Mesdames, messieurs, bonsoir. Ce soir, nous finissons notre série de quatre émissions consacrées aux élections municipales et nous recevons pour cela Richard Granvelle, qui a assuré l'intérim pendant le coma du maire.
Monsieur Granvelle, bonsoir.
Bonsoir Gérard.
Alors monsieur Granvelle, vous connaissez le principe, nous prenons des questions posées par nos auditeurs et vous devez y répondre le plus clairement possible. Nous allons commencer avec une question de M. Lenfant, délégué syndical
C'est une bonne question, Monsieur Lenfant. Surtout que cette affaire de la vente de l'école a clairement pris un tournant inattendu. Je vous replace le contexte. L'année dernière, notre maire, Monsieur Hulstein a été victime d'un mal inconnu et est tombé dans le coma. A cette époque, nous nous sommes réuni avec le conseil pour décider des actions à prendre. C'est lors de cette réunion que Madame Crévecoeur, institutrice, nous a fait part de son malaise avec l'administration religieuse. Elle se plaignait à l'époque d'une intervention dans sa façon de faire les cours et nous a fait part de son projet de reprendre l'école pour en faire une école municipale. Je dois vous avouer ne pas avoir été convaincu aussitôt pour ce projet , mais Mademoiselle Crevecoeur est une femme avec une énergie formidable et nous lui avons demandé d'abord l'accord de l'évéché. Un accord de principe en quelque sorte.
Hélas, les finances de la ville étant au plus bas, il était impossible pour la mairie de reprendre les murs. Vu le faible coût de la reprise des bâtiments, j'ai proposé mon aide pour finaliser le projet. En accord avec mes collègues de la fondation, nous avons proposé une aide qui recouvre les frais d'achat et le rachat de nouveaux matériels pédagogiques pour remplacer le matériel usé avant de céder gratuitement les murs à la mairie. J'avoue que l'idée à l'époque était juste d'aider un projet qui me semblait intéressant. C'est d'ailleurs pour cela que nous n'avons pas fait de pubs sur la fondation. Nous n'en tirons d'ailleurs également aucun bénéfice financier
Vous le regrettez? Sans mademoiselle Crevecoeur, vous auriez pu laisser tomber le projet, non?
Aucun regret. Certes, le projet n'est plus porté par Mademoiselle Crevecoeur et il me semble que l'église veuille revenir sur ce projet. La fondation n'ayant aucun intérêt propre, elle se conformera donc à la décision du prochain conseil sur la question.
Même si vous n'êtes plus au conseil ?
Un petit rire.
Oui même si par hasard, je n'étais plus au conseil.
Bien. Question suivante par une jeune auditrice, par mail. Je vous la lit : "Bonjour. Comme votre programme stipule que vous mettrez en avant la sécurité de nos concitoyens... y-a-t-il un projet pour mettre un poste de surveillance dans d'autres quartiers comme les bas-fond ?"
C'est un projet que nous avions commencé et qui a été mise en pause depuis l'annonce des élections. Le projet est d'utiliser les locaux de la vieille usine des Bas fond pour loger une entreprise de surveillance. Notre objectif est toujours d'arrêter la délinquance grimpante dans ce quartier, qui semble se répandre dans les autres car il ne faut pas se leurrer. Le problème numéro un de la ville est bien son insécurité. On ne compte plus les fusillades, les tentatives de meurtres, le nombres e fois ou la banque a subi un braquage. En contrôlant les quartiers ou se vendent la drogue et les armes, nous pourrons remonter les réseaux fortement implantés en ville.
Vous avez toujours le projet d'utiliser les bâtiments inutilisés de la Banlieue Sud Ouest pour loger des gendarmes?
Oui. J'aimerais une caserne dans ce quartiers. Pour sécuriser les habitants et pour montrer aux voyous que nous refusons de leur laisser le contrôle de la ville. D'ailleurs, je vais me permettre de rebondir sur les trois meurtres affreux commis en ville dernièrement. Le petit Romain et les deux femmes dans les égouts. Avec des caméras, certes, nous n'aurions pas pu empêcher le premier meurtre, même si je crois aux vertus de la prévention, mais nous aurions pu empêcher les autres meurtres en identifiant le criminel abject qui a infligé cela à trois de nos concitoyens. Je demande aux auditeurs de bien réfléchir à cette question.
