11-12-2006, 04:29 PM
Maekare vers la gare, souriante, repensait à son appel téléphonique échangé avec son ami. C'était risqué, mais combien de chances pour que l'administration en aie vent avant qu'elle monte dans le train ? Surement pas beaucoup.
Elle rajusta sa nouvelle chemise, vérifia encore une fois son nouveau passeport, et en un rien de temps, elle avait traversé la route pour se retrouver devant le parvis de la gare d'Immac. Quand elle reçu un sms.
Attends moi !
Colette, arrête toi s'il te plait.
Je voudrais parler. Tu ne me connais peut être pas, nous n'avons pas eu l'occasion de causer ensemble, mais j'ai entendu parler de toi, et je sais que tu ne mérites pas ça.
Peux tu au moins m'expliquer ? Je te jure que je ferai mon possible pour qu'il ne t'arrive rien de facheux. Tu pourrais prendre des vacances pas exemple, ce n'est pas une bonne idée ?
Réponds moi ...
E.
Elle ralentit son pas sur le trottoir et se tourna vers la voiture la plus proche, les yeux écarquillés. Elle ne s'arrêta pas pour autant, mais plaça ses mains autour de sa bouche en porte-voix.
J'ai ton numéro, je t'appelle !
Elle accompagna ses paroles du geste, portant une main en forme de téléphone au côté de son visage. Ils étaient plus rapide qu'elle n'avait cru. Elle avait repéré la voiture depuis un moment déjà, mais elle ne s'était pas méfiée. Après tout, elle ne savait pas de quel ange il s'agissait.
Elle reprit donc son téléphone et l'appela tout en continuant de marcher vers la gare. Dès que son interlocutrice décrocha, Maekare pris la parole.
E comme Emily ? C'est mignon comme petit nom, j'ai toujours aimé. Mais là je suis un peu pressée et..
Elle fixa son bras dont les teintes étranges reprenaient le dessus sur le maquillage, et grimaça.
Ah, le maquillage a coulé, évidemment. Hum.. que puis-je faire pour toi, Serviteur du Jugement Dernier, si je ne me trompe pas de personne ?
La voix de son interlocutrice était calme, posée. Amicale même.
On ne va pas aller par quatre chemins. Tu as fait un choix. Je le respecte d'une certaine manière, mais malheureusement, c'est un choix illégal. Tu es renégat n'est ce pas ? Alors je te donne 2 autres choix, j'espère ne pas être contrainte de faire le 2ème, j'ai adoré travailler avec toi dans les opérations avec Shasthar. Et perdre ses frères et soeur est une souffrance que je n'ai que trop enduré. On pouvait sentir une certaine émotion dans sa voix
- choix 1: tu retournes à l'église. Tu fais un rapport étoffé à l'administration, demandant ta mutation, et tu quittes Immac quelque temps. Je prends ça pour le compte du surmenage.
- choix 2: tu refuses, auquel cas je devrai faire appel à mon épée du Jugement.
à présent je t'écoute. réfléchis bien. mais quoiqu'il arrive je ferai en sorte que ça se passe de la manière la plus digne possible.
Tu parlais d'un choix. On pouvait à son silence comprendre une légère hésitation. La voix d'Equinoxe se fit inquiète.
S'il te plait sois raisonnable... ne fais pas de bêtises. Je souffre tellement à chaque fois que l'on perd l'un des notres. Pourquoi ça doit être ainsi ? Je suis là pour éviter que cela arrive. Aurais je fait quelque chose de mal ? N'aurais pas été assez préventive ?
Du coup, elle s'était arrêtée de marcher. Quelques secondes de silence suivirent les paroles d'Equinoxe avant qu'elle ne finisse par répondre.
Emily donc.
Elle se retourna en souriant mais ne s'approcha pas pour autant.
C'est aussi bien que ce soit toi. Tu es la seule Domeuse que j'ai pu trouver sympa. Enfin on ne va pas s'éterniser.. Je doute que l'administration accepte quoi que ce soit de moi, j'ai foiré absolument tout ce que j'étais censée faire à Immac. Mais quand bien même, échec ou pas, finalement les choses auraient été les mêmes, à peu de choses près. Alors... et bien fais ce que tu as à faire. Et si tu ne le fais ...
Elle se tourna une nouvelle fois vers la gare et repris sa marche, sans se presser cette fois, jetant quelques coups d'oeil vers la voiture.
Bah, dans tous les cas, à l'occasion, salue Danator pour moi, il m'aura bien fait marrer à essayer d'établir le dialogue. Il prend vraiment tout le monde pour des cons..
