04-01-2008, 09:21 PM
Plus tard
La jeune femme regardait lascivement le coucher de soleil qui laissait mourir ses derniers rayons de lumière sur la plaine à peine verdie par les premiers jours de printemps. Elle attendit encore un peu dans la pénombre, cherchant les première étoiles, puis consulta machinalement sa montre: 20h30. Tournant sur ses talons aiguilles dans un léger virevoltement qui aurait pu aiguiser la curiosité de nos anciens reporters quand à la nature de ses sous vêtements, elle reprit la route dans son véhicule de location.
Comme à chaque fois qu'elle montait dans cette voiture de seconde main, elle lissa avec précaution sa jupe courte avant de se repositionner sur le siège, vérifia que ses cheveux ne fussent pas emmêlés par le vent au moyen d'un coup d'oeil dans le rétroviseur, puis d'un geste souple enclencha la première vitesse et actionna le démarreur. Le moteur démarra dans un léger vrombissement et elle quitta le bas côté pour continuer vers sa destination, visiblement peu gênée par l'obscurité. La voie était peu encombrée et la tenue de route de son 4 places était suffisamment convaincante pour faire encore quelques heures de trajet. Le plein d'essence avait également été fait.
Le Sud. 700 Kilomètres, une paille. La carte routière avait été annotée avec précision, les travaux anticipés dans le moindre patelin, les bouchons évités au moyen de savantes estimations en fonction des heures de pointe et des itinéraires pendulaires. Cela avait quelque peu allongé le chemin mais elle y gagnait en temps, au final. La bourgade visée est au milieu de nulle part, à croire qu'elle va y faire de l'humanitaire, mais laissons les suppositions de côté et restons en aux faits: observons là encore et encore (non ce n'est pas du vice, voyons ! Il s'agit simplement d'un sujet d'étude pris dans la moyenne de la population, à savoir une au milieu de tous).
Immac sur Sable. 4500 habitants, cosmopolite, moins de 10% de population active, criminalité supérieure à 35%, chômage de 55%. Un Maire qui veille au grain pour améliorer les conditions de tous, même si visiblement ces derniers semblent moins mécontents que la moyenne malgré des taux à déclencher une révolution dans n'importe quel autre endroit. Bizarre, mais un habitant du coin se contenterait de hausser les épaules face à une telle question.
Regard vers un arrêt de bus, panoramique jusqu'à la mairie, coup d'oeil léger au parc, avec sa forêt, ses cabanons, ses incendies ...
Incendies ? J'ai du mal voir. Reprenons.
Elle débarque comme prévu au point de rendez vous qu'on lui a fixé. Normal. On l'a également prévenue, qu'une fois là bas, nettoyage en règle de sa mémoire, ceci est un pénitencier, vous récupérerez vos affaires une fois sortie, bon courage, etc. Elle s'y est préparée, de toutes façons ce n'est peut être pas la première fois, qu'importe. Elle connaît plein d'autres dans sa situation. Il parait que certains anges ont pété un plomb ici bas, il y a eu départs précipités, dépressions, dégradations, transferts, même parmi les supérieurs les plus intransigeants. Même des renégats ! Décidément, il allait falloir regarder où mettre les pieds.
Comment je sais ça ? Euh ... zut, c'est classé confidentiel. Oui oui, je vais effacer ça du rapport. Comment ça seulement dans la version officielle ? D'accord. J'en étais où moi déjà ? Ah oui.
Donc j'étais toujours en train de m...monter mon rapport d'observation sur une personne prise totalement au hasard chez les ... enfin totalement au hasard quoi, et par chance il semblerait que j'ai trouvé un ange, ah ah, la vie est bien faite ... hum hum, comment ça personne n'y croit ? Tans pis. Non, pas de nom. Pas la peine d'insister.
Ce n'est même pas sûr qu'elle soit officiellement affectée. Après tout, peut être même qu'elle n'existe pas, qui sait ?
