09-20-2007, 01:42 PM
Etendue en travers de la route sous les hurlements des passants, étourdie par le choc, et bientôt anéantie par la mort, Catherine s’étiole.
Elle n’entend pas les voix qui la conjurent de rester parmi les vivants. Ni la désolation du chauffeur.
Tous voient la flaque de sang s’étendre sous elle, et chacun intimement prend conscience que la mort est la seule issue de cette tragédie.
Elle ne sent plus rien.
À peine le souffle qu’elle parvient à faire courir le long de ses voies respiratoires. Mais plus qu’elle n’en souffre, elle sait que celui-ci s’amenuise. Que la fin approche.
Et avec elle, viennent les dernières larmes.
À cœur éteint, nul ennemi. La seule question qui m’habite est de savoir si je vais vers le repos éternel, ou sur les sentiers de ton souvenir.
Mon amour, les mots me semblent puérils et la complainte de mes sentiments déchirés sonne comme nasillarde et inutile.
Mais mon amour, pour ces quelques instants à l’ombre de la tombe qui s’étend au-dessus de moi, je veux que tu saches, où que tu sois, que mes dernières pensées sont pour toi.
Que le déchirement et la peine qui m’habitent ont pour source ton absence… Car aujourd’hui, je me moque bien de disparaître. Que vaut la vie sans t…
Elle n’entend pas les voix qui la conjurent de rester parmi les vivants. Ni la désolation du chauffeur.
Tous voient la flaque de sang s’étendre sous elle, et chacun intimement prend conscience que la mort est la seule issue de cette tragédie.
Elle ne sent plus rien.
À peine le souffle qu’elle parvient à faire courir le long de ses voies respiratoires. Mais plus qu’elle n’en souffre, elle sait que celui-ci s’amenuise. Que la fin approche.
Et avec elle, viennent les dernières larmes.
À cœur éteint, nul ennemi. La seule question qui m’habite est de savoir si je vais vers le repos éternel, ou sur les sentiers de ton souvenir.
Mon amour, les mots me semblent puérils et la complainte de mes sentiments déchirés sonne comme nasillarde et inutile.
Mais mon amour, pour ces quelques instants à l’ombre de la tombe qui s’étend au-dessus de moi, je veux que tu saches, où que tu sois, que mes dernières pensées sont pour toi.
Que le déchirement et la peine qui m’habitent ont pour source ton absence… Car aujourd’hui, je me moque bien de disparaître. Que vaut la vie sans t…