01-08-2008, 09:33 PM
Mardi 8 janvier 2008
Paris (semble t'il)
Ils nous ont enfin donné de quoi écrire.
Papiers épais, pastels de plastique colorés, puisqu’on ne risque pas de tuer les gens avec ces suppositoires. Quelle présence d’esprit monsieur l’infirmier! Si vous saviez combien nous en avons tué et combien nous aimerions aujourd’hui continuer…
Il ne fallait pas nous saisir comme cela. Bien sur que nous nous sommes débattues. Avec honneur, et les mains nues. Qu’ils laissent les hospitalisations d’urgence aux grands cas de démence, et ces supplices insidieux aux sujets sans espérance.
Au diable toutes leurs substances, qui dissolvent nos forces et nos intelligences...
Dieu que notre rage les dérange. Si seulement ils connaissaient l’orage qui nous démange.
Un par un, avec ces crayons trop lisses s’il le faut, aidées de l’avide Faucheuse, tous les saigner. Seraient-ils cents, cinq cents, un millier… A trois, tenter d’attenter à leur pitoyables existences. Puis soupirer d’aise, et sereines, se retirer un peu plus loin… Morbides fantasmes… Macabres marasmes… Rêver de massacres.
Nous ne sommes pas sadiques, pas cinglées. Juste un peu lyriques, avec des âmes de noyées.
Et nous avons mal à en crever. Derrière une vitre grillagée, enfermé, notre cœur est une petite poche de chaos prête à exploser.
Heureusement, Aude et Sarha sont là.
Nous ne serons pas seules dans notre nuit zébrée d’électrochocs.
Paris (semble t'il)
Ils nous ont enfin donné de quoi écrire.
Papiers épais, pastels de plastique colorés, puisqu’on ne risque pas de tuer les gens avec ces suppositoires. Quelle présence d’esprit monsieur l’infirmier! Si vous saviez combien nous en avons tué et combien nous aimerions aujourd’hui continuer…
Il ne fallait pas nous saisir comme cela. Bien sur que nous nous sommes débattues. Avec honneur, et les mains nues. Qu’ils laissent les hospitalisations d’urgence aux grands cas de démence, et ces supplices insidieux aux sujets sans espérance.
Au diable toutes leurs substances, qui dissolvent nos forces et nos intelligences...
Dieu que notre rage les dérange. Si seulement ils connaissaient l’orage qui nous démange.
Un par un, avec ces crayons trop lisses s’il le faut, aidées de l’avide Faucheuse, tous les saigner. Seraient-ils cents, cinq cents, un millier… A trois, tenter d’attenter à leur pitoyables existences. Puis soupirer d’aise, et sereines, se retirer un peu plus loin… Morbides fantasmes… Macabres marasmes… Rêver de massacres.
Nous ne sommes pas sadiques, pas cinglées. Juste un peu lyriques, avec des âmes de noyées.
Et nous avons mal à en crever. Derrière une vitre grillagée, enfermé, notre cœur est une petite poche de chaos prête à exploser.
Heureusement, Aude et Sarha sont là.
Nous ne serons pas seules dans notre nuit zébrée d’électrochocs.