06-05-2008, 11:06 AM
Une nouvelle un peu lingue que j'avais écrite doit avoir un peu plus de deux ans pour les Soldats de Dieu ... un peu longue oui ^^
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La pluie qui tombait en trombe depuis des heures l'avait trempé jusqu'aux os et il commençait à être tellement gelé qu'il ne sentait déjà plus ses pieds. D'un geste las, il amena sa main pour essuyer son front glacé, mais elle heurta son casque. La cagoule qui était en dessous et lui cachait le visage était également trempé et lui glaçait entièrement le visage. Jean, regarda autour de lui, et vit la quinzaine d'hommes et de femmes qui étaient la avec lui dans cette forêt. La nuit l'empêchait de bien distinguer leur visage, la lune étant cachée sous d’épais nuages, mais qu'importe, il arriva tout de même à reconnaître ses compagnons. Ils formaient tous un cercle autour d'une jeune asiatique d'une trentaine d'années et l'écoutaient assidûment leur expliquer la situation. C'était le troisième briefing en moins de 24 heures et les bribes d'informations qui lui parvenaient aux oreilles lui confirmait ce qu'il savait déjà.
Noémi, la jeune asiatique, marqua un temps d'arrêt et distribua des photos à chaqu'un d'eux. Une fois encore, Jean porta un regard sur ces hommes et ces femmes qui formaient le cercle avec lui: une douzaine d'hommes dans la même tenue que lui accompagnés de six "civils", Noémi, un homme tout de noir vêtu, un grand barbu, un noir semblable à une montagne, un skinhead et une jeune gitane. Quel groupe hétéroclite.
Comment avait il put atterrir dans cette foret? Quand est ce que tout cela avait il commencé au juste?
Sa mémoire le transporta un an en arrière, quand il se réveilla dans cette chambre étrangère.
Il mit du temps à s'habituer à la lumière comme si ses yeux n'avait plus affronter le soleil depuis longtemps. Après quelques instants, il examina la salle où il se trouvait et qui ressemblé fort à une chambre d'hôpital. Par la fenêtre, il put apercevoir un parc baigné par la lumière d'une journée de septembre. Ses yeux se reportèrent sur la chambre:
Des appareils médicaux, une télé, une seule porte d'entrée (ou éventuellement de sortie), un tube qui me rentre dans le bras, une tab.... UN TUBE QUI ME RENTRE DANS LE BRAS??? Qu'est ce que c'est que ce bordel? C'est donc pour moi c'est foutus appareils!
D'un geste sec il s'enleva la perfusion, ainsi que les capteurs sur le torse qu'il découvrit juste après. Il se leva de son lit et son regard termina vite le passage en revue de la pièce et bloqua quelques instants sur le crucifix qu'il vit au dessus de son lit.
Chais pas si je te dois une fleur, mais considère qu'on est quitte vu que j't'ai jamais d'mandé quelque chose. Et puis si tu voulais m'aider, fallait te manifester y à 2 ans quand j'avais besoin d'aide pour mes dettes, le barbu.
Quand il se retourna vers la sortie, la porte était grande ouverte et un prêtre se tenait dans l'entrebâillement. Il était grand, sec et assez âgé. Il portait la traditionnelle tenue noire des prêtres surmontée d'un col romain et le toisait d'un regard très dur de la tête au pied. Au bout d'un moment qu'il lui sembla une éternité, le prêtre lui parla enfin:
C'est vrai que c'est pas spécialement une lumière celui là, mais il n'empêche qu'il mérite tout de même le respect. Je vois que vous allez mieux. J'ai de bonnes et de mauvaises nouvelles à vous annoncer et je compte commencer par les mauvaises, donc je vous conseille de vous rassoir. Tout d'abord ....
Qu'est ce que je fous là?
Le prêtre resta silencieux et le regarda droit dans les yeux. L'espace d'un instant, Jean chercha vainement quel était le rapport entre la compassion, l'amour de son prochain et tout le reste du dogme catholique et ses yeux de tueurs à gages qui n'avait pas connaissance de concept tel que la pitié. Lentement, le prêtre recommença à parler:
Tout d'abord je n'ai pas pour habitude d'être coupé quand je parle. Ensuite, si vous ne savez pas pourquoi vous êtes ici, disons que j'ai d'autres mauvaises nouvelles à vous annoncer. Vous ne vous souvenez vraiment de rien?
