04-28-2008, 11:42 PM
La fin. Arrêt Omega, terminus de la vie, tout le monde descend.
La société de demain ne tolère pas la révolte, le désordre, le chaos. Le bien et le mal lui sont étrangers, concepts vides de sens face au rythme réglé de l'Ordre, de la Loi, du Code et des Règlements.
On y tolère pas non plus l'individualisme. Ni l'inutilité. Encore moins l'inutilité d'un organisme individuel.
Lui.
Il n'a toujours pas parlé. Ses yeux rougis voient l'indicible, ses lèvres articulent des mots silencieux, il n'a plus toute sa tête. Dernier vestige d'un esprit sain, l'espoir. Devenir un échec, être éliminé, retourner d'où il vient, la mort comme ligne de fuite, la dernière stratégie de repli.
Et aujourd'hui, il va mourir. Il n'y a plus de doutes. Sorti de son cercueil post-moderne, il a été lavé, nourri et habillé. Un costume neuf, et un plat somptueux. Caviar et de vodka en signe de sa prochaine exécution, et de sa libération. Les enfers n'attendront plus longtemps.
Escorte, couloir, bureau, il traverse le monde comme une déferlante. Le voila assis sur une chaise. Le vieillard, dans un fauteuil.
Voila que l'Agent du Bien se met à parler. De fatalité, de destin, de courage. Puis, il attaque enfin, coup au cœur. Le plan? Il en connait toutes les ficèles. Equipe arrêtée, opération sabordée, révolution stoppée, agents dormants éliminés. Avec une précision attenant à l'extrême : toutes ses informations sont justes.
Apparemment, il avait d'autres prisonniers sous la main. Plus loquaces. Mais pas plus malins.
"Je sais ce que vous pensez, prisonnier. A votre exécution, bien sur. Hélas..."
La porte s'ouvre. Spectacle horrifiant ou, comme un pantin, un complice bien connu entre en chaise roulante. Un homme tronc aveugle, muet et sourd,avec intraveineuse.
"...nous sommes contre la peine de mort. Chaque vie est sacrée."
Larmes qui coulent.
Amères.
Terminus.
La société de demain ne tolère pas la révolte, le désordre, le chaos. Le bien et le mal lui sont étrangers, concepts vides de sens face au rythme réglé de l'Ordre, de la Loi, du Code et des Règlements.
On y tolère pas non plus l'individualisme. Ni l'inutilité. Encore moins l'inutilité d'un organisme individuel.
Lui.
Il n'a toujours pas parlé. Ses yeux rougis voient l'indicible, ses lèvres articulent des mots silencieux, il n'a plus toute sa tête. Dernier vestige d'un esprit sain, l'espoir. Devenir un échec, être éliminé, retourner d'où il vient, la mort comme ligne de fuite, la dernière stratégie de repli.
Et aujourd'hui, il va mourir. Il n'y a plus de doutes. Sorti de son cercueil post-moderne, il a été lavé, nourri et habillé. Un costume neuf, et un plat somptueux. Caviar et de vodka en signe de sa prochaine exécution, et de sa libération. Les enfers n'attendront plus longtemps.
Escorte, couloir, bureau, il traverse le monde comme une déferlante. Le voila assis sur une chaise. Le vieillard, dans un fauteuil.
Voila que l'Agent du Bien se met à parler. De fatalité, de destin, de courage. Puis, il attaque enfin, coup au cœur. Le plan? Il en connait toutes les ficèles. Equipe arrêtée, opération sabordée, révolution stoppée, agents dormants éliminés. Avec une précision attenant à l'extrême : toutes ses informations sont justes.
Apparemment, il avait d'autres prisonniers sous la main. Plus loquaces. Mais pas plus malins.
"Je sais ce que vous pensez, prisonnier. A votre exécution, bien sur. Hélas..."
La porte s'ouvre. Spectacle horrifiant ou, comme un pantin, un complice bien connu entre en chaise roulante. Un homme tronc aveugle, muet et sourd,avec intraveineuse.
"...nous sommes contre la peine de mort. Chaque vie est sacrée."
Larmes qui coulent.
Amères.
Terminus.