11-25-2004, 08:04 PM
Le géant blond regarda autour de lui. Une sorte de vertige le prit et il dut s'appuyer contre le tronc d'un baobab pour ne pas perdre l'équilibre. Vraiment, les limites de ces corps humains étaient dés...
Un baobab ?
Il regarda autour de lui. La voiture qu'il conduisait l'instant d'avant avait disparue. La route également. Et le trottoir. Et le pont. Et les bâtiments du centre-ville. Toute la cité semblait s'être évanouie dans les airs.
Le séraphin comprit rapidement que selon toute vraissemblance, c'est plutôt lui qui avait été téléporté ailleurs. Restait à savoir où...
La dernière image qu'il parvenait à visualiser était celle de cette fille dans la décapotable. Elle l'avait regardé une fraction de seconde et le monde avait basculé. Le temps que la bulle de son chewing gum éclate et il se retrouvait ici à patauger dans un humus un peu trop vert...
Sachiel ne comprenait pas le plaisir qu'on pouvait ressentir à mâcher une substance qu'avaler risquait de rendre malade. Les habitues humaines lui étaient encore pour la plupart étrangères et il n'avait pas vraiment envie de les connaître. Pourtant, quand on y songeait... Il avait appris ce qu'était le désir et comprit comment les hommes étaient si facilement séduits et corrompus. Les pulsions de cette envellope charnelle jouaient sur son âme immortelle d'une manière fort troublante.
Chassant ces pensées inutiles et revenant à la situation présente, il huma profondément l'air. Les senteurs chargées d'embruns étaient encore alourdies par l'odeur de chair en décomposition qui régnait et celle de la boue omniprésente. Ce qui devait être la dure réalité commençait à se former dans son esprit mais il refusait de le croire pour le moment. Il lui fallait une preuve tangible, irréfutable. Il n'eut plus le choix et dut se rendre à l'évidence lorsque quelques mètres plus loin, il découvrit un plant de fougères plus hautes que lui...
6 mois plus tard
Etait-ce vraiment lui ? Couvert de boue sêchée, vêtu de haillons et de peaux de bêtes fumées et grossièrement tannées, le géant blond empoignant toujours sa lourde épée était tapi dans les hautes branches d'un arbre géant, observant la forêt s'éveiller autour de lui. Ivre de fatigue, affamé, assoiffé, il n'en pouvait plus et savait que son corps avait atteint les limites de sa résistance physique. Il n'était pourtant pas résolu à se rendre, ne sachant pas ce qu'il adviendrait de lui s'il venait à mourir.
Il était ennuyé parce qu'il devait convenir que le démon de Kronos qui l'avait eu usait d'un pouvoir particulièrement puissant. Pourtant, ce n'était visiblement pas un guerrier. Alors devait-il respecter son adversiare ou non ? Sachiel penchait pour le oui mais il n'eut pas le temps d'achever son introspection. Le prédateur venait de le retrouver.
Il se maudit de ne pas avoir remarqué que le vent tournait. Il était trop occupé à penser. Il voulut hurler au monstre qui se dressait devant lui mais sa gorge, qui avait perdu l'habitude de fonctionner, n'émit qu'un coassement ridicule. Il observa le monstre qui se dressait devant lui à plus de cinq mètre du sol : environ 6 tonnes, c'était un mâle de fort belle taille. Lorsque la bête ouvrit sa gueule, deux rangées de crocs d'environ 20 centimètres de long furent dénudées. Le monstre semblait affamé et fort mécontent d'avoir du courir aussi longtemps...
Sachiel sourit. Cet arbre avait été un refuge providentiel pour espionner la jungle mais il s'était laissé surprendre et il allait mourir. Quel adversaire ! Il ne lui restait que quelques secondes à vivre, qu'il mit à profit pour rechercher dans la mémoire de son incarna le nom de cette bête. Il le trouva. Tyrannosaurus rex. Joli nom. Joli monstre.
Il bondit.
Le noir. Le froid. La douleur. La chaleur qui dégourdit lentement les membres. La lumière, enfin. Il avait mal partout, mais il sentait en dessous de lui le contact rassurant du pavé. Tournant légèrement la tête, il aperçu les vitraux familiers de l'église. Il entendit une voix au dessus de lui.
