09-28-2010, 07:27 PM
Pas toujours facile d’être une femme
Musique maestro !
Au 3ème jour, le narrateur se rendit compte qu’il n’était pas nécessaire de présenter tous les personnages, mais que s’ils présentaient les fameuses filles qui entouraient son personnage principal, cela ferait surement augmenter le nombre de ses lecteurs. Du coup, il le fit, en vil capitaliste.
La première camarade de chambre de Salomé était une certaine Katerin Niederer. Plutôt grande, blonde, suisse-allemande, et gagnante du concours « Miss paysanne » du Canton de Schwytz cette même année. Une sommité locale, nationale voire mondiale somme toute. Elle exerce le métier de paysanne au côté de son père et parle avec un accent suisse-allemand local très lourd, ne comprenant que cette langue. Heureusement, son joli bonnet C, et ses grands yeux verts la sauve aux yeux de tous les mâles locaux, même si elle n’est pas la plus compétente.
La seconde, toujours aussi suisse-allemande, répond au doux prénom d’Olga Schümperli. Par contre, elle est plutôt petite, un peu ronde, et ce n’est pas son bonnet B qui va vraiment la sauver. Non, c’est plutôt son côté sympathique, enjouée et travailleuse qui l’aide à survivre dans ce monde masculin. D’ailleurs, elle parle anglais et vaguement français, ce qui l’aide à se faire apprécier de la minorité romande.
Enfin, sa dernière camarade se nomme Maria Longhi, est également petite, plutôt grasse, avec du coup de beaux gros seins, bonnet D, mais moche, du fait d’un nez de cochon. Elle ne parle que le tessinois, bien qu’elle ait quelques capacités en français, semble bizarre et surtout très croyante. Assurément une cible à surveiller pour notre héroïne bilingue français-caillou, mais pas tessinois. Hélas, elle est dans la section 2, du coup, il sera bien difficile de la surveiller.
Mais reprenons notre histoire au… mercredi, jour de découverte du maniement du fusil. Que le lecteur se rassure, cette longue description de la dure vie militaire va bientôt cesser au profit de l’intrigue. Une fois cette semaine terminée, la vie va prendre un aspect routinier et seuls les événements extraordinaires perpendiculaires à l’intrigue seront décrits dès lors. Ceci écrit, reprenons ce récit.
Après la désormais traditionnelle diane et le rapide petit-déj’, tout le monde devant être à 6h50 en secteur d’attente, prêt pour l’appel, le fameux appel a lieu. Les sections s’élancent, et la boule inspecte la formation. Après environ… 2 minutes, tout le monde retourne en secteur d’attente pour recommencer, la formation ayant furieusement un air de banane. Une fois tout le monde revenu et bien placé, le jeu du « montrez moi cet objet qu’on soit sûr que vous l’avez pas perdu, parce qu’au fond, on sait tous que vous êtes bêtes ! » commence. Barloggio passe également dans les rangs et s’arrête devant un soldat romand, il le dévisage et lui demande :
-Ma, vous avez une dispense de rasage ?
Visiblement perplexe, la recrue répond :
- Euh, non, pourquoi ?
Le gradé lui désigne alors la porte de la caserne en hurlant :
-3 minutes, exécution !
Puis le Premier Lieutenant, après un joli garde-à-vous recommence 5 fois, pour que tout le monde le fasse bien en même temps, explique qu’ils vont s’exercer au maniement du fusil, puis à la défense NBC (NucléaireBactériologiqueChimique) et que ce soir, il y a une sortie si les chambres sont bien rangées.
Lapartie sécurité du maniement du fusil se passe plutôt bien, malgré le fait qu’une des recrues pointe le canon de son arme sur le commandant, qui l’engueule vertement. La partie retrait des cartouches est recommencée maintes et maintes fois, les recrues ayant de la peine. Enfin, l’instruction au démontage/remontage est vite expédiée, peut-être trop vite.
Puis, on passe à l’enfilage de la belle combinaison NBC et du superbe masque assorti, exercice chronométré comme toujours et qui se passe pas trop mal, la majorité y arrivant dans les temps impartis.
une bande de gentils soldats dans cette si belle tenue
Après un bon repas de midi, les recrues ont droit à une instruction sur le nettoyage du masque de protection NBC, à une théorie des aumôniers, à du drill portant sur les grades et pour finir en beauté, au fameux nettoyage des chaussures, à faire le plus rapidement possible. C’est bien connu, plus vite elles sont propres, plus vite on peut aller se doucher et manger.
Après le copieux repas du soir, typiquement suisse-allemand, puisque ce sont des pâtes avec par-dessus du fromage et de la compote de pommes, on leur laisse ranger les chambres, puis vient l’appel. Là, le Commandant annonce qu’une partie reste à la caserne, dont la chambre des filles. Les autres peuvent sortir au village pendant 3 heures.
