05-09-2007, 02:47 PM
Il parait que :
La journée venait juste de commencer. Une journée pourri comme d'habitude, mais Rémy Dubois avait dans l'idée de l'améliorer par ce qu'il n'avait encore jamais obtenu de sa vie : une promotion. Il faut dire aussi que Rémy Dubois passe plutôt pour un marginal aux yeux de son patron : rôliste, fanatique et passionné du Vietnam, à tel point qu'il se fait surnommer "le Sergent" par d'autres dégénérés des jeux de rôle. Ca lui avait valu plusieurs problèmes, la direction trouvait "superflue" les levées de drapeaux et l'hymne américain tous les matins dans les bureaux. Rémy Dubois avait protesté, arguant qu'il ne fallait pas oublier le passé de notre pays, que la jeunesse perdait ses valeurs. Arguments recevables, si Rémy Dubois n'était pas Français tout comme ses patrons et son entreprise.
Des années de brimade venant de ses supérieurs, et il s'était résigné à vivre tous les jours la même vie morne et triste. Mais aujourd'hui, il avait LA solution pour la rendre palpitante. Un autre rôliste, lui avait raconté pendant la nuit des blagues qui faisaient rire à tous les coups. Il faut dire aussi que ce type était un demi-dieu vivant de la blague, qui avait fait l'école du rire et reçu les enseignements du divin pontif de l'humour, lui même : Benkobal*.
Bref. "Le Sergent" était prêt.
Il se leve de son bureau, se dirige vers celui de son patron, frappe à la porte et entre.
- "Ah, mon cher Remy, que voulez vous ?"
- "Pardonnez moi monsieur, mais puis-je vous raconter deux trois blagues ?"
Le patron sursaute sur sa chaise :
- "Allons mon petit Rémy, vous rigolez ? Nous avons autre chose à faire, ici à la direction, qu'entendre des blagues !"
- "Je comprends monsieur... mais je vous en supplie ! Vous ne serez pas déçu !"
- "Alors faites vite, mon petit Rémy, et vous ne pourrez pas dire que je ne suis pas conciliant et soucieux du bonheur de mes employés."
Rémy Dubois s'avance, met les mains dans le dos, bombe le torse, rappelant étrangement la posture d'un enfant s'appretant à réciter une poésie. Ou celle d'un Marine chantant l'hymne américain, au choix.
"Comment savoir si il est temps de laver le linge et de nettoyer la maison ?"
Le patron hausse un sourcil, et avant qu'il n'ouvre la bouche, Rémy s'empresse de dire :
"Regardez dans votre pantalon... Si vous voyez une bite, retournez devant la télé."
Un sourire se dessine alors sur le visage de l'homme assis à son bureau.
Rémy Dubois reprend alors :
"Qu'est-ce qui est pire qu'un sale macho misogyne ?"
"Une bonne femme qui n’obéit pas quand son mari lui donne un ordre !"
Le directeur laisse échapper un petit rire :
"Quel est le point commun entre les femmes et les sangliers ?"
"Dites le moi mon brave Rémy !"
"Quand ils sont élevés aux glands et aux marrons, ils sont bien meilleurs, monsieur !"
Crise de rire.
Après cinq minutes à voir son patron essayer de se contrôler, Rémy Dubois déclare :
"Si nous pouvions discuter d'une promotion..."
Son patron lui coupe la parole :
"Excellentes vos blagues Rémy, excellentes.... !"
"Euh....moi aussi j'ai passé dix minutes écroulé sur et sous mon bureau la première fois."
Un silence se fait alors entre les deux hommes...
"Une promotion hein ? Dites moi.... Sergent ... ? Vous voudriez passer plus de dix minutes sous mon bureau ?"
-----------
* benkobal (le joueur hein, pas mon décodeur)
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Il parait que j'ai décidé de les raconter en les incluant dans un petit texte de mon cru. J'espère que ça ne dérange personne.
