11-28-2007, 06:21 PM
Et en montant au ciel,
Il dira à Saint Pierre:
Oui seigneur, encore un.
C'est de l'enfer que je viens.
Merde alors, qu’est ce qu’il fait chaud ici !
C’est l’heure de pointe dans le métro d’Immac, et Philibert ne s’y sent pas du tout à sa place. Lui préfère les folles chevauchées à dos de grosses cylindrées, un bandana sur le front et des lunettes de soleil collées sur le nez. Mais au lieu de ça il se retrouve compressé entre un sale clodo puant le vomi et un jeune premier dont le mp3 crachote un enchaînement de chansons plus ringardes les unes que les autres.
Et puis cette vieille bique qui n’arrête pas de le fustiger du regard là…
Elle peut continuer de le dévisager comme un malpropre si ça lui chante, il n’en a que faire : premier arrivé, premier servi ! Elle n’aura pas son siège… Qu’elle reste plutôt debout histoire d’épuiser un peu plus vite les maigres forces qui la rattachent encore à la vie, doit sûrement y avoir une place bien plus douillette qui l’attend là-haut.
Œuvrer pour le bien d’autrui tout en restant le cul sur une chaise : du Philibert tout craché.
N’empêche que c’est pas le moment de le faire chier notre bonhomme, il est un chouïa nerveux là tout de suite et…un brin déçu.
Faut dire que quand on lui avait parlé de débarquement il s’était imaginé tout autre chose, des cris, des pleurs, des explosions, ce genre de trucs. Mais non.
Cette guerre ci est sourde et anonyme.
"Les vaches rousses, blanches et noires
Sur lesquelles tombe la pluie… "
Ah ben merci voisin ! Maintenant il aura cette chanson en tête toute la journée…
Heureusement qu’on est bientôt arrivé à destination.
Comment ? Pourquoi ? Ca n’a aucune importance. Aux têtes couronnées de se débrouiller avec leurs cartes et leurs plans ingénieux.
Aujourd’hui, Phil n’est qu’un soldat. A peine plus qu’un bras au bout d’un flingue.
Aujourd’hui, Phil n’est qu’un exécutant parmi tant d’autres.
Place des Terreaux, il est 17h00 et les portes du métro s’ouvrent.
Advienne que pourra.
Il dira à Saint Pierre:
Oui seigneur, encore un.
C'est de l'enfer que je viens.
Merde alors, qu’est ce qu’il fait chaud ici !
C’est l’heure de pointe dans le métro d’Immac, et Philibert ne s’y sent pas du tout à sa place. Lui préfère les folles chevauchées à dos de grosses cylindrées, un bandana sur le front et des lunettes de soleil collées sur le nez. Mais au lieu de ça il se retrouve compressé entre un sale clodo puant le vomi et un jeune premier dont le mp3 crachote un enchaînement de chansons plus ringardes les unes que les autres.
Et puis cette vieille bique qui n’arrête pas de le fustiger du regard là…
Elle peut continuer de le dévisager comme un malpropre si ça lui chante, il n’en a que faire : premier arrivé, premier servi ! Elle n’aura pas son siège… Qu’elle reste plutôt debout histoire d’épuiser un peu plus vite les maigres forces qui la rattachent encore à la vie, doit sûrement y avoir une place bien plus douillette qui l’attend là-haut.
Œuvrer pour le bien d’autrui tout en restant le cul sur une chaise : du Philibert tout craché.
N’empêche que c’est pas le moment de le faire chier notre bonhomme, il est un chouïa nerveux là tout de suite et…un brin déçu.
Faut dire que quand on lui avait parlé de débarquement il s’était imaginé tout autre chose, des cris, des pleurs, des explosions, ce genre de trucs. Mais non.
Cette guerre ci est sourde et anonyme.
"Les vaches rousses, blanches et noires
Sur lesquelles tombe la pluie… "
Ah ben merci voisin ! Maintenant il aura cette chanson en tête toute la journée…
Heureusement qu’on est bientôt arrivé à destination.
Comment ? Pourquoi ? Ca n’a aucune importance. Aux têtes couronnées de se débrouiller avec leurs cartes et leurs plans ingénieux.
Aujourd’hui, Phil n’est qu’un soldat. A peine plus qu’un bras au bout d’un flingue.
Aujourd’hui, Phil n’est qu’un exécutant parmi tant d’autres.
Place des Terreaux, il est 17h00 et les portes du métro s’ouvrent.
Advienne que pourra.