04-04-2009, 12:52 PM
Pour s’accorder à la musique, les éclairages de la discothèque baissent bien que la lumière noire fasse toujours son office. Et quel office. L’éclat blanc de sourires exatiques déchirent l’obscurité. Certains dansent au diapason des paroles, d’autres dénudent une peau déjà couverte de sueur. Les rythmes cardiaques s’accélèrent que ce soit sous l’effet des vibratos de cette voix si belle qu’elle doit être celle d’un ange, ou bien de la drogue qui est charriée dans la plupart des veines de cette jeunesse qui vient ici pour brûler son existence.
Un beat lourd s’installe, le son vient de monter d’un cran. Pour les habitués ce n’est rien de plus que ce qu’on est en droit de s’attendre. Des cris s’élèvent pour saluer cette initiative. Le sol vibre sous les basses et cela suffit à faire grimper l’euphorie.
La chanson peu originale de la femme installée sur la petite scène est de moins en moins audible. Il y a bien quelques protestations des amateurs de radiohead mais elles sont couvertes par celles plus vives des enfants de l'Usine. D'autant, que la belle à la guitare a les yeux qui papillonent. La main moins alerte, elle semble s'endormir quelques instants.
Des rires fusent mais ne durent pas car l'attention de tous est détournée par ce qui s'opère à travers la boîte de nuit. Cela devenait... inespéré !
Une gamine engoncée dans une tenue en latex, le visage encore poupon mais un corps suffisamment adulte pour que les videurs feignent de croire à la véracité des dix-huit ans qu’indiquent sa carte d’identité renverse un peu de la bière de son verre alors qu’elle se met à piailler comme une hystérique.
- Putain, ça y est, ils l’envoient enfin !!
Son amie, probablement encore plus ivre, s’approche d’elle en titubant. Elle a une drôle d’allure avec sa chevelure en dreadlocks de couleurs vives et sa combinaison rose. Elle passe sous ses narines une petite fiole en verre, et ce sont les yeux complètement dilatés qu’elle éclate d’un rire joyeux et innocent alors que les canons à fumée se mettent en marche.
L’Usine est connue pour ne jamais lésiner sur les moyens. Jamais.
Ce soir, la jeunesse d’Immac ne va pas regretter sa sortie. Jusqu’à 5h, le beat est assuré et toute la frange des marginaux, de cette jeunesse dilettante qui ne se reconnait qu’entre elle, va enfin pouvoir palpiter vraiment. Et dieu que c’est bon de se sentir exister. Même pour de faux, même pour quelques heures.
Le concours ? Le Karaoké ? Va falloir sûrement faire des réclamations à la direction car on dirait qu’une seconde partie de soirée a été organisée.
La fumée continue à s’élever, à présent il est difficile de voir ce qu’il y a plus loin que sous ses yeux, mais ici, parmi les humains, personne n’a peur, au contraire, cet aveuglement est ce à quoi tout ce qu’il aspire. Ce repos de l’âme artificiel qui fait endurer la banalité des jours.
Qui a envie de voir ce qui l’entoure ? Et, putain, c’est drôlement plus excitant ainsi. En tout cas c’est ce que pense Tristan et sa mèche de cheveux qui lui recouvre un partie de ce visage un peu ingrat avec lequel il a du mal à vivre. Il adore ça la fumée, quand des corps le frôlent et quand des mains s’égarent sur lui pour le caresser en même temps que la musique.
Il adore ça, et nous aussi.
Un beat lourd s’installe, le son vient de monter d’un cran. Pour les habitués ce n’est rien de plus que ce qu’on est en droit de s’attendre. Des cris s’élèvent pour saluer cette initiative. Le sol vibre sous les basses et cela suffit à faire grimper l’euphorie.
La chanson peu originale de la femme installée sur la petite scène est de moins en moins audible. Il y a bien quelques protestations des amateurs de radiohead mais elles sont couvertes par celles plus vives des enfants de l'Usine. D'autant, que la belle à la guitare a les yeux qui papillonent. La main moins alerte, elle semble s'endormir quelques instants.
Des rires fusent mais ne durent pas car l'attention de tous est détournée par ce qui s'opère à travers la boîte de nuit. Cela devenait... inespéré !
Une gamine engoncée dans une tenue en latex, le visage encore poupon mais un corps suffisamment adulte pour que les videurs feignent de croire à la véracité des dix-huit ans qu’indiquent sa carte d’identité renverse un peu de la bière de son verre alors qu’elle se met à piailler comme une hystérique.
- Putain, ça y est, ils l’envoient enfin !!
Son amie, probablement encore plus ivre, s’approche d’elle en titubant. Elle a une drôle d’allure avec sa chevelure en dreadlocks de couleurs vives et sa combinaison rose. Elle passe sous ses narines une petite fiole en verre, et ce sont les yeux complètement dilatés qu’elle éclate d’un rire joyeux et innocent alors que les canons à fumée se mettent en marche.
L’Usine est connue pour ne jamais lésiner sur les moyens. Jamais.
Ce soir, la jeunesse d’Immac ne va pas regretter sa sortie. Jusqu’à 5h, le beat est assuré et toute la frange des marginaux, de cette jeunesse dilettante qui ne se reconnait qu’entre elle, va enfin pouvoir palpiter vraiment. Et dieu que c’est bon de se sentir exister. Même pour de faux, même pour quelques heures.
Le concours ? Le Karaoké ? Va falloir sûrement faire des réclamations à la direction car on dirait qu’une seconde partie de soirée a été organisée.
La fumée continue à s’élever, à présent il est difficile de voir ce qu’il y a plus loin que sous ses yeux, mais ici, parmi les humains, personne n’a peur, au contraire, cet aveuglement est ce à quoi tout ce qu’il aspire. Ce repos de l’âme artificiel qui fait endurer la banalité des jours.
Qui a envie de voir ce qui l’entoure ? Et, putain, c’est drôlement plus excitant ainsi. En tout cas c’est ce que pense Tristan et sa mèche de cheveux qui lui recouvre un partie de ce visage un peu ingrat avec lequel il a du mal à vivre. Il adore ça la fumée, quand des corps le frôlent et quand des mains s’égarent sur lui pour le caresser en même temps que la musique.
Il adore ça, et nous aussi.