10-19-2007, 08:17 PM
I’m no Hero
Elle pulvérisa la porte, hurlant avant de s’écraser au sol dans une nuage de cendres et de poussières. Le visage crispé, la mâchoire serrée, la respiration haletante, clouée comme un insecte au parquet noirci de la pièce, elle se tourna dans toutes les directions, tentant de percer le voile enfumé que composait la fournaise avoisinante.
Des flammes, encore.
Partout.
Toujours.
Le coup de l’incendie ravageur était il systématiquement nécessaire? Les armées de Bélials n’avaient elles rien d’autre à foutre que d’attendre patiemment pour, le moment venu, bondir d’un coin sombre un briquet à la main afin de leur servir le coup éculé du feu de joie entre potes.
Peut être.
Question de garder des relations amicales torrides, probablement.
Dans un terrible et douloureux effort, elle se releva lentement, crachant ses poumons comme une cancéreuse en phase terminale.
Le cancer était sûrement de trop, mais elle avait de sérieux doute quand à la phase terminale.
Se risquant à un nouveau coup d’œil sur les alentours, l’air hagard, en attendant d’arriver enfin à se stabiliser sur les deux membres félons qui lui servaient de jambes, elle dressa un rapide bilan de la situation.
L’hôtel n’était plus qu’une masse calcinée livrée aux ravages des flammes, qui toujours plus gourmandes, dépeçait le cadavre avec délectation. Le couloir dans lequel elle se trouvait n’était quand à lui qu’une succession de portes embrasées, à l’exception faite de la porte du fond.
La ligne droite s’imposa donc d’elle même. Les courbes et autres diagonales semblant être trop brûlantes pour elle.
Prenant son élan, elle se mit à courir vers cette unique sortie avec l’énergie du desespoir.
La porte se rapprocha.
Se rapprocha encore.
Puis céda dans un craquement sourd.
Never was
« Conchita de merde, tu vas répondre? »
Quedalle, nada, nothing. La femme de chambre semblait plus muette que la tombe … d’un muet, et son regard vide, conjuguée à une attitude caractéristique de prostration, laissait facilement entrevoir qu’elle ne répondrait pas aux questions posées avant un bon bout de temps.
Se relevant, Nyrielle tenta de refaire un point stratégique de la situation. Deux de ses hommes étaient coincés dans l’incendie. Détail angoissant qui s’était vu dissipé par le bruit caractéristique d’un Desert Eagle manié par une main certes adroite, mais sous l’emprise totale ou partielle de l’alcool.
Philibert se chargerait de cette partie de l’Hôtel, c’était entendu.
Ne restait plus que cette partie de la zone à sécuriser.
Il était temps de se griller une bonne petite cigarette.
Never will be
Le petit bruit de frottement du silex et de l’étincelle qui enflamme le gaz, produisant cette feu follet orangé, et le doux grésillement qu’il produit au moment ou il consume tabac et papier.
Puis la première bouffée, et la sensation de délassement qu’elle procure. Et ce petit souffle sur votre nuque, ce craquement sonore dans votre dos, et les minuscules poils de votre nuque qui s’hérissent…
Nyrielle bondit à la dernière seconde pour éviter le coup, alertée par un plancher grinçant et une sensation de présence tenue dans son dos.
Le choc l’envoya s’écraser lourdement sur une table dans un fracas assourdissant, tandis que l’invisible qui l’avait assaillit reprenait lentement une sorte de consistance physique.
Conchita hurla et courut pour sa vie, tandis que Nyrielle dégainait son arme en jurant. L’enfoiré lui avait pété l’épaule et son bras pissait le sang, profondément entaillé par l’attaque.
D’un geste brusque, elle replaça l’épaule déboîtée à sa place légitime, avant de déchirer un bout de ses fringues pour se faire un garrot. L’hémorragie se mit à ralentir, réduite à sa plus simple expression par les capacités de régénération surhumaines de la servante de Daniel.
C’est au moment ou elle se relevait que trois démons choisirent de lui foncer dessus en hurlant.
Damn
Dégainant son arme, elle leur fit face dans un tourbillon d’acier.
Frappe, pare, feinte, pied gauche, jambe, tête, bras. Cœur. Recule. Evite. Dans sa garde. Tourne.
Encore.
Encore.
La !
Un type tranché en deux.
Mais elle s’était faite acculée contre un des murs de la pièce.
Ruisselante, elle s’assura qu’Haderas avait bien quitté la pièce, la femme de chambre avait quand à elle disparut, elle devait sûrement avoir pris la fuite, tant pis.
Elle regarda une dernière fois ses adversaires, soupira…
…et traversa le mur en souriant.
Ils se faisaient toujours avoir, cette bande de crétins.
