12-15-2008, 08:26 PM
«Six ... cinq ... quatre... » conclut l'agent en planque en se levant, affichant un air professionnel, même si le tic-tac boum d'un compte à rebours arrivant à terme la faisait encore, après tout ces siècles, années, mois, semaines, jours, heures, minutes, secondes, pouillèmes et quantièmes de secondes... frémir. Elle contourna sa table afin de s'embusquer à l'entrée du Bar, bousculant le porte-manteau dans son mouvement. Par chance, ou par un sursaut de lucidité, le portant de bois n'osa demander réparation. Comme quoi même le bois mort sait faire la différence entre une carrière de porte tunique de seconde zone et l'avenir incertain d'un débit d'allumettes.
«Trois ... deux ... un... » compta t elle en se levant sa main au moment où le dring de la porte tintait d'un joli bruit à ses oreilles. Elle aurait préféré un coucou hurlant de joie mais tout ceci n'était qu'affaire de goût.
« et ... Contact. » conclut elle en refermant sa main sur le biceps gauche de l'être passant la porte, preuve que tout arrivait à point à qui savait attendre et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le Chat d'Alice et le dernier des Candide n'auraient pas pu faire mieux en concert. Punto final.
Le nouveau venu trébucha sourdement sur le pas de la porte, maintenu par le col et le bras entre deux étaux que même les métaux trouvaient léthaux. Il aurait été difficile de dire avec exactitude ce qui entravait ses pas : le bras d'un ange dont la poigne rappelait une plongée en maillot une pièce dans les basses fosses sous marines, les menottes maintenant ses bras dans le dos ne devaient pas aider, enfin en tout cas, pas plus le gêner que les bandes de contentions qui cerclaient ses bras. Pour sur, la poigne d'un second accompagnateur le tenait par derrière, ou le soutenait, au choix selon votre niveau de crédulité chrétienne. Enfin, soit il sortait d'une soirée Pirate des Caraïbes ayant mal tourné, soit ses yeux étaient bandés d'un bandeau noir enroulé mainte et mainte fois au niveau de ses yeux. Sa tenue était celle d'un prisonnier de longue date et qui aurait raté plusieurs modes.
Les accompagnateurs le trainèrent au travers de la salle, sans s'émouvoir de quoi que ce soit, ou de qui que ce fusse [vous noterez ici toute la subtilité syntaxique de cette phrase] jusqu'aux toilettes. Ils déracinèrent la porte plus qu'ils ne poussèrent et jetèrent le colis à l'intérieur. L'ange aux allures d'homme s'enferma quelques instants avec le paquet. L'ange androgyne, elle, patienta à l'extérieur. Non pour monter la garde ou quelquechose comme ca, mais juste parce que les chiottes des hommes leur étaient réservé. Avec patience, elle attendit le retour de son collègue.
« ... Le patient NS-AC-DEK-C vient d'être réinjecté en temps et en heure. » archiva t elle en consultant sa montre de fonction.
« Pourquoi ici ? » questionna son confrère.
« ... C'est ici que la section l'a interpellé, ni plus ni moins. Il était normal de le réinjecter à l'endroit de son arrestation. » précisa t elle.
« ... Lui as tu remis son sac et autres affaires personnelles ? Il est essentiel que NS-AC-DEK-C se sente à l'aise. » poursuivit elle.
« C'était ainsi prévu et ce fût ainsi fait. » annonça l'homme d'un ton sans passion.
« Alors tout est au mieux... » entama l'Ange androgyne.
La porte décida de s'ouvrir à ce moment là, dans un mouvement digne d'un film d'horreur. Une vois d'outretombe grinça, faisant frémir – d'énervement, pas de peur – l'agent de l'administration lié à cette mise sous liberté surveillée.
« ... dans le meilleur des mondes. » acheva l'Agent Nhömas Scylle en allumant une cigarette à grand renfort de flammes provenant d'un briquet orné d'une croix argentée. Il tira une taffe brulante, consummant la cigarette à demi au nez et à la barde de ses deux surveillants, mais après tout, c'était bien eux qui avaient glissé le paquet à l'arrière de son jean. Visiblement, les trois personnages perdirent le fil du temps le temps que la fumée de clope ne s'échappe de la bouche du fumeur – il avait vu Caleb faire celà plusieurs sans soupçonner que le truc de ce dernier était d'avaler des cigarettes allumées –.
« Vous vous sentez à l'aise ? » questionna l'ange androgyne avec toute l'attention et la sympathie qu'elle pouvait éprouver envers cet être, c'est à dire avec toute les apparences d'un dogue allemand psychotique ayant bouffé la réserve de came de son proprio.
L'Agent s'observa au travers du nuage de fumée qui menaçait de faire pleurer ses yeux. Son haut, proche du corps et fait pour les statures athlétiques – il avait du sport pendant sa mise au repos forcée – pouvait le mettre en valeur. Son jean mode venait mourir à ses pieds sur de superbes chaussures italiennes. Un régal. Quant à sa ceinture, faite à sa demande voilà bien longtemps, elle prônait un message universel de tolérance : Insa-ne-Tanic Men-Clanic.
