01-28-2009, 10:17 PM
Bon, je pense qu’il faut ptêt que je commence par me présenter. Je suis Nadir, grade 0 au service de Dominique. Ouais, ça fait bizarre à entendre, je sais mais passons… Si on m’a envoyé ici, c’est pour retrouver un camarade, un Blandine, un certain... Zénith.
Son camarade lui sourit, tirant sur sa pipe et lui demande :
Et l’Administration envoie un jeunot comme toi, juste pour retrouver un ange. Je veux dire, il peut pas être un haut gradé, vu qu’on envoie pas des jeunots pour ça, et il peut pas non plus être sans importance… Alors pourquoi ils t’envoient toi et qu’est-ce que ce Zénith a fait ?
Nadir écoute l’interruption, attentif. Ce n’était pas tous les jours qu’un ange interrompait un Dominique, surtout avec des questions si pointues et pertinentes. On voyait bien que cela le perturbait, puisqu’il voulut formuler une question, puis sembla se raviser et répondit:
Tu marques un point, l’ami. Disons que c’était un camarade. Il était grade 1, y a pas encore si longtemps. Puis, il s’est fait la malle, en Irlande. On m’a envoyé parce que je bossais avec lui sur l’affaire de 88. Je sais donc à quoi il ressemble. Pis bon, c’est un Blandine, donc physiquement, il ne devrait pas être un grand danger. Mais on est à l’abri de rien, comme le prouve ma blessure…
Il s’interrompt, le regard perdu dans le vide un instant, semblant se rappeler des souvenirs, puis son regard revient sur son camarade :
Et toi t’es qui en fait, mec ?
Le vieillard le regarde, l’air amusé, sourit, tire une bouffée sur sa pipe et dit simplement :
Midday, grade 1 au service de Novalis. Je suis ici pour protéger le paysage, et je fais pas ça trop mal. C’est un beau coin, tranquille, mais je pense demander une mutation bientôt. Le climat se dégrade, humainement je veux dire. Tu vas avoir bien de la peine à le trouver ton bonhomme, il doit bien te connaître, vu que t’es son opposé, rapport à ton nom j’entends.
L’homme lui dit cela en souriant, l’air amusé, tire un peu sur sa pipe et contemple le paysage. Nadir fait de même et aperçoit les corps de soldats, près des camions sur la route principale. Cela semble l’inspiré et il dit, l’air triste :
Yep, je le connais bien, on s’est pas très bien entendu, mais on s’entendait quand même, si tu vois ce que je veux dire. J’avais jamais remarqué cette blague avec nos noms. Mais bon, comme tu le dis, le temps est à l’orage et mes chances de le trouver sont minces…
Puis, avec une grimace de dégoût, il montre les camions.
Dire que pendant ce temps là, les humains s’entretuent… Les imbéciles, se battre ainsi, alors qu’ils pourraient résoudre cela par la parole. Parfois, ils m’exaspèrent. Mais bon, je dois dire que ce n’était pas judicieux de m’envoyer ici en tant que soldat anglais, j’ai failli y rester moi. Ces crétins perdent de plus en plus de terrain, je vais devoir changer de couverture pour survivre.
Au loin, on voit un camion arrivé à hauteur du carnage, et des soldats en descendre. L’un d’eux s’approche d’un corps et crie quelque chose, inaudible car trop loin.
Le vieillard écoute Nadir, riant doucement.
T’as bien raison gamin, sont un peu fous ces humains, mais je suis surpris de voir des anges parmi les Anglais, je m’attendais plutôt à les voir parmi les Irlandais, catholiques fervents. Comme quoi on peut toujours se tromper. Mais t’as beau jeu de critiquer les humains, tu penses pas que c’est tout autant stupide de traquer un ange qui vous a quitté ? Il aurait changé de bord, je voudrais bien, mais je vois pas le mal qu’il fait en vous ‘fin en nous quittant.
Il tire sur sa pipe, toujours souriant, l’air bienveillant, cependant qu’au loin, on sort un brancard et on se dépêche d’embarquer un soldat, au sol.
Nadir réfléchit un moment et répond, l’air assez assuré :
Ouais, c’est un peu stupide, surtout que c’était pas un mauvais bougre, du genre à aider son prochain, mais à pas aimer notre hiérarchie. Bref, un bon ange, rebelle, mais un bon ange. Hélas, les ordres sont les ordres… J’y couperais bien, mais ce sera difficile.
Soudain, il chancelle, comme si on le frappait, et semble fort surpris. Le vieillard, le regarde souriant et dit simplement :
C’est pourtant simple, suffit de leur dire que tu m’as pas trouvé, bon spas tout ça, mais je vais hélas devoir te laisser. J’espère que nos routes ne se croiseront plus, Nadir.
