03-27-2007, 11:22 AM
Elle s'avança donc vers l'autel. Le père Thisquen ne s'y trouvait pas, probablement était-il dans le confessional ou dans sa cellule. De toute façon elle était en avance. Elle en profita donc pour s'agenouiller à l'une des rangées et se mit à prier.
Une main lui secouant l'épaule la tira de sa méditation somnolante.
- Mathilde ? Ma fille ?
- Hu.. Maman ? Oh ! Pardon mon père !
Elle se releva d'un bond, presque au garde à vous, puis se courba profondément pour saluer.. le simple curé d'un village paumé ou personne ne voudrait se rendre.
- Hé bien ma fille, vous êtes en retard. Cela ne vous ressemble guère.
- Je.. pardon ?
Elle regarda sa montre : 7h15. Jésus Marie Joseph !!
- Oh pardonnez moi mon père, j'ai.. j'ai très mal dormis cette nuit et.. enfin.. Je suis désolé, cela ne se reproduira pas.
Le Père Thisquen sourit.
- Cela vaudrait mieux.
Le ton froid et cassant du prêtre surpris la jeune-femme. Ses lèvres n'avaient pas bougé, pourtant Mathilde était certaine que c'était lui qui avait parlé.
- Mathilde, je te présente Cyriaque Brandonoy, ton... nouvel employeur.
L'homme assis sur le banc de devant, dos à Mathilde, se releva pour lui faire face. Mathilde leva les yeux, lentement, suivant les boutons de la chemise blanche impeccable pour finalement contempler les traits d'un homme d'âge mûr, oriental et bronzé. Son visage était un masque implaccable de dureté, réhaussé par ses yeux d'un noir profond.
La bouche de Mathilde s'entrouvrit sans laisser échapper un son, frappé qu'elle l'était par la beauté presque terrifiante de l'homme qui la toisait.
Incapable de prononcer une parole, c'est l'homme qui s'adressa au prêtre, sans détacher son regard de celui de Mathilde.
- Merci mon père. Nous ne voudrions pas prendre plus de votre temps.
- Haem.. vous avez raison. Puisse Dieu veiller sur vous.
Le Père Thisque effectua un rapide signe de croix à leur intention. Si Mathilde l'avait regardé, elle aurait aisément lu l'inquiétude qui suintait de son regard, mais ce n'était pas le cas.
- Tu as perdu ta langue semble-til.
- Je.. heu.. heu.. pardon.. je suis.. honorée d'être sous vos ordres..
- Maître.
Le regard de Mathilde exprima tour à tour l'incompréhension, la perplexité, puis l'horreur lorsque l'on se rend compte que l'on se trouve dans un étau duquel rien ni personne ne pourra plus nous en sortir. Elle balbutia.
- M.. Maître..
- Tu vas aller faire des courses. Tu as de l'argent ? Non ? Evidemment. Tiens, et dépêches toi. Puisque c'est ta seule prérogative, autant que tu la fasses comme il le faut.
- Je.. je sais tirer.. au revolver.. j'ai..
- Tu es une femme, ne dis pas d'imbécilités. Maintenant va, je ne le répèterai pas. J'ai des choses autrement plus importantes à faire que de m'occuper de toi.
Mathilde le regarda partir à grands pas dans son costume parfaitement coupé, bouche bée. Tous ses espoirs s'étaient évanouis en l'espace de quelques secondes. Et c'est ainsi que se firent les premiers pas de Mathilde en tant que Soldat de Dieu.
Une main lui secouant l'épaule la tira de sa méditation somnolante.
- Mathilde ? Ma fille ?
- Hu.. Maman ? Oh ! Pardon mon père !
Elle se releva d'un bond, presque au garde à vous, puis se courba profondément pour saluer.. le simple curé d'un village paumé ou personne ne voudrait se rendre.
- Hé bien ma fille, vous êtes en retard. Cela ne vous ressemble guère.
- Je.. pardon ?
Elle regarda sa montre : 7h15. Jésus Marie Joseph !!
- Oh pardonnez moi mon père, j'ai.. j'ai très mal dormis cette nuit et.. enfin.. Je suis désolé, cela ne se reproduira pas.
Le Père Thisquen sourit.
- Cela vaudrait mieux.
Le ton froid et cassant du prêtre surpris la jeune-femme. Ses lèvres n'avaient pas bougé, pourtant Mathilde était certaine que c'était lui qui avait parlé.
- Mathilde, je te présente Cyriaque Brandonoy, ton... nouvel employeur.
L'homme assis sur le banc de devant, dos à Mathilde, se releva pour lui faire face. Mathilde leva les yeux, lentement, suivant les boutons de la chemise blanche impeccable pour finalement contempler les traits d'un homme d'âge mûr, oriental et bronzé. Son visage était un masque implaccable de dureté, réhaussé par ses yeux d'un noir profond.
La bouche de Mathilde s'entrouvrit sans laisser échapper un son, frappé qu'elle l'était par la beauté presque terrifiante de l'homme qui la toisait.
Incapable de prononcer une parole, c'est l'homme qui s'adressa au prêtre, sans détacher son regard de celui de Mathilde.
- Merci mon père. Nous ne voudrions pas prendre plus de votre temps.
- Haem.. vous avez raison. Puisse Dieu veiller sur vous.
Le Père Thisque effectua un rapide signe de croix à leur intention. Si Mathilde l'avait regardé, elle aurait aisément lu l'inquiétude qui suintait de son regard, mais ce n'était pas le cas.
- Tu as perdu ta langue semble-til.
- Je.. heu.. heu.. pardon.. je suis.. honorée d'être sous vos ordres..
- Maître.
Le regard de Mathilde exprima tour à tour l'incompréhension, la perplexité, puis l'horreur lorsque l'on se rend compte que l'on se trouve dans un étau duquel rien ni personne ne pourra plus nous en sortir. Elle balbutia.
- M.. Maître..
- Tu vas aller faire des courses. Tu as de l'argent ? Non ? Evidemment. Tiens, et dépêches toi. Puisque c'est ta seule prérogative, autant que tu la fasses comme il le faut.
- Je.. je sais tirer.. au revolver.. j'ai..
- Tu es une femme, ne dis pas d'imbécilités. Maintenant va, je ne le répèterai pas. J'ai des choses autrement plus importantes à faire que de m'occuper de toi.
Mathilde le regarda partir à grands pas dans son costume parfaitement coupé, bouche bée. Tous ses espoirs s'étaient évanouis en l'espace de quelques secondes. Et c'est ainsi que se firent les premiers pas de Mathilde en tant que Soldat de Dieu.