11-16-2007, 04:24 PM
Nisroch
Ouais il est pas en V2 mais j'm'en fous, il est cool.
Et puis ca me détend les orteils de faire des chros entre deux visites de managers-vampires du chaos.
***********
L'homme repose son verre de Chateau Haut-Brion et s'essuie délicatement les levres avec sa serviette.
Vous avez déja dealer avec des russes ? J'ai jamais aimé ces enculés de russes.
Vous savez ce qu'on dit ; plus tordus que la faucille, et aussi durs que le marteau qui l'accompagne. Depuis la chute du régime, ils sont pourtant devenus des partenaires incontournables.
Les ordres sont les ordres : bien qu'un bon coco soit un coco mort, d'apres moi, ben fallait bien les supporter pour le business. Ca pourrait etre pire remarquez ; j’ai un pote qui deal avec des gangs de noirs, des "blacks" comme disent les jeunes. Des putains de negros ouais…
J'suis pas raciste, hein, attention, mais bon voila quoi.
Bref.
J'ai bien voulu faire un effort pour le business. Pas trop le choix hein, quand c'est le Baron Escobar lui-meme qui vous file Moscou sur un plateau. Genre de chose qui se refuse pas. Non le probleme, c'est que tout est business, vous voyez ?
Et que les russes, les putains de russkofs ils n'ont pas le meme sens du business. Ils font des OPAs a la kalashnikov, vous voyez ?
Moi j'm'en foutais, j'étais clean, reglo, pas de contact direct. Juste le business.
Juste le business.
Un soir, bam ! un espece de gros ponte albanais ou croate ou serbo-turkmene enfin j'en sais rien ; un bolchevik quoi, connu sous le nom de Jorgi Catalin Mihai, dit "Le Tigre", passe me prendre devant chez moi. Genre il se pointe devant mon hotel…
Je veux bien une clope ouais.
J'étais a l'hotel – mmh – Moskva - pfff. Vous connaissez ? C'est bien délire – pfff - Staline a signé le papelard présentant les deux projets sans préciser lequel il preferait. Du coup ils ont construit les deux et l'hotel a deux facades. 'Sont cons ces russes putain - pfff.
Bref, le gros parrain russkof se pointe dans sa limousine sur le pas de l'hotel, dans une rue blindée de monde. Du jamais vu quoi. Enfin pour moi. Et puis vu la geule des mecs dans la bagnole, le style "Predator" vous voyez… Hein ? Ouais, "Terminator", c'est ca. Bref je pouvais pas refuser ; je suis monté avec eux.
Je voulais lui demander s'il hallucinait pas de se montrer au grand jour, en pleine rue, avec moi… Mais au premier carrefour, y'avait un flic a la circulation, et cet enfoiré a salué la bagnole comme s'il s'agissait de celle d'un ministre. La j'ai un peu commencé a flipper.
On a continué a rouler pendant pas mal de temps.
Ils m'ont emmené dans un genre de grand hangar bien glauque. Dans une banlieue qu'existe meme pas sur les plans de la ville.
Trois énormes 4x4 noirs garés a l'interieur. Debout pret des bagnoles, une demi-douzaine de gros tas de muscles, vestes en cuir et lunettes noires – je pense qu'ils veulent se donner l'air cool mais ils ont surtout l'air de gros cons qui se la jouent. Et ca se voit sur leur gueule qu'ils sont dealers.
Pourtant la regle numéro 1 c'est de la jouer discret, vous voyez ce que je veux dire hein ?
En sortant de la bagnole, j'ai failli me pisser dessus : au milieu du hangar, y'avait Subutex, mon familier, pendu par les pieds a une poulie, dans un genre de camisole de force vous voyez, la tete quelques centimetres au dessus d'une grosse bassine en métal, vous voyez, le genre de truc dans lequel on lavait le linge y'a 200 ans.
