02-03-2009, 12:55 PM
La conversation étant finie, la jeune nonne se lève et adresse un sourire éclatant à l'assemblée
monsieur le maire,
messieurs dames du conseil municipal,
je suis venue , au nom de l'association CIEL, pour vous demander l'approbation d'un projet pour le bien-être de nos concitoyens les plus démunis.
Nous souhaiterions acquérir un bâtiment assez grand en Vieille Ville, afin d'y établir un lieu où nous offririons aux personnes dans le besoin des vivres , des vêtements, de l'écoute, du réconfort et de la paix, ainsi qu'à l'avenir un centre de soins si nos finances nous le permettent.
Nous avons commencé la collecte des vêtements, et nous n'attendons plus que votre accord pour finaliser notre projet. Celui ci déchargera en partie les finances locales, puisque notre association bénévole en financera intégralement les diverses parties .
Nous n'avons pas la prétention de croire que nos bonnes oeuvres résoudront tous les problêmes d'Immac, mais nous avons la ferme volonté de faire de notre mieux pour aider la population la plus pauvre de la ville, et ainsi contribuer à la paix sociale, tout en la soulageant d'une partie des maux des nécessiteux.
Elle s'anime, brulant d'un feu intérieur
Un repas chaud, des vêtements dignes et propres, un local où parler, de tout, de rien, de sa misère ou de ses espoirs, n'est ce pas là un moyen de rendre à l'homme sa confiance et son amour propre? Il est facile de plaider pour l'amour d'autrui lorsqu'on ne manque de rien, mais lorsqu'on manque de tout, lorsqu'on voit ses enfants souffrir de la faim, du froid, de maladies dites "bégnines" mais qui , lorsqu'on a pas les moyens de payer un médecin, deviennent non seulement cruelles mais dangereuses? Comment ne pas céder à l'envie, au désespoir, pour subvenir aux besoins des siens? A la drogue, à la prostitution et son cortège de dangers, au vol dans les pires des cas? Aux petits boulots précaires, qui ne rapportent rien que la possibilité de survivre une journée de plus, sans même l'espoir de pouvoir offrir à sa famille des conditions de vie dignes de ce nom, au mieux?
Elle se force à calmer sa voix, mais sa détermination est sans faille
C'est cette spirale infernale que je vous conjure de briser. Et pour cela, je n'ai besoin que d'une chose: votre signature, au bas d'un document. Une signature, quelques millièmes de litre d'encre, pour remplir combien de ventres creux? Une signature, une seconde de votre temps, pour changer combien de vies? Une signature, bien au chaud dans ce bureau, pour donner un toit et des murs à ceux qui vivent dehors ou dans des taudis.
regardant chaque membre du conseil droit dans les yeux, l'un après l'autre
Si jamais vous hésitez encore, demandez vous si vous hésiteriez si c'était quelqu'un de votre famille, un ami d'enfance, une personne que vous croisez tous les matins dans votre rue en allant chercher le pain, qui souffrait de faim, de froid, de peur et de honte. Nul n'est à l'abri du besoin, hélas.
monsieur le maire,
messieurs dames du conseil municipal,
je suis venue , au nom de l'association CIEL, pour vous demander l'approbation d'un projet pour le bien-être de nos concitoyens les plus démunis.
Nous souhaiterions acquérir un bâtiment assez grand en Vieille Ville, afin d'y établir un lieu où nous offririons aux personnes dans le besoin des vivres , des vêtements, de l'écoute, du réconfort et de la paix, ainsi qu'à l'avenir un centre de soins si nos finances nous le permettent.
Nous avons commencé la collecte des vêtements, et nous n'attendons plus que votre accord pour finaliser notre projet. Celui ci déchargera en partie les finances locales, puisque notre association bénévole en financera intégralement les diverses parties .
Nous n'avons pas la prétention de croire que nos bonnes oeuvres résoudront tous les problêmes d'Immac, mais nous avons la ferme volonté de faire de notre mieux pour aider la population la plus pauvre de la ville, et ainsi contribuer à la paix sociale, tout en la soulageant d'une partie des maux des nécessiteux.
Elle s'anime, brulant d'un feu intérieur
Un repas chaud, des vêtements dignes et propres, un local où parler, de tout, de rien, de sa misère ou de ses espoirs, n'est ce pas là un moyen de rendre à l'homme sa confiance et son amour propre? Il est facile de plaider pour l'amour d'autrui lorsqu'on ne manque de rien, mais lorsqu'on manque de tout, lorsqu'on voit ses enfants souffrir de la faim, du froid, de maladies dites "bégnines" mais qui , lorsqu'on a pas les moyens de payer un médecin, deviennent non seulement cruelles mais dangereuses? Comment ne pas céder à l'envie, au désespoir, pour subvenir aux besoins des siens? A la drogue, à la prostitution et son cortège de dangers, au vol dans les pires des cas? Aux petits boulots précaires, qui ne rapportent rien que la possibilité de survivre une journée de plus, sans même l'espoir de pouvoir offrir à sa famille des conditions de vie dignes de ce nom, au mieux?
Elle se force à calmer sa voix, mais sa détermination est sans faille
C'est cette spirale infernale que je vous conjure de briser. Et pour cela, je n'ai besoin que d'une chose: votre signature, au bas d'un document. Une signature, quelques millièmes de litre d'encre, pour remplir combien de ventres creux? Une signature, une seconde de votre temps, pour changer combien de vies? Une signature, bien au chaud dans ce bureau, pour donner un toit et des murs à ceux qui vivent dehors ou dans des taudis.
regardant chaque membre du conseil droit dans les yeux, l'un après l'autre
Si jamais vous hésitez encore, demandez vous si vous hésiteriez si c'était quelqu'un de votre famille, un ami d'enfance, une personne que vous croisez tous les matins dans votre rue en allant chercher le pain, qui souffrait de faim, de froid, de peur et de honte. Nul n'est à l'abri du besoin, hélas.