09-18-2007, 03:50 PM
La confrontation était fort intéressante. Le retour de Kaieniel avait mis littéralement le feu aux poudres. Dissimulé, je suivais les pathétiques explications que donnait Cheleguielà son frère. Plus il expliquait qu’il ne contrôlait pas ses sentiments, qu’il était l’unique fautif, qu’il ne voulait pas faire de mal a son frère, et plus je pouvais constater que le visage de Kaieniel passait de la surprise à la colère. L’ange cocu finit par sortir une épée qui s’enflamma directement. Son visage déformé par la haine cracha quelques mots en angélique mais je pouvais sans peine comprendre que ce n’était pas des mots d’amour. L’amant esquive la première attaque de justesse et sa peau se couvre par réflexe d’une épaisse couche de glace mais un coup de pied le jette sur le sol. La lame se pose sur son cou alors que le cocu crache sa haine. Je suis d’ailleurs surpris, car j’arrive a surprendre quelques mots, comme si déformé par la colère, l’angélique m’était plus accessible. L’ange au sol ne semble pas vouloir se battre, il attend. Moi aussi, j’attends avec une certaine délectation que la lame s’abatte et qu’un second ange aille rejoindre Kiel en Enfer, quand la raison de cette bagarre finit par intervenir.
C’est gerbant de bons sentiments. Ca me rappelle certains démons de l’Antre. Elle parle d’amour, de partage, de doutes … Elle les aime … Tous les deux, mais elle ne peut pas choisir ... Non, elle ne VEUX pas choisir, la différence est importante. Elle supplie le cocu d’épargner l’amant et jure de ne plus se donner ni à l’un ni à l’autre. Enfin, elle part en pleurant, cachant son visage dans sa longue chevelure, dans une posture digne d’une parodie de « Plus belle la vie ».
Les deux grands couillons restent interdits par l’intervention de la jeune fille. Ils se regardent l’un l’autre, et si je peux lire une intense tristesse dans les yeux glacés de l’un, c’est un feu de haine qui brûle dans les yeux de l’autre. On pourrait presque les comparer à deux autres frères ennemis sur ce coup la. D’ailleurs … plus j’y pense …
Je me mets à les regarder un peu plus profondément. Deux grand gaillards … Deux anges puissants, c’est certain … L’épée de feu, c’est un truc de Gabriel ça normalement, mais ce comportement colérique … ce regard de tueur psychopathe … Et l’autre couillon sur le sol, avec sa couche de glace, son regard perdu …
Non, je ne peut croire qu’une haine si tenace après plusieurs siècles … Qu’une femme, une banale humaine qui a certainement du nourrir les vers depuis tout ce temps … Ca serait si … immature et prétentieux …
Je chasse cette idée dans un soupir blasé. Après tout, si ces deux la étaient bien ceux à qui je pensais, ça voudrait dire que Samael …
Samael ... Ou ai-je déjà entendu ce nom ?
Warp !!
Tout à mes réflexions, j’ai subi le transfert temporel comme une agression. Je tombe en avant, comme fauché par une étrange fatigue. Autour de moi, quelques humains semblent surpris de mon apparition miracle. Je reconnais vite l’endroit, je suis toujours au village. Visiblement, mon bond n’a été que de quelques mois, car je reconnais certains humains.
Je met quelques secondes a réaliser que je ne suis plus polymorphé et que je me présente à eux sous ma forme d’ombre sans visage, ce qui a au moins comme effet de libérer la place assez rapidement, les humains n’étant pas réputé pour leur grand courage. Je m’attends à voir arriver leurs défenseurs angéliques et sûrement à devoir me battre, mais seul le silence répond à mon attente.
Le village semble vide mais l’atmosphère est pesante. Le ciel est légèrement teinté de rouge alors que nous sommes en pleine journée.
Soudainement, le bruit d’une bataille se fait entendre. Pourtant, rien à l’horizon. L’un après l’autre, les nuages se colorent d’un rouge sang, les animaux semblent pris de panique et le ciel se remplit d’oiseaux fuyant une menace invisible, alors que des mammifères courent de façon désordonnés au loin. Je vois une étoile filante à l’horizon. En pleine journée … Puis une autre.
Un frisson me parcourt l’échine. Cette fois, c’est une odeur de mort et de sang qui se répand sur la Terre. Toujours ce bruit d’épées qui s’entrechoquent, de cris de rage, de pleurs et de membres qui se déchirent sous l’impact de masses. C’est une guerre, à n’en point douter, mais mes yeux n’arrivent pas à la localiser. Le bruit vient d’en bas, d’en haut, de devant …
De temps en temps un flash lumineux qui semble chuter dans l’horizon …
Et puis plus rien. Le silence. Le décor se fait flou et je me rends compte que je suis en train de rater une marche. Je me stabilise par la volonté, ce phénomène ne m’étant pas inconnu.
Cinq bonnes minutes s’écoulent sans rien de plus. Des petites huttes, commencent a pointer des têtes inquiètes. Elles ne me remarquent même plus, affolées par ce qu’elles viennent de vivre. Un enfant, plus hardi que ses parents, sort de sa cachette et se dirige vers moi. Il pointe le doigt vers le ciel d’un air interrogatif et c’est à ce moment que je vois …
Je les vois. Des centaines de points rouges dans le ciel. Des milliers de petits météores carmin qui fonce dans l’espace.
Des millions d’anges qui chutent …
Des millions de cris de douleur …
Warp !!
Je me retrouve une fois de plus le nez au sol dans une matière visqueuse. Je peste contre le bovidé qui a pu fournir autant de matière fécale, et contre le destin qui veut que je rencontre plus souvent ce genre de matière que la douceur d’un fauteuil en cuir.
