[glow=red,2,300]EDIT:[/glow] Ah, j'ai oublié la musique, et M. Nadir a posé réclamation. Ne me souvenant plus de ce que j'avais pu mettre à l'époque, j'ai choisi une autre B.O., valable pour les deux premiers morceaux du journal de Valkyrja.
Bonne écoute/lecture!
Bonne écoute/lecture!
Quote:A dix-sept ans, on ne s'attend pas à mourir. On pense aux garçons, au shopping, aux copines. On ne pense pas à la Mort. Pas à la nôtre, en tout cas.
Moi, si. Comme beaucoup d'autres jeunes filles, j'étais animée de ce romantisme morbide, mélangeant sans vraiment le vouloir mythes, légendes, réalité, fiction, et littérature.
Comme beaucoup de jeunes de mon âge, je mélangeais tout cela dans une sorte de grand sac, de la même manière qu'on se sert de son sac à main comme vide-poche.
Et je me disais "Gothique".
Moi qui passais mon temps dans les cimetières, regardant ces caveaux familiaux d'un œil attendri, pensant à tous ces couples unis par delà la mort, je ne me doutais pas que la Faucheuse m'attendait par un beau soir d'automne dans ma propre chambre.
Et qu'elle était belle!
Les traits de mon meurtrier resteraient à jamais gravés en mon âme, bien que son nom se soit envolé avec les anges...
Sans même savoir pourquoi, je m'étais abandonnée dans ses bras, lui donnant ce que je considérais alors comme le bien le plus précieux que j'avais. L'instant était tel que je l'avais rêvé, tant de fois: doux, lent et merveilleux.
Sur le moment, je n'ai pas compris pourquoi je mourais. En plein essor vers les cieux, me jurant que cet instant durerait pour l'éternité, c'est comme si l'univers entier s'écroulait sur moi, se dérobait sous moi.
La Chute. Ultime moment de terreur alors que j'allais atteindre la Félicité.
Pourquoi y repenser désormais, alors que je sers en Enfer,
Mes espoirs de jeune fille ruinés, et dans la bouche ce goût amer?
Eden, pourquoi n'as tu pas voulu de moi, qui ne voulait qu'être un Ange?
Quelle sorte de Monstre étais-je donc pour que l'on me laisse en la Fange?
Finalement, je sers le Mal et Satan...
Je suis devenue ce dont je rêvais tant...