Ils l'avaient baillonné avec du chaterton mais je voyais bien qu'ils l'avaient méchament défoncé auparavant. Je sais meme pas s'il pouvait me voir a travers ses paupieres éclatées.
"Le Tigre" a été plutot direct : il voulait changer notre "agrément". Au lieu de distribuer la came pour notre compte ils voulaient récuperer le matos pour eux. Faire sauter un intermédiaire pour réduire les couts et augmenter les bénéfices, c'est une pratique courante dans le business. La, c'était moi qui devait sauter. En récuperant le matos et l'argent payé pour ca, ils se coupaient d'une mine de pognon : Escobar. Mais les cocos maintenant c'est des capitalistes, ils voient que le court terme. Ils avaient l'impression de faire un super coup en doublant leur mise. J'ai pas chercher a leur expliqué les notions d'économie qui leur faisaient défaut parce que visiblement, leur décision était prise.
Sauf que trahir le Baron Escobar, ca ne se fait pas. C'est pas un rigolo vous savez ? Bref j'avais le choix entre filer chez eux (en gros jusqu'a ce qu'ils n'aient plus besoin de moi et que je récupere une balle dans la nuque) ou bien…
"Ou bien ?", j'ai demandé.
"Le Tigre" a fait un signe de la main et Subutex est descendu de trente centimetres. Il avait les cheveux dans la bassine. C'est la que j'ai vu qu'elle était pleine de flotte car l'eau s'est mise a bouillonner, vous voyez ? Des trucs lui sautaient a la gueule, et j'ai mis quelques secondes avant de comprendre que la bassine était remplie de piranhas ou d'une saloperie du genre.
Chaque poisson qui lui sautait au visage repartait avec un bout de joue, d'oreille, de levre…
Le pauvre vieux hurlait a travers le chaterton. Il faisait "Mmmmh ! Mhhh ! Mmmmh !" comme ca. Ca a duré une bonne dizaine de minutes avant qu'il arrete de gesticuler dans tous les sens. "Le Tigre" a pas bronché. Limite le spectacle l'emmerdait.
J'avais trois jours pour leur refiler mon stock, plus l'argent précedemment versé – pourquoi se priver hein ?
Ils m'ont refoutu dans une bagnole et laché dans une ruelle d'un quartier miteux. J'ai mis trois heures a rentrer et les portiers m'ont pas reconnu au début. Il a fallu les convaincre de pas appeler les condés. Le bordel, vous voyez ?
Le soir j'ai pris un bain, et je me suis dit que me foutre la pression, m'obliger a changer d'hotel, me faire risquer des emmerdes avec la police et accessoirement buter mon familier, ca faisait quatre bonnes raisons de faire un exemple.
On est pas des combattants forcément chez Nisroch, mais faut pas nous péter les couilles : parfois certaines négociations requierent qu'on mouille la chemise. J'ai donc composé quelques numéros de telephone.
Trois jours plus tard j'ai retrouvé les russkofs dans un café moscovite. Genre de club privé avec portique de detection et gorilles a l'entrée. J'ai été conduit jusqu'a la "logia" ou se trouvait le gros Jorgi, ainsi qu'un autre parrain notoire, Marcin Andrzej Gawinski et leurs associés ; je les ai reconnus parce qu'on doit se farcir leur CV complet avant d'intervenir et de faire du business avec ces mecs : Lucian Marinescu (un roumain), Mithun-Kumar Kasaragod son garde du corps, Lucasz Maszczynski était la aussi, et du menu fretin : Lorand Zajzon, Andriy Gomozov, Dmytro Lisnichenko.
Je suis sur qu'ils ont des noms pareils juste pour nous faire chier putain.
Bref.
J'avais deux valoches ; une pour la dope, une pour le fric. J'essayais de paraitre tendu juste ce qu'il faut pour qu'ils pensent me tenir par les burnes. En fait j'attendais l'arrivée de "la touriste bourrée".