Rien que la ceinture aurait mérité qu'on le foute au poteau.
« Appliquez Exeter. » livra l'ange androgyne. Elle entra dans les toilettes des Dames, l'autre dans celles des hommes.
Et jamais on ne les vit ressortir.
Tic.
Tac.
«Trois ... deux ... un... » compta t elle en se levant sa main au moment où le dring de la porte tintait d'un joli bruit à ses oreilles. Elle aurait préféré un coucou hurlant de joie mais tout ceci n'était qu'affaire de goût.
« et ... Contact. » conclut elle en refermant sa main sur le biceps gauche de l'être passant la porte, preuve que tout arrivait à point à qui savait attendre et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le Chat d'Alice et le dernier des Candide n'auraient pas pu faire mieux en concert. Punto final.
Le nouveau venu trébucha sourdement sur le pas de la porte, maintenu par le col et le bras entre deux étaux que même les métaux trouvaient léthaux. Il aurait été difficile de dire avec exactitude ce qui entravait ses pas : le bras d'un ange dont la poigne rappelait une plongée en maillot une pièce dans les basses fosses sous marines, les menottes maintenant ses bras dans le dos ne devaient pas aider, enfin en tout cas, pas plus le gêner que les bandes de contentions qui cerclaient ses bras. Pour sur, la poigne d'un second accompagnateur le tenait par derrière, ou le soutenait, au choix selon votre niveau de crédulité chrétienne. Enfin, soit il sortait d'une soirée Pirate des Caraïbes ayant mal tourné, soit ses yeux étaient bandés d'un bandeau noir enroulé mainte et mainte fois au niveau de ses yeux. Sa tenue était celle d'un prisonnier de longue date et qui aurait raté plusieurs modes.
Les accompagnateurs le trainèrent au travers de la salle, sans s'émouvoir de quoi que ce soit, ou de qui que ce fusse [vous noterez ici toute la subtilité syntaxique de cette phrase] jusqu'aux toilettes. Ils déracinèrent la porte plus qu'ils ne poussèrent et jetèrent le colis à l'intérieur. L'ange aux allures d'homme s'enferma quelques instants avec le paquet. L'ange androgyne, elle, patienta à l'extérieur. Non pour monter la garde ou quelquechose comme ca, mais juste parce que les chiottes des hommes leur étaient réservé. Avec patience, elle attendit le retour de son collègue.
« ... Le patient NS-AC-DEK-C vient d'être réinjecté en temps et en heure. » archiva t elle en consultant sa montre de fonction.
« Pourquoi ici ? » questionna son confrère.
« ... C'est ici que la section l'a interpellé, ni plus ni moins. Il était normal de le réinjecter à l'endroit de son arrestation. » précisa t elle.
« ... Lui as tu remis son sac et autres affaires personnelles ? Il est essentiel que NS-AC-DEK-C se sente à l'aise. » poursuivit elle.
« C'était ainsi prévu et ce fût ainsi fait. » annonça l'homme d'un ton sans passion.
« Alors tout est au mieux... » entama l'Ange androgyne.
La porte décida de s'ouvrir à ce moment là, dans un mouvement digne d'un film d'horreur. Une vois d'outretombe grinça, faisant frémir – d'énervement, pas de peur – l'agent de l'administration lié à cette mise sous liberté surveillée.
« ... dans le meilleur des mondes. » acheva l'Agent Nhömas Scylle en allumant une cigarette à grand renfort de flammes provenant d'un briquet orné d'une croix argentée. Il tira une taffe brulante, consummant la cigarette à demi au nez et à la barde de ses deux surveillants, mais après tout, c'était bien eux qui avaient glissé le paquet à l'arrière de son jean. Visiblement, les trois personnages perdirent le fil du temps le temps que la fumée de clope ne s'échappe de la bouche du fumeur – il avait vu Caleb faire celà plusieurs sans soupçonner que le truc de ce dernier était d'avaler des cigarettes allumées –.
« Vous vous sentez à l'aise ? » questionna l'ange androgyne avec toute l'attention et la sympathie qu'elle pouvait éprouver envers cet être, c'est à dire avec toute les apparences d'un dogue allemand psychotique ayant bouffé la réserve de came de son proprio.
L'Agent s'observa au travers du nuage de fumée qui menaçait de faire pleurer ses yeux. Son haut, proche du corps et fait pour les statures athlétiques – il avait du sport pendant sa mise au repos forcée – pouvait le mettre en valeur. Son jean mode venait mourir à ses pieds sur de superbes chaussures italiennes. Un régal. Quant à sa ceinture, faite à sa demande voilà bien longtemps, elle prônait un message universel de tolérance : Insa-ne-Tanic Men-Clanic.
Rien que la ceinture aurait mérité qu'on le foute au poteau.
« Appliquez Exeter. » livra l'ange androgyne. Elle entra dans les toilettes des Dames, l'autre dans celles des hommes.
Et jamais on ne les vit ressortir.
Tic.
Tac.