02-02-2008, 01:19 PM
Depuis la mort de Jack, Fritz n'était plus le même homme.
L'homme de foi avait vu le cérémonial de Mykhael se dérouler sous son regard désapprobateur.
Le prêtre n'était pourtant pas dépourvu de sensibilité, mais il ne respectait qu'une seule et unique religion : la sienne. Et construire un putain de Cairn ne faisait pas parti de ses convictions, oh que non.
Putain de mentalité de bouffeur de chardons. Et puis quoi encore, on allait lui jouer de la cornemuse en regardant Braveheart ?
Bien entendu, le Père Fritz avait du maintes fois s'accomoder des traditions locales et avait réalisé de légères entorses au déroulement d'une messe type "vatican".
Et pour une messe de bouffeur de patates, le changement était plus simple : un sermon, un whiskey et des larmes.
Malheureusement le Père Fritz n'avait pas suivi cet ordre précis, et il avait entamé le whiskey bien avant. Sa testostérone bouillonnant dans son sang avait décrétée qu'il ne verserait pas une larme, donc bon, il avait fallu remplacer cette étape par davantage de whiskey.
Et il était assez connu qu'à partir d'une certaine dose d'alcool, l'homme de foi avait le talent extraordinaire de...euh...parler manouche. Et pourtant dans le sermon qui suivit, il ne fut jamais évoqué ni de "caravanes" ou de "guitares" ou encore de "forains". La morale fut sauve donc.
"Seigneur, accueille aujourd'hui un homme qui a oeuvré pour ta Gloire."
"Permets lui de passer au purgatoire avant toutes ces trainées qui se retrouvent au Paradis sous pretexte qu'elles n'ont jamais couchées avec personne. C'est bien là le cadeau de Dieu pour être nées difformes, certainement."
"Permets à ce grand homme de rejoindre les distilleries de ces ancêtres et de se battre pendant l'éternité dans le pub familial."
"Ne bénis pas cette pute de Reine d'Angleterre et bénis l'Irlande toute entière, et loué soit Saint Patrick."
Il tendit son bras au dessus du corps de Jack, et par un mouvement magistrale du poignet, déversa un liquide ambré. Il se redressa alors, et jaugea du regard ses compagnons.
Qui avaient disparus.
"Je sens qu'il va y avoir du sermon dans l'air, mes Fils."
Et il se mit en route.
L'homme de foi avait vu le cérémonial de Mykhael se dérouler sous son regard désapprobateur.
Le prêtre n'était pourtant pas dépourvu de sensibilité, mais il ne respectait qu'une seule et unique religion : la sienne. Et construire un putain de Cairn ne faisait pas parti de ses convictions, oh que non.
Putain de mentalité de bouffeur de chardons. Et puis quoi encore, on allait lui jouer de la cornemuse en regardant Braveheart ?
Bien entendu, le Père Fritz avait du maintes fois s'accomoder des traditions locales et avait réalisé de légères entorses au déroulement d'une messe type "vatican".
Et pour une messe de bouffeur de patates, le changement était plus simple : un sermon, un whiskey et des larmes.
Malheureusement le Père Fritz n'avait pas suivi cet ordre précis, et il avait entamé le whiskey bien avant. Sa testostérone bouillonnant dans son sang avait décrétée qu'il ne verserait pas une larme, donc bon, il avait fallu remplacer cette étape par davantage de whiskey.
Et il était assez connu qu'à partir d'une certaine dose d'alcool, l'homme de foi avait le talent extraordinaire de...euh...parler manouche. Et pourtant dans le sermon qui suivit, il ne fut jamais évoqué ni de "caravanes" ou de "guitares" ou encore de "forains". La morale fut sauve donc.
"Seigneur, accueille aujourd'hui un homme qui a oeuvré pour ta Gloire."
"Permets lui de passer au purgatoire avant toutes ces trainées qui se retrouvent au Paradis sous pretexte qu'elles n'ont jamais couchées avec personne. C'est bien là le cadeau de Dieu pour être nées difformes, certainement."
"Permets à ce grand homme de rejoindre les distilleries de ces ancêtres et de se battre pendant l'éternité dans le pub familial."
"Ne bénis pas cette pute de Reine d'Angleterre et bénis l'Irlande toute entière, et loué soit Saint Patrick."
Il tendit son bras au dessus du corps de Jack, et par un mouvement magistrale du poignet, déversa un liquide ambré. Il se redressa alors, et jaugea du regard ses compagnons.
Qui avaient disparus.
"Je sens qu'il va y avoir du sermon dans l'air, mes Fils."
Et il se mit en route.