Le prêtre continua à le toiser d'un air dur pendant les quelques secondes qu'il fallut à Jean pour se remémorer un évènement antérieur.
La prise d'otage!!!
Bien. Mais vous rappelez vous de son déroulement?
Jean se revit avec son groupe évoluer dans le couloir de l'école. Trois heures auparavant, un fou avait pénétré dans l'école avec des explosifs et deux fusils de chasse. Il menaçait de tuer des gosses si on n'annulait pas ses multiples crédits bancaire. Après plusieurs tentatives pour le raisonner, le préfet avait autorisé le GIGN à intervenir. Il faisait parti du groupe Alpha qui interviendrait par le couloir. Le groupe Bêta interviendrait quand cas de "complications" par les fenêtres. Les ordre étaient extrêmement simples: tirer pour tuer.
Il ne leur fallu que peu de temps pour se mettre en position autour de la porte. Jean enfonça la porte à l'aide d'un petit bélier, et ses coéquipiers entrèrent en un rien de temps. Ce fut pourtant trop long: au moment où ils se mirent en position, une grosse détonation retentit et le corps inerte d'une petite fille vola vers eux. L'instant d'après, l'homme s'écroulait de plusieurs balles en pleine tête.
Le preneur d'otage a été tué, nous avons réussi l'intervention!!!!
Allons, rappelez vous! Rappelez vous de la suite!
Mon équipe!! Ils ... ils sont tous ....morts ....
Oui. Mais là n'est pas le plus important. Rappelez vous comment ils sont morts.
Jean eut envie de se ruer contre cet ersatz de prêtre imperméable à la moindre compassion: "là n'est pas le plus important"? Le groupe avait été comme une deuxième famille pour lui. Mais comment étaient ils mort? Il chercha à rassembler ses souvenirs. Il revoyait le corps du preneur d'otage s'étaler par terre, sans vie. Qui avait tué ses coéquipiers? Dans ses souvenirs, il se rappelle soudain ce qui c'était passé:
La fillette!
Oui, nous y voila. La fillette. C'est ça le nœud du problème.
Il revit la fillette ce relever malgré cette petite robe rouge sang. Tout les autres étaient autour du cadavre et ne voyaient pas cette fillette se relever malgré ses chairs en lambeaux. La fillette tournait le dos a Jean, quand de chacune de ses deux mains sortirent des griffes de vingt centimètres de long. Puis tout d'un coup, elle cracha un liquide verdâtre sur deux gendarmes qui hurlèrent de douleur, le temps que les deux autres se retournent, elle était sur eux lacérant leurs corps à grand coup de griffes. Il ne s'était pas écoulé plus de quelques secondes quand elle revint sur les deux qui hurlaient toujours pour les "finir". Jean resta bouche bée, tellement le spectacle qui se passait devant ses yeux paraissait surréaliste. Lentement, la fillette, qui avait arraché un bout de chair de l'un des hommes et qu'elle mâchouillais négligemment, se retourna vers Jean. Lorsqu'il croisa son regard, il sut qu'elle n'avait rien d'une fillette: elle avait un regard de tueur assoiffé de sang - un peu le même regard que le prêtre, se dit Jean. Il eut juste le temps de sortir son arme avant que la "fillette" bondit sur lui. Il eut le temps de tirer de multiple fois avant qu'elle n'enfonce profondément ses griffes dans ses côtes.
Instinctivement, Jean releva très rapidement sa chemise pour voir si ce qu'il venait de se remémorer était le fruit de son imagination ou pas. Très distinctes, il les aperçut: quatre cicatrices où les griffes avait été plantées.[.i]
Mais ... non ... c'est pas possible?
La mémoire vous est revenu, parfait. Nous allons pouvoir avancer plus rapidement. J'ai une enveloppe pour vous où vous trouverez tout ce dont vous aurez besoin et ....