"Le Tigre" s'était a peine assuré du contenu des deux valises lorsqu'elle a déboulé. Elle s'est affalée en rigolant a travers les rideaux sur notre table, renversant son verre de vodka sur moi. Immédiatement cinq bras ont disparu sous les vestes. "Le Tigre" les a calmé et a aidé la jeune femme a se relever. Aucun d'entre eux n'a remarqué qu'elle laissait tomber son sac a main sous la table en se relevant.
Elle est partie en s'excusant, sous les rires forcés des gorilles qui ne se sont pas priver de la peloter au passage, et moi-meme je pretextait un saut aux toilettes pour me redonner une apparence convenable.
Au lieu de ca j'ai filé par les cuisines apres une petite polymorphie – et ouais, comme dans les films. La ruelle derriere rejoignait une rue parallele, jusqu'a une vieille Lada pourrie ou m'attendait la "touriste", en réalité une collegue de chez Ouikka, une nana rencontrée en Afghanistan, et qui me devait un petit service. Je vous raconterais pourquoi un de ces quatre.
On a quitté la ruelle au moment ou la bombe a explosé. Toutes les fenetres du bar ont éclaté en meme temps, et les gens ont commencé a hurler.
On s'est arraché vite fait – le lendemain dans les journaux on parlait de reglements de comptes entre mafieux. Pas de mention de mon nom ni de ma présence. J'ignore s'ils ont eu le temps de se rendre compte que la came était factice, et que seule la premiere couche de billets était la, mais j'aime penser que oui. J'imagine tres bien la tete de ce gros lard juste avant qu'elle soit désintégrée.
Ca n'a pas été évident de justifier ca a l'Administration, c'est vrai, mais coté satisfaction personnelle, ca vaut carrément le coup.
Il regarde sa montre
Je vous laisse, j'ai un diner avec un client potentiel dans une demi-heure.
On se revoit bientot donc ? Ravi d'avoir pu conclure ce marché avec vous. Au revoir.
C'est une fois que l'homme a passé les portes du bar que vous remarquez sa sacoche abandonnée a vos pieds.
Ouais il est pas en V2 mais j'm'en fous, il est cool.
Et puis ca me détend les orteils de faire des chros entre deux visites de managers-vampires du chaos.
***********
L'homme repose son verre de Chateau Haut-Brion et s'essuie délicatement les levres avec sa serviette.
Vous avez déja dealer avec des russes ? J'ai jamais aimé ces enculés de russes.
Vous savez ce qu'on dit ; plus tordus que la faucille, et aussi durs que le marteau qui l'accompagne. Depuis la chute du régime, ils sont pourtant devenus des partenaires incontournables.
Les ordres sont les ordres : bien qu'un bon coco soit un coco mort, d'apres moi, ben fallait bien les supporter pour le business. Ca pourrait etre pire remarquez ; j’ai un pote qui deal avec des gangs de noirs, des "blacks" comme disent les jeunes. Des putains de negros ouais…
J'suis pas raciste, hein, attention, mais bon voila quoi.
Bref.
J'ai bien voulu faire un effort pour le business. Pas trop le choix hein, quand c'est le Baron Escobar lui-meme qui vous file Moscou sur un plateau. Genre de chose qui se refuse pas. Non le probleme, c'est que tout est business, vous voyez ?
Et que les russes, les putains de russkofs ils n'ont pas le meme sens du business. Ils font des OPAs a la kalashnikov, vous voyez ?
Moi j'm'en foutais, j'étais clean, reglo, pas de contact direct. Juste le business.
Juste le business.
Un soir, bam ! un espece de gros ponte albanais ou croate ou serbo-turkmene enfin j'en sais rien ; un bolchevik quoi, connu sous le nom de Jorgi Catalin Mihai, dit "Le Tigre", passe me prendre devant chez moi. Genre il se pointe devant mon hotel…
Je veux bien une clope ouais.