Emily garda le silence durant un certain temps. Puis enfin elle reprit la parole. Maekare pouvait voir à travers la vitre du véhicule que l'angèle de Dominique était à deux doigts de pleurer.
Ange Maekare, grade 0 de Walther,
pour avoir décidé de renoncer à votre tâche divine et d'être passée renégate afin de rejoindre les humains et de tenter de vivre parmis eux, vous êtes ... condamnée à la peine capitale. Puisse Dieu avoir pitié de votre âme et lui accorder le repos éternel.
Amen.
dans un murmure Tu nous manqueras ...
et ne t'inquiète pas pour l'autre. Ils paieront, un jour ou l'autre ...
Equinoxe leva la main vers les cieux, et dans une incantation appela l'épée du Jugement. Elle fit un dernier signe à Maekare, il n'était pas aggressif, plutot amical, un peu comme une mère qui voit partir son enfant et qui s'est résignée à la laisser faire.
Ce fut un honneur.
Maekare baissa la tête et marcha lentement, en silence. Des larmes coulaient sur ses joues et pourtant elle souriait toujours. L'épée du jugement était apparue mais n'avait pas encore attaqué. Mais Emily n'en pouvait plus. Elle détourna donc le regard et avant de laisser partir Maekare vers son destin et raccrocher le téléphone, elle lança une dernière phrase, un peu sous la précipitation.
J'allais oublier ... enfin je sais que ce ne sont pas trop les circonstances mais ... avant de partir, il faudrait que tu dises à Benoit que je t'ai laissé le choix. Il m'a fait confiance. Si je ne t'avais pas trouvée d'autres l'auraient fait. Peut être pas ici, mais surement ailleurs, et ... enfin tu vois ce que je veux dire. Je ne veux pas qu'il fasse de bêtises. Parle lui. Pour son Salut.
*clic*
Elle fit vrombir son véhicule puis enfin partit vers la vieille ville, le regard un peu hagard. Maekare venait de comprendre. L'administration n'avait rien filtré. Un seul coup de fil lui aura coûté la vie. Mais au fond, pouvait elle lui en vouloir ? Elle composa le numéro de Benoît, et l'Epée la frappa de plein fouet, coupant l'appel téléphonique aussi sec. Les abords de la gare étaient quasiment déserts alors que sa vision se brouillait un peu. Elle s'allongea sur les pavés du trottoir et tapota un court message qu'elle envoya à Benoit. Puis elle ferma les yeux et attendit le second coup.
Elle rajusta sa nouvelle chemise, vérifia encore une fois son nouveau passeport, et en un rien de temps, elle avait traversé la route pour se retrouver devant le parvis de la gare d'Immac. Quand elle reçu un sms.
Attends moi !
Colette, arrête toi s'il te plait.
Je voudrais parler. Tu ne me connais peut être pas, nous n'avons pas eu l'occasion de causer ensemble, mais j'ai entendu parler de toi, et je sais que tu ne mérites pas ça.
Peux tu au moins m'expliquer ? Je te jure que je ferai mon possible pour qu'il ne t'arrive rien de facheux. Tu pourrais prendre des vacances pas exemple, ce n'est pas une bonne idée ?
Réponds moi ...
E.
Elle ralentit son pas sur le trottoir et se tourna vers la voiture la plus proche, les yeux écarquillés. Elle ne s'arrêta pas pour autant, mais plaça ses mains autour de sa bouche en porte-voix.
J'ai ton numéro, je t'appelle !
Elle accompagna ses paroles du geste, portant une main en forme de téléphone au côté de son visage. Ils étaient plus rapide qu'elle n'avait cru. Elle avait repéré la voiture depuis un moment déjà, mais elle ne s'était pas méfiée. Après tout, elle ne savait pas de quel ange il s'agissait.
Elle reprit donc son téléphone et l'appela tout en continuant de marcher vers la gare. Dès que son interlocutrice décrocha, Maekare pris la parole.
E comme Emily ? C'est mignon comme petit nom, j'ai toujours aimé. Mais là je suis un peu pressée et..
Elle fixa son bras dont les teintes étranges reprenaient le dessus sur le maquillage, et grimaça.
Ah, le maquillage a coulé, évidemment. Hum.. que puis-je faire pour toi, Serviteur du Jugement Dernier, si je ne me trompe pas de personne ?
La voix de son interlocutrice était calme, posée. Amicale même.