Qu'est ce que c'était au juste?
[i]Le prêtre le fusilla du regard pendant quelques instants. Jean eut l'impression que le prêtre hésita un moment à se jeter sur lui. Puis lentement, le prêtre baissa le regard et poussa un long soupir. Il releva la tête au bout d'un petit moment et son visage laissa enfin transparaître ce qui ressembla le plus à de la pitié.[.i]
Bon, pour résumé, dit il d'un air las, on vous a menti, tout le temps, depuis votre venue au monde. Et c'est pas près de s'arrêter. Vous voulez savoir en quoi ou d'abord les mauvaises nouvelles qui vous concernent?
[i]Jean le regarda d'un air incrédule, ne parvenant pas à saisir tout le sens des propos du prêtre.
Parce que c'est pas fini?
Non, mon fils. Cela commence à peine pour vous.
Il tendit l'enveloppe à Jean qui la prit et la regarda tout en essayant de deviner ce qu'elle contenait. Elle était adressée à un certain Marc Hernond. Il se décida à l'ouvrir et en sorti un dossier par dessus lequel une feuille était tenue par une agrafe.
Jean la lut une première fois, puis leva la tête d’un air incrédule vers le prêtre.
Qu’est ce que c’est que ces conneries ?
Le prêtre continua à fixer Jean et ne lui répondit pas. Jean relut une deuxième fois la feuille de papier et, quand il eut finit, jeta la feuille et le dossier sur le lit.
Mais c’est quoi ce bordel au juste ?
Il me semble que c’est assez explicite non ? Il s’agit de votre avis de décès datant d’il y a onze mois. Vous êtes mort et on verse une pension à votre fiancée, avec qui vous n’étais pas marié soit disant en passant. Évidement vous ne la reverrez plus jamais, mais nous nous occuperons qu’elle ne manque de rien. Du moins pendant quelques temps. Vous avez tout compris Marc ?
Marc ? Non, moi c’est Jean, vous vous …
Jean est mort, dit le prêtre d’une voix sèche. Autant vous le rentrer dès maintenant dans la tête.
Jean, jeta un regard au prêtre, senti qu’il ne valait pas, du moins pour le moment, le contredire car il sentait que l’homme en noir était en train d’arriver au bout de sa patience. Il regarda le dossier sur son lit et le prit d’une main sure. Lentement il commença à tourner les pages et à survoler son contenu. Il y avait là tout les détails d’une vie, une vie qu’il devait logiquement devenir la sienne. Mais qui donc pouvait faire ça ?
Vous avez dit « on verse une pension », « nous nous occuperons qu’elle … ». vous êtes qui au juste ?
Bien pour commencer je dois vous dire certaines choses qui seront pour vous de véritables révélations. Asseyez vous, cela passera peut être plus facilement. Bien parfait. Vous êtes prêt ? Alors pour commencer, sachez que Dieu existe et que …
C’est ça que vous appelez des révélations ? Un curé qui me dit que Dieu existe, mais c’est le scoop de l’année ça !
Jean parti dans un fou rire la gorge déployée qui ne trouva fin que lorsque le canon de l’automatique lui rentra dans la bouche.
On ne me coupe pas. Il me sembla pourtant l’avoir signifié au début de notre entretien.
Jean regarda avec grande peine le prêtre qui, toujours aussi calme avait sorti un flingue d’on ne sait où et qu’il tenait d’une main ferme.
Je disais donc que Dieu existe, qu’il a créé l’univers et tout et tout. Pour la suite de l’histoire tu liras la Bible, y a un petit fond de vérité dedans. D’ailleurs tu es obligé désormais de lire la Bible. Mais bon voilà, comme le dis le bouquin, y en a qui ont voulu faire les malins et se retrouvés en Bas. Et ici, c’est …. Comment dirais-je ? Ben en fait c’est la guerre.
Lentement le prêtre retiras le canon de la bouche de Jean qui put a nouveau respirer normalement.
Nous on est les gentils, ceux qu’ils veulent que les humains soient bons et tout le reste qui va avec. Eux, c’est les méchants, qui veulent pervertir, violer, voler et pleins d’autres choses. Des questions ?