Ne bougez pas. On s'occupe de vous.
Il était de retour. Le combat allait reprendre.
Un baobab ?
Il regarda autour de lui. La voiture qu'il conduisait l'instant d'avant avait disparue. La route également. Et le trottoir. Et le pont. Et les bâtiments du centre-ville. Toute la cité semblait s'être évanouie dans les airs.
Le séraphin comprit rapidement que selon toute vraissemblance, c'est plutôt lui qui avait été téléporté ailleurs. Restait à savoir où...
La dernière image qu'il parvenait à visualiser était celle de cette fille dans la décapotable. Elle l'avait regardé une fraction de seconde et le monde avait basculé. Le temps que la bulle de son chewing gum éclate et il se retrouvait ici à patauger dans un humus un peu trop vert...
Sachiel ne comprenait pas le plaisir qu'on pouvait ressentir à mâcher une substance qu'avaler risquait de rendre malade. Les habitues humaines lui étaient encore pour la plupart étrangères et il n'avait pas vraiment envie de les connaître. Pourtant, quand on y songeait... Il avait appris ce qu'était le désir et comprit comment les hommes étaient si facilement séduits et corrompus. Les pulsions de cette envellope charnelle jouaient sur son âme immortelle d'une manière fort troublante.
Chassant ces pensées inutiles et revenant à la situation présente, il huma profondément l'air. Les senteurs chargées d'embruns étaient encore alourdies par l'odeur de chair en décomposition qui régnait et celle de la boue omniprésente. Ce qui devait être la dure réalité commençait à se former dans son esprit mais il refusait de le croire pour le moment. Il lui fallait une preuve tangible, irréfutable. Il n'eut plus le choix et dut se rendre à l'évidence lorsque quelques mètres plus loin, il découvrit un plant de fougères plus hautes que lui...
6 mois plus tard
Etait-ce vraiment lui ? Couvert de boue sêchée, vêtu de haillons et de peaux de bêtes fumées et grossièrement tannées, le géant blond empoignant toujours sa lourde épée était tapi dans les hautes branches d'un arbre géant, observant la forêt s'éveiller autour de lui. Ivre de fatigue, affamé, assoiffé, il n'en pouvait plus et savait que son corps avait atteint les limites de sa résistance physique. Il n'était pourtant pas résolu à se rendre, ne sachant pas ce qu'il adviendrait de lui s'il venait à mourir.
Il était ennuyé parce qu'il devait convenir que le démon de Kronos qui l'avait eu usait d'un pouvoir particulièrement puissant. Pourtant, ce n'était visiblement pas un guerrier. Alors devait-il respecter son adversiare ou non ? Sachiel penchait pour le oui mais il n'eut pas le temps d'achever son introspection. Le prédateur venait de le retrouver.
Il se maudit de ne pas avoir remarqué que le vent tournait. Il était trop occupé à penser. Il voulut hurler au monstre qui se dressait devant lui mais sa gorge, qui avait perdu l'habitude de fonctionner, n'émit qu'un coassement ridicule. Il observa le monstre qui se dressait devant lui à plus de cinq mètre du sol : environ 6 tonnes, c'était un mâle de fort belle taille. Lorsque la bête ouvrit sa gueule, deux rangées de crocs d'environ 20 centimètres de long furent dénudées. Le monstre semblait affamé et fort mécontent d'avoir du courir aussi longtemps...
Sachiel sourit. Cet arbre avait été un refuge providentiel pour espionner la jungle mais il s'était laissé surprendre et il allait mourir. Quel adversaire ! Il ne lui restait que quelques secondes à vivre, qu'il mit à profit pour rechercher dans la mémoire de son incarna le nom de cette bête. Il le trouva. Tyrannosaurus rex. Joli nom. Joli monstre.
Il bondit.
Le noir. Le froid. La douleur. La chaleur qui dégourdit lentement les membres. La lumière, enfin. Il avait mal partout, mais il sentait en dessous de lui le contact rassurant du pavé. Tournant légèrement la tête, il aperçu les vitraux familiers de l'église. Il entendit une voix au dessus de lui.
Ne bougez pas. On s'occupe de vous.
Il était de retour. Le combat allait reprendre.