J'étais a l'hotel – mmh – Moskva - pfff. Vous connaissez ? C'est bien délire – pfff - Staline a signé le papelard présentant les deux projets sans préciser lequel il preferait. Du coup ils ont construit les deux et l'hotel a deux facades. 'Sont cons ces russes putain - pfff.
Bref, le gros parrain russkof se pointe dans sa limousine sur le pas de l'hotel, dans une rue blindée de monde. Du jamais vu quoi. Enfin pour moi. Et puis vu la geule des mecs dans la bagnole, le style "Predator" vous voyez… Hein ? Ouais, "Terminator", c'est ca. Bref je pouvais pas refuser ; je suis monté avec eux.
Je voulais lui demander s'il hallucinait pas de se montrer au grand jour, en pleine rue, avec moi… Mais au premier carrefour, y'avait un flic a la circulation, et cet enfoiré a salué la bagnole comme s'il s'agissait de celle d'un ministre. La j'ai un peu commencé a flipper.
On a continué a rouler pendant pas mal de temps.
Ils m'ont emmené dans un genre de grand hangar bien glauque. Dans une banlieue qu'existe meme pas sur les plans de la ville.
Trois énormes 4x4 noirs garés a l'interieur. Debout pret des bagnoles, une demi-douzaine de gros tas de muscles, vestes en cuir et lunettes noires – je pense qu'ils veulent se donner l'air cool mais ils ont surtout l'air de gros cons qui se la jouent. Et ca se voit sur leur gueule qu'ils sont dealers.
Pourtant la regle numéro 1 c'est de la jouer discret, vous voyez ce que je veux dire hein ?
En sortant de la bagnole, j'ai failli me pisser dessus : au milieu du hangar, y'avait Subutex, mon familier, pendu par les pieds a une poulie, dans un genre de camisole de force vous voyez, la tete quelques centimetres au dessus d'une grosse bassine en métal, vous voyez, le genre de truc dans lequel on lavait le linge y'a 200 ans.
Ils l'avaient baillonné avec du chaterton mais je voyais bien qu'ils l'avaient méchament défoncé auparavant. Je sais meme pas s'il pouvait me voir a travers ses paupieres éclatées.
"Le Tigre" a été plutot direct : il voulait changer notre "agrément". Au lieu de distribuer la came pour notre compte ils voulaient récuperer le matos pour eux. Faire sauter un intermédiaire pour réduire les couts et augmenter les bénéfices, c'est une pratique courante dans le business. La, c'était moi qui devait sauter. En récuperant le matos et l'argent payé pour ca, ils se coupaient d'une mine de pognon : Escobar. Mais les cocos maintenant c'est des capitalistes, ils voient que le court terme. Ils avaient l'impression de faire un super coup en doublant leur mise. J'ai pas chercher a leur expliqué les notions d'économie qui leur faisaient défaut parce que visiblement, leur décision était prise.
Sauf que trahir le Baron Escobar, ca ne se fait pas. C'est pas un rigolo vous savez ? Bref j'avais le choix entre filer chez eux (en gros jusqu'a ce qu'ils n'aient plus besoin de moi et que je récupere une balle dans la nuque) ou bien…
"Ou bien ?", j'ai demandé.
"Le Tigre" a fait un signe de la main et Subutex est descendu de trente centimetres. Il avait les cheveux dans la bassine. C'est la que j'ai vu qu'elle était pleine de flotte car l'eau s'est mise a bouillonner, vous voyez ? Des trucs lui sautaient a la gueule, et j'ai mis quelques secondes avant de comprendre que la bassine était remplie de piranhas ou d'une saloperie du genre.
Chaque poisson qui lui sautait au visage repartait avec un bout de joue, d'oreille, de levre…
Le pauvre vieux hurlait a travers le chaterton. Il faisait "Mmmmh ! Mhhh ! Mmmmh !" comme ca. Ca a duré une bonne dizaine de minutes avant qu'il arrete de gesticuler dans tous les sens. "Le Tigre" a pas bronché. Limite le spectacle l'emmerdait.