Les filles retournent donc dans leur chambre en maugréant un peu et attendent l’arrivée du sergent-major chef, en restant au repos devant leurs lits. L’individu arrive, jette un œil à la chambre et dit juste:
- C’est bien, restez comme ça !
Environ 15 minutes plus tard, le commandant de compagnie passe et regarde attentivement Longhi avant de lui dire, en français :
Elvis il est morté ! Corrigez la tenue !
Ce qu’elle fait en remettant son col comme il faut sous le regard noir de ses camarades. Puis, le cadre regarde plus attentivement la chambre, fait remarquer que deux croix-suisses ne sont pas alignées chez Longhi, que son lit dépasse la 3ème phalange et n’est donc pas réglementaire et que non, on attache pas les ficelles en bas des vestes thermiques ensemble. Schümperli lève alors la main et prend la parole en suisse-allemand. Toutefois, pour épargner des souffrances inutiles, nous traduirons directement, exception faite de l’annonce :
-Oberleutnant, Rekrut Schümperli. On nous a dit d’attacher les ficelles.
Le gradé grogne un peu et concède que oui, c’est possible. Il les laisse corriger et repart satisfait.
Tsevaot regrette très sincèrement d’avoir loupé cette permission, occasion en or de s’informer au village. Mais il est également heureux, car cela lui permet de discuter avec ses camarades, notamment cette cruche de Longhi, qui est soit un ange très doué pour le mensonge, soit juste conne et donc inoffensive. Il décide que si c’est un ange, c’est un ange social et qu’il n’a rien à craindre. Les deux autres, il ne sait pas trop, mais garde une certaine méfiance pour Schümperli, trop efficace à ses yeux et qui prétend faire beaucoup de sport et toujours avoir été une bosseuse, ce qui lui semble louche. Niederer semble très basique, mais sympathique quand on la connaît un peu, ce qui ne l’empêche pas forcément d’être surnaturel. Il devenait parano, il le sentait, mais après tout, n’était-ce pas suite à un défaut de vigilance que leur agent avait disparu ? Lorsque l’appel en chambre est passé, les filles se couchent et Tsevaot prend une décision : il doit trouver un moyen de tester ses camarades de chambre, et vite, pour faire retomber la tension. Comment ? Il ne le sait pas encore, mais compte bien sur le voyage de retour ce week-end pour y parvenir.
Musique maestro !
Au 3ème jour, le narrateur se rendit compte qu’il n’était pas nécessaire de présenter tous les personnages, mais que s’ils présentaient les fameuses filles qui entouraient son personnage principal, cela ferait surement augmenter le nombre de ses lecteurs. Du coup, il le fit, en vil capitaliste.
La première camarade de chambre de Salomé était une certaine Katerin Niederer. Plutôt grande, blonde, suisse-allemande, et gagnante du concours « Miss paysanne » du Canton de Schwytz cette même année. Une sommité locale, nationale voire mondiale somme toute. Elle exerce le métier de paysanne au côté de son père et parle avec un accent suisse-allemand local très lourd, ne comprenant que cette langue. Heureusement, son joli bonnet C, et ses grands yeux verts la sauve aux yeux de tous les mâles locaux, même si elle n’est pas la plus compétente.
La seconde, toujours aussi suisse-allemande, répond au doux prénom d’Olga Schümperli. Par contre, elle est plutôt petite, un peu ronde, et ce n’est pas son bonnet B qui va vraiment la sauver. Non, c’est plutôt son côté sympathique, enjouée et travailleuse qui l’aide à survivre dans ce monde masculin. D’ailleurs, elle parle anglais et vaguement français, ce qui l’aide à se faire apprécier de la minorité romande.
Enfin, sa dernière camarade se nomme Maria Longhi, est également petite, plutôt grasse, avec du coup de beaux gros seins, bonnet D, mais moche, du fait d’un nez de cochon. Elle ne parle que le tessinois, bien qu’elle ait quelques capacités en français, semble bizarre et surtout très croyante. Assurément une cible à surveiller pour notre héroïne bilingue français-caillou, mais pas tessinois. Hélas, elle est dans la section 2, du coup, il sera bien difficile de la surveiller.
Mais reprenons notre histoire au… mercredi, jour de découverte du maniement du fusil. Que le lecteur se rassure, cette longue description de la dure vie militaire va bientôt cesser au profit de l’intrigue. Une fois cette semaine terminée, la vie va prendre un aspect routinier et seuls les événements extraordinaires perpendiculaires à l’intrigue seront décrits dès lors. Ceci écrit, reprenons ce récit.