On ne va pas aller par quatre chemins. Tu as fait un choix. Je le respecte d'une certaine manière, mais malheureusement, c'est un choix illégal. Tu es renégat n'est ce pas ? Alors je te donne 2 autres choix, j'espère ne pas être contrainte de faire le 2ème, j'ai adoré travailler avec toi dans les opérations avec Shasthar. Et perdre ses frères et soeur est une souffrance que je n'ai que trop enduré. On pouvait sentir une certaine émotion dans sa voix
- choix 1: tu retournes à l'église. Tu fais un rapport étoffé à l'administration, demandant ta mutation, et tu quittes Immac quelque temps. Je prends ça pour le compte du surmenage.
- choix 2: tu refuses, auquel cas je devrai faire appel à mon épée du Jugement.
à présent je t'écoute. réfléchis bien. mais quoiqu'il arrive je ferai en sorte que ça se passe de la manière la plus digne possible.
Tu parlais d'un choix. On pouvait à son silence comprendre une légère hésitation. La voix d'Equinoxe se fit inquiète.
S'il te plait sois raisonnable... ne fais pas de bêtises. Je souffre tellement à chaque fois que l'on perd l'un des notres. Pourquoi ça doit être ainsi ? Je suis là pour éviter que cela arrive. Aurais je fait quelque chose de mal ? N'aurais pas été assez préventive ?
Du coup, elle s'était arrêtée de marcher. Quelques secondes de silence suivirent les paroles d'Equinoxe avant qu'elle ne finisse par répondre.
Emily donc.
Elle se retourna en souriant mais ne s'approcha pas pour autant.
C'est aussi bien que ce soit toi. Tu es la seule Domeuse que j'ai pu trouver sympa. Enfin on ne va pas s'éterniser.. Je doute que l'administration accepte quoi que ce soit de moi, j'ai foiré absolument tout ce que j'étais censée faire à Immac. Mais quand bien même, échec ou pas, finalement les choses auraient été les mêmes, à peu de choses près. Alors... et bien fais ce que tu as à faire. Et si tu ne le fais ...
Elle se tourna une nouvelle fois vers la gare et repris sa marche, sans se presser cette fois, jetant quelques coups d'oeil vers la voiture.
Bah, dans tous les cas, à l'occasion, salue Danator pour moi, il m'aura bien fait marrer à essayer d'établir le dialogue. Il prend vraiment tout le monde pour des cons..
Emily garda le silence durant un certain temps. Puis enfin elle reprit la parole. Maekare pouvait voir à travers la vitre du véhicule que l'angèle de Dominique était à deux doigts de pleurer.
Ange Maekare, grade 0 de Walther,
pour avoir décidé de renoncer à votre tâche divine et d'être passée renégate afin de rejoindre les humains et de tenter de vivre parmis eux, vous êtes ... condamnée à la peine capitale. Puisse Dieu avoir pitié de votre âme et lui accorder le repos éternel.
Amen.
dans un murmure Tu nous manqueras ...
et ne t'inquiète pas pour l'autre. Ils paieront, un jour ou l'autre ...
Equinoxe leva la main vers les cieux, et dans une incantation appela l'épée du Jugement. Elle fit un dernier signe à Maekare, il n'était pas aggressif, plutot amical, un peu comme une mère qui voit partir son enfant et qui s'est résignée à la laisser faire.
Ce fut un honneur.
Maekare baissa la tête et marcha lentement, en silence. Des larmes coulaient sur ses joues et pourtant elle souriait toujours. L'épée du jugement était apparue mais n'avait pas encore attaqué. Mais Emily n'en pouvait plus. Elle détourna donc le regard et avant de laisser partir Maekare vers son destin et raccrocher le téléphone, elle lança une dernière phrase, un peu sous la précipitation.
J'allais oublier ... enfin je sais que ce ne sont pas trop les circonstances mais ... avant de partir, il faudrait que tu dises à Benoit que je t'ai laissé le choix. Il m'a fait confiance. Si je ne t'avais pas trouvée d'autres l'auraient fait. Peut être pas ici, mais surement ailleurs, et ... enfin tu vois ce que je veux dire. Je ne veux pas qu'il fasse de bêtises. Parle lui. Pour son Salut.
*clic*
Elle fit vrombir son véhicule puis enfin partit vers la vieille ville, le regard un peu hagard. Maekare venait de comprendre. L'administration n'avait rien filtré. Un seul coup de fil lui aura coûté la vie. Mais au fond, pouvait elle lui en vouloir ? Elle composa le numéro de Benoît, et l'Epée la frappa de plein fouet, coupant l'appel téléphonique aussi sec. Les abords de la gare étaient quasiment déserts alors que sa vision se brouillait un peu. Elle s'allongea sur les pavés du trottoir et tapota un court message qu'elle envoya à Benoit. Puis elle ferma les yeux et attendit le second coup.