Elle pulvérisa la porte, hurlant avant de s’écraser au sol dans une nuage de cendres et de poussières. Le visage crispé, la mâchoire serrée, la respiration haletante, clouée comme un insecte au parquet noirci de la pièce, elle se tourna dans toutes les directions, tentant de percer le voile enfumé que composait la fournaise avoisinante.
Des flammes, encore.
Partout.
Toujours.
Le coup de l’incendie ravageur était il systématiquement nécessaire? Les armées de Bélials n’avaient elles rien d’autre à foutre que d’attendre patiemment pour, le moment venu, bondir d’un coin sombre un briquet à la main afin de leur servir le coup éculé du feu de joie entre potes.
Peut être.
Question de garder des relations amicales torrides, probablement.
Dans un terrible et douloureux effort, elle se releva lentement, crachant ses poumons comme une cancéreuse en phase terminale.
Le cancer était sûrement de trop, mais elle avait de sérieux doute quand à la phase terminale.
Se risquant à un nouveau coup d’œil sur les alentours, l’air hagard, en attendant d’arriver enfin à se stabiliser sur les deux membres félons qui lui servaient de jambes, elle dressa un rapide bilan de la situation.
L’hôtel n’était plus qu’une masse calcinée livrée aux ravages des flammes, qui toujours plus gourmandes, dépeçait le cadavre avec délectation. Le couloir dans lequel elle se trouvait n’était quand à lui qu’une succession de portes embrasées, à l’exception faite de la porte du fond.
La ligne droite s’imposa donc d’elle même. Les courbes et autres diagonales semblant être trop brûlantes pour elle.
Prenant son élan, elle se mit à courir vers cette unique sortie avec l’énergie du desespoir.
La porte se rapprocha.
Se rapprocha encore.
Puis céda dans un craquement sourd.
Never was
« Conchita de merde, tu vas répondre? »
Quedalle, nada, nothing. La femme de chambre semblait plus muette que la tombe … d’un muet, et son regard vide, conjuguée à une attitude caractéristique de prostration, laissait facilement entrevoir qu’elle ne répondrait pas aux questions posées avant un bon bout de temps.
Se relevant, Nyrielle tenta de refaire un point stratégique de la situation. Deux de ses hommes étaient coincés dans l’incendie. Détail angoissant qui s’était vu dissipé par le bruit caractéristique d’un Desert Eagle manié par une main certes adroite, mais sous l’emprise totale ou partielle de l’alcool.
Philibert se chargerait de cette partie de l’Hôtel, c’était entendu.
Ne restait plus que cette partie de la zone à sécuriser.
Il était temps de se griller une bonne petite cigarette.
Never will be
Le petit bruit de frottement du silex et de l’étincelle qui enflamme le gaz, produisant cette feu follet orangé, et le doux grésillement qu’il produit au moment ou il consume tabac et papier.
Puis la première bouffée, et la sensation de délassement qu’elle procure. Et ce petit souffle sur votre nuque, ce craquement sonore dans votre dos, et les minuscules poils de votre nuque qui s’hérissent…
Nyrielle bondit à la dernière seconde pour éviter le coup, alertée par un plancher grinçant et une sensation de présence tenue dans son dos.
Le choc l’envoya s’écraser lourdement sur une table dans un fracas assourdissant, tandis que l’invisible qui l’avait assaillit reprenait lentement une sorte de consistance physique.
Conchita hurla et courut pour sa vie, tandis que Nyrielle dégainait son arme en jurant. L’enfoiré lui avait pété l’épaule et son bras pissait le sang, profondément entaillé par l’attaque.
D’un geste brusque, elle replaça l’épaule déboîtée à sa place légitime, avant de déchirer un bout de ses fringues pour se faire un garrot. L’hémorragie se mit à ralentir, réduite à sa plus simple expression par les capacités de régénération surhumaines de la servante de Daniel.
C’est au moment ou elle se relevait que trois démons choisirent de lui foncer dessus en hurlant.
Damn
Dégainant son arme, elle leur fit face dans un tourbillon d’acier.
Frappe, pare, feinte, pied gauche, jambe, tête, bras. Cœur. Recule. Evite. Dans sa garde. Tourne.
Encore.
Encore.
La !
Un type tranché en deux.
Mais elle s’était faite acculée contre un des murs de la pièce.
Ruisselante, elle s’assura qu’Haderas avait bien quitté la pièce, la femme de chambre avait quand à elle disparut, elle devait sûrement avoir pris la fuite, tant pis.
Elle regarda une dernière fois ses adversaires, soupira…
…et traversa le mur en souriant.
Ils se faisaient toujours avoir, cette bande de crétins.