12-30-2004, 12:11 AM
Ils étaient deux, seuls dans un petit hotel de banlieue, un bouboi un peu sordide mais dsicret. Les fidèles descendantes de Marie Madelaine faisaient leur office dans les chambres attenantes mais ils n'en avaient cure. Ils avaient d'autres problèmes à régler.
Le petit meuble s'écrasa violemment contre le mur du fond. L'impact avait été si fort que le poste de télé était tombé au sol. L'image grésillait maintenant. Sachiel était visiblement furieux, les muscles de ses épaules tendus à l'extrême. Il avisa son épée posée sur la table basse et caressa l'idée d'aller se défouler dans les bas fonds mais y renonça et se laissa tomber dans un des deux fauteuils. L'autre était occupé par Shasthar.
Sachiel observa quelques secondes sont compagnon d'armes. Un guerrier redoutable, qui n'était jamais tombé sous les coups ennemis et disposait maintenant d'un nombre non negligeable de victimes à son actif. Par contre, son incarnation humaine n'était pas géniale. Devoir supporter cette petite boulotte d'Ava Jonas devait lui peser à force. Zorah lui avait conseillé de le recruter... Les pensées de l'ange se tournaient obstinément vers l'angèle.
A-t-elle dit pourquoi elle partait ?
Shasthar resta silencieux un moment, choisissant avec soin ses mots. Sachiel était connu pour ses colères explosives et la violence qu'il dégageait dans ces moments-là n'était pas toujours contrôlée... Lorsque le regard gris acier de son ami se fixa sur lui, il se décida enfin à parler.
Oui, elle m'a expliqué les raisons de son départ. Mais je ne suis pas certain que cela te plaira...
Sachiel était resté assis. Il reste silencieux et invita d'un geste Shasthar à continuer. Lentement, sa colère se muait en une sorte de rage froide melée d'autres sentiments, celui d'être trahi, celui d'être orphelin... Etait-ce une once de désespoir qu'on pouvait lire au fond de ses prunelles ? il ne se mettrait plus en colère, il garderait ça au fond de lui désormais. Il n'en serait que plus dangereux encore.Shasthar continua :
Le dernier que tu as exécuté... Elle m'a dit que c'était différent, que pour la première fois...
Sachiel semblait surpris par le tour que prenait la discussion.
Que tu y avais pris plaisir. Que tu avais apprécié de le tuer. Et elle ne l'a pas supporté.
Sachiel resta silencieux un bon moment. Il réflechissais. Une heure passa avant qu'il ne reprenne la parole. Shasthar n'avait pas bougé d'un iota. Cet ange était la patience incarnée.
Et toi, qu'en penses-tu ?
Shasthar sourit, avec une once de cynisme d'après Sachiel.
Tant que nous tuons des Damnés, je suis comme notre saint patron Michel. Peut importe la manière, tant que c'est efficace. J'apprends beaucoup à tes côtés. Je reste.
Sachiel se leva et hocha la tête. Shasthar compris et empoigna son manteau, vérifiant que sa propre épée était bien fixée dans la doublure tandis que Sachiel marchait vers la sienne. Le colosse blond sourit légèrement.
Allons tuer quelques Déchus...
Le poste de télé ne grésillait plus. Le speaker de la météo regarda fixement Sachiel une seconde puis il sorti un calepin et dit d'une voix nasillarde :
L'administration a accédé à votre requête. Votre épée vous a été rendue. Mais attention, vous connaissez parfaitement le potentiel destructeur d'une telle arme et son passé plus que douteux. Les services de Dominique vous ont plus que jamais à l'oeil.
Il se remit alors à expliquer le déplacement des cumulo-nimbus au dessus du Pas de Calais et Sachiel tendit la main devant ses yeux. Au prix d'un petit effort de volonté, il visualisa son épée. Sa lame, forte, solide et légèrement barbelée. Ces reflets légèrement bleutés qui la parcouraient. Le damasquinage compliqué que les anciennes traces de brûlures gâttaient un peu. La garde, forte et gravées des signes cunéiformes représentant les sept pêchés capitaux. La garde ceinte de cuir noir et le pommeau équilibrant le tout. Une arme parfaite, sublime. Instantanément, elle apparut dans sa main. Sachiel la sentit vibrer au creux de sa main, partageant sa joie d'être à nouveau liée à lui.
Némésis... Te voilà enfin...
