09-26-2010, 09:43 AM
Si la Guerre, c’était l’Enfer, ce serait bien plus simple.
encore un peu de musique, même si c’est pas super dans le thème de la chro’
Le Baalite attendait tranquillement sur la terrasse du Starbuck, le vent du début de l’automne lui rappelant que l’hiver approchait à grands pas. Enfin, une femme, vêtue d’un tailleur 3 pièces gris, avec des lunettes, des yeux marrons et des cheveux blonds détachés vient se poser en face de lui. Elle sort un dossier et dit d’un sec :
-Je serai brève. Votre mission va consister à vous faire passer pour une recrue de l’école sanitaire 42, à Airolo, dans le Sud. Ceci afin de retrouver notre agent, un Chevalier de l’Ordre Noir, connu sous le nom de Dietrich Schoppfer, ayant le grade de sergent. Il n’est pas réapparu en Enfer. Soit il a déserté, soit il est prisonnier. Officiellement, il a fait une demande de service civil qui a été accepté. Pour vous aider, 5 démons seront sur place, mais vous ignorerez chacun l’identité de l’autre, afin de maximiser vos chances si l’un d’entre vous venait à être découvert. Vous trouverez tous les documents utiles dans le dossier. Que Satan soit avec vous.
Et avant qu’il ait pu ouvrir la bouche, elle est déjà partie. Ce qu’il pouvait détester bosser pour la Capitaine. Enfin, il avait du travail alors autant commencer tout de suite. Il ouvre le dossier et y trouve une photo de Schoppfer, un jeune homme blond à la mèche de surfeur, portant une barbe de 3 jours et dont les yeux verts semblent le fixer. Puis bien sûr, son ordre de marche et des instructions, notamment celle de ne pas grader pour faciliter son exfiltration. Et surtout, un rapport de Schoppfer indiquant qu’il soupçonne une activité angélique dans la zone. Enfin, une invitation à un cours de langue intensif, qui débute dans 15 minutes, à l’autre bout de la rue. Le démon finit son café, prend le dossier et s’en va à son cours.
Le lieu du rendez-vous
2 semaines plus tard
Après une diane à 5h50, les soldats s’habillent, vont manger, se brossent les dents et se rendent à l’appel du matin, où ils vont faire la connaissance de deux personnages importants, à peine entrevus le jour précédent. Tout d’abord, le Premier Lieutenant Gendotti, un grand homme, baraqué et au crâne rasé, et surtout, surtout, le sergent major-chef Barloggio, petite boule, au crâne également rasé et à la casquette vissée sur la tête. On leur explique alors qu’ils vont aller chercher le matériel, puis qu’ils vont revenir, contrôler le fusil et ensuite subir des théories, soit celle de la poste militaire, celle du Colonel, puis après le repas du soir celle du Premier Lieutenant. Heureusement pour eux, l’appel n’aura lieu que dès le lendemain. Evidemment, une recrue lève la main et demande quand elle pourra quitter la caserne car elle devrait faire du service civil. Le Premier Lieutenant le toise du regard et lui répond en français :
- Ma vous me faites pas chier avec ça, on vous dira quand c’est le moment.
Ce petit incident passé, toute la section Jaunin, environ 50 personnes, s’entasse dans une bétaillère, un camion de marque Iveco avec une grosse plateforme arrière recouverte par une bâche. La route n’est pas très longue et après une petite demi-heure, ils débarquent à la Caverna, qui tient son nom du fait qu’il s’agit d’un gigantesque arsenal planqué dans la montagne, très original. Les recrues descendent et entrent pour toucher leur matériel. D’abord les vêtements, qui sont distribués suite à des savantes mesures, puis une partie de l’équipement, sac, matériel de nettoyage, couteau suisse. Ensuite, le moment le plus solennel, la remise du fusil. Avant cela, ils doivent montrer au Capitaine Schwarzauge leur livret de service, afin d’être sûr qu’ils peuvent toucher leur fusil. Puis, ils avancent et devant le drapeau suisse et le drapeau tessinois, le Premier Lieutenant Gendotti leur remet leur fusil, enfin leur détruit les épaules en leur remettant leur fusil, puis ils vont encore toucher du matériel et repartent pour Bedrina, où le matériel dit de corps, à rendre à la fin de chaque cours, leur est remis. Une fois tout le matériel trié et rangé, ils repartent à Motto Bartola, rangent le matériel dans leur chambre et vont manger.
le fameux couteau suisse, sans tire-bouchon celui-là.
