Un fauteuil pour deux

[Arachnee]

Bon alors attention festival de messages, c'est pas facile a suivre...

La femme marche d'un pas allègre dérrière le sieur Amadeus. Elle n'ose dire mot pendant un moment, mais finalement se lance d'une voix peinée.

Très cher, vous aurez-je offusqué de quelques manières que ce soit ?

Air interrogateur envers l'homme avant de poursuivre.

M'offririez vous l'immense honneur de vous raccompagner un peu ?

J'aimerais d'autant converser de votre future chef-d'oeuvre littéraire qui, et je n'en doute pas un instant, sera facilement classifiable parmis les exploits mirobolants de littérature, que composent les merveilleux plus grands textes de ce dernier siècle, voir millénaire !

La femme enthousiaste, fait de grands gestes, et de grands sourires charmeur en s'exprimant ainsi.

Je doit vous confesser mon arcane intime et personelle ... un grand sourire franc ... j'écris en ce moment-même une thèse sur votre génie littéraire ...

L'homme qui a permis d'accéder, a mon humble avis, a l 'apothéose de la pensée philosophique humaine, meritait ma considération certaine !

Mais comment ne pas etre vindicatif, sans froler le génie, qu'inconsciemment certainement, vous dégagez autour de vous comme autant d'effluves cérebrale oniriques et phantasmagorique, preuve de votre créativité exacerbée !

Elle joint ses deux mains dans une sorte de prière silencieuse.

Je vous implore de bienveillante condescendance pour la pauvre hère d'incultisme ignare, que je ne peut qu'étre a vos cotés, veuillez m'accordez quelques instants afin d'ergoter au sujet de votre prochaine magnificience d'écrit prodigue et talentueux ... "Le succès prévisible" !

Un air de chien battu sur son visage.

Je vous en prie, je serais prête a tout croyez-moi, pour en savoir plus long a ce sujet ...

Même si vous ne désirez point aller a cette amusante et très certainement décadete festivité en votre honneur, accordez-moi au moins l'immense privilège de vous inviter a boire un verre, dans un lieu calme et exempt de toutes inconvenances saugrenues dont vous avez déjà pu étre victime !

Elle lance un regard sur la troupe restée en arrière.

Mon chauffeur pourra nous conduire ... et il est évident que de boire, cela est du champagne dont je parle ! Comme disait Baldine Saint-Girons : "si le sublime s’éprouve, il n’a d’autre lieu d’apparition que celui, énigmatique, du sujet éprouvant" ...

Cette réthorique désigne magifiquement l'exemple de votre esprit supérieur j'éstime ...

Sabrina suit Amadeus et rédige en même temps un petit mot. Elle tend une ardoise, puis le mot.


Citation de "Sabrina" :
Prennez ceci, et lisez le seulement lorsque vous serrez dans vote voiture.
S'il vous plait, c'est important pour moi

Voici le petit mot que Sabrina a donné à l'égard d'Amadeus :

N’avez-vous jamais pensé que vous étiez quelqu’un hors du commun ?
Ne vous êtes vous jamais dit que certaines personnes étaient douées de dons ?
Ne vous êtes vous jamais dit que ces personnes là, comme vous Monsieur Amadeus, méritaient un destin hors du commun ?
Certes je ne parle pas avec d’aussi beaux mots que les vôtres, mais je pense que vos livres et discours, seuls, ne suffiront pas à faire de vous l’homme que vous devez être.
Ne vous êtes vous jamais dit que votre place n’était pas celle que vous avez ?

Philosopher c’est aussi apprendre à se questionner soi même et à se remettre en question.
Philosopher veut dire rechercher la sagesse.
La sagesse ne passe que par l’accomplissement de soi.

Alors je vous en conjure Monsieur, pensez à ce que je vous ai écrit et demandez-vous si les choix que vous avez fait sont les bons.

Si vous changez d’avis et ne désirez plus rentrer à Moulinsart, rendez-vous à l’église vers l’autel, en Vieille-Ville.
Des personnes comme vous vous y attendront.
Le déplacement ne vous coûtera rien et si vos attentes ne sont pas satisfaites, vous n’aurez qu’à vous rentourner chez vous tout simplement.

S’il vous plait, essayez !

Un gosse obèse arrive en courant, se dirigeant sans hésitation vers Françoise pour se placer devant elle, bien que légèrement essoufflé. Il la fixe dans les yeux, les mains sur les hanches, avant de l’apostropher avec vigueur.

Oh, cousine !

Je savais bien que tu étais dans le coin !

Y’a l’oncle qui te cherche, il semblerait que tu a oublié de prendre tes pilules il y a deux heures, tu sais bien que ça te réussi pas, pourtant ! Entre l’autre qui refais surface, et tes amnésies partielles, c’est toujours l’horreur !

Plus doucement, presque avec tendresse

On fait quoi si tu tombes en narcolepsie ? Je croyais pourtant que tu avais horreur de te réveiller à l’hosto…

Allez, viens, on rentre a la maison, le métro va pas tarder… je sais pas ce que tu es venue faire ici avec ces gens, mais je doute que tu ais envie qu’ils te voient tomber dans les pommes…

Le jeune femme ne prend même pas la peine de répondre a l'enfant qui l'aborde. Elle le regarde dedaigneusement un court instant, et retourne a sa conversation d'une intelligence indéniablement supérieure de connaisseurs, qu'elle entretient avec Amadeus.