Cette fois, Sachiel souriait franchement. Il empoigna son blouson et suivit Shasthar hors de la pièce. Il était plus que temps d'aller faire la guerre...
Le petit meuble s'écrasa violemment contre le mur du fond. L'impact avait été si fort que le poste de télé était tombé au sol. L'image grésillait maintenant. Sachiel était visiblement furieux, les muscles de ses épaules tendus à l'extrême. Il avisa son épée posée sur la table basse et caressa l'idée d'aller se défouler dans les bas fonds mais y renonça et se laissa tomber dans un des deux fauteuils. L'autre était occupé par Shasthar.
Sachiel observa quelques secondes sont compagnon d'armes. Un guerrier redoutable, qui n'était jamais tombé sous les coups ennemis et disposait maintenant d'un nombre non negligeable de victimes à son actif. Par contre, son incarnation humaine n'était pas géniale. Devoir supporter cette petite boulotte d'Ava Jonas devait lui peser à force. Zorah lui avait conseillé de le recruter... Les pensées de l'ange se tournaient obstinément vers l'angèle.
A-t-elle dit pourquoi elle partait ?
Shasthar resta silencieux un moment, choisissant avec soin ses mots. Sachiel était connu pour ses colères explosives et la violence qu'il dégageait dans ces moments-là n'était pas toujours contrôlée... Lorsque le regard gris acier de son ami se fixa sur lui, il se décida enfin à parler.
Oui, elle m'a expliqué les raisons de son départ. Mais je ne suis pas certain que cela te plaira...
Sachiel était resté assis. Il reste silencieux et invita d'un geste Shasthar à continuer. Lentement, sa colère se muait en une sorte de rage froide melée d'autres sentiments, celui d'être trahi, celui d'être orphelin... Etait-ce une once de désespoir qu'on pouvait lire au fond de ses prunelles ? il ne se mettrait plus en colère, il garderait ça au fond de lui désormais. Il n'en serait que plus dangereux encore.Shasthar continua :
Le dernier que tu as exécuté... Elle m'a dit que c'était différent, que pour la première fois...
Sachiel semblait surpris par le tour que prenait la discussion.
Que tu y avais pris plaisir. Que tu avais apprécié de le tuer. Et elle ne l'a pas supporté.
Sachiel resta silencieux un bon moment. Il réflechissais. Une heure passa avant qu'il ne reprenne la parole. Shasthar n'avait pas bougé d'un iota. Cet ange était la patience incarnée.
Et toi, qu'en penses-tu ?
Shasthar sourit, avec une once de cynisme d'après Sachiel.
Tant que nous tuons des Damnés, je suis comme notre saint patron Michel. Peut importe la manière, tant que c'est efficace. J'apprends beaucoup à tes côtés. Je reste.
Sachiel se leva et hocha la tête. Shasthar compris et empoigna son manteau, vérifiant que sa propre épée était bien fixée dans la doublure tandis que Sachiel marchait vers la sienne. Le colosse blond sourit légèrement.
Allons tuer quelques Déchus...
Le poste de télé ne grésillait plus. Le speaker de la météo regarda fixement Sachiel une seconde puis il sorti un calepin et dit d'une voix nasillarde :
L'administration a accédé à votre requête. Votre épée vous a été rendue. Mais attention, vous connaissez parfaitement le potentiel destructeur d'une telle arme et son passé plus que douteux. Les services de Dominique vous ont plus que jamais à l'oeil.
Il se remit alors à expliquer le déplacement des cumulo-nimbus au dessus du Pas de Calais et Sachiel tendit la main devant ses yeux. Au prix d'un petit effort de volonté, il visualisa son épée. Sa lame, forte, solide et légèrement barbelée. Ces reflets légèrement bleutés qui la parcouraient. Le damasquinage compliqué que les anciennes traces de brûlures gâttaient un peu. La garde, forte et gravées des signes cunéiformes représentant les sept pêchés capitaux. La garde ceinte de cuir noir et le pommeau équilibrant le tout. Une arme parfaite, sublime. Instantanément, elle apparut dans sa main. Sachiel la sentit vibrer au creux de sa main, partageant sa joie d'être à nouveau liée à lui.
Némésis... Te voilà enfin...
Cette fois, Sachiel souriait franchement. Il empoigna son blouson et suivit Shasthar hors de la pièce. Il était plus que temps d'aller faire la guerre...