Après la désormais traditionnelle diane et le rapide petit-déj’, tout le monde devant être à 6h50 en secteur d’attente, prêt pour l’appel, le fameux appel a lieu. Les sections s’élancent, et la boule inspecte la formation. Après environ… 2 minutes, tout le monde retourne en secteur d’attente pour recommencer, la formation ayant furieusement un air de banane. Une fois tout le monde revenu et bien placé, le jeu du « montrez moi cet objet qu’on soit sûr que vous l’avez pas perdu, parce qu’au fond, on sait tous que vous êtes bêtes ! » commence. Barloggio passe également dans les rangs et s’arrête devant un soldat romand, il le dévisage et lui demande :
-Ma, vous avez une dispense de rasage ?
Visiblement perplexe, la recrue répond :
- Euh, non, pourquoi ?
Le gradé lui désigne alors la porte de la caserne en hurlant :
-3 minutes, exécution !
Puis le Premier Lieutenant, après un joli garde-à-vous recommence 5 fois, pour que tout le monde le fasse bien en même temps, explique qu’ils vont s’exercer au maniement du fusil, puis à la défense NBC (NucléaireBactériologiqueChimique) et que ce soir, il y a une sortie si les chambres sont bien rangées.
Lapartie sécurité du maniement du fusil se passe plutôt bien, malgré le fait qu’une des recrues pointe le canon de son arme sur le commandant, qui l’engueule vertement. La partie retrait des cartouches est recommencée maintes et maintes fois, les recrues ayant de la peine. Enfin, l’instruction au démontage/remontage est vite expédiée, peut-être trop vite.
Puis, on passe à l’enfilage de la belle combinaison NBC et du superbe masque assorti, exercice chronométré comme toujours et qui se passe pas trop mal, la majorité y arrivant dans les temps impartis.
une bande de gentils soldats dans cette si belle tenue
Après un bon repas de midi, les recrues ont droit à une instruction sur le nettoyage du masque de protection NBC, à une théorie des aumôniers, à du drill portant sur les grades et pour finir en beauté, au fameux nettoyage des chaussures, à faire le plus rapidement possible. C’est bien connu, plus vite elles sont propres, plus vite on peut aller se doucher et manger.
Après le copieux repas du soir, typiquement suisse-allemand, puisque ce sont des pâtes avec par-dessus du fromage et de la compote de pommes, on leur laisse ranger les chambres, puis vient l’appel. Là, le Commandant annonce qu’une partie reste à la caserne, dont la chambre des filles. Les autres peuvent sortir au village pendant 3 heures.
Les filles retournent donc dans leur chambre en maugréant un peu et attendent l’arrivée du sergent-major chef, en restant au repos devant leurs lits. L’individu arrive, jette un œil à la chambre et dit juste:
- C’est bien, restez comme ça !
Environ 15 minutes plus tard, le commandant de compagnie passe et regarde attentivement Longhi avant de lui dire, en français :
Elvis il est morté ! Corrigez la tenue !
Ce qu’elle fait en remettant son col comme il faut sous le regard noir de ses camarades. Puis, le cadre regarde plus attentivement la chambre, fait remarquer que deux croix-suisses ne sont pas alignées chez Longhi, que son lit dépasse la 3ème phalange et n’est donc pas réglementaire et que non, on attache pas les ficelles en bas des vestes thermiques ensemble. Schümperli lève alors la main et prend la parole en suisse-allemand. Toutefois, pour épargner des souffrances inutiles, nous traduirons directement, exception faite de l’annonce :
-Oberleutnant, Rekrut Schümperli. On nous a dit d’attacher les ficelles.
Le gradé grogne un peu et concède que oui, c’est possible. Il les laisse corriger et repart satisfait.
Tsevaot regrette très sincèrement d’avoir loupé cette permission, occasion en or de s’informer au village. Mais il est également heureux, car cela lui permet de discuter avec ses camarades, notamment cette cruche de Longhi, qui est soit un ange très doué pour le mensonge, soit juste conne et donc inoffensive. Il décide que si c’est un ange, c’est un ange social et qu’il n’a rien à craindre. Les deux autres, il ne sait pas trop, mais garde une certaine méfiance pour Schümperli, trop efficace à ses yeux et qui prétend faire beaucoup de sport et toujours avoir été une bosseuse, ce qui lui semble louche. Niederer semble très basique, mais sympathique quand on la connaît un peu, ce qui ne l’empêche pas forcément d’être surnaturel. Il devenait parano, il le sentait, mais après tout, n’était-ce pas suite à un défaut de vigilance que leur agent avait disparu ? Lorsque l’appel en chambre est passé, les filles se couchent et Tsevaot prend une décision : il doit trouver un moyen de tester ses camarades de chambre, et vite, pour faire retomber la tension. Comment ? Il ne le sait pas encore, mais compte bien sur le voyage de retour ce week-end pour y parvenir.