Pousse un soupir mi-fatigué, mi-résigné, avant de s’éloigner très légèrement pour les laisser converser « entre grandes personnes », gardant malgré tout un oeil blasé sur Françoise.

Reviens au moment ou il voit Françoise vaciller, l’attrapant doucement alors qu’elle s’endort pour la déposer au sol en murmurant
Et merde… encore une crise… je l'avais prévenue...

Relève la tête et regarde les trois personnes autour de lui

Un peu d’air, s’il vous plait. Et ne vous inquiétez pas, on a l’habitude de ce genre de crises dans la famille…

bon la j'ai pas vraiment compris le trip...

Je suis medecin ... dépechez-vous ... mettez lui une gifle, elle risque de s'étouffer si elle ne se reveille pas rapidement !

Regarde le manque de reaction de la foule.

VOUDRIEZ-VOUS QU'ELLE MEURRE QUE DIANTRE ?

DEPECHEZ-VOUS !

L'homme regarde Amadeus, d'un air interrogateur, il est le seul a avoir l'air sain d'esprit

La jeune femme se met a tousser. D'abord doucement, puis de plus en plus fortement.

Silence !

Le gosse se retourne, énervé mais modérant malgré tout sa voix de manière a ce que le hurleur l’entende, mais a ne pas réveiller Françoise

Je sais ce que je fais, ce n’est pas la première fois que ça lui arrive, alors bouclez là !

Si vous la réveillez de suite, elle souffrira de tétanie, alors laissez-la récupérer tranquillement, bordel, et ELOIGNEZ VOUS

L'homme retrousse ses manches.

Ecarte toi petit !

a 15 ans on sait pas ce que l'on fait ! C'est pas docteur "Queen" ici ! C'est la vrai vie !

Met lui une gifle si tu tient a la voir vivre ta tante !

Non mais j’y crois pas, tu me prends vraiment pour un con, ou c’est moi ?

Tu te la boucle et tu observe, si tu la réveille et qu’elle est prise de tétanie, je te jure que t’as pas fini d’en entendre parler

« A 15 ans, on sais pas ce qu’on fais » ! Non mais pauvre cloche, ça fais 15 ans que je la connais, et 10 que j’ai l’âge de me rendre compte qu’elle fais des crises alors si tu pense être mieux placé que moi pour savoir comment faire, vas-y, te gène pas, mais je t’aurais prévenu

Murmure pas vraiment discret
Putain d’adulte orgueilleux de mes deux…

Apercevant Françoise bouger très légèrement, comme si elle n’allait pas tarder a se réveiller, Samuel se tourne vers Ernest, énervé

Et voila, avec tes cris, t’as perturbé son sommeil. Casse-toi maintenant, t’as fais assez de mal comme ça, pauvre cloche.

La jeune femme lance un regard lourd de sens a samuel, et un leger sourire se dessine au coine de ses lèvres. Elle ne dis rien et se contente de fermer les yeux un court instant, semblant reprendre conscience.

C'est en marmonnant qu'elle le regarde.

Imposteur ! ... on ne se connais absolument pas ! ... cesser de m'importuner, ou je crie afin que la police vous fasse comprendre que c'est mal de mentir !

Sourire mal-aisé en coin

Le GIGN est tout proche savez-vous ?

Alors arretez de me faire les poches ! ... le seul membre de ma famille, qui soit en vie, ne penserait jamais a me voler !

Soupire, et un dernier coup d'oeil sur l'interessé.

Fin de la mascarade, et trève de galèjades ! ... Je ne me repeterais pas deux fois !

Secoue la tête, légèrement fatigué, se contentant de répondre pas une simple question

Tu peux bouger, cousine ?

-_-'

Et cesser de m'appeler "cousine" ... c'est d'un deplacé ... je ne suis pas l'une de vos "amies de la rue" ...

Soupire bruyamment.

Voudriez-vous que j'appele vos parents jeune homme ?

Le regardant toujours en coin

Et dites a vos amis de cesser de me ... "toucher" en douce !
Sachez que j'ai horreur de ce genre de choses ! Et ne pensez-vous pas que cest deplacé en présence de notre Maître a penser a tous ?

Vos "parents" ne seraient surement pas content d'apprendre ce que vous faites la nuit !

Et la police serait d'ailleurs agréablement surprise d'avoir a remettre un jeune defavorisé comme vous dans le droit chemin !

Maintenant filez importunez d'autre bon gens !

et que l'on ne vous revoit plus !

Mes amis ?

La seule personne que je connaisse ici, elle est au sol, tétanisée…


Quand à mes parents, tu peux les appeler si tu te souviens de leur numéro, ils seront ravis d’avoir de tes nouvelles.

Regarde Françoise avec attention
Tu es sûre que ça va, cousine ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette

Histoire d'avancer, parce qu'avant d'arriver aux bagnoles c'est pas gagné :

Bon, et bien, loin de moi l'idée d'éroder le sentimentalisme de cette réjouissante scene familiale, mais je vois que l'on a plus besoin de moi, présentement, et je vous laisse donc vaquer a vos occupations.

Amadeus s'éloigne de la facon la plus naturelle possible, se retenant de courir.

Au moins les 5 premiers metres.