Ils ont 10 minutes pour cette tâche et encore, on parle des plus chanceux.
Pendant tout ce temps, Salomé observe les gens, tentant de repérer des signes de surnaturel, mais rien. Elle mime toujours une certaine maladresse, envoyant presque le canon de son fusil dans l’œil de son sergent-chef au moment de monter dans l’Iveco. Elle discute aussi beaucoup avec les autres recrues, mais n’apprend toujours rien.
Le repas pris, les recrues foncent à la palestra ou halle de gymnastique, pour écouter le Colonel Mathys, un vieux monsieur bien gentil, comme un peu tous les colonels en somme. Puis, ils ont droit à une théorie sur la poste militaire et de faire le fameux ordre en chambre avant le repas du soir, dont la durée est généreusement de 15 minutes. Ce délai passé, les recrues assistent à la théorie du Premier Lieutenant et commandant de compagnie, au cours de laquelle ce dernier, avec son accent du Sud, à une façon très comique de prononcer le mot « feu » lorsqu’il leur parle de l’alerte incendie. L’une des recrues romandes, la recrue Hoxha pouffe. Le Commandant la toise et lui dit :
-Je vous fait rigoler, recrue ? Debout, venez donc raconter une blague.
Très mal à l’aise, la recrue s’exécute. Jusque là, ce type a été du genre insouciant, rigolard, là, il est sombre, l’air très mal à l’aise, tout rouge. Devant son mutisme le commandant s’impatiente :
- Allez y faites moi rire !
Son mutisme se poursuivant il le renvoie à sa place et finit sa théorie. À peine revenus en chambres, les recrues les retrouvent sens dessus dessous, visiblement elle n’était pas assez bien rangée. Vers minuit, les chambres étant jugés acceptables par leurs supérieurs, les jeunes gens se couchent. Pour se lever à minuit et demi, puisqu’une alarme feu et déclenchée. Il s’agit bien sûr d’un exercice, brillamment réussi, puisque tout le monde se retrouve en 10 minutes en pyjama dans la palestra.
Salomé, elle, ronge son frein. Jusqu’à maintenant, elle n’a encore rien découvert, sauf que le Commandant était un bel enfoiré, mais ça, c’est de série sur les cadres comme lui. Quand elle va se recoucher avec ses camarades, elle se dit qu’il y a intérêt à ce que la situation évolue, et vite.
encore un peu de musique, même si c’est pas super dans le thème de la chro’
Le Baalite attendait tranquillement sur la terrasse du Starbuck, le vent du début de l’automne lui rappelant que l’hiver approchait à grands pas. Enfin, une femme, vêtue d’un tailleur 3 pièces gris, avec des lunettes, des yeux marrons et des cheveux blonds détachés vient se poser en face de lui. Elle sort un dossier et dit d’un sec :
-Je serai brève. Votre mission va consister à vous faire passer pour une recrue de l’école sanitaire 42, à Airolo, dans le Sud. Ceci afin de retrouver notre agent, un Chevalier de l’Ordre Noir, connu sous le nom de Dietrich Schoppfer, ayant le grade de sergent. Il n’est pas réapparu en Enfer. Soit il a déserté, soit il est prisonnier. Officiellement, il a fait une demande de service civil qui a été accepté. Pour vous aider, 5 démons seront sur place, mais vous ignorerez chacun l’identité de l’autre, afin de maximiser vos chances si l’un d’entre vous venait à être découvert. Vous trouverez tous les documents utiles dans le dossier. Que Satan soit avec vous.
Et avant qu’il ait pu ouvrir la bouche, elle est déjà partie. Ce qu’il pouvait détester bosser pour la Capitaine. Enfin, il avait du travail alors autant commencer tout de suite. Il ouvre le dossier et y trouve une photo de Schoppfer, un jeune homme blond à la mèche de surfeur, portant une barbe de 3 jours et dont les yeux verts semblent le fixer. Puis bien sûr, son ordre de marche et des instructions, notamment celle de ne pas grader pour faciliter son exfiltration. Et surtout, un rapport de Schoppfer indiquant qu’il soupçonne une activité angélique dans la zone. Enfin, une invitation à un cours de langue intensif, qui débute dans 15 minutes, à l’autre bout de la rue. Le démon finit son café, prend le dossier et s’en va à son cours.
