01-30-2005, 04:10 PM
Assis sur les marches du parvis de l'eglise, le regard empli d'une infinie melancolie, l'homme observait l'architecture du monument. Ses arcs simples, probables vestiges de la basiliques romanes des origines, qui ceinturaient le bas de l'edifice. Ses arc-boutants qui soutenait habilement les murs de points en points, transformant efficacement les phénomènes de poussée a l'oeuvre en une pesanteur plus controlable. Oui il la connaissait cette eglise et son pretre un brin "vendeur" qui l'avait fait a moitie s'etrangler en lui demandant 25 euros pour une simple edition de la bible. A ce souvenir un leger sourire se dessina sur son visage; sourire bien vite eteint a la vue de ce clocher qui culminait a la hauteur d'un petit immeuble. Qui culminerait davantage encore si un tel projet avait ete realisable a l'epoque ou ces hommes, guidaient par leur fois, voulaient toujours se rapprocher du ciel, toujours plus pres de...... Lui ?
Une larme comenca a couler le long de la joue de l'homme.
Mais etait ce vraiment leur but au fond ? Ne voulaient ils pas plutot simplement qu'Il les pardonne d'une faute ou d'une autre ? N'etait ce pas son but a lui ?
L'homme écrasa la larme d'un geste rageur.
Non ! Et au diable Sa misèrécorde et Son pardon, il n'en avait plus que faire. Ainsi on avait brise puis jete hors du Ciel son épée ? On le passait au service de gestion des armes benites ou il serait plus aisement surveillable ?
On l'avait chasse du paradis tout cela pour avoir discuter, "pactiser" avec l'ennemi comme ils avaient dit ?
Les services de Dominiques, qui agissaient soit disant pour Sa grandeur, avaient commis une bourde de trop.
Comment serait il possible de Le servir en sachant qu'il laissait commettre les pires injustices au sein meme de ses serviteurs ?
Non tout etait bien fini.
La rage bouillait en lui, il avait envie de tout detruire, mais l'homme restait pourtant sur les marches, frissonant de haines. Seuls, tels deux lacs aux eaux sombres au centre de ce paysage déchiré, ses yeux exprimaient toute la douleur du monde.
La chutte avait ete terrible.
Les marches avaients défilées sous son regard à une vitesse croissante alors qu'il tombait toujours.
Tentant vainement de se ralentir a l'aide de ses ailes l'ange ne rencontra qu'un succes mitige au cours des quelques premieres secondes, avant que cette douleur n'explose dans son dos; avant que ses ailes ne se brisent.
Combien de temps cela avait duré ? Il n'aurait su le dire mais enfin il etait atteri sur terre, ou plutot sur une marche assez proche s'il en jugeait par le chat parlant et le hibou a la montre qu'il pouvait voir.
C'est la, apres quelques jours, qu'il avait croisé la route de Malphas.
Céphalemnos....
Un crissement de pneu tira l'homme de ses songes.
La voiture avait manque de peu d'ecraser un vieillard et ce dernier insulta copieusement la jeune fille qui en sortait alors qu'elle meme semblait s'excuser.
Comme elle etait belle..... Sa longue chevelure dorée cascadait dans le dos du long manteau de cuir noir qui la recouvrait jusqu'a pied. Ses courbes parfaites se distingées a peine sous le manteau, tout comme le pieu de bois glissé a sa ceinture qu'un leger coup de vent avait laisse entrapercevoir a l'oeil aiguise de l'homme des marches qui se leva enfin.
"Vieu con !" Les mots semblaient déplacé dans la bouche de la jeune femme mais pourtant ils mirent abruptement fin à la "conversation" qu'elle entretenait avec le soixantenaire qui reparti en maugreant sur la décadence de la jeunesse francaise.
C'est alors que la splendide blonde tourna la tete en direction de l'eglise et le vit. Stoppée dans son mouvemet, n'osant plus bouger pour ne pas risquer de voir le rêve prendre fin, elle dévisagea l'homme qui se tenait toujours debout sur les marches de l'église. Le cheveu poivre et sel, une barbe de trois jour dans les meme tons et le cuir d'aviateur negligeament lance sur les larges epaules. Oui meme s'il avait un peu change c'etait bien lui.
"Razael !" s'exclama-t-elle en se lancant vers lui.
Apres l'avoir rejoint, sans un mot, ils échangèrent un langoureux baiser.
Alors, doucement, comme si elle dormait et qu'il ne voulait pas la réveiller, l'homme souffla un petit: "Chilnea" dans lequel on pouvait entendre tout l'amour et la détresse du monde.
Mais l'amour rend aveugle c'est bien connu et Chilnéa n'entendit que l'amour alors que Razael n'avait plus le courage d'exprimer a nouveau sa détresse.
C'est donc main dans la main et errant dans les rues piétonnes que les deux amoureux passèrent le reste de la journee ensemble avant de retourner chez Razael ou la nuit fut longue, tres longue.....
Au petit matin Chilnea se réveilla. Constatant l'absence de son aimé a ses côtés elle l'appella doucement sans recevoir de réponse. Habituée à ses extravagances elle se dirigea vers la table ou l'attendait déjà une cafetière pleine et quelques viennoiseries.