Rimeda.
myzo
Quote:Il parait que j'ai passé 10 min écroulé sur et sous mon bureau....
La journée venait juste de commencer. Une journée pourri comme d'habitude, mais Rémy Dubois avait dans l'idée de l'améliorer par ce qu'il n'avait encore jamais obtenu de sa vie : une promotion. Il faut dire aussi que Rémy Dubois passe plutôt pour un marginal aux yeux de son patron : rôliste, fanatique et passionné du Vietnam, à tel point qu'il se fait surnommer "le Sergent" par d'autres dégénérés des jeux de rôle. Ca lui avait valu plusieurs problèmes, la direction trouvait "superflue" les levées de drapeaux et l'hymne américain tous les matins dans les bureaux. Rémy Dubois avait protesté, arguant qu'il ne fallait pas oublier le passé de notre pays, que la jeunesse perdait ses valeurs. Arguments recevables, si Rémy Dubois n'était pas Français tout comme ses patrons et son entreprise.
Des années de brimade venant de ses supérieurs, et il s'était résigné à vivre tous les jours la même vie morne et triste. Mais aujourd'hui, il avait LA solution pour la rendre palpitante. Un autre rôliste, lui avait raconté pendant la nuit des blagues qui faisaient rire à tous les coups. Il faut dire aussi que ce type était un demi-dieu vivant de la blague, qui avait fait l'école du rire et reçu les enseignements du divin pontif de l'humour, lui même : Benkobal*.
Bref. "Le Sergent" était prêt.
Il se leve de son bureau, se dirige vers celui de son patron, frappe à la porte et entre.
- "Ah, mon cher Remy, que voulez vous ?"
- "Pardonnez moi monsieur, mais puis-je vous raconter deux trois blagues ?"
Le patron sursaute sur sa chaise :
- "Allons mon petit Rémy, vous rigolez ? Nous avons autre chose à faire, ici à la direction, qu'entendre des blagues !"
- "Je comprends monsieur... mais je vous en supplie ! Vous ne serez pas déçu !"
- "Alors faites vite, mon petit Rémy, et vous ne pourrez pas dire que je ne suis pas conciliant et soucieux du bonheur de mes employés."
Rémy Dubois s'avance, met les mains dans le dos, bombe le torse, rappelant étrangement la posture d'un enfant s'appretant à réciter une poésie. Ou celle d'un Marine chantant l'hymne américain, au choix.
"Comment savoir si il est temps de laver le linge et de nettoyer la maison ?"
Le patron hausse un sourcil, et avant qu'il n'ouvre la bouche, Rémy s'empresse de dire :
"Regardez dans votre pantalon... Si vous voyez une bite, retournez devant la télé."
Un sourire se dessine alors sur le visage de l'homme assis à son bureau.
Rémy Dubois reprend alors :
"Qu'est-ce qui est pire qu'un sale macho misogyne ?"
"Une bonne femme qui n’obéit pas quand son mari lui donne un ordre !"
Le directeur laisse échapper un petit rire :
"Quel est le point commun entre les femmes et les sangliers ?"
"Dites le moi mon brave Rémy !"
"Quand ils sont élevés aux glands et aux marrons, ils sont bien meilleurs, monsieur !"
Crise de rire.
Après cinq minutes à voir son patron essayer de se contrôler, Rémy Dubois déclare :
"Si nous pouvions discuter d'une promotion..."
Son patron lui coupe la parole :
"Excellentes vos blagues Rémy, excellentes.... !"
"Euh....moi aussi j'ai passé dix minutes écroulé sur et sous mon bureau la première fois."
Un silence se fait alors entre les deux hommes...
"Une promotion hein ? Dites moi.... Sergent ... ? Vous voudriez passer plus de dix minutes sous mon bureau ?"
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* benkobal (le joueur hein, pas mon décodeur)
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Il parait que j'ai décidé de les raconter en les incluant dans un petit texte de mon cru. J'espère que ça ne dérange personne.
Rimeda.
myzo