Jean hésita longuement avant de les formuler. Ils en élimina d’office une bonnes dizaines qui n’auraient pas plu au prêtre. Finalement il formula la seule qui lui semblait digne d’un intérêt majeur.
Et moi dans tout ça ?
Toi désormais, tu fais parti des gentils. Tu vas rejoindre une équipe et tu feras exactement le même boulot qu’avant.
Comment ça ?
Tu prendra des maisons d’assaut, tu tueras des méchants mais il y a de nombreux avantages je te rassure. La paye reste la même, mais quand tu interviens, plus de somations, sauf ordre contraire, on tire pour tuer.
Jean réfléchi longuement. Il s’assit sur le lit, relut machinalement le dossier.
Donc si j’ai bien compris, je ferais partie d’une force aux ordre de l'Église qui combat des sectes ?
Non, tu n’as pas tout à fait compris. Tu obéiras effectivement à l'Église, mais ce ne sont pas de misérables sectaires que tu combattra, mais les démons même.
Vous appelez les adorateurs de Satan comme ça vous ? Mais la plupart du temps ce ne sont que des gosses ! Et de là a les buter, je pas vraiment d’accord je tiens a vous le dire.
Des démons ! On doit buter des démons, nom de Dieu ! c’est pourtant pas compliqué. Les anges contre les démons. Putain, mais il font quoi à la cellule de recrutement pour m’envoyer des gars comme ça ?
Des anges contre des démons? Vraiment. Si je récapitule, un curé recrute un ancien du GIGN pour combattre aux coté des anges contre des démons? C'est bien ça, j'ai rien loupé ce coup ci?
Jean affichait un air fier de lui d'un coup. Il sentait la blague de ses collègues du Troisième Groupe. Et esquissa de un grand sourire ... qui s'efface quand il se se mit a flotter dans les airs et fut projeté violemment contre le mur, où il resta néanmoins en lévitation.
Ce que tu as loupé? Ton enterrement, la première fois que ton ex-copine s'est fait défoncé par son nouveau collègue de travail et la fin agonisante de ton père. A part ça, non tu n'a rien loupé. Ah si, comment t'explique qu'une gamine venant de crever, arrive a étriper 5 membres du GIGN? Je dis bien 5, car officiellement tu es mort je te le rappelle. Ça fait quoi d'être cloué à un mur? Je ne suis pas vraiment curé, comme mon flingue le laissé supposé. Je m'appelle Christobal, je suis un ange, et c'est moi qui te tiens en lévitation comme ça. Tu peux descendre maintenant.
Lentement, Jean/Marc se rapprocha du sol.
Vous avez d'autres tours comme ça?
Tu m'as pis pour David Copperfield? Je reviendrais te chercher d'ici peu pour une remise a niveau.
S'en suivi un stage de 6 mois dans un abbaye dans l'Aveyron, avec d'autres gars comme lui : ancien flics, militaires et autres. L'entrainement étaient beaucoup plus intense qu'au GIGN, mais en plus fallait se prendre des cours de catéchisme spéciaux en accéléré : les anges, les Archanges, les démons, les Princes-Démons, ... La fatigue physique facilité l'acceptation de ces révélations. Puis il fut muté, participa a des actions et se retrouva dans cette forêt ....
Noémi, Ange de Laurent, venait de sortir un grand plan d'une maison qu'elle avait posé au sol et tous était en cercle autour.
Une dernière fois : on sait qu'il y au moins quatre cornus ici. Y aura surement des sous-fifres, que ce soit des tas d'os, de la viande avariée, ou autre chose. Sur les cornus, deux surs sont capable de se battre et bien. Sur les deux autres, on a aucune infos donc méfiance.
Le Groupe Melchior entrera par la porte d'entrée. Le Groupe Gaspard se chargera lui de la porte de la cuisine a l'arrière. Le Groupe Balthazar restera en soutien en veillera a ce qu'aucun cornus ou autre ne s'achappe par une fenêtre où je en sais quoi. Tous le monde est prêt? Alors en position !!!!