Merci de votre enthousiasme mais nous allons passer à la question suivante. Une question de monsieur Marcel Goby :
Absolument pas. Cette semaine la, j'étais en conseil d'administration à Paris pour deux des filiales de mon entreprise. La personne qui a fait circuler ce ragot aurait pu se renseigner.
Ce n'est pas la seule rumeur qui court sur vous pourtant? Comment prenez vous le buzz autour des photos qui semblent vous représenter?
Comme le prix à payer pour m'attaquer aux véritables problèmes de délinquances de la ville ... Tout est bon pour m'atteindre et me salir et me pousser à retirer ma candidature. Même mettre le feu à ma demeure et tuer des gens.
C'est une position victimaire, non?
Si seulement ... Mais il est difficile de ne pas voir que depuis que j'ai pris l'interim de la ville, le sort s'acharne si c'est lui le responsable. Entre l'incendie de ma demeure, les rumeurs qui tentent de m'impliquer dans un évènement malheureux et ces fausses photos qui sortent peu avant une élection importante, il ne manque plus qu'à trouver un truc pour m'impliquer dans les crimes récents et m'accuser de tous les maux. Tout cela est risible et ne me fera pas reculer.
Vous oubliez le sosie qui a tenté d'approcher le maire avec votre identité?
Il y a surement un lien en effet.
Bien, dernière question alors.
Un rire se fait entendre.
Mais personne, voyons. Me voyez vous voter pour une intégriste chrétienne ou pour un syndicaliste décalé des réalités?
Il rigole encore plus.
Non, je suis la seule alternative crédible à Hulstein et je suis persuadé que les électeurs en ont conscience. Pour reprendre un slogan célèbre: Le changement, c'est maintenant.
Et bien merci monsieur Granvelle. Nous verrons bien aux résultats si votre stratégie est la bonne. Merci à tous de nous avoir suivi pendant ces quatre rendez vous. La prochaine fois, nous commenterons les résultats. Bonne soirée à vous tous.
Monsieur Granvelle, bonsoir.
Bonsoir Gérard.
Alors monsieur Granvelle, vous connaissez le principe, nous prenons des questions posées par nos auditeurs et vous devez y répondre le plus clairement possible. Nous allons commencer avec une question de M. Lenfant, délégué syndical
Quote:Pouvez vous nous expliquer pourquoi la Fondation Patrimoine, dont vous êtes Président, s'est chargée d’acquérir les locaux de l'école Laglue pour le compte de la mairie.
C'est une bonne question, Monsieur Lenfant. Surtout que cette affaire de la vente de l'école a clairement pris un tournant inattendu. Je vous replace le contexte. L'année dernière, notre maire, Monsieur Hulstein a été victime d'un mal inconnu et est tombé dans le coma. A cette époque, nous nous sommes réuni avec le conseil pour décider des actions à prendre. C'est lors de cette réunion que Madame Crévecoeur, institutrice, nous a fait part de son malaise avec l'administration religieuse. Elle se plaignait à l'époque d'une intervention dans sa façon de faire les cours et nous a fait part de son projet de reprendre l'école pour en faire une école municipale. Je dois vous avouer ne pas avoir été convaincu aussitôt pour ce projet , mais Mademoiselle Crevecoeur est une femme avec une énergie formidable et nous lui avons demandé d'abord l'accord de l'évéché. Un accord de principe en quelque sorte.
Hélas, les finances de la ville étant au plus bas, il était impossible pour la mairie de reprendre les murs. Vu le faible coût de la reprise des bâtiments, j'ai proposé mon aide pour finaliser le projet. En accord avec mes collègues de la fondation, nous avons proposé une aide qui recouvre les frais d'achat et le rachat de nouveaux matériels pédagogiques pour remplacer le matériel usé avant de céder gratuitement les murs à la mairie. J'avoue que l'idée à l'époque était juste d'aider un projet qui me semblait intéressant. C'est d'ailleurs pour cela que nous n'avons pas fait de pubs sur la fondation. Nous n'en tirons d'ailleurs également aucun bénéfice financier
Vous le regrettez? Sans mademoiselle Crevecoeur, vous auriez pu laisser tomber le projet, non?
