et même de lire la Bible.
Finalement, il est heureux d’être resté, car maintenant, il sait un peu dans quelle direction chercher. Comment ? Il ne le sait pas encore, mais cela viendra, car tout vient à point pour qui sait attendre, n’est-ce pas ?