05-07-2007, 08:18 AM
Quote:Argh, le Sergent est là et il est minuit passé !
Tu sais que tu nous fais peur à répondre à nos messages à cette heure si tardive, Sergent ? Nous qui pensons que tu dors depuis dix-neuf heures, installé tranquillement au coin du feu, endormi dans un vieux rocking chair. Qu'est ce qui s'est passé ? Un mauvais rêve ? Ou plutôt.... un souvenir du Vietnam qui est venu te réveiller ? Tu veux en parler ? Non, ne dit rien....
C'est toujours le même, n'est ce pas ? Ca commence par un sifflement. C'est ça ? De plus en plus présent. Il te vrille les tympans et disparait comme il est venu. Plus rien. Et puis ce... bourdonnement... Oui, c'est celui des hélicoptères, tu l'as reconnu. Ils refusent de se taire. Ils vont et viennent sans cesse, tu peux les voir passer au dessus à quelques mètres du sol, si prêt que tu as l'impression qu'en tendant la main tu pourrais toucher les pâles d'hélices. Un autre bruit au loin. Ce sont les mitrailleuses qui crachent leur pluie de plomb, avec une régularité et une précision mortelle. Mais en vain. Ils reviendront toujours plus nombreux, toujours devant toi, l'esprit vengeur malgré le fait qu'ils soient tous fauchés un par un par la mitraille. EUX. Ces enculés. Tu as un haut-le-coeur. Est-ce la tristesse de ne pas avoir pu sauver Johnny ce jour là qui te sers le ventre encore et encore, jusqu'à t'en donner la nausée ? Cette embuscade où tout est allé si vite, tout ce sang, toute cette barback et ces viscères répandus sur le sol, celle de tes frères... Et un autre souvenir douloureux où tu vois les Viet' torturant Barry sous tes yeux. Tu t'enfuis seul, profitant de la barbarie ayant pris possession de tes geôliers, abandonnant ton frère, ton compagnon de rizières dans cette jungle hostile et remplie de ces immondes faces de citron. Tu l'entends toujours. "Pitié ! Vous en allez pas ! Me laissez pas ici Sergent ! Bordel, Sergent ! Par pitié achevez moi, j'ai mal Sergent ! Sergeeeeeeeent !". A mesure que tu t'éloignes, tu te jures que tu reviendras le chercher, mais tu sais qu'il est déja trop tard pour lui. Tu laisses échapper un sanglot. Mon dieu. Pourquoi lui ? Tu te dis "n'y penses plus, si ce bleu bite te voyait, que dirait t'il du Sergent ?" Mais ça n'aide pas. Bien au contraire. Les jeunes. Morts. Tous. Ils nous ont envoyés à la mort bordel ! Ils n'avaient que vingt ans ! Et toute cette jeunesse qui gît à des milliers de kilomètres de sa patrie, qui l'a envoyé à la mort. Patrie de merde ! Ce sont eux les assassins ! Non... non ! Je divague. C'était notre devoir. Ces bleues étaient des héros...
Tu essayes de dissiper ce mauvais rêve, te lève et te dirige vers le salon. Tu tentes d'ouvrir le bar, mais tes mains tremblent. Bordel. Tu agrippes la bouteille de bourbon, si fort que tes phalanges blanchissent. Encore un peu plus fort, et la bouteille ne sera plus que de gros tessons, laissant l'alcool se vider sur le sol. Tu te contiens, trop habitué par ses crises et ses réminiscences, mais elles ne font qu'empirer.
Alors oui. Oui, tu essayes de noyer ta tristesse, d'embrumer ton cerveau par l'alcool, de bloquer les mécanismes du Temps qui martèle ta mémoire jusqu'à t'étouffer dans la peur de revivre ces moments. Tu te verses un verre, mettant la moitié à côté et commences à fredonner desesperement l'hymne américain, espérant que cela suffise à conjurer le mauvais sort, et à repousser le passé. Tu allumes l'ordinateur proche de toi, sa lumière blafarde éclairant ton visage marqué par la guerre. Tu te livres alors à ce que tu fais chaque jour pour te rassurer, tu te prends à penser que derrière les claviers des internautes qui te font la conversation en ce moment même, ne se trouve pas des adolescents boutonneux et oisifs, ou bien de jeune et naïfs cadres d'entreprise. Non. Ce n'est pas à eux que tu parles. Tu te persuades - non, tu sais ! - que sous ses pseudos que sont Rimelda, Freeman, Benkoben, Julyan et tous les autres, se cachent tes amis, tes compagnons d'antan : Roy Mc Lane, Andrew Ruppert, John Shepard, et même ce bon vieux Tony Donanzo. Oui. Ils sont vivants ! Ils sont tous là. Ils sont sains et saufs.
Then conquer we must, when our cause it is just,
And this be our motto: "In God is our trust."
And the star-spangled banner in triumph shall wave
O'er the land of the free and the home of the brave.
PUTAIN RIMELDA MAIS TU T'PRENDS POUR QUI ENCULE D'BORDEL DE TROUFION D'MERDE ! UN PUTAIN DE PSYCHO YOUPIN A LA CON ?
TU M'AS L'AIR D'ET' LE GENRE DE TYPE A COUCHER SUR LE CANAPE ET A SUCER DES PUTAINS D'QUEUES VEROLEES SALOP'RIE DE CHIEE !
RHAA PUTAIN TU DIS RIEN HEIN !
UN MARINE N'A PAS PEUR, UN MARINE N'A PAS MAL ET UN MARINE NE MEURT PAS ! ET CA SALE PETIT ENCULE DE DEMOCRATE TU TE DEMANDES POURQUOI ? PARCE QU'UN MARINE EST UN PUTAIN DE PRETRE DE LA MORT IMPLORANT LA GUERRE !
PARCE QUE Y'A PAS PLUS SALOPARD, PLUS VICIEUX, PLUS MECHANT QUE LE CORPS DES MARINES !
LES MARINES MEURENT, LE CORPS DES MARINES LUI SUBSISTE. LES MARINES SONT IMMORTELS ! ALORS TU VAS M'ENLEVER CET ESPECE DE P'TIT SOURIRE DE TA SALE GUEULE DE YOUPIN HONGROIS COMMUNISTE AVANT QUE JE T'ARRACHE LA LANGUE ET T'LA FOURRE DANS TON CUL PLEIN D'MERDE !
EST CE QUE C'EST BIEN COMPRIS SOLDAT RIMELDA ?