J'avais trois jours pour leur refiler mon stock, plus l'argent précedemment versé – pourquoi se priver hein ?
Ils m'ont refoutu dans une bagnole et laché dans une ruelle d'un quartier miteux. J'ai mis trois heures a rentrer et les portiers m'ont pas reconnu au début. Il a fallu les convaincre de pas appeler les condés. Le bordel, vous voyez ?
Le soir j'ai pris un bain, et je me suis dit que me foutre la pression, m'obliger a changer d'hotel, me faire risquer des emmerdes avec la police et accessoirement buter mon familier, ca faisait quatre bonnes raisons de faire un exemple.
On est pas des combattants forcément chez Nisroch, mais faut pas nous péter les couilles : parfois certaines négociations requierent qu'on mouille la chemise. J'ai donc composé quelques numéros de telephone.
Trois jours plus tard j'ai retrouvé les russkofs dans un café moscovite. Genre de club privé avec portique de detection et gorilles a l'entrée. J'ai été conduit jusqu'a la "logia" ou se trouvait le gros Jorgi, ainsi qu'un autre parrain notoire, Marcin Andrzej Gawinski et leurs associés ; je les ai reconnus parce qu'on doit se farcir leur CV complet avant d'intervenir et de faire du business avec ces mecs : Lucian Marinescu (un roumain), Mithun-Kumar Kasaragod son garde du corps, Lucasz Maszczynski était la aussi, et du menu fretin : Lorand Zajzon, Andriy Gomozov, Dmytro Lisnichenko.
Je suis sur qu'ils ont des noms pareils juste pour nous faire chier putain.
Bref.
J'avais deux valoches ; une pour la dope, une pour le fric. J'essayais de paraitre tendu juste ce qu'il faut pour qu'ils pensent me tenir par les burnes. En fait j'attendais l'arrivée de "la touriste bourrée".
"Le Tigre" s'était a peine assuré du contenu des deux valises lorsqu'elle a déboulé. Elle s'est affalée en rigolant a travers les rideaux sur notre table, renversant son verre de vodka sur moi. Immédiatement cinq bras ont disparu sous les vestes. "Le Tigre" les a calmé et a aidé la jeune femme a se relever. Aucun d'entre eux n'a remarqué qu'elle laissait tomber son sac a main sous la table en se relevant.
Elle est partie en s'excusant, sous les rires forcés des gorilles qui ne se sont pas priver de la peloter au passage, et moi-meme je pretextait un saut aux toilettes pour me redonner une apparence convenable.
Au lieu de ca j'ai filé par les cuisines apres une petite polymorphie – et ouais, comme dans les films. La ruelle derriere rejoignait une rue parallele, jusqu'a une vieille Lada pourrie ou m'attendait la "touriste", en réalité une collegue de chez Ouikka, une nana rencontrée en Afghanistan, et qui me devait un petit service. Je vous raconterais pourquoi un de ces quatre.
On a quitté la ruelle au moment ou la bombe a explosé. Toutes les fenetres du bar ont éclaté en meme temps, et les gens ont commencé a hurler.
On s'est arraché vite fait – le lendemain dans les journaux on parlait de reglements de comptes entre mafieux. Pas de mention de mon nom ni de ma présence. J'ignore s'ils ont eu le temps de se rendre compte que la came était factice, et que seule la premiere couche de billets était la, mais j'aime penser que oui. J'imagine tres bien la tete de ce gros lard juste avant qu'elle soit désintégrée.
Ca n'a pas été évident de justifier ca a l'Administration, c'est vrai, mais coté satisfaction personnelle, ca vaut carrément le coup.
Il regarde sa montre
Je vous laisse, j'ai un diner avec un client potentiel dans une demi-heure.
On se revoit bientot donc ? Ravi d'avoir pu conclure ce marché avec vous. Au revoir.
C'est une fois que l'homme a passé les portes du bar que vous remarquez sa sacoche abandonnée a vos pieds.