09-21-2007, 04:45 PM
Paris.
Un quartier, , pas plus calme qu'un autre... bruits de circulation routière, discussions, téléphones... rien que de très normal.
Je regarde le nom de la crèche qui me fait face.
Trois semaines en tant que bénévole à torcher des chiards. Les cons...
Le pire, c'est que ça me paraît logique. J'espère juste que tout se passera bien.
- Aller mon gars, prend ton courage à deux mains et lance toi.
Je rentre dans la crèche. Si j'en crois mes instructions, direction la salle du fond.
Une porte. Je frappe. Doucement, il ne s'agirait pas de réveiller les mioches de la salle d'à côté.
- Entrez
A peine un murmure... tout dans l'ambiance est feutrée, m'incitant à bouger doucement, sans un bruit.
- Bonjour, je suis la bénévole envoyée pour le remplacement de Madame Herny.
La directrice me parcours du regard. Bonjour le fossile de dragon, elle a dû oublier comment sourire il y a quelques siècles...
- Vous avez cinq minutes de retard.
Voix aigre, en plus. Tout pour plaire, la vioque. Je comprends mieux pourquoi ils envoient des pénitents ici.
- Excusez-moi, le métro a eu un arrêt...
Son regard m'incite à me taire. Si les andromeux d'Immac avaient ce genre de regard, même les bourrins les plus crétins fileraient droit.
- Salle des roses, il y a une enfant difficile. Vous allez vous en occuper en priorité. Vous avez déjà fait ce genre de travail ?
- J'ai quelques notions, oui. Enfin, on m'a donné une demi journée de formation ce matin...
- Parfais. Si vous avez besoin d'aide, voyez avec la collègue qui partage votre salle. Dites-lui que vous vous occuperez de la petite Coralie, mais que vos quelques temps libres, vous pourrez l'aider.
Je me retiens de justesse de répondre un « Chef oui Chef » tout ce qu'il y a de plus militaire avant de m'incliner légèrement.
- J'y vais.
Putain, je sens que ça va vraiment être dur... alors, la salle des roses, la salle des roses... c'est laquelle, cette putain de salle des roses?
Une porte. Un espèce de gribouillis rose bonbon l'orne.
Hum... ça doit être là. Je rentre, saluant discrètement la dame qui bouquine au milieu des gosses endormis.
- Je suis la bénévole, on m'envoie m'occuper de la petite Coralie pour les trois prochaines semaines
- Vous tombez bien, elle ne devrait plus tarder à faire sa couche. Elle est réglée comme du papier a musique.
Regard plein de compassion de mon interlocutrice. Pourquoi je sens le piège quand elle me montre un berceau isolé ?
- Elle est au fond, les boules quiés sont juste à côté...
Boules quiés ? Je me dirige vers le berceau, ne pouvant m'ôter d'un mauvais pressentiment. Puis j'aperçois le bébé, une ravissante petite fille... je souris doucement en la regardant dormir. Sauf que soudainement, elle ne dort plus.
Et qu'elle me fixe avec de grands yeux sévères, comme m'accusant de ne pas avoir agit à temps, alors qu'un fort effluve monte de sa couche. Indiquant sans aucun doute possible qu'elle ne se contente plus de lait maternel à son repas, et que ses parents la nourrissent plutôt richement.
Je sens que je vais apprécier de lui changer ses couches, à celle là...
Je me penche pour la prendre dans mes bras.
Explosion... je comprends l'utilité des boules quiés alors que mes deux tympans décident instantanément de s'offrir des congés prolongés aux Bahamas. Heureusement, car ses cris réveillent le reste des gosses, déclenchant une cacophonie pire qu'un concert de l'INS.
Et je vais me coltiner ça pendant trois semaines?
...
Putain.
...
Vivement ce week-end.
Quoique...
Un quartier, , pas plus calme qu'un autre... bruits de circulation routière, discussions, téléphones... rien que de très normal.
Je regarde le nom de la crèche qui me fait face.
Trois semaines en tant que bénévole à torcher des chiards. Les cons...
Le pire, c'est que ça me paraît logique. J'espère juste que tout se passera bien.
- Aller mon gars, prend ton courage à deux mains et lance toi.
Je rentre dans la crèche. Si j'en crois mes instructions, direction la salle du fond.
Une porte. Je frappe. Doucement, il ne s'agirait pas de réveiller les mioches de la salle d'à côté.
- Entrez
A peine un murmure... tout dans l'ambiance est feutrée, m'incitant à bouger doucement, sans un bruit.
- Bonjour, je suis la bénévole envoyée pour le remplacement de Madame Herny.
La directrice me parcours du regard. Bonjour le fossile de dragon, elle a dû oublier comment sourire il y a quelques siècles...
- Vous avez cinq minutes de retard.
Voix aigre, en plus. Tout pour plaire, la vioque. Je comprends mieux pourquoi ils envoient des pénitents ici.
- Excusez-moi, le métro a eu un arrêt...
Son regard m'incite à me taire. Si les andromeux d'Immac avaient ce genre de regard, même les bourrins les plus crétins fileraient droit.
- Salle des roses, il y a une enfant difficile. Vous allez vous en occuper en priorité. Vous avez déjà fait ce genre de travail ?
- J'ai quelques notions, oui. Enfin, on m'a donné une demi journée de formation ce matin...
- Parfais. Si vous avez besoin d'aide, voyez avec la collègue qui partage votre salle. Dites-lui que vous vous occuperez de la petite Coralie, mais que vos quelques temps libres, vous pourrez l'aider.
Je me retiens de justesse de répondre un « Chef oui Chef » tout ce qu'il y a de plus militaire avant de m'incliner légèrement.
- J'y vais.
Putain, je sens que ça va vraiment être dur... alors, la salle des roses, la salle des roses... c'est laquelle, cette putain de salle des roses?
Une porte. Un espèce de gribouillis rose bonbon l'orne.
Hum... ça doit être là. Je rentre, saluant discrètement la dame qui bouquine au milieu des gosses endormis.
- Je suis la bénévole, on m'envoie m'occuper de la petite Coralie pour les trois prochaines semaines
- Vous tombez bien, elle ne devrait plus tarder à faire sa couche. Elle est réglée comme du papier a musique.
Regard plein de compassion de mon interlocutrice. Pourquoi je sens le piège quand elle me montre un berceau isolé ?
- Elle est au fond, les boules quiés sont juste à côté...
Boules quiés ? Je me dirige vers le berceau, ne pouvant m'ôter d'un mauvais pressentiment. Puis j'aperçois le bébé, une ravissante petite fille... je souris doucement en la regardant dormir. Sauf que soudainement, elle ne dort plus.
Et qu'elle me fixe avec de grands yeux sévères, comme m'accusant de ne pas avoir agit à temps, alors qu'un fort effluve monte de sa couche. Indiquant sans aucun doute possible qu'elle ne se contente plus de lait maternel à son repas, et que ses parents la nourrissent plutôt richement.
Je sens que je vais apprécier de lui changer ses couches, à celle là...
Je me penche pour la prendre dans mes bras.
Explosion... je comprends l'utilité des boules quiés alors que mes deux tympans décident instantanément de s'offrir des congés prolongés aux Bahamas. Heureusement, car ses cris réveillent le reste des gosses, déclenchant une cacophonie pire qu'un concert de l'INS.
Et je vais me coltiner ça pendant trois semaines?
...
Putain.
...
Vivement ce week-end.
Quoique...