Qui sait ?
La jeune femme regardait lascivement le coucher de soleil qui laissait mourir ses derniers rayons de lumière sur la plaine à peine verdie par les premiers jours de printemps. Elle attendit encore un peu dans la pénombre, cherchant les première étoiles, puis consulta machinalement sa montre: 20h30. Tournant sur ses talons aiguilles dans un léger virevoltement qui aurait pu aiguiser la curiosité de nos anciens reporters quand à la nature de ses sous vêtements, elle reprit la route dans son véhicule de location.
Comme à chaque fois qu'elle montait dans cette voiture de seconde main, elle lissa avec précaution sa jupe courte avant de se repositionner sur le siège, vérifia que ses cheveux ne fussent pas emmêlés par le vent au moyen d'un coup d'oeil dans le rétroviseur, puis d'un geste souple enclencha la première vitesse et actionna le démarreur. Le moteur démarra dans un léger vrombissement et elle quitta le bas côté pour continuer vers sa destination, visiblement peu gênée par l'obscurité. La voie était peu encombrée et la tenue de route de son 4 places était suffisamment convaincante pour faire encore quelques heures de trajet. Le plein d'essence avait également été fait.
Le Sud. 700 Kilomètres, une paille. La carte routière avait été annotée avec précision, les travaux anticipés dans le moindre patelin, les bouchons évités au moyen de savantes estimations en fonction des heures de pointe et des itinéraires pendulaires. Cela avait quelque peu allongé le chemin mais elle y gagnait en temps, au final. La bourgade visée est au milieu de nulle part, à croire qu'elle va y faire de l'humanitaire, mais laissons les suppositions de côté et restons en aux faits: observons là encore et encore (non ce n'est pas du vice, voyons ! Il s'agit simplement d'un sujet d'étude pris dans la moyenne de la population, à savoir une au milieu de tous).
Immac sur Sable. 4500 habitants, cosmopolite, moins de 10% de population active, criminalité supérieure à 35%, chômage de 55%. Un Maire qui veille au grain pour améliorer les conditions de tous, même si visiblement ces derniers semblent moins mécontents que la moyenne malgré des taux à déclencher une révolution dans n'importe quel autre endroit. Bizarre, mais un habitant du coin se contenterait de hausser les épaules face à une telle question.
Regard vers un arrêt de bus, panoramique jusqu'à la mairie, coup d'oeil léger au parc, avec sa forêt, ses cabanons, ses incendies ...
Incendies ? J'ai du mal voir. Reprenons.
Elle débarque comme prévu au point de rendez vous qu'on lui a fixé. Normal. On l'a également prévenue, qu'une fois là bas, nettoyage en règle de sa mémoire, ceci est un pénitencier, vous récupérerez vos affaires une fois sortie, bon courage, etc. Elle s'y est préparée, de toutes façons ce n'est peut être pas la première fois, qu'importe. Elle connaît plein d'autres dans sa situation. Il parait que certains anges ont pété un plomb ici bas, il y a eu départs précipités, dépressions, dégradations, transferts, même parmi les supérieurs les plus intransigeants. Même des renégats ! Décidément, il allait falloir regarder où mettre les pieds.
Comment je sais ça ? Euh ... zut, c'est classé confidentiel. Oui oui, je vais effacer ça du rapport. Comment ça seulement dans la version officielle ? D'accord. J'en étais où moi déjà ? Ah oui.
Donc j'étais toujours en train de m...monter mon rapport d'observation sur une personne prise totalement au hasard chez les ... enfin totalement au hasard quoi, et par chance il semblerait que j'ai trouvé un ange, ah ah, la vie est bien faite ... hum hum, comment ça personne n'y croit ? Tans pis. Non, pas de nom. Pas la peine d'insister.
Ce n'est même pas sûr qu'elle soit officiellement affectée. Après tout, peut être même qu'elle n'existe pas, qui sait ?
Qui sait ?