Marc avait desormais trouvé sa place dans une nouvelle famille, au sein de la Section Mages.
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La pluie qui tombait en trombe depuis des heures l'avait trempé jusqu'aux os et il commençait à être tellement gelé qu'il ne sentait déjà plus ses pieds. D'un geste las, il amena sa main pour essuyer son front glacé, mais elle heurta son casque. La cagoule qui était en dessous et lui cachait le visage était également trempé et lui glaçait entièrement le visage. Jean, regarda autour de lui, et vit la quinzaine d'hommes et de femmes qui étaient la avec lui dans cette forêt. La nuit l'empêchait de bien distinguer leur visage, la lune étant cachée sous d’épais nuages, mais qu'importe, il arriva tout de même à reconnaître ses compagnons. Ils formaient tous un cercle autour d'une jeune asiatique d'une trentaine d'années et l'écoutaient assidûment leur expliquer la situation. C'était le troisième briefing en moins de 24 heures et les bribes d'informations qui lui parvenaient aux oreilles lui confirmait ce qu'il savait déjà.
Noémi, la jeune asiatique, marqua un temps d'arrêt et distribua des photos à chaqu'un d'eux. Une fois encore, Jean porta un regard sur ces hommes et ces femmes qui formaient le cercle avec lui: une douzaine d'hommes dans la même tenue que lui accompagnés de six "civils", Noémi, un homme tout de noir vêtu, un grand barbu, un noir semblable à une montagne, un skinhead et une jeune gitane. Quel groupe hétéroclite.
Comment avait il put atterrir dans cette foret? Quand est ce que tout cela avait il commencé au juste?
Sa mémoire le transporta un an en arrière, quand il se réveilla dans cette chambre étrangère.
Il mit du temps à s'habituer à la lumière comme si ses yeux n'avait plus affronter le soleil depuis longtemps. Après quelques instants, il examina la salle où il se trouvait et qui ressemblé fort à une chambre d'hôpital. Par la fenêtre, il put apercevoir un parc baigné par la lumière d'une journée de septembre. Ses yeux se reportèrent sur la chambre:
Des appareils médicaux, une télé, une seule porte d'entrée (ou éventuellement de sortie), un tube qui me rentre dans le bras, une tab.... UN TUBE QUI ME RENTRE DANS LE BRAS??? Qu'est ce que c'est que ce bordel? C'est donc pour moi c'est foutus appareils!
D'un geste sec il s'enleva la perfusion, ainsi que les capteurs sur le torse qu'il découvrit juste après. Il se leva de son lit et son regard termina vite le passage en revue de la pièce et bloqua quelques instants sur le crucifix qu'il vit au dessus de son lit.
Chais pas si je te dois une fleur, mais considère qu'on est quitte vu que j't'ai jamais d'mandé quelque chose. Et puis si tu voulais m'aider, fallait te manifester y à 2 ans quand j'avais besoin d'aide pour mes dettes, le barbu.
Quand il se retourna vers la sortie, la porte était grande ouverte et un prêtre se tenait dans l'entrebâillement. Il était grand, sec et assez âgé. Il portait la traditionnelle tenue noire des prêtres surmontée d'un col romain et le toisait d'un regard très dur de la tête au pied. Au bout d'un moment qu'il lui sembla une éternité, le prêtre lui parla enfin:
C'est vrai que c'est pas spécialement une lumière celui là, mais il n'empêche qu'il mérite tout de même le respect. Je vois que vous allez mieux. J'ai de bonnes et de mauvaises nouvelles à vous annoncer et je compte commencer par les mauvaises, donc je vous conseille de vous rassoir. Tout d'abord ....
Qu'est ce que je fous là?
Le prêtre resta silencieux et le regarda droit dans les yeux. L'espace d'un instant, Jean chercha vainement quel était le rapport entre la compassion, l'amour de son prochain et tout le reste du dogme catholique et ses yeux de tueurs à gages qui n'avait pas connaissance de concept tel que la pitié. Lentement, le prêtre recommença à parler:
Tout d'abord je n'ai pas pour habitude d'être coupé quand je parle. Ensuite, si vous ne savez pas pourquoi vous êtes ici, disons que j'ai d'autres mauvaises nouvelles à vous annoncer. Vous ne vous souvenez vraiment de rien?
