10-10-2006, 05:27 PM
Il paraît que d’aucuns seraient amenés à voir dans ce débalage faussement potache une preuve éclatante du désir fantasmatique de certains d’entre vous d’entretenir une relation d’orde oedipienne avec votre génitrice.
Ah, Oedipe... Mon fier compagnon, mon pâtre grec...
Il était bronzé...
Une bien triste histoire –je vous la conterais un jour - que celle de ce fier éphèbe aux muscles longilignes, sournoisement abbatu par les Allemands lors de l’offensive de Ravenholm.
Et depuis, les psychanalistes de tout poil se sont rués sur ce pauvre garçon pour en faire une icône. Complexé, paraît-il. Sornettes !
Comme si l'on pouvait réduire le complexe d'Oedipe à la seule complicité maternelle d'un : «l'oedipasapapa» sans interroger, pas à pas, tout le complexe de la version freudienne par rapport au mythe grec et à la tragédie de Sophocle? N'y-a-t-il pas, plusieurs couches «palimpsestueuses» à gratter, à décaper avant de jouir peut-être d'un repos bien mérité en bout de traversée ?
Et puis, soyons honnêtes ; la génitrice n’est pas la seule figure de la comédie Oedipienne. Qu’en est-il du père ? Le père réel, nous dit Freud, est castrateur. En quoi ? Pour sa présence de père réel comme effectivement besognant le personnage vis à vis de quoi l'enfant est en rivalité avec lui : la mère. Que ce soit comme ça ou non dans l'expérience, dans la théorie ça ne fait aucun doute, le père réel est promis comme grand fouteur, et pas devant l'Eternel, croyez-moi, qui n'est même pas là pour compter les coups. Seulement, ce père réel et mythique ne s'efface-t-il pas au déclin de l'Oedipe derrière celui que l'enfant, à cet âge tout de même avancé de cinq ans, peut très bien avoir déjà découvert ? A savoir le père imaginaire, le père qui l'a, lui le gosse, si mal foutu. N'est-ce pas autour de ce qui est pour lui privation, que se fomente et se forge le deuil d'un père qui serait vraiment quelqu'un ? Telle est, je crois, la vraie structure de l'articulation du complexe d'Oedipe.
Je vous remercie de votre attention.
Ah, Oedipe... Mon fier compagnon, mon pâtre grec...
Il était bronzé...
Une bien triste histoire –je vous la conterais un jour - que celle de ce fier éphèbe aux muscles longilignes, sournoisement abbatu par les Allemands lors de l’offensive de Ravenholm.
Et depuis, les psychanalistes de tout poil se sont rués sur ce pauvre garçon pour en faire une icône. Complexé, paraît-il. Sornettes !
Comme si l'on pouvait réduire le complexe d'Oedipe à la seule complicité maternelle d'un : «l'oedipasapapa» sans interroger, pas à pas, tout le complexe de la version freudienne par rapport au mythe grec et à la tragédie de Sophocle? N'y-a-t-il pas, plusieurs couches «palimpsestueuses» à gratter, à décaper avant de jouir peut-être d'un repos bien mérité en bout de traversée ?
Et puis, soyons honnêtes ; la génitrice n’est pas la seule figure de la comédie Oedipienne. Qu’en est-il du père ? Le père réel, nous dit Freud, est castrateur. En quoi ? Pour sa présence de père réel comme effectivement besognant le personnage vis à vis de quoi l'enfant est en rivalité avec lui : la mère. Que ce soit comme ça ou non dans l'expérience, dans la théorie ça ne fait aucun doute, le père réel est promis comme grand fouteur, et pas devant l'Eternel, croyez-moi, qui n'est même pas là pour compter les coups. Seulement, ce père réel et mythique ne s'efface-t-il pas au déclin de l'Oedipe derrière celui que l'enfant, à cet âge tout de même avancé de cinq ans, peut très bien avoir déjà découvert ? A savoir le père imaginaire, le père qui l'a, lui le gosse, si mal foutu. N'est-ce pas autour de ce qui est pour lui privation, que se fomente et se forge le deuil d'un père qui serait vraiment quelqu'un ? Telle est, je crois, la vraie structure de l'articulation du complexe d'Oedipe.
Je vous remercie de votre attention.