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on ne peut pas chasser le brouillard, avec un eventail !
#1
Une nuit d'hiver comme une autre dans le quartier asiatique d'Immac : La rue principale est completement vide, il est trois heures du matin, il n'y a pas un bruit, bien qu'une légère brise souffle, agitant mollement les feuilles des arbres. Des bandes nuageuses s'étiolent doucement dans le ciel, laissant derrieres elles, des rubans scintillants d'étoiles, qui découvrent par intermittences une lune rosé.
Une fine nappe de brouillard arrivant au niveau des genoux, et la lumiére orangé, (parfois entrecoupé de clignotements d'intensité), que les quelques réverbères de la rue diffusent, ajoutent encore une touche "d'extraordinaire", dans une ambiance déjà surréaliste.


Maaaaouuuuh

*KLONG*

Un gros chat de gouttière, tous poils hérissés, sort du plus vite qu'il peut d'une ruelle adjacente en miaulant de terreur, et renverse une poubelle sur son passage, qui heurte le sol dans un bruit sourd sans écho.
Et lorsque le silence, pense avoir enfin repris son droit, une voix d'homme agé le coupe brutalement, d'une intonation envoutante et marquée du sceau de la sagesse :


- Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur.

Puis sans un bruit, un vieillard apparait soudainement au milieu de cette ruelle. Il porte un kimono noir et bleu, marche pieds nus, ses cheveux, d'un blanc éclatant, sont attachés en un chignon a l'aide de deux piques en bois décorés, des rides parsement son visage, et son regard reflete la sagesse et l'intelligence.
D'une main, il s'appuie sur une canne au pommeau sculpté, tandis que l'autre tient en hauteur, une barbe blanche d'une longueur impressionnante, afin de ne pas marcher dessus.

Il marche silencieusement dans la rue, jusqu'a ce que l'unique bar ouvert de ce quartier, le previenne de son existence, a l'aide d'une enseigne lumineuse clignotante, qui montre de réels signes de fatigue.
Arrivé a la porte, il lève les yeux vers le panneau lumineux, tandis que deux petites asiatiques, sortent du rade et se precipite sur lui.


Quote:Chez Paulie

Son regard descend plus bas

Quote:Toi qui passe cette porte, abandonne tout espoir.

Il sourit, cette phrase lui ressemble bien, mais il n'est pas là pour les raisons habituelles qui peuvent nous pousser a pénetrer dans un bar.
Alors que les jeunes femmes qui arrivent a sa hauteur, sont assez proches pour le reconnaître, elle se stoppent net et s'inclinent avec respect. La plus agé des deux (25ans), se rapproche un peu de lui, et d'une voix douce et chaleureuse, qui l'invite a la suivre :


Bienvenue Senseï...

Si vous voulez-vous donnez la peine d'entrer...


Il les regarde, et impassible, acquiesce de la tete. Voyant cela, la "petite douceur" restée en retrait jusque-là, se dirige vers la porte, l'ouvre et s'incline en tendant le bras, dans un geste d'invitation.

Il s'avance alors, et passe la porte, alors que des relents d'opium assaillent ses narines, et assèche ses yeux. Il pense a cette phrase

Quote:
Toi qui passe cette porte, abandonne tout espoir.

Pour moi, cela fait longtemps que l'espoir est passé a la trappe !
L'espoir, un sentiment tellement insipide !
L'espoir ne peut rien contre les faits !

Secouant sa tete dans "l'espoir" d'en faire sortir ses pensées inutiles, il se dirige d'un pas décidé vers le bar. Il n'est pas a mi-chemin, que le Barman le reconnait, et d'un petit signe discret de la tete, imperceptible pour les clients, il l'invite a passer derriere le comptoir.
A peine a t'il passé la longue boiserie, que le Barman l'entraine a sa suite, dans un recoin ou, aprés un coup d'oeil de verification au alentours, il fait sortir du sol un anneau en fer du bout du pied. Aprés s'en etre saisit, il tire fortement dessus, et une trappe découvre un escalier, s'enfonçant au plus profond d'une obscurité totale.
Il detourne le regard, et jette un coup d'oeil au barman, l'air d'attendre une confirmation, que l'homme un peu emeché, s'empresse de lui donner


C'est ici !

Il regarde autour de lui, et comme poussé par une force qu'il ne controle pas, il commence a descendre l'escalier, l'ombre l'envellopant un peu plus a chaques pas, il referme la trappe derriere lui, en pensant a un haïku celébre

Paupières mi-closes
Crépuscule dans mes yeux
Regard sur mon ombre


A suivre...
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on ne peut pas chasser le brouillard, avec un eventail ! - by Hitogoroshi-Yami Senseï - 03-16-2007, 12:52 AM

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