07-04-2010, 03:44 AM
Le prêtre récitais l'homélie avec une voix monocorde, censée représenter le deuil. Au sein de l'assistance, des journalistes, une poignée de fan curieux, ce n'étaient certainement pas eux les plus malheureux, et une assistance d'homme et de femme plus ou moins atterré et en pleur.
Nous sommes là aux funérailles de Dirck Damré, pilote automobile dont les critiques sportifs, parmi les plus mesquins, affirment qu'il a bien fait de mourir jeune et dans des circonstances étranges, avant que sa carrière ne continue de sombrer...
Le jeune homme était mort de la même façon qu'il a vécu la fin de sa vie: en faisant jaser. D'abord, quoique personne n'est retrouvé le corps, certains témoin affirmait l'avoir vu périr en banlieue nord est, au cours d'une étrange échauffourée... On parlait de plusieurs mort en plus de celle de Damré, un dénommé Panny, et un certain Mauquet... Pourtant aucun de ces cadavres n'ont été retrouvé, ni d'ailleurs aucun de leur effets personnel... C'est donc un cercueil vide qu'on menait en terre...
Fort curieusement, l'enquête concluant à la mort, plutôt qu'à la disparition, avait été bâclée à la vas vite. Quelques membres de la famille Damré avait protesté, notamment parce que l'héritage du sportif professionnel disparaissait dans une étrange succession anonyme. Mais les bizarres dispositions testamentaires étaient stricts, et, contrairement aux apparences, plutôt commune dans cette ville. On reconnaissait en règle général que Dirck avait beaucoup changé aux derniers mois de son existence, et qu'il s'était éloigné de sa famille... Qu'un anonyme qui refuse de révéler son identité récupère sa fortune n'était pas si choquant...
Au sein de l'assistance, un gros bonhomme aux cheveux poivre et sel, tripote nerveusement un étui à cigare dans la poche intérieur de sa veste. Il se retient de fumer, et cherche à cacher son chagrin... c'est l'une des rares personnes sincèrement tristes sans avoir couché avec lui... Quoique tous les « amants » du jeune homme ne soient pas en pleurs... Certains jettent un regard mauvais, parfois presque jubilatoire, sur le cercueil... Les mœurs de Damré n'avaient pas toujours été très saines, et il eût quelque problème d'harcèlement, et même d'accusation de viol, ces derniers mois.
Enfin la cérémonie se termine, et le manager prends le temps de mettre son cigare dans la bouche... Il cherche son briquet un moment, sans le trouver. On lui tends alors un briquet à gaz butane, parfait pour allumer un bon havane... Reconnaissant, l'homme roule lentement son barreau de chaise... Il prends le temps d'en allumer le pourtour, en aspirant de petite bouffée jusqu'à obtenir de courtes flammes sporadiques. Puis il reprends le cigare, et souffle sur le pied allumé pour en faire rougir la braise. Évidemment, c'est plus long que d'allumer une cigarette, et ce n'est qu'au terme de cette opération que l'homme mûr observe sa bienfaitrice. Il écarquille les yeux, un peu surpris.
Vous?
Une femme, la quarantaine, aussi blonde que les blés malgré l'ébène de sa peau, lui offre un beau sourire.
Surpris?
C'est pas peu de le dire... Vous êtes là pour cracher sur sa tombe?
La femme pousse un soupire...
Allons... Croyez le ou non, mais je l'aimais bien ce gamin, il a perdu les bases sur la fin, mais il n'avais pas mauvais fond.
En quelques mots, la quarantenaire avait fait mouche pour toucher le cœur du soixantenaire, qui pensait sensiblement la même chose. Les deux individus quittèrent le cimetière ensemble devisant sur le jeune Dirck Damré, mort en banlieue nord est, probablement entrainé dans des problèmes qu'il avait lui même généré... Le couple partagea même une voiture... Quoique la femme fit tout pour convaincre son interlocuteur de marcher à pied, une étrange peur panique dans les yeux devant l'habitacle fermé...
Deux jours plus tard, ces deux là devaient coucher ensemble. Au fond de l'esprit de la femme, un démon soupira d'aise d'être arriver à ses fins avec un véhicule un peu mieux adapté, tant en âge qu'en sexe, à cette exercice...