Apres un copieux petit déjeuner elle alla prendre sa douche. C'est alors qu'elle compris ce qui lui semblait si étrange dans le regard de son ange, dans les yeux de Razael. Ce n'etait pas la tristesse de ne pas l'avoir vu depuis longtemps non, du moins pas seulement.
Incapable de réfléchir l'angèle lisait et relisait les quelques mots ecris au rouge a levre sur la glace :
Une larme comenca a couler le long de la joue de l'homme.
Mais etait ce vraiment leur but au fond ? Ne voulaient ils pas plutot simplement qu'Il les pardonne d'une faute ou d'une autre ? N'etait ce pas son but a lui ?
L'homme écrasa la larme d'un geste rageur.
Non ! Et au diable Sa misèrécorde et Son pardon, il n'en avait plus que faire. Ainsi on avait brise puis jete hors du Ciel son épée ? On le passait au service de gestion des armes benites ou il serait plus aisement surveillable ?
On l'avait chasse du paradis tout cela pour avoir discuter, "pactiser" avec l'ennemi comme ils avaient dit ?
Les services de Dominiques, qui agissaient soit disant pour Sa grandeur, avaient commis une bourde de trop.
Comment serait il possible de Le servir en sachant qu'il laissait commettre les pires injustices au sein meme de ses serviteurs ?
Non tout etait bien fini.
La rage bouillait en lui, il avait envie de tout detruire, mais l'homme restait pourtant sur les marches, frissonant de haines. Seuls, tels deux lacs aux eaux sombres au centre de ce paysage déchiré, ses yeux exprimaient toute la douleur du monde.
La chutte avait ete terrible.
Les marches avaients défilées sous son regard à une vitesse croissante alors qu'il tombait toujours.
Tentant vainement de se ralentir a l'aide de ses ailes l'ange ne rencontra qu'un succes mitige au cours des quelques premieres secondes, avant que cette douleur n'explose dans son dos; avant que ses ailes ne se brisent.
Combien de temps cela avait duré ? Il n'aurait su le dire mais enfin il etait atteri sur terre, ou plutot sur une marche assez proche s'il en jugeait par le chat parlant et le hibou a la montre qu'il pouvait voir.
C'est la, apres quelques jours, qu'il avait croisé la route de Malphas.
Céphalemnos....
Un crissement de pneu tira l'homme de ses songes.
La voiture avait manque de peu d'ecraser un vieillard et ce dernier insulta copieusement la jeune fille qui en sortait alors qu'elle meme semblait s'excuser.
Comme elle etait belle..... Sa longue chevelure dorée cascadait dans le dos du long manteau de cuir noir qui la recouvrait jusqu'a pied. Ses courbes parfaites se distingées a peine sous le manteau, tout comme le pieu de bois glissé a sa ceinture qu'un leger coup de vent avait laisse entrapercevoir a l'oeil aiguise de l'homme des marches qui se leva enfin.
"Vieu con !" Les mots semblaient déplacé dans la bouche de la jeune femme mais pourtant ils mirent abruptement fin à la "conversation" qu'elle entretenait avec le soixantenaire qui reparti en maugreant sur la décadence de la jeunesse francaise.
C'est alors que la splendide blonde tourna la tete en direction de l'eglise et le vit. Stoppée dans son mouvemet, n'osant plus bouger pour ne pas risquer de voir le rêve prendre fin, elle dévisagea l'homme qui se tenait toujours debout sur les marches de l'église. Le cheveu poivre et sel, une barbe de trois jour dans les meme tons et le cuir d'aviateur negligeament lance sur les larges epaules. Oui meme s'il avait un peu change c'etait bien lui.
"Razael !" s'exclama-t-elle en se lancant vers lui.
Apres l'avoir rejoint, sans un mot, ils échangèrent un langoureux baiser.
Alors, doucement, comme si elle dormait et qu'il ne voulait pas la réveiller, l'homme souffla un petit: "Chilnea" dans lequel on pouvait entendre tout l'amour et la détresse du monde.
Mais l'amour rend aveugle c'est bien connu et Chilnéa n'entendit que l'amour alors que Razael n'avait plus le courage d'exprimer a nouveau sa détresse.
C'est donc main dans la main et errant dans les rues piétonnes que les deux amoureux passèrent le reste de la journee ensemble avant de retourner chez Razael ou la nuit fut longue, tres longue.....
Au petit matin Chilnea se réveilla. Constatant l'absence de son aimé a ses côtés elle l'appella doucement sans recevoir de réponse. Habituée à ses extravagances elle se dirigea vers la table ou l'attendait déjà une cafetière pleine et quelques viennoiseries.
Apres un copieux petit déjeuner elle alla prendre sa douche. C'est alors qu'elle compris ce qui lui semblait si étrange dans le regard de son ange, dans les yeux de Razael. Ce n'etait pas la tristesse de ne pas l'avoir vu depuis longtemps non, du moins pas seulement.
Incapable de réfléchir l'angèle lisait et relisait les quelques mots ecris au rouge a levre sur la glace :
Quote:Et j'errerai telle une ombre au fin fond des Enfers
Sans trouver le repos à jamais interdit
Et mon âme maudite privée de Sa Lumière
Au fond de Ses Abîmes se jette par dépit