08-11-2005, 01:24 PM
Malback s’allume une clope, se ressert un verre et prend son air de vieux roublard qui en a vu d’autres.
La gatling, mon petit, est au combattant ce que la White Widow est au jeune désoeuvré : une bombe.
C’est une mitrailleuse lourde à barillet, comme l’a dit Vaneka, montée sur trépied ou sur un essieu, un peu comme un canon, dont on actionne la rotation avec une manivelle.
La première fois que j’en ai utilisé une, c’était en 1863 à Chatanoga, en pleine guerre de sécession. Ca faisait trois jours qu’une section angélique, les « white sudists redemptors », nous pilonnait, mes camarades du XXème d’infanterie et moi. On s’était réfugiés dans un ancien cimetière indien, mais nous ignorions alors que les cryptes servaient de repère à des contrebandiers mexicains. Entre autres joyeusetés, on a trouvé une magnifique gatling, en parfait état de marche. C’était tout nouveau pour nous, la gatling ayant été inventée l’année précédente, et l’armée n’en utilisa régulièrement qu’à partir de 65.
*prend l’air rêveur
Ah, les flammes sortant des six canons surchauffés, le TAC-TAC-TAC-TAC-TAC régulier et mécanique envoyant 320 balles de .45 à la minute, suivi des hurlements de terreur et de douleur des soldats de Dieu, et des Plop de ces enfoirés de Michou… C’était beau. On leur a quand même bien niqué la gueule ce jour là.
Manque de pot, je me suis pris un éclat d’obus en plein tronche deux jours avant d’être décoré. Direction les abysses, direct. Bah, c’était tout de même bien marrant, ces deux années aux States. Tout ça soit disant pour lutter contre l’esclavage. Ah, les cons, s’ils savaient…
Malback repose son verre, vide.
Et ton truc, là, la « malédiction des Geishas », qu’est-ce que c’est exactement ? Le surnom du washizamachin ?
La gatling, mon petit, est au combattant ce que la White Widow est au jeune désoeuvré : une bombe.
C’est une mitrailleuse lourde à barillet, comme l’a dit Vaneka, montée sur trépied ou sur un essieu, un peu comme un canon, dont on actionne la rotation avec une manivelle.
La première fois que j’en ai utilisé une, c’était en 1863 à Chatanoga, en pleine guerre de sécession. Ca faisait trois jours qu’une section angélique, les « white sudists redemptors », nous pilonnait, mes camarades du XXème d’infanterie et moi. On s’était réfugiés dans un ancien cimetière indien, mais nous ignorions alors que les cryptes servaient de repère à des contrebandiers mexicains. Entre autres joyeusetés, on a trouvé une magnifique gatling, en parfait état de marche. C’était tout nouveau pour nous, la gatling ayant été inventée l’année précédente, et l’armée n’en utilisa régulièrement qu’à partir de 65.
*prend l’air rêveur
Ah, les flammes sortant des six canons surchauffés, le TAC-TAC-TAC-TAC-TAC régulier et mécanique envoyant 320 balles de .45 à la minute, suivi des hurlements de terreur et de douleur des soldats de Dieu, et des Plop de ces enfoirés de Michou… C’était beau. On leur a quand même bien niqué la gueule ce jour là.
Manque de pot, je me suis pris un éclat d’obus en plein tronche deux jours avant d’être décoré. Direction les abysses, direct. Bah, c’était tout de même bien marrant, ces deux années aux States. Tout ça soit disant pour lutter contre l’esclavage. Ah, les cons, s’ils savaient…
Malback repose son verre, vide.
Et ton truc, là, la « malédiction des Geishas », qu’est-ce que c’est exactement ? Le surnom du washizamachin ?