02-03-2005, 06:19 PM
(un peu plus tôt). Dimitri avait cherché en vain dans toute la ville, à pied, Chilnéa. Exténué, le soir, il décida à tout hasard de repasser chez elle. Il tomba alors sur un message, qu'il attrappa et fourra dans sa poche. Il était reparti, retrouvant d'un coup toute son énergie. Il courait presque désormais. Il téléphona à Fanny, son amie de toujours. Après quelques banalités d'usage, il en vient au fait.
_ C'est une urgence, ma grande ! Chilnéa va mal, très mal. Préviens toute la FA, dis-leur de ratisser toute la ville... Il faut la retrouver, tu m'entends ?
Sa voix s'était faite plus forte sans le vouloir. Il criait presque.
_ Calme-toi. De quoi tu parles ?
_ J'ai eu ce message. Attends je te le lis (il sortit le bout de papier de sa poche : )."Désolée, je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus où j'en suis ... J'ai besoin de réfléchir, seule . Ne le prenez pas à mal, mais il faut que je le retrouve ... Je pense que vous me comprendrez . Aussi, je vous donnerais de mes nouvelles, ne vous en faites pas pour moi . Amicalement, Chilnéa ..." .
_ ... ?
_ Tu comprends, n'est-ce pas ? Lui, c'est Razael ! Nag en partant avait eu la délicatesse d'assumer la responsabilité de son choix, mais lui veux plus : il veux emporter la douce Chilnéa avec lui ! Il faut l'arrêter, tu comprends ? On ne peux pas, pas de nouveau... Je ne veux plus avoir à combattre d'anciens amis corrompus, j'en aurais pas la force, je..."
Il raccrocha. Il pleurait désormais. Il parcouru de nouveau la ville en un temps record. Que faisait-elle ? L'avait-elle retrouvé et brûlé ses ailes par amour ? Cette douloureuse incertitude le maintint éveiller toute la nuit, à marcher dans les ruelles froides et à fouilles les ténèbres envahissantes de la ville. Rien. Néant.
Au petit matin, profondement abattu, il décida de rentrer. Mu par une soudaine impulsion, il songea à repasser une nouvelle fois chez Chilnéa. Il s'approcha de la maison. Une ombre en sortait. Dimitri s'accroupit. Il ne put apercevoir les traits de l'inconnu. L'individu partit en courant, dans la direction opposée, prenant la route des bas-fonds. Un démon ?
Il dégaina son arme et se précipita. Défonçant la porte, il visita une à une toutes les pièces, imitant une technique qu'il avait vu dans une série policière. Arrivé à la chambre, il s'arrêta net devant la scène qui s'offrait à lui.
Chilnéa était là. Les cheveux étendues sur le lit, cela ressemblait à une auréole. Les bras étaient écartées, le corps raides. Comme une crucifixion. Les yeux étaient fermés mais ses joues humides. Elle ne bougeait pas, même sa respiration semblait inexistante. Comme morte. Il se sermonna : c'était ridicule, elle ne pouvait pas être morte. Elle était un ange. Son corps était toujours là. Il s'assit sur le lit et remarqua les draps en désorde, le lit encore chaud de la présence de deux personnes. Il la toucha, doucement. Elle ne répondit pas. Il la secoua alors, plus fort. Rien.
L'heure suivante fut passée à établir une difficile communication. Chilnéa avait finalement décidé d'ouvrir les yeux. Des yeux ? Quels yeux ! Deux trous noirs, avides de vie, deux espaces mornes, sans expression, deux lances en fer transperçant tous ceux qui avaient le malheur de traverser leur route. Il l'avait presque forcé à s'habiller. Il aurait été plus facile d'habiller un mannequin de magasin.
Il la prit dans ces bras. Il ne savait pas encore où il allait, mais l'essentiel pour lui était de la faire partir d'ici, de s'échapper de l'emprise malfaisante de l'autre... de Razael, évidemment ! Il ne fallait pas être un génie pour l'avoir deviné. Il sentit une haine l'envahir, un sentiment honteux pour un ange, mais un sentiment de trahison, d'abandon qui l'avait déjà pris une fois, il n'y avait pas longtemps...