Les humains meurent, les démons immortels, eux, changent juste de corps.
Nous sommes là aux funérailles de Dirck Damré, pilote automobile dont les critiques sportifs, parmi les plus mesquins, affirment qu'il a bien fait de mourir jeune et dans des circonstances étranges, avant que sa carrière ne continue de sombrer...
Le jeune homme était mort de la même façon qu'il a vécu la fin de sa vie: en faisant jaser. D'abord, quoique personne n'est retrouvé le corps, certains témoin affirmait l'avoir vu périr en banlieue nord est, au cours d'une étrange échauffourée... On parlait de plusieurs mort en plus de celle de Damré, un dénommé Panny, et un certain Mauquet... Pourtant aucun de ces cadavres n'ont été retrouvé, ni d'ailleurs aucun de leur effets personnel... C'est donc un cercueil vide qu'on menait en terre...
Fort curieusement, l'enquête concluant à la mort, plutôt qu'à la disparition, avait été bâclée à la vas vite. Quelques membres de la famille Damré avait protesté, notamment parce que l'héritage du sportif professionnel disparaissait dans une étrange succession anonyme. Mais les bizarres dispositions testamentaires étaient stricts, et, contrairement aux apparences, plutôt commune dans cette ville. On reconnaissait en règle général que Dirck avait beaucoup changé aux derniers mois de son existence, et qu'il s'était éloigné de sa famille... Qu'un anonyme qui refuse de révéler son identité récupère sa fortune n'était pas si choquant...
Au sein de l'assistance, un gros bonhomme aux cheveux poivre et sel, tripote nerveusement un étui à cigare dans la poche intérieur de sa veste. Il se retient de fumer, et cherche à cacher son chagrin... c'est l'une des rares personnes sincèrement tristes sans avoir couché avec lui... Quoique tous les « amants » du jeune homme ne soient pas en pleurs... Certains jettent un regard mauvais, parfois presque jubilatoire, sur le cercueil... Les mœurs de Damré n'avaient pas toujours été très saines, et il eût quelque problème d'harcèlement, et même d'accusation de viol, ces derniers mois.
Enfin la cérémonie se termine, et le manager prends le temps de mettre son cigare dans la bouche... Il cherche son briquet un moment, sans le trouver. On lui tends alors un briquet à gaz butane, parfait pour allumer un bon havane... Reconnaissant, l'homme roule lentement son barreau de chaise... Il prends le temps d'en allumer le pourtour, en aspirant de petite bouffée jusqu'à obtenir de courtes flammes sporadiques. Puis il reprends le cigare, et souffle sur le pied allumé pour en faire rougir la braise. Évidemment, c'est plus long que d'allumer une cigarette, et ce n'est qu'au terme de cette opération que l'homme mûr observe sa bienfaitrice. Il écarquille les yeux, un peu surpris.
Vous?
Une femme, la quarantaine, aussi blonde que les blés malgré l'ébène de sa peau, lui offre un beau sourire.
Surpris?
C'est pas peu de le dire... Vous êtes là pour cracher sur sa tombe?
La femme pousse un soupire...
Allons... Croyez le ou non, mais je l'aimais bien ce gamin, il a perdu les bases sur la fin, mais il n'avais pas mauvais fond.
En quelques mots, la quarantenaire avait fait mouche pour toucher le cœur du soixantenaire, qui pensait sensiblement la même chose. Les deux individus quittèrent le cimetière ensemble devisant sur le jeune Dirck Damré, mort en banlieue nord est, probablement entrainé dans des problèmes qu'il avait lui même généré... Le couple partagea même une voiture... Quoique la femme fit tout pour convaincre son interlocuteur de marcher à pied, une étrange peur panique dans les yeux devant l'habitacle fermé...
Deux jours plus tard, ces deux là devaient coucher ensemble. Au fond de l'esprit de la femme, un démon soupira d'aise d'être arriver à ses fins avec un véhicule un peu mieux adapté, tant en âge qu'en sexe, à cette exercice...
Les humains meurent, les démons immortels, eux, changent juste de corps.