Le lieu du rendez-vous
2 semaines plus tard
Après une diane à 5h50, les soldats s’habillent, vont manger, se brossent les dents et se rendent à l’appel du matin, où ils vont faire la connaissance de deux personnages importants, à peine entrevus le jour précédent. Tout d’abord, le Premier Lieutenant Gendotti, un grand homme, baraqué et au crâne rasé, et surtout, surtout, le sergent major-chef Barloggio, petite boule, au crâne également rasé et à la casquette vissée sur la tête. On leur explique alors qu’ils vont aller chercher le matériel, puis qu’ils vont revenir, contrôler le fusil et ensuite subir des théories, soit celle de la poste militaire, celle du Colonel, puis après le repas du soir celle du Premier Lieutenant. Heureusement pour eux, l’appel n’aura lieu que dès le lendemain. Evidemment, une recrue lève la main et demande quand elle pourra quitter la caserne car elle devrait faire du service civil. Le Premier Lieutenant le toise du regard et lui répond en français :
- Ma vous me faites pas chier avec ça, on vous dira quand c’est le moment.
Ce petit incident passé, toute la section Jaunin, environ 50 personnes, s’entasse dans une bétaillère, un camion de marque Iveco avec une grosse plateforme arrière recouverte par une bâche. La route n’est pas très longue et après une petite demi-heure, ils débarquent à la Caverna, qui tient son nom du fait qu’il s’agit d’un gigantesque arsenal planqué dans la montagne, très original. Les recrues descendent et entrent pour toucher leur matériel. D’abord les vêtements, qui sont distribués suite à des savantes mesures, puis une partie de l’équipement, sac, matériel de nettoyage, couteau suisse. Ensuite, le moment le plus solennel, la remise du fusil. Avant cela, ils doivent montrer au Capitaine Schwarzauge leur livret de service, afin d’être sûr qu’ils peuvent toucher leur fusil. Puis, ils avancent et devant le drapeau suisse et le drapeau tessinois, le Premier Lieutenant Gendotti leur remet leur fusil, enfin leur détruit les épaules en leur remettant leur fusil, puis ils vont encore toucher du matériel et repartent pour Bedrina, où le matériel dit de corps, à rendre à la fin de chaque cours, leur est remis. Une fois tout le matériel trié et rangé, ils repartent à Motto Bartola, rangent le matériel dans leur chambre et vont manger.
le fameux couteau suisse, sans tire-bouchon celui-là.
Ils ont 10 minutes pour cette tâche et encore, on parle des plus chanceux.
Pendant tout ce temps, Salomé observe les gens, tentant de repérer des signes de surnaturel, mais rien. Elle mime toujours une certaine maladresse, envoyant presque le canon de son fusil dans l’œil de son sergent-chef au moment de monter dans l’Iveco. Elle discute aussi beaucoup avec les autres recrues, mais n’apprend toujours rien.
Le repas pris, les recrues foncent à la palestra ou halle de gymnastique, pour écouter le Colonel Mathys, un vieux monsieur bien gentil, comme un peu tous les colonels en somme. Puis, ils ont droit à une théorie sur la poste militaire et de faire le fameux ordre en chambre avant le repas du soir, dont la durée est généreusement de 15 minutes. Ce délai passé, les recrues assistent à la théorie du Premier Lieutenant et commandant de compagnie, au cours de laquelle ce dernier, avec son accent du Sud, à une façon très comique de prononcer le mot « feu » lorsqu’il leur parle de l’alerte incendie. L’une des recrues romandes, la recrue Hoxha pouffe. Le Commandant la toise et lui dit :
-Je vous fait rigoler, recrue ? Debout, venez donc raconter une blague.
Très mal à l’aise, la recrue s’exécute. Jusque là, ce type a été du genre insouciant, rigolard, là, il est sombre, l’air très mal à l’aise, tout rouge. Devant son mutisme le commandant s’impatiente :
- Allez y faites moi rire !
Son mutisme se poursuivant il le renvoie à sa place et finit sa théorie. À peine revenus en chambres, les recrues les retrouvent sens dessus dessous, visiblement elle n’était pas assez bien rangée. Vers minuit, les chambres étant jugés acceptables par leurs supérieurs, les jeunes gens se couchent. Pour se lever à minuit et demi, puisqu’une alarme feu et déclenchée. Il s’agit bien sûr d’un exercice, brillamment réussi, puisque tout le monde se retrouve en 10 minutes en pyjama dans la palestra.
Salomé, elle, ronge son frein. Jusqu’à maintenant, elle n’a encore rien découvert, sauf que le Commandant était un bel enfoiré, mais ça, c’est de série sur les cadres comme lui. Quand elle va se recoucher avec ses camarades, elle se dit qu’il y a intérêt à ce que la situation évolue, et vite.