Le prêtre continua à le toiser d'un air dur pendant les quelques secondes qu'il fallut à Jean pour se remémorer un évènement antérieur.
La prise d'otage!!!
Bien. Mais vous rappelez vous de son déroulement?
Jean se revit avec son groupe évoluer dans le couloir de l'école. Trois heures auparavant, un fou avait pénétré dans l'école avec des explosifs et deux fusils de chasse. Il menaçait de tuer des gosses si on n'annulait pas ses multiples crédits bancaire. Après plusieurs tentatives pour le raisonner, le préfet avait autorisé le GIGN à intervenir. Il faisait parti du groupe Alpha qui interviendrait par le couloir. Le groupe Bêta interviendrait quand cas de "complications" par les fenêtres. Les ordre étaient extrêmement simples: tirer pour tuer.
Il ne leur fallu que peu de temps pour se mettre en position autour de la porte. Jean enfonça la porte à l'aide d'un petit bélier, et ses coéquipiers entrèrent en un rien de temps. Ce fut pourtant trop long: au moment où ils se mirent en position, une grosse détonation retentit et le corps inerte d'une petite fille vola vers eux. L'instant d'après, l'homme s'écroulait de plusieurs balles en pleine tête.
Le preneur d'otage a été tué, nous avons réussi l'intervention!!!!
Allons, rappelez vous! Rappelez vous de la suite!
Mon équipe!! Ils ... ils sont tous ....morts ....
Oui. Mais là n'est pas le plus important. Rappelez vous comment ils sont morts.
Jean eut envie de se ruer contre cet ersatz de prêtre imperméable à la moindre compassion: "là n'est pas le plus important"? Le groupe avait été comme une deuxième famille pour lui. Mais comment étaient ils mort? Il chercha à rassembler ses souvenirs. Il revoyait le corps du preneur d'otage s'étaler par terre, sans vie. Qui avait tué ses coéquipiers? Dans ses souvenirs, il se rappelle soudain ce qui c'était passé:
La fillette!
Oui, nous y voila. La fillette. C'est ça le nœud du problème.
Il revit la fillette ce relever malgré cette petite robe rouge sang. Tout les autres étaient autour du cadavre et ne voyaient pas cette fillette se relever malgré ses chairs en lambeaux. La fillette tournait le dos a Jean, quand de chacune de ses deux mains sortirent des griffes de vingt centimètres de long. Puis tout d'un coup, elle cracha un liquide verdâtre sur deux gendarmes qui hurlèrent de douleur, le temps que les deux autres se retournent, elle était sur eux lacérant leurs corps à grand coup de griffes. Il ne s'était pas écoulé plus de quelques secondes quand elle revint sur les deux qui hurlaient toujours pour les "finir". Jean resta bouche bée, tellement le spectacle qui se passait devant ses yeux paraissait surréaliste. Lentement, la fillette, qui avait arraché un bout de chair de l'un des hommes et qu'elle mâchouillais négligemment, se retourna vers Jean. Lorsqu'il croisa son regard, il sut qu'elle n'avait rien d'une fillette: elle avait un regard de tueur assoiffé de sang - un peu le même regard que le prêtre, se dit Jean. Il eut juste le temps de sortir son arme avant que la "fillette" bondit sur lui. Il eut le temps de tirer de multiple fois avant qu'elle n'enfonce profondément ses griffes dans ses côtes.
Instinctivement, Jean releva très rapidement sa chemise pour voir si ce qu'il venait de se remémorer était le fruit de son imagination ou pas. Très distinctes, il les aperçut: quatre cicatrices où les griffes avait été plantées.[.i]
Mais ... non ... c'est pas possible?
La mémoire vous est revenu, parfait. Nous allons pouvoir avancer plus rapidement. J'ai une enveloppe pour vous où vous trouverez tout ce dont vous aurez besoin et ....
Qu'est ce que c'était au juste?