Je suis humain. Ou du moins je suis incarné dans un humain. C’est une sensation étrange, je viens de perdre une partie de la puissance que m’offrait le temps de l’Avant Chute. Je suis désormais le Danator qu’on a connu à Immac.
Je lève un œil blasé, quand je tombe œil à dent avec une gueule recouverte d’écailles rouges grosses comme ma main, garnie de dents qui rendraient Big Mike jaloux. Deux grands yeux jaunes interrogateurs se posent sur moi alors qu’une haleine chaude et putride parvient à mes narines.
J’avoue que je ne l’imaginais pas comme ça, ma première rencontre avec un dragon …
C’est gerbant de bons sentiments. Ca me rappelle certains démons de l’Antre. Elle parle d’amour, de partage, de doutes … Elle les aime … Tous les deux, mais elle ne peut pas choisir ... Non, elle ne VEUX pas choisir, la différence est importante. Elle supplie le cocu d’épargner l’amant et jure de ne plus se donner ni à l’un ni à l’autre. Enfin, elle part en pleurant, cachant son visage dans sa longue chevelure, dans une posture digne d’une parodie de « Plus belle la vie ».
Les deux grands couillons restent interdits par l’intervention de la jeune fille. Ils se regardent l’un l’autre, et si je peux lire une intense tristesse dans les yeux glacés de l’un, c’est un feu de haine qui brûle dans les yeux de l’autre. On pourrait presque les comparer à deux autres frères ennemis sur ce coup la. D’ailleurs … plus j’y pense …
Je me mets à les regarder un peu plus profondément. Deux grand gaillards … Deux anges puissants, c’est certain … L’épée de feu, c’est un truc de Gabriel ça normalement, mais ce comportement colérique … ce regard de tueur psychopathe … Et l’autre couillon sur le sol, avec sa couche de glace, son regard perdu …
Non, je ne peut croire qu’une haine si tenace après plusieurs siècles … Qu’une femme, une banale humaine qui a certainement du nourrir les vers depuis tout ce temps … Ca serait si … immature et prétentieux …
Je chasse cette idée dans un soupir blasé. Après tout, si ces deux la étaient bien ceux à qui je pensais, ça voudrait dire que Samael …
Samael ... Ou ai-je déjà entendu ce nom ?
Warp !!
Tout à mes réflexions, j’ai subi le transfert temporel comme une agression. Je tombe en avant, comme fauché par une étrange fatigue. Autour de moi, quelques humains semblent surpris de mon apparition miracle. Je reconnais vite l’endroit, je suis toujours au village. Visiblement, mon bond n’a été que de quelques mois, car je reconnais certains humains.
Je met quelques secondes a réaliser que je ne suis plus polymorphé et que je me présente à eux sous ma forme d’ombre sans visage, ce qui a au moins comme effet de libérer la place assez rapidement, les humains n’étant pas réputé pour leur grand courage. Je m’attends à voir arriver leurs défenseurs angéliques et sûrement à devoir me battre, mais seul le silence répond à mon attente.
Le village semble vide mais l’atmosphère est pesante. Le ciel est légèrement teinté de rouge alors que nous sommes en pleine journée.
Soudainement, le bruit d’une bataille se fait entendre. Pourtant, rien à l’horizon. L’un après l’autre, les nuages se colorent d’un rouge sang, les animaux semblent pris de panique et le ciel se remplit d’oiseaux fuyant une menace invisible, alors que des mammifères courent de façon désordonnés au loin. Je vois une étoile filante à l’horizon. En pleine journée … Puis une autre.
Un frisson me parcourt l’échine. Cette fois, c’est une odeur de mort et de sang qui se répand sur la Terre. Toujours ce bruit d’épées qui s’entrechoquent, de cris de rage, de pleurs et de membres qui se déchirent sous l’impact de masses. C’est une guerre, à n’en point douter, mais mes yeux n’arrivent pas à la localiser. Le bruit vient d’en bas, d’en haut, de devant …
De temps en temps un flash lumineux qui semble chuter dans l’horizon …
Et puis plus rien. Le silence. Le décor se fait flou et je me rends compte que je suis en train de rater une marche. Je me stabilise par la volonté, ce phénomène ne m’étant pas inconnu.
Cinq bonnes minutes s’écoulent sans rien de plus. Des petites huttes, commencent a pointer des têtes inquiètes. Elles ne me remarquent même plus, affolées par ce qu’elles viennent de vivre. Un enfant, plus hardi que ses parents, sort de sa cachette et se dirige vers moi. Il pointe le doigt vers le ciel d’un air interrogatif et c’est à ce moment que je vois …
Je les vois. Des centaines de points rouges dans le ciel. Des milliers de petits météores carmin qui fonce dans l’espace.
Des millions d’anges qui chutent …
Des millions de cris de douleur …
Warp !!
Je me retrouve une fois de plus le nez au sol dans une matière visqueuse. Je peste contre le bovidé qui a pu fournir autant de matière fécale, et contre le destin qui veut que je rencontre plus souvent ce genre de matière que la douceur d’un fauteuil en cuir.
Je suis humain. Ou du moins je suis incarné dans un humain. C’est une sensation étrange, je viens de perdre une partie de la puissance que m’offrait le temps de l’Avant Chute. Je suis désormais le Danator qu’on a connu à Immac.
Je lève un œil blasé, quand je tombe œil à dent avec une gueule recouverte d’écailles rouges grosses comme ma main, garnie de dents qui rendraient Big Mike jaloux. Deux grands yeux jaunes interrogateurs se posent sur moi alors qu’une haleine chaude et putride parvient à mes narines.
J’avoue que je ne l’imaginais pas comme ça, ma première rencontre avec un dragon …