Le vieillard lui adresse un dernier grand sourire, et Nadir s’effondre, inconscient.
Son camarade lui sourit, tirant sur sa pipe et lui demande :
Et l’Administration envoie un jeunot comme toi, juste pour retrouver un ange. Je veux dire, il peut pas être un haut gradé, vu qu’on envoie pas des jeunots pour ça, et il peut pas non plus être sans importance… Alors pourquoi ils t’envoient toi et qu’est-ce que ce Zénith a fait ?
Nadir écoute l’interruption, attentif. Ce n’était pas tous les jours qu’un ange interrompait un Dominique, surtout avec des questions si pointues et pertinentes. On voyait bien que cela le perturbait, puisqu’il voulut formuler une question, puis sembla se raviser et répondit:
Tu marques un point, l’ami. Disons que c’était un camarade. Il était grade 1, y a pas encore si longtemps. Puis, il s’est fait la malle, en Irlande. On m’a envoyé parce que je bossais avec lui sur l’affaire de 88. Je sais donc à quoi il ressemble. Pis bon, c’est un Blandine, donc physiquement, il ne devrait pas être un grand danger. Mais on est à l’abri de rien, comme le prouve ma blessure…
Il s’interrompt, le regard perdu dans le vide un instant, semblant se rappeler des souvenirs, puis son regard revient sur son camarade :
Et toi t’es qui en fait, mec ?
Le vieillard le regarde, l’air amusé, sourit, tire une bouffée sur sa pipe et dit simplement :
Midday, grade 1 au service de Novalis. Je suis ici pour protéger le paysage, et je fais pas ça trop mal. C’est un beau coin, tranquille, mais je pense demander une mutation bientôt. Le climat se dégrade, humainement je veux dire. Tu vas avoir bien de la peine à le trouver ton bonhomme, il doit bien te connaître, vu que t’es son opposé, rapport à ton nom j’entends.
L’homme lui dit cela en souriant, l’air amusé, tire un peu sur sa pipe et contemple le paysage. Nadir fait de même et aperçoit les corps de soldats, près des camions sur la route principale. Cela semble l’inspiré et il dit, l’air triste :
Yep, je le connais bien, on s’est pas très bien entendu, mais on s’entendait quand même, si tu vois ce que je veux dire. J’avais jamais remarqué cette blague avec nos noms. Mais bon, comme tu le dis, le temps est à l’orage et mes chances de le trouver sont minces…
Puis, avec une grimace de dégoût, il montre les camions.
Dire que pendant ce temps là, les humains s’entretuent… Les imbéciles, se battre ainsi, alors qu’ils pourraient résoudre cela par la parole. Parfois, ils m’exaspèrent. Mais bon, je dois dire que ce n’était pas judicieux de m’envoyer ici en tant que soldat anglais, j’ai failli y rester moi. Ces crétins perdent de plus en plus de terrain, je vais devoir changer de couverture pour survivre.
Au loin, on voit un camion arrivé à hauteur du carnage, et des soldats en descendre. L’un d’eux s’approche d’un corps et crie quelque chose, inaudible car trop loin.
Le vieillard écoute Nadir, riant doucement.
T’as bien raison gamin, sont un peu fous ces humains, mais je suis surpris de voir des anges parmi les Anglais, je m’attendais plutôt à les voir parmi les Irlandais, catholiques fervents. Comme quoi on peut toujours se tromper. Mais t’as beau jeu de critiquer les humains, tu penses pas que c’est tout autant stupide de traquer un ange qui vous a quitté ? Il aurait changé de bord, je voudrais bien, mais je vois pas le mal qu’il fait en vous ‘fin en nous quittant.
Il tire sur sa pipe, toujours souriant, l’air bienveillant, cependant qu’au loin, on sort un brancard et on se dépêche d’embarquer un soldat, au sol.
Nadir réfléchit un moment et répond, l’air assez assuré :
Ouais, c’est un peu stupide, surtout que c’était pas un mauvais bougre, du genre à aider son prochain, mais à pas aimer notre hiérarchie. Bref, un bon ange, rebelle, mais un bon ange. Hélas, les ordres sont les ordres… J’y couperais bien, mais ce sera difficile.
Soudain, il chancelle, comme si on le frappait, et semble fort surpris. Le vieillard, le regarde souriant et dit simplement :
C’est pourtant simple, suffit de leur dire que tu m’as pas trouvé, bon spas tout ça, mais je vais hélas devoir te laisser. J’espère que nos routes ne se croiseront plus, Nadir.
Le vieillard lui adresse un dernier grand sourire, et Nadir s’effondre, inconscient.