[i]Le prêtre le fusilla du regard pendant quelques instants. Jean eut l'impression que le prêtre hésita un moment à se jeter sur lui. Puis lentement, le prêtre baissa le regard et poussa un long soupir. Il releva la tête au bout d'un petit moment et son visage laissa enfin transparaître ce qui ressembla le plus à de la pitié.[.i]
Bon, pour résumé, dit il d'un air las, on vous a menti, tout le temps, depuis votre venue au monde. Et c'est pas près de s'arrêter. Vous voulez savoir en quoi ou d'abord les mauvaises nouvelles qui vous concernent?
[i]Jean le regarda d'un air incrédule, ne parvenant pas à saisir tout le sens des propos du prêtre.
Parce que c'est pas fini?
Non, mon fils. Cela commence à peine pour vous.
Il tendit l'enveloppe à Jean qui la prit et la regarda tout en essayant de deviner ce qu'elle contenait. Elle était adressée à un certain Marc Hernond. Il se décida à l'ouvrir et en sorti un dossier par dessus lequel une feuille était tenue par une agrafe.
Jean la lut une première fois, puis leva la tête d’un air incrédule vers le prêtre.
Qu’est ce que c’est que ces conneries ?
Le prêtre continua à fixer Jean et ne lui répondit pas. Jean relut une deuxième fois la feuille de papier et, quand il eut finit, jeta la feuille et le dossier sur le lit.
Mais c’est quoi ce bordel au juste ?
Il me semble que c’est assez explicite non ? Il s’agit de votre avis de décès datant d’il y a onze mois. Vous êtes mort et on verse une pension à votre fiancée, avec qui vous n’étais pas marié soit disant en passant. Évidement vous ne la reverrez plus jamais, mais nous nous occuperons qu’elle ne manque de rien. Du moins pendant quelques temps. Vous avez tout compris Marc ?
Marc ? Non, moi c’est Jean, vous vous …
Jean est mort, dit le prêtre d’une voix sèche. Autant vous le rentrer dès maintenant dans la tête.
Jean, jeta un regard au prêtre, senti qu’il ne valait pas, du moins pour le moment, le contredire car il sentait que l’homme en noir était en train d’arriver au bout de sa patience. Il regarda le dossier sur son lit et le prit d’une main sure. Lentement il commença à tourner les pages et à survoler son contenu. Il y avait là tout les détails d’une vie, une vie qu’il devait logiquement devenir la sienne. Mais qui donc pouvait faire ça ?
Vous avez dit « on verse une pension », « nous nous occuperons qu’elle … ». vous êtes qui au juste ?
Bien pour commencer je dois vous dire certaines choses qui seront pour vous de véritables révélations. Asseyez vous, cela passera peut être plus facilement. Bien parfait. Vous êtes prêt ? Alors pour commencer, sachez que Dieu existe et que …
C’est ça que vous appelez des révélations ? Un curé qui me dit que Dieu existe, mais c’est le scoop de l’année ça !
Jean parti dans un fou rire la gorge déployée qui ne trouva fin que lorsque le canon de l’automatique lui rentra dans la bouche.
On ne me coupe pas. Il me sembla pourtant l’avoir signifié au début de notre entretien.
Jean regarda avec grande peine le prêtre qui, toujours aussi calme avait sorti un flingue d’on ne sait où et qu’il tenait d’une main ferme.
Je disais donc que Dieu existe, qu’il a créé l’univers et tout et tout. Pour la suite de l’histoire tu liras la Bible, y a un petit fond de vérité dedans. D’ailleurs tu es obligé désormais de lire la Bible. Mais bon voilà, comme le dis le bouquin, y en a qui ont voulu faire les malins et se retrouvés en Bas. Et ici, c’est …. Comment dirais-je ? Ben en fait c’est la guerre.
Lentement le prêtre retiras le canon de la bouche de Jean qui put a nouveau respirer normalement.
Nous on est les gentils, ceux qu’ils veulent que les humains soient bons et tout le reste qui va avec. Eux, c’est les méchants, qui veulent pervertir, violer, voler et pleins d’autres choses. Des questions ?
