01-09-2008, 03:13 PM
*Sale nuit*
Le bureau des admissions ne désemplissait pas. Les murs d’un blanc défraichis portaient leurs stigmates: des posters de prévention, des plans, le renfort en bois pour parer les chariots, des marques noires de semelles à quelques centimètres du sol.
Il avait pu se faufiler dans l’hôpital à la suite des urgentistes et n’avait plus aucun doute. L’adolescente était morte.
Dans la salle d’attente, Armezel avait trouvé refuge pour se terrer dans son monde à lui, pour y réfléchir calmement, l’espace d’un souffle, ou d’une heure...Un anonyme dans la masse...
« Bonbon ». Elle aimait ce surnom, elle le lui avait dit. Daphnée « c’était pas cool » selon elle. Plus tôt dans la soirée elle lui avait dit également que c’était un petit flotteur dans l’océan noir qu’elle arpentait tous les jours. Elle avait sourit fugitivement en disant ça.
Il avait passé des heures à parler avec elle, à l’écouter lui raconter sa jeunesse dans un petit village sans importance, sa fugue, son arrivée en ville, la lumière avant la chute. D’abord hostile elle s’était révélée attentive, surprise de trouver en ce jeune homme une épaule, un soutien, une personne qui ne cherche pas à vous nuire. Elle était même décidée à tout stopper.
*Pas de bol*
C’est un cran d’arrêt qui l’avait fait tout stopper.
Il avait échoué, ou mal agit. Qu’importe il devrait en porter le fardeau. Daphnée serait dorénavant une petit cierge de plus sur l’autel de la très sainte. Puisse son âme trouver le repos car elle avait entrevu la lumière.
Il aurait du briser l’homme qui la menaçait dés qu’il avait pu voir l’espoir dans le cœur de la gamine, car il savait que ce dernier ne la laisserait pas s’en aller...
*Un hurlement le ramène à la réalité.*
Tout est normal, ce n’est qu’un ivrogne qui est en plein délire attaché sur un chariot, trois agents des forces de l’ordre l’encadrent, accompagnés de deux pompiers. La lumière des néons baignait la salle d’une clarté aseptisée.
L’ange de la miséricorde se lève, il dépasse le brancard. Faire du zèle l’avait mené ici, elle n’était pas dans ses missions ni dans ses prérogatives, il avait fait preuve d’un accès de compassion.
Il était temps de remettre son armure, son infranchissable kevlar, sa camisole de souffrance. Il dépasse les portes de l’hôpital...L’air frais caresse son visage
*Le téléphone vibre*
... ?
Ouaiiiis...quoi mec ? Sérieux, elle est passée à la télé la séquence ? Yeeah ça le fait C’est cool pour la mission ça...Bon et sinon comment ça se passe au bureau ?
.... .. . . . . ....
Tiens, tu as vu la photo d’Isaline...ouuuuh oui elle picotte hein ? J’suis fan...Elles vont jouer à good cop / bad cop, c’est trop grillé.
... ..... ....
La ? Non non, je finissais de remplir de la paperasse...oui en ville pourquoi ?...
Non non...siiiiii...
Le bureau des admissions ne désemplissait pas. Les murs d’un blanc défraichis portaient leurs stigmates: des posters de prévention, des plans, le renfort en bois pour parer les chariots, des marques noires de semelles à quelques centimètres du sol.
Il avait pu se faufiler dans l’hôpital à la suite des urgentistes et n’avait plus aucun doute. L’adolescente était morte.
Dans la salle d’attente, Armezel avait trouvé refuge pour se terrer dans son monde à lui, pour y réfléchir calmement, l’espace d’un souffle, ou d’une heure...Un anonyme dans la masse...
« Bonbon ». Elle aimait ce surnom, elle le lui avait dit. Daphnée « c’était pas cool » selon elle. Plus tôt dans la soirée elle lui avait dit également que c’était un petit flotteur dans l’océan noir qu’elle arpentait tous les jours. Elle avait sourit fugitivement en disant ça.
Il avait passé des heures à parler avec elle, à l’écouter lui raconter sa jeunesse dans un petit village sans importance, sa fugue, son arrivée en ville, la lumière avant la chute. D’abord hostile elle s’était révélée attentive, surprise de trouver en ce jeune homme une épaule, un soutien, une personne qui ne cherche pas à vous nuire. Elle était même décidée à tout stopper.
*Pas de bol*
C’est un cran d’arrêt qui l’avait fait tout stopper.
Il avait échoué, ou mal agit. Qu’importe il devrait en porter le fardeau. Daphnée serait dorénavant une petit cierge de plus sur l’autel de la très sainte. Puisse son âme trouver le repos car elle avait entrevu la lumière.
Il aurait du briser l’homme qui la menaçait dés qu’il avait pu voir l’espoir dans le cœur de la gamine, car il savait que ce dernier ne la laisserait pas s’en aller...
*Un hurlement le ramène à la réalité.*
Tout est normal, ce n’est qu’un ivrogne qui est en plein délire attaché sur un chariot, trois agents des forces de l’ordre l’encadrent, accompagnés de deux pompiers. La lumière des néons baignait la salle d’une clarté aseptisée.
L’ange de la miséricorde se lève, il dépasse le brancard. Faire du zèle l’avait mené ici, elle n’était pas dans ses missions ni dans ses prérogatives, il avait fait preuve d’un accès de compassion.
Il était temps de remettre son armure, son infranchissable kevlar, sa camisole de souffrance. Il dépasse les portes de l’hôpital...L’air frais caresse son visage
*Le téléphone vibre*
... ?
Ouaiiiis...quoi mec ? Sérieux, elle est passée à la télé la séquence ? Yeeah ça le fait C’est cool pour la mission ça...Bon et sinon comment ça se passe au bureau ?
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Tiens, tu as vu la photo d’Isaline...ouuuuh oui elle picotte hein ? J’suis fan...Elles vont jouer à good cop / bad cop, c’est trop grillé.
... ..... ....
La ? Non non, je finissais de remplir de la paperasse...oui en ville pourquoi ?...
Non non...siiiiii...