Aucun regret. Certes, le projet n'est plus porté par Mademoiselle Crevecoeur et il me semble que l'église veuille revenir sur ce projet. La fondation n'ayant aucun intérêt propre, elle se conformera donc à la décision du prochain conseil sur la question.
Même si vous n'êtes plus au conseil ?
Un petit rire.
Oui même si par hasard, je n'étais plus au conseil.
Bien. Question suivante par une jeune auditrice, par mail. Je vous la lit : "Bonjour. Comme votre programme stipule que vous mettrez en avant la sécurité de nos concitoyens... y-a-t-il un projet pour mettre un poste de surveillance dans d'autres quartiers comme les bas-fond ?"
C'est un projet que nous avions commencé et qui a été mise en pause depuis l'annonce des élections. Le projet est d'utiliser les locaux de la vieille usine des Bas fond pour loger une entreprise de surveillance. Notre objectif est toujours d'arrêter la délinquance grimpante dans ce quartier, qui semble se répandre dans les autres car il ne faut pas se leurrer. Le problème numéro un de la ville est bien son insécurité. On ne compte plus les fusillades, les tentatives de meurtres, le nombres e fois ou la banque a subi un braquage. En contrôlant les quartiers ou se vendent la drogue et les armes, nous pourrons remonter les réseaux fortement implantés en ville.
Vous avez toujours le projet d'utiliser les bâtiments inutilisés de la Banlieue Sud Ouest pour loger des gendarmes?
Oui. J'aimerais une caserne dans ce quartiers. Pour sécuriser les habitants et pour montrer aux voyous que nous refusons de leur laisser le contrôle de la ville. D'ailleurs, je vais me permettre de rebondir sur les trois meurtres affreux commis en ville dernièrement. Le petit Romain et les deux femmes dans les égouts. Avec des caméras, certes, nous n'aurions pas pu empêcher le premier meurtre, même si je crois aux vertus de la prévention, mais nous aurions pu empêcher les autres meurtres en identifiant le criminel abject qui a infligé cela à trois de nos concitoyens. Je demande aux auditeurs de bien réfléchir à cette question.
Merci de votre enthousiasme mais nous allons passer à la question suivante. Une question de monsieur Marcel Goby :
Quote:Il paraît vous étiez aux côtés de Mlle Crèvecœur le soir où elle s'est fait agresser, à l'école, pouvez vous confirmer ?
Absolument pas. Cette semaine la, j'étais en conseil d'administration à Paris pour deux des filiales de mon entreprise. La personne qui a fait circuler ce ragot aurait pu se renseigner.
Ce n'est pas la seule rumeur qui court sur vous pourtant? Comment prenez vous le buzz autour des photos qui semblent vous représenter?
Comme le prix à payer pour m'attaquer aux véritables problèmes de délinquances de la ville ... Tout est bon pour m'atteindre et me salir et me pousser à retirer ma candidature. Même mettre le feu à ma demeure et tuer des gens.
C'est une position victimaire, non?
Si seulement ... Mais il est difficile de ne pas voir que depuis que j'ai pris l'interim de la ville, le sort s'acharne si c'est lui le responsable. Entre l'incendie de ma demeure, les rumeurs qui tentent de m'impliquer dans un évènement malheureux et ces fausses photos qui sortent peu avant une élection importante, il ne manque plus qu'à trouver un truc pour m'impliquer dans les crimes récents et m'accuser de tous les maux. Tout cela est risible et ne me fera pas reculer.
Vous oubliez le sosie qui a tenté d'approcher le maire avec votre identité?
Il y a surement un lien en effet.
Bien, dernière question alors.
Quote:
Mr Granvelle,
Si vous deviez voter pour un candidat, à part vous évidemment, pour qui voteriez-vous ?
Jean Claude Tabernicle, Tapissier.
Un rire se fait entendre.
Mais personne, voyons. Me voyez vous voter pour une intégriste chrétienne ou pour un syndicaliste décalé des réalités?
Il rigole encore plus.
Non, je suis la seule alternative crédible à Hulstein et je suis persuadé que les électeurs en ont conscience. Pour reprendre un slogan célèbre: Le changement, c'est maintenant.
Et bien merci monsieur Granvelle. Nous verrons bien aux résultats si votre stratégie est la bonne. Merci à tous de nous avoir suivi pendant ces quatre rendez vous. La prochaine fois, nous commenterons les résultats. Bonne soirée à vous tous.