Jean hésita longuement avant de les formuler. Ils en élimina d’office une bonnes dizaines qui n’auraient pas plu au prêtre. Finalement il formula la seule qui lui semblait digne d’un intérêt majeur.
Et moi dans tout ça ?
Toi désormais, tu fais parti des gentils. Tu vas rejoindre une équipe et tu feras exactement le même boulot qu’avant.
Comment ça ?
Tu prendra des maisons d’assaut, tu tueras des méchants mais il y a de nombreux avantages je te rassure. La paye reste la même, mais quand tu interviens, plus de somations, sauf ordre contraire, on tire pour tuer.
Jean réfléchi longuement. Il s’assit sur le lit, relut machinalement le dossier.
Donc si j’ai bien compris, je ferais partie d’une force aux ordre de l'Église qui combat des sectes ?
Non, tu n’as pas tout à fait compris. Tu obéiras effectivement à l'Église, mais ce ne sont pas de misérables sectaires que tu combattra, mais les démons même.
Vous appelez les adorateurs de Satan comme ça vous ? Mais la plupart du temps ce ne sont que des gosses ! Et de là a les buter, je pas vraiment d’accord je tiens a vous le dire.
Des démons ! On doit buter des démons, nom de Dieu ! c’est pourtant pas compliqué. Les anges contre les démons. Putain, mais il font quoi à la cellule de recrutement pour m’envoyer des gars comme ça ?
Des anges contre des démons? Vraiment. Si je récapitule, un curé recrute un ancien du GIGN pour combattre aux coté des anges contre des démons? C'est bien ça, j'ai rien loupé ce coup ci?
Jean affichait un air fier de lui d'un coup. Il sentait la blague de ses collègues du Troisième Groupe. Et esquissa de un grand sourire ... qui s'efface quand il se se mit a flotter dans les airs et fut projeté violemment contre le mur, où il resta néanmoins en lévitation.
Ce que tu as loupé? Ton enterrement, la première fois que ton ex-copine s'est fait défoncé par son nouveau collègue de travail et la fin agonisante de ton père. A part ça, non tu n'a rien loupé. Ah si, comment t'explique qu'une gamine venant de crever, arrive a étriper 5 membres du GIGN? Je dis bien 5, car officiellement tu es mort je te le rappelle. Ça fait quoi d'être cloué à un mur? Je ne suis pas vraiment curé, comme mon flingue le laissé supposé. Je m'appelle Christobal, je suis un ange, et c'est moi qui te tiens en lévitation comme ça. Tu peux descendre maintenant.
Lentement, Jean/Marc se rapprocha du sol.
Vous avez d'autres tours comme ça?
Tu m'as pis pour David Copperfield? Je reviendrais te chercher d'ici peu pour une remise a niveau.
S'en suivi un stage de 6 mois dans un abbaye dans l'Aveyron, avec d'autres gars comme lui : ancien flics, militaires et autres. L'entrainement étaient beaucoup plus intense qu'au GIGN, mais en plus fallait se prendre des cours de catéchisme spéciaux en accéléré : les anges, les Archanges, les démons, les Princes-Démons, ... La fatigue physique facilité l'acceptation de ces révélations. Puis il fut muté, participa a des actions et se retrouva dans cette forêt ....
Noémi, Ange de Laurent, venait de sortir un grand plan d'une maison qu'elle avait posé au sol et tous était en cercle autour.
Une dernière fois : on sait qu'il y au moins quatre cornus ici. Y aura surement des sous-fifres, que ce soit des tas d'os, de la viande avariée, ou autre chose. Sur les cornus, deux surs sont capable de se battre et bien. Sur les deux autres, on a aucune infos donc méfiance.
Le Groupe Melchior entrera par la porte d'entrée. Le Groupe Gaspard se chargera lui de la porte de la cuisine a l'arrière. Le Groupe Balthazar restera en soutien en veillera a ce qu'aucun cornus ou autre ne s'achappe par une fenêtre où je en sais quoi. Tous le monde est prêt? Alors en position !!!!
Marc avait desormais trouvé sa place dans une nouvelle famille, au sein de la Section Mages.