Il passa la porte. Chilnéa ne resista pas. Elle ne réagit en fait pas du tout. Elle n'avait pas encore dit un mot.
_ C'est une urgence, ma grande ! Chilnéa va mal, très mal. Préviens toute la FA, dis-leur de ratisser toute la ville... Il faut la retrouver, tu m'entends ?
Sa voix s'était faite plus forte sans le vouloir. Il criait presque.
_ Calme-toi. De quoi tu parles ?
_ J'ai eu ce message. Attends je te le lis (il sortit le bout de papier de sa poche : )."Désolée, je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus où j'en suis ... J'ai besoin de réfléchir, seule . Ne le prenez pas à mal, mais il faut que je le retrouve ... Je pense que vous me comprendrez . Aussi, je vous donnerais de mes nouvelles, ne vous en faites pas pour moi . Amicalement, Chilnéa ..." .
_ ... ?
_ Tu comprends, n'est-ce pas ? Lui, c'est Razael ! Nag en partant avait eu la délicatesse d'assumer la responsabilité de son choix, mais lui veux plus : il veux emporter la douce Chilnéa avec lui ! Il faut l'arrêter, tu comprends ? On ne peux pas, pas de nouveau... Je ne veux plus avoir à combattre d'anciens amis corrompus, j'en aurais pas la force, je..."
Il raccrocha. Il pleurait désormais. Il parcouru de nouveau la ville en un temps record. Que faisait-elle ? L'avait-elle retrouvé et brûlé ses ailes par amour ? Cette douloureuse incertitude le maintint éveiller toute la nuit, à marcher dans les ruelles froides et à fouilles les ténèbres envahissantes de la ville. Rien. Néant.
Au petit matin, profondement abattu, il décida de rentrer. Mu par une soudaine impulsion, il songea à repasser une nouvelle fois chez Chilnéa. Il s'approcha de la maison. Une ombre en sortait. Dimitri s'accroupit. Il ne put apercevoir les traits de l'inconnu. L'individu partit en courant, dans la direction opposée, prenant la route des bas-fonds. Un démon ?
Il dégaina son arme et se précipita. Défonçant la porte, il visita une à une toutes les pièces, imitant une technique qu'il avait vu dans une série policière. Arrivé à la chambre, il s'arrêta net devant la scène qui s'offrait à lui.
Chilnéa était là. Les cheveux étendues sur le lit, cela ressemblait à une auréole. Les bras étaient écartées, le corps raides. Comme une crucifixion. Les yeux étaient fermés mais ses joues humides. Elle ne bougeait pas, même sa respiration semblait inexistante. Comme morte. Il se sermonna : c'était ridicule, elle ne pouvait pas être morte. Elle était un ange. Son corps était toujours là. Il s'assit sur le lit et remarqua les draps en désorde, le lit encore chaud de la présence de deux personnes. Il la toucha, doucement. Elle ne répondit pas. Il la secoua alors, plus fort. Rien.
L'heure suivante fut passée à établir une difficile communication. Chilnéa avait finalement décidé d'ouvrir les yeux. Des yeux ? Quels yeux ! Deux trous noirs, avides de vie, deux espaces mornes, sans expression, deux lances en fer transperçant tous ceux qui avaient le malheur de traverser leur route. Il l'avait presque forcé à s'habiller. Il aurait été plus facile d'habiller un mannequin de magasin.
Il la prit dans ces bras. Il ne savait pas encore où il allait, mais l'essentiel pour lui était de la faire partir d'ici, de s'échapper de l'emprise malfaisante de l'autre... de Razael, évidemment ! Il ne fallait pas être un génie pour l'avoir deviné. Il sentit une haine l'envahir, un sentiment honteux pour un ange, mais un sentiment de trahison, d'abandon qui l'avait déjà pris une fois, il n'y avait pas longtemps...
Il passa la porte. Chilnéa ne resista pas. Elle ne réagit en fait pas du tout